Salut les gens :)
J'avais envie d'écrire un Salazar/Harry, histoire de changer un peu, puis j'ai trouvé ce texte sympa et j'ai décidé de le traduire.
Normalement l'auteur original en a fait qu'un OS mais comme cela fait plus de 25 000 mots, j'ai trouvé que cela ferait un peu long à lire, du coup je pense que je le partagerais en trois ou quatre chapitres ^^
Une chose importante avant de lire: Une partie de l'histoire a été écrite avant la sortie des Reliques de la Mort, alors l'auteur a opéré quelques changements:
_ Le médaillon de Salazar a été détruit grâce à un sort et non par une épée.
_ Le Trio n'est pas resté en Angleterre, ils ont fait un détour par l'Irlande du Nord et les mots tabous comme "Voldemort" ne fonctionnent pas très bien là-bas. Et il n'y a pas non plus de Rafleurs.
_ Le titre est en gaélique
Voilà voilà :)
Disclaimer: Les personnages sont à JK Rowling, l'histoire est à Batsutousai, je n'ai fait que la traduction.
Bonne lecture. J'espère que vous voudrez la suite !
Résumé : Alors qu'ils détruisent les horcruxes, le trio trouve le plus improbable des alliés dans le plus improbable des lieux. Slash – Harry/Salazar, AU
In Eirinn
OoOoOo
Harry ne savait pas ce qu'il s'était passé avec le sortilège. Il ne pensait pas non plus qu'il voulait vraiment savoir.
« Peut-être que tu as fait une erreur. »
Ce n'est pas ce que voulait Harry qui allait empêcher Hermione de faire des théories.
« Peut-être que cela faisait parti du plan de Vous-Savez-Qui. »
Ou Ron d'élaborer des théories sur des conspirations.
« Uhg... »
Ou l'homme d'apparaître à la place de l'Horcruxe.
Les trois amis échangèrent un regard, puis se tournèrent silencieusement vers l'homme en question.
L'homme qui était apparu était musclé, mais mince. De cheveux noirs tombaient au niveau de ses épaules et sa peau était bronzée. Il était entièrement habillé de vert foncé et d'argent. Sa tunique et son manteau étaient en parfait état et une épée pendait à la ceinture de cuir qui entourait sa taille.
L'homme gémit à nouveau et ouvrit de superbes yeux vert pâle. Puis il demanda quelque chose dans une langue qui ressemblait vaguement au gaélique. Une langue que Hermione avait brièvement étudié quand ils avaient décidé d'échapper aux sbires de Voldemort en Irlande du Nord, où l'agitation politique rendait les choses difficiles, même pour le gouvernement magique.
« Ni thuigim » essaya Hermione, trébuchant sur les mots qu'elle connaissait à peine et n'utilisait jamais. « Un bhfuil Béarla agat ? »
« De l'anglais ? »répondit l'inconnu avec un accent appuyé et un froncement de sourcils.
« J'ai demandé où j'étais » dit-il après quelques minutes de silence . Hermione se dit que son accent ressemblait plus à de l'Écossais, même s'il avait parlé gaélique.
« En Irlande du Nord » lâcha Ron d'une voix froide. « Où pensiez-vous que vous étiez ? »
L'homme regarda autour de lui avec incrédulité durant un long moment, ignorant Ron qui devenait rouge de colère. Brusquement, ses yeux s'élargirent et il se figea.
« Uhm, tout va bien ? » s'enquit Hermione toujours compatissante.
L'inconnu se retourna pour la fixer du regard, l'horreur et l'excitation s'entremêlant dans ses yeux. «Quelle est la date d'aujourd'hui ? »
« Le 24 septembre 1997 » répondit Hermione, fronçant les sourcils.
« Ça a marché » murmura l'homme.
« Qu'est-ce qui a marché ? » voulut savoir la jeune fille.
L'homme sourit aux trois adolescents. « Je m'appelle Salazar Serpentard et je viens de l'an 797. »
Ron et Harry restèrent bouchée devant lui, incrédules. Hermione, elle, devint pâle comme un linge et manqua s'évanouir.
Salazar Serpentard se mit à rire.
OoOoO
Un hôtel à County Armagh- Irlande du Nord
OoOoO
« D'accord » résuma Hermione, une fois qu'ils furent tous confortablement installés dans la chambre qu'ils occupaient. « D'une certaine façon la destruction de l'Horcuxe a fait venir Salazar Serpentard. Ce qui signifie que vous avez voyagé dans le temps ? » demanda la jeune fille au Fondateur.
Celui-ci soupira. « Je suis allée voir une Voyante, après m'être disputé avec Godric, et elle m'a parlé d'une prophétie- »
« J'en aie vraiment assez de ces prophéties » marmonna Harry pour lui-même.
« -Qui a déclaré que je devrais me placer sur la Stèle de la Lune, la veille de la pleine-lune, afin que je puisse être envoyé aux élèves qui auraient le plus besoin de moi. » Il observa les trois adolescents d'un œil critique. « Je suppose que c'est vous. »
« Nous n'avons pas besoin de l'aide d'un serpent visqueux » grogna Ron. « Et surtout pas de l'ancêtre de Vous-Savez-Qui...qui va probablement se ranger du côté de Vous-Savez-Qui dès qu'il en aura l'occasion. »
« Je suis toujours là » rétorqua sèchement Serpentard. « J'ignore de quoi vous parlez. Pour l'instant, commencez déjà par vous présenter. » Il les regarda d'une manière significative.
« Oh ! » lâcha Hermione, un peu embêtée. « Je suis désolée, je suis Hermione Granger. Voici Ron Weasley et Harry Potter. »
Serpentard considéra les enfants. Le garçon roux appartenait clairement à la maison de Godric, vu son impolitesse. La fille devait sans doute venir de Serdaigle, car elle semblait connaître beaucoup de choses. Quand au dernier garçon... "J'ai toujours pensé que la maison de Godric méprisait la mienne. »
« C'est le cas » lui assura Ron, les yeux rivés sur lui.
Serpentard observa Harry avec encore plus de curiosité. « Alors pourquoi... »
« Je suis un Gryfondor » fit Harry d'un ton brusque, sachant très bien ce que l'homme allait dire.
Salazar Serpentard fronça les sourcils. « Je pense que je peux repérer ma propre maison, jeune homme. »
Ron prit un air offensé. « Harry n'est pas Serpentard. Il est même le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. »
« Quidditch ? » répéta Serpentard avec un air d'incompréhension sur le visage.
« Le sport, vous savez ? » répondit Ron qui n'en croyait pas ses oreilles. « Où on joue sur des balais. Ça ne vous dit rien ? »
Harry toussota. « Ron, le Quidditch a été inventé bien après l'époque de Serpentard. « Rappelle-toi, le terrain n'a été construit il n'y a que deux cents ans. »
Hermione marmonna. « Si seulement tu prêtais autant d'attention à tes manuels scolaires qu'à ces stupides bouquins sur le Quidditch ! »
Harry leva les yeux au ciel puis reporta son attention sur le Fondateur. « C'est un sport très populaire dans le monde sorcier d'aujourd'hui. Pratiquement tous les pays d'Europe ont au moins une équipe. Les maisons ont chacune leur propre équipe, et je suis capitaine de celle de Gryffondor. »
Serpentard renifla puis changea de sujet, demandant. « Qui est ce...Vous-Savez-Qui ? »
« Voldemort » répondit Harry, roulant des yeux de nouveau quand Ron frissonna. « Oh arrête ça, Ron, tu veux ! Quoiqu'il en soit, c'est votre héritier. C'est votre travail de réparer ce que vous avez fait...Pourquoi me regardez-vous comme ça ? » questionna-t-il alors que Serpentard dévisageait Harry comme s'il avait perdu l'esprit.
« Je n'ai jamais eu d'enfants » l'informa le Fondateur.
« Vous êtes sûr que vous n'avez pas eu accidentellement de moments intimes avec une femme qui aurait donné naissance à des enfants ? » questionna Hermione.
« Oh non du ciel, Hermione ! »
« Impossible » affirma Serpentard d'un ton catégorique. « Je n'ai jamais couché avec de femmes. »
Les yeux de Harry se plissèrent, et Hermione cligna des yeux. Ron sourit et persifla : « Alors le maléfique Serpentard est puceau ? »
« J'ai dit que je n'avais jamais eu de relation avec une femme, mon garçon, pas que j'étais puceau. »
« Alors avec qui auriez-vous... »Les yeux de Ron s'élargirent alors qu'il faisait le lien. « Oh. »
« Oui, Ron » commenta sèchement Hermione. « Oh. »
« Si c'est le cas, pourquoi Voldemort pense-t-il qu'il est votre Héritier ? » demanda Harry ignorant Ron et Hermione. « Je veux dire, c'est un Fourchelang après tout. »
Serpentard ricana. « Juste parce que j'étais le Fourchelang le mieux connu ne veut pas dire que j'étais le seul, petit serpent. »
Harry fronça les sourcils en entendant le surnom que le fondateur lui avait attribué, mais préféra l'ignorer. « Donc cela signifie que Voldemort n'est pas un Serpentard ? »
Le fondateur soupira. « Je n'ai pas dit ça...Mon père...comment vous avez dit déjà ?...a souvent eu des « moments intimes » avec des femmes, comme il était courant pour les hommes de cette époque. J'ai donc eu trois frères et deux sœurs, bien que je n'aie personnellement rencontré qu'un seul de mes frères. Le Fourchelang était le cadeau de mon père et tous mes frères ont été nommés Serpentard, donc il est possible que ce « Voldemort » soit lié de cette façon. »
« Je n'aurais pas voulu assister à leurs réunions de famille » marmonna Ron.
« Elle aurait probablement ressemblé à l'une des tiennes » rétorqua Hermione, puis elle regarda Serpentard et demanda : »Alors, vous haïssiez les Moldus ? »
L'homme aux longs cheveux sombres cligna des yeux. « Les Moldus ? »
« Des personnes sans magie » expliqua Hermione.
« Oh ! » Serpentard haussa les épaules. « Je ne les aimais pas, mais peu d'entre nous les appréciait. De toute façon, à cette époque on brûlait ou on noyait pour l'infraction la plus infime. Ma propre mère était une non-magique, et elle a été brûlée sur un bûcher à cause de ma magie accidentelle."
« Vous êtes un Sang-Mélé ? » s'étonna Ron en même temps que Hermione qui disait : « Je suis désolée, monsieur. »
Serpentard eut un soupir. « Ce supposé héritier, il tue des non-magiques ? »
Harry acquiesça. « Toute personne qui n'est pas un Sang-Pur...Hum...Plus précisément, toute personne n'étant pas capable de retracer son ascendance magique à travers les générations. »
Serpentard secoua la tête. « On dirait une de mes sœurs. »
« Eh bien, maintenant, nous savons d'où vient sa réplique » plaisanta Ron.
Serpentard haussa les épaules. « Je suppose que je suis le plus connu de la lignée de ma famille ? »
Quand les trois adolescents hochèrent la tête, il reprit : « Cela explique bien des choses. L'Histoire a tendance à se déformer au fur et à mesure que s'écoulent les siècles. Godric a peut-être aussi joué un rôle. »
« Attendez » interrompit Ron. « Si Godric Gryffondor et vous ne vous êtes pas disputés à cause de la pureté du sang, alors pourquoi êtes-vous parti ? »
Serpentard eut l'air légèrement mal à l'aise, mais il répondit : « Il a découvert que je préférais les hommes. A cette époque tout sorcier refusant d'avoir une progéniture était soit banni soit lynché à mort, à l'instar des non-magiques. »
« Je suis vraiment désolée » répéta Hermione, pleine de compassion.
Le Fondateur secoua la tête. « C'est du passé. » Il sourit d'un air sinistre. « Un passé de plus de mille ans en fait. » Il s'éclaircit la gorge. « J'ai cru entendre quelqu'un mentionner le mot « Horcruxe » ?
Harry opina de la tête. « Voldemort en a fait quelques-uns. »
Serpentard haussa un sourcil. « Quelques-uns ? »
« Six » précisa Hermione. « Autant que nous le sachions. »
L'homme cligna des yeux durant un long moment, puis soupira et se frotta les yeux, marmonnant quelque chose en gaélique.
Hermionne crut discerner dans ses paroles quelque chose ressemblant à « enfant », puis « fou », mais elle n'en était pas tout à fait certaine. Quand Harry et Ron lui jetèrent un regard interrogatif, elle haussa simplement les épaules.
« Pour l'instant ignorons la question de savoir pourquoi il ferait une chose pareille » marmonna Serpentard en anglais. « Que savez-vous d'eux ? »
« Des Horcruxes en général, ou de Voldemort en particulier ? » s'enquit Harry, ignorant Ron qui avait frissonné au nom du Seigneur des Ténèbres.
« Les deux » fit Serpentard en le regardant.
« Les Horcruxes sont le réceptacle d'un morceau d'âme, divisé lors d'un crime commis de sang-froid » répondit fermement Harry alors que Hermione hésitait à parler de magie noire. « Et nous en connaissons plusieurs, dont celui qui vous a aidé à venir ici et qui a été détruit. Nous savons qu'il y a le serpent de compagnie de Voldemort et une coupe appartenant à Helga Poufsouffle. Nous pensons aussi qu'il a quelque chose de Rowena Serdaigle. »
Serpentard hocha la tête. « C'est sans doute son diadème ». Il porta son regard sur Hermione. « Tu dois être au courant. Il y a un buste de Rowena dans la salle commune de Serdaigle. »
Hermione prit un air embarrassé. « Je suis une Gryffondor »
Le fondateur cligna des yeux avec incrédulité. « Qu'est-ce que ce chapeau a fait ? » se plaignit-il. « J'avais dit à Godric qu'un vulgaire chapeau ne serait jamais capable de répartir convenablement les élèves dans les maisons... »
La jeune fille eut un rire nerveux. « Je...euh...je lui ai demandé de me mettre à Gryffondor. Il m'a dit que je serais mieux à Serdaigle mais j'avais tellement entendu parlé de Gryffondor et comme on me taquinait toujours pour mon intelligence à l'école primaire... »
Salazar Serpentard poussa un soupir irrité et regarda Harry. « Et toi ? As-tu aussi discuté avec cette chose rapiécée ? »
« Harry n'est pas un Serpentard ! » insista Ron.
Harry se tourna pour regarder le rouquin attendant qu'il se calme avant de se tourner vers Serpentard. « Oui « confirma-t-il.
« Harry ! » s'écria son meilleur ami, scandalisé.
Harry haussa les sourcils dans sa direction. « Je suis Fourchelang » lui rappela-t-il sèchement.« Avec une certaine propension à enfreindre les règles. »
Serpentard laissa échapper un rire « Un Fourchelang ? »
Avec une grimace, Harry hocha la tête, montrant la cicatrice sur son front. « Voldemort a tenté de me tuer quand j'étais bébé, mais ça n'a pas fonctionné. Le sort a rebondi sur moi et l'a frappé. Il m'arrive d'avoir des visions à cause de ça et de parler en Fourchelang. »
Serpentard plissa les yeux et se précipita pour toucher la cicatrice avant que les autres n'aient eu le temps de réagir. Ron sortait sa baguette lorsque le Fondateur se rassit sur sa chaise, la mine songeuse. « Cette cicatrice est un Horcruxe » rapporta-t-il.
Harry déglutit.
« Quoi ? » cria Ron. « Mais Harry n'est pas- »
« Tu sembles bien sûr de ce que ton ami n'est pas, petit lionceau » se moqua Serpentard. « J'ai déjà vu des Horcruxes et je sais ce que je dis. »
Hermione prit une profonde inspiration, son regard dérivant vers l'endroit où était assis Harry, immobile et un peu pâle. « Y-a-t-il un moyen de l'enlever sans blesser Harry ? »
Serpenta la regarda d'un manière pensive puis se reporta sur Harry. « Tu as as dit qu'il avait essayé de te tuer et que le sort avait rebondi ? » Harry hocha rapidement la tête. « Quel sort était-ce ? »
« Le sortilège de la Mort» répondit calmement Harry.
Le fondateur renifla. « Très bien, je vois. » D'un geste vif il sortit sa baguette et la pointa en direction du garçon. « Avada Kedavra »
« HARRY ! » hurlèrent Ron et Hermione, bondissant sur leurs pieds.
L'Élu cligna des yeux tandis que le sort frappait sa cicatrice. Il sentit un éclair de douleur bref et aveuglant, puis tout fut fini. Très lentement, il se leva et toucha la surface à présent lisse de son front. « Elle est partie » murmura-t-il.
Salazar Serpentard rangea sa baguette avec un sourire satisfait.
« H-Harry ? » bafouilla Hermione en tendant la main vers lui, sans oser toutefois le toucher. A côté d'elle, les taches de rousseur de Ron ressortaient sur son visage pâle.
« Je vais bien » assura le garçon, offrant un sourire à ses deux meilleurs amis. « Hermione, est-ce qu'on a des potions pour les maux de tête ? »
Ses deux amis se tournèrent l'un vers l'autre, se hâtant de prendre la potion demandée.
L'Élu soupira et leva la tête vers Serpentard qui haussa un sourcil. « Un avertissement aurait été apprécié » déclara l'adolescent.
Serpentard arqua son autre sourcil. « Sauf que tu aurais tressailli ou essayé d'esquiver ou bien tes amis auraient voulu m'en empêcher. »
« Bien sûr que nous l'aurions fait ! » se récria Ron.
Hermione tendit à Harry la potion souhaitée. « J'aurais préféré qu'il y ait un autre moyen » dit-elle comme son ami avalait le liquide.
Serpentard haussa les épaules. « Voldemort aurait pu regretter de l'avoir fait, mais l'Horcruxe était trop entrelacée dans son âme pour simplement enlever la cicatrice qui en était imprégnée. »
Harry toucha de nouveau la peau nue de son front, guère habituée à une telle sensation, pendant que Hermione rangeait la potion dans son sac « Voldemort ne regretterait jamais d'avoir tenté de me tuer » dit-il avec certitude. « Mais qu'avez-vous voulu dire par : il était entrelacé dans mon âme ? »
Le Fondateur le regarda en soupirant. « Tu as dit que tu pouvais parler Fourchelang ? » L'adolescent opina de la tête. « Au fil du temps ce petit bout d'âme se serait attaché à ton âme, la contaminant peu à peu, devenant plus puissant. Si bien que tu n'aurais plus été toi-même et tu serais devenu un autre Voldemort. »
Harry frissonna. « Merci » souffla-t-il, sans savoir pourquoi il remerciait le Fondateur.
« Est-ce que...est-ce que c'est ce qui est arrivé à Ginny ? » questionna Ron, la bouche sèche.
Au regard curieux de l'homme, Harry raconta : « Le premier Horcruxe que nous avons rencontré se trouvait dans un journal intime, celui de Ginny, la sœur de Ron. Elle a commencé à écrire dedans et elle s'est lentement fait posséder jusqu'à faire sortir un Basilic dans l'école. Voldemort l'a entraînée dans la Chambre des Secrets pour se servir de l'énergie de Ginny et se faire un nouveau corps. »
« Pour répondre à ta question, alors oui, c'est exactement ce qu'il se serait passé. Sauf que l'Horcruxe dans la cicatrice du petit serpent n'était pas assez puissant pour créer un nouveau corps, il l'aurait fait avec le sien » expliqua Salazar Serpentard. Les trois amis frémirent à cette pensée. « Maintenant, expliquez-moi pourquoi il y avait un Basilic dans mon école. »
« Vous ne l'avez pas mis là ? » claqua la voix de Ron, incrédule.
« Ronald ! » siffla Hermione. « Il n'essayait pas de tuer des Moldus ! »
« Ça, c'est ce qu'il dit » grogna Ron.
Serpentard observa Harry qui roulait des yeux en direction de ses meilleurs amis. « Une traduction ? » demanda le Fondateur.
Harry toussa mais ses deux amis continuaient à se chamailler, alors il finit par expliquer: "La légende raconte qu'une chambre secrète construite dans l'école renfermerait un Basilic. Et que lorsque le véritable héritier de Serpentard viendrait, alors il libérerait le Basilic et tuerait tous les Né-Moldus, purifiant ainsi notre monde. »
Le fondateur cligna des yeux. « Jamais je n'ai laissé de Basilic dans l'école. »
« Je vous crois » sourit Harry alors que Ron s'apprêtait à dire au Fondateur ce qu'il pensait.
« Harry ! » se plaignit le rouquin.
Son ami le regarda avec amusement.
« Et la chambre, si c'est celle à laquelle je pense, a été construite pour assurer la sécurité des élèves en cas d'attaque contre l'école » poursuivit Serpentard, ignorant le rouquin. « Les professeurs auraient dû avoir un mot de passe pour l'ouvrir si jamais il y avait une attaque »
« Il y avait un mot de passe mais il était en Fourchelang »
L'homme fronça les sourcils. « Quelqu'un l'a changé alors, jamais nous en aurions créé un dans une langue que seule une minorité peut utiliser » Il ajouta. « Il y avait une grande statue de Merlin là-dedans d'ailleurs. »
Harry acquiesça, se rappelant la statue dont il avait cru que c'était Serpentard lui-même. Mais en voyant le Fondateur en question, il devait admettre que la statue ne lui ressemblait guère.
« Je suppose que tous ces changements ont dû être causé par l'un de mes frères et sœurs, ou leurs progénitures. Godric n'aurait pas apprécié qu'on ait traîné mon nom dans la boue, même si on s'est disputé »
Hermione se racla la gorge. « Je suppose que vous ne savez pas où se trouve le diadème de Serdaigle ou la coupe ? »
Salazar Serpentard se frotta le menton, l'air pensif. « En ce qui concerne le diadème, il est assez magique, donc cela ne devrait pas posé de problème. D'autant plus que je sais quoi chercher. En revanche, cette coupe serait plutôt compliquée à trouver. Helga les collectionnait. »
« Helga Poufsouffle collectionnait des coupes ? » s'étonna Ron, qui avait du mal à y croire.
« Helga collectionnait les jolies choses » corrigea Serpentard, ses lèves formèrent un petit sourire affectueux. « Elle adorait travailler la terre. La meilleure partie, nous disait-elle toujours, était de voir le produit fini: les pierres précieuses et les métaux précieux sont des produits finis, comme des plantes, avec un peu plus de brillance »
« Oh » souffla Hermione, les yeux brillants.
Serpentard laissa ses souvenirs de côté et regarda les trois adolescents. « Je suppose qu'aucun de vous ne sait à quoi ressemble cette coupe ? Je pourrais la reconnaître. »
« De l'or, deux poignées et un blaireau gravé d'un côté » répondit Harry. « Assez grande » Il mima la taille avec ses mains.
« Les poignées étaient-elles courbes ou droites ? » s'enquit l'homme.
« Courbées » se souvint Harry.
« Des pierres précieuses ? Peut-être dans l'œil du blaireau ? »
Harry fronça les sourcils puis secoua la tête. « Je n'en ai vu aucun. »
« Dans ce cas, on dira qu'il n'y en avait pas » décida Serpentard. « Je pense que je connais celle dont vous parlez : Helga possédait une coupe très semblable à celle que vous m'avez décrite et qu'elle utilisait souvent pour entreposer des fleurs sauvages, insistant sur la beauté naturelle des fleurs qui rehaussait la beauté de la coupe d'or. » Il sourit à l'expression captivée de Hermione. « Il y avait quelques sortilèges pour garder les fleurs en vie et garder l'eau pleine, pas aussi rares que les sorts du diadème de Rowena, mais je devrais être capable de le localiser avec une difficulté mineure »
« Comment allez-vous les localiser ? » voulut savoir Hermione, quelque peu excitée. « Un sort obscur ? »
« Je ne pourrais pas dire si c'est obscur ou pas » fit remarquer Serpentard alors qu'il sortait de sa poche un petit miroir à main où un serpent argenté s'enroulait autour de la poignée ternie. « J'ai l'intention d'utiliser la divination »
« Ah ça... » marmonna Ron tandis que Hermione grimaçait.
« Nous avons eu quelques « soucis » avec un professeur de Divination » éclaircit Harry en voyant le fondateur lever un sourcil. « Son passe-temps préféré était de prédire la mort de quelqu'un chaque année, j'étais sa victime préférée. »
Serpentard grimaça. « Tu as toute ma sympathie » offrit-il avant de secouer la tête. « Je ne suis pas Voyant cependant, je ne fais aucune prédiction, je ne fais que scruter le présent »
« C'est vraiment de la divination, alors ? » demanda Hermione. « Trelawney semblait plutôt déterminée à regarder l'avenir. »
« La divination du futur est la plus connue » confirma Serpentard en baissant les yeux vers son miroir. « mais ce n'est pas la seule divination. Elle est aussi la plus difficiles à maîtriser, car tu dois être prêt à t'ouvrir aux va-et-vient du temps si tu désire voir quelque chose. Tu dois également garder à l'esprit que ce que tu vois ne vient pas du passé, cela dépend entièrement des choix du présent. La divination du présent, elle, est beaucoup plus simple, bien qu'il y ait quelques restrictions. Par exemple même si ce Voldemort et moi partageons le même sang, je ne pourrais pas le chercher puisque je ne l'ai jamais vu. »
« Alors Harry serait le seul à pouvoir le trouver » fit doucement Hermione. Lorsque le Fondateur la regarda avec un froncement de sourcils, elle expliqua : « Ron et moi ne l'avons jamais rencontré »
« Son Horcruxe serait peut-être suffisant » fit Serpentard en secouant la tête. « Peut-être pas celui du petit serpent, vu qu'il faisait parti de lui, mais vous avez manipulé un autre Horcruxe récemment, c'est bien celui que vous avez détruit pour m'appeler ? »
« Oh oui. »
« Alors on se débrouillera avec ça » dit Serpentard avant de scruter son miroir quelques minutes. « Hum » fit-il au bout d'un moment. « Je vois une pièce remplie d'objets. Le diadème repose sur la sculpture d'une tête d'homme rangée dans un placard endommagé »
« C'est la Salle sur Demande ! » réalisa Harry en tressaillant. « J'ai caché le livre de potions dans ce placard ! » Il grimaça, puis ajouta : « J'avais le diadème à portée de mains. »
« Au moins nous savons où il est » lâcha Ron tandis que Hermione reniflait à la mention du vieux livre de Rogue.
« Une pièce qui change en fonction de ce dont vous avez besoin ? » s'enquit Serpentard, le visage fermé.
Harry hocha la tête. « Au septième étage, vous devez marcher trois fois devant la porte en réfléchissant à ce dont vous avez besoin »
Le Fondateur lâcha un murmure : « Ainsi, ils l'ont terminée... » Puis il examina à nouveau son miroir. Les trois élèves retinrent leurs souffles tandis que l'homme fronçait les sourcils. « Je vois de l'or et de l'argent en grande quantité. » Il leur jeta un coup d'œil. « Il y aussi l'épée de Godric, mais il y a quelque chose qui ne va pas. »
« Quelque chose qui ne va pas ? » répéta Hermione pendant que Ron se tournait vers Harry et sifflait : « Cette épée était censée être la tienne »
Serpentard secoua la tête. « Je ne peux pas dire exactement ce que c'est. Il y a quelque chose de différent concernant l'épée, quelque chose d'étrange. »
« Elle pourrait se trouver dans un coffre ? » suggéra Harry, frottant distraitement son front, là où se trouvait sa cicatrice.
« Sans doute. Il y a-t-il un dépôt d'argent centralisé ? »
« Gringotts » répondit Hermione. « Mais il est géré par des gobelins et ils gardent les coffres avec tout ce qu'ils peuvent. Mais nous ne savons même pas à quel étage se trouve le coffre ! »
« Voldemort n'en a pas ? »
« J'en doute » murmura Harry. « Toutefois il a légué un Horcruxe à l'un de ses Mangemorts auparavant, donc il n'est pas exclu qu'il puisse le refaire. »
« La dernière fois, cela s'est plutôt mal passé pour lui, n'est-ce pas ? » ricana Ron.
« Tu penses qu'il ferait confiance à quelqu'un d'autre concernant l'un de ses Horcruxes ? » demanda Hermione, ignorant Ron.
« Même s'il avait confiance en Malefoy, oui, j'en suis convaincu » affirma Harry. « En lui disant de le garder en sécurité, mais sans lui dire ce que c'est. Il a confié le journal à Malefoy qui était l'un de ses favoris. Donc je pense qu'il pourrait avoir donné la coupe à Rogue ou l'un des Lestrange, probablement Bellatrix » Son visage se tordit d'une grimace, il n'aimait aucune de ces options.
« Mais est-ce qu'il aurait vraiment confiance en Rogue ? » se demanda Hermione. « Il était si proche de Dumbledore... »
« Ce n'est pas faux. Dans ce cas, c'est à Bellatrix qu'il a dû en donner un » fit Harry. Puis il soupira. « En somme, tout ce que nous avons à faire c'est de voler la coupe dans le coffre de Lestrange, de nous faufiler à l'intérieur de Poudlard sans se faire tuer, et de trouver Nagini. »
« N'y a-t-il pas moyen, je ne sais pas, d'appeler les Horcruxes à vous ? De les invoquer ?» demanda Ron à Serpentard.
« Tant que je n'ai pas un droit de propriété sur eux, non » répliqua le fondateur en secouant la tête et en écartant son miroir.
« Merde alors ! »
Hermione cependant remarqua une lueur sournoise briller dans les yeux du fondateur. « Vous êtes Salazar Serpentard » dit-elle calmement.
L'homme leva un sourcil, un rictus sarcastique sur les lèvres. « Effectivement. »
Hermione baissa les yeux sur Ron. « Tu ferais tout ce que Godric Gryffondor te demanderait s'il était là, pas vrai ? »
« Ouais » admit Ron, l'air un peu incertain. « Pourquoi ? »
« Parce qu'un Serpentard pourrait faire quelque chose qu'il n'aurait jamais fait en temps ordinaire, sauf si c'est pour son Fondateur. » réalisa Harry, avant de se tourner vers Salazar Serpentard. « Pensez-vous que vous arriveriez à convaincre Bellatrix de vous donner la coupe ou alors l'épée de Gryffondor ? »
Serpentard pencha la tête, pensif. « Peut-être, oui, mais encore faudrait-il qu'elle me croie »
« Cela vaut le coup » insista Hermione. « C'est vraiment tout ce que nous avons, et la tromper serait plus simple que de s'infiltrer dans Gringotts »
« Je voudrais que l'un de vous vienne avec moi » déclara le Fondateur. « Invisible, si possible. »
« Nous pourrions tous y aller » suggéra Ron.
Harry secoua la tête. « La cape ne peut contenir que deux personnes, Ron. Pourquoi Hermione et toi n'essayeriez-vous pas d'entrer à Poudlard pour aller chercher le diadème ? Contactez Ginny et voyez si elle ou quelqu'un d'autre ne connait pas un passage menant au château que les Mangemorts ignorent. Nous pourrons nous revoir ici ou dans l'un de nos camps précédents. »
« Les Mangemorts ont l'air d'avoir toujours des problèmes en Irlande du Nord, donc cet hôtel devrait rester en sécurité » fit Hermione. « Si vous voyez quelqu'un quand vous reviendrez, laissez un signe ou un message et transplanez sur notre dernier site, on se retrouvera là-bas. »
Harry approuva et ses yeux dérivèrent vers la fenêtre. « Allons dormir, nous partirons à la première heure à l'aube »
« Comment allons-nous faire pour les lits ? » s'enquit Ron, jetant à Salazar Serpentard un regard soupçonneux.
Le Fondateur eut un reniflement tandis que Harry fermait les yeux et se frottait le nez. Hermione laissa échapper une exclamation irritée. « Franchement, Ron ! »
La chambre possédait deux grands lits. Hermione en avait pris un pendant que Harry et Ron se partageaient l'autre, se donnant de temps à autre des coups de pied dans leur sommeil. La jeune fille leur avait dit une fois que cela ne l'aurait pas dérangé de partager son lit avec Ron, mais celui-ci était devenu rouge brique puis il avait pris la fuite, prétextant qu'il avait un truc urgent à faire.
« Ron, tu peux dormir avec Hermione et j'irais avec Salazar Serpentard » proposa Harry. Quand le rouquin ouvrit la bouche pour refuser, il ajouta : « A moins que tu ne préfères dormir avec lui ? Ou alors Hermione pourrait le faire, elle n'a pas l'air de s'en soucier »
« Ce ne serait pas un problème » confirma la jeune fille.
« Non, non, c'est bon ! » coupa Ron, décochant un regard noir à Hermione et son meilleur ami qui souriaient tous les deux, avant de fusiller du regard le Fondateur. « Si jamais vous faites quelque chose à Harry- »
« Cesse donc de mordre, le lionceau » rétorqua Serpentard, ses lèvres plissées en un sourire amusé. « Tant que l'un d'entre vous ne me donne pas de raison de le faire, je ne vous ferais pas de mal. Je ne suis pas votre ennemi. »
« C'est vous qui le dites » dit Ron d'un ton méfiant avant de se calmer.
Hermione alla fouiller dans leur réserve de nourriture et distribua des portions à tout le monde. Une fois qu'ils eurent mangé, ils se relayèrent la salle de bain et finirent par aller se coucher.