Note de la Traductrice : Cette fiction est juste l'une des mes favorite, il y a quelques années les trois premiers chapitres avaient été traduits par quelqu'un mais avaient été très vite supprimés. Je n'ai jamais oublié cette fiction et comme à l'époque, je n'avais pas un niveau d'anglais vraiment exceptionnel, je n'ai pas pu la lire. Maintenant ce n'est plus le cas et je me suis dit que je devais vous la faire partager !
J'ai donc commencé à la traduire, c'est la première fois que je traduis une fiction donc si vous trouvez que des phrases ne vont pas, n'hésitez pas à me le dire.
Cette fiction compte 78 chapitres et je vous préviens, elle n'a jamais été finie par l'auteur mais elle est tellement merveilleuse qu'elle vaut la peine d'être lue.
Je mettrai un chapitre en ligne toutes les deux semaines en sachant que je traduis environ un chapitre par semaine ce qui me permettra de garder une avance.
Cette fiction a été écrite alors que le tome 7 de Harry Potter n'était pas encore sorti et ne prend en compte que les quatre premiers livres.
J'espère vraiment que vous l'aimerez autant que je l'ai aimée.
Bonne lecture.
PS : je m'excuse pour les quelques fautes d'orthographe qui doivent toujours être présentes malgré les nombreuses relectures de ce chapitre.
Bêta : Rowena Cassandra Ravenclaw qui a bien voulu corriger les trois premiers chapitres de cette fiction, malgré le fait que cela fait presque un an que je les ais posté ! Merci beaucoup à toi !
Chapitre 1
Harry fit de son mieux pour ignorer les regards des autres élèves alors qu'il cherchait un compartiment vide dans le train de Poudlard. Il était habitué aux regards des gens et à leurs murmures derrière son dos, mais cette année cela semblait être pire que d'habitude. Même ses camarades de Gryffondor se taisaient quand ils le voyaient ils lui souriaient alors qu'il passait devant eux et ensuite ils commençaient à chuchoter à son sujet au moment où ils pensaient qu'il ne les entendait plus.
Trouvant un compartiment vide, il se cacha dedans, pensant à quel point il était ironique qu'il puisse passer d'un extrême à l'autre juste en se trouvant dans un train. Les Dursley faisaient comme s'il n'existait pas le Monde Magique n'en avait jamais assez de lui.
Il ne pouvait qu'espérer qu'il n'y aurait aucun incident cette année. Ensuite, peut-être que les gens allaient oublier les évènements de l'année précédente et le laisser en paix. Ce n'était pas comme s'il avait voulu devenir la cible de Voldemort et de ses Mangemorts, il n'avait rien demandé après tout. C'était juste ainsi. Et l'année précédente, la cinquième, c'était avérée plus mouvementée que les quatre années précédentes combinées.
Oh, il était parvenu à faire les activités habituelles d'une personne de quinze ans : jouer brillamment au Quidditch, apprendre de nouvelles matières, rater et réussir ses examens, avoir des retenues, faire gagner et perdre des points à Griffondor, rester et se battre avec ses plus proches amis. Mais entre le chaos de ses journées routinières à l'école, il avait aussi dû faire face aux Mangemorts et au Seigneur des Ténèbres pas une mais trois fois dans l'année. La dernière confrontation, juste avant la fin de l'année scolaire et les vacances d'été, le Monde Sorcier avait évité une catastrophe sans précédent.
Voldemort avait acquis un terrible pouvoir, il avait réussi à mettre la main sur un artefact légendaire, l'Œil d'Odin, un cristal qui pouvait détruire ou contrôler n'importe quel sorcier qui osait défier son possesseur. Naturellement, il attaqua Poudlard avec, essayant de détruire Harry Potter et Albus Dumbledore. Il tua la première vague d'Auror qui s'était levée contre lui et ses partisans. Ils étaient tombés à la première confrontation, pas de taille contre Voldemort et sa nouvelle arme. A vrai dire, personne n'était de taille, même pas Dumbledore. Personne n'était assez puissant pour faire face à Voldemort. Le plus puissant sorcier du Monde Sorcier défendait le vieux château et les enfants piégés à l'intérieur. Ceux-ci résistaient sans espoir, même les plus optimistes d'entre eux réalisèrent que placer tous leurs espoirs dans les capacités d'un jeune homme était ridicule.
Evidemment, Harry Potter leur montra à cette occasion qu'ils avaient tous tort. Certes il n'avait pas la force ou le pouvoir de s'opposer à Voldemort, mais cela ne l'empêcha pas de mettre sa cape d'invisibilité, d'enfourcher son Eclair de Feu et descendre en piqué sur le Seigneur des Ténèbres comme s'il jouait à un match de Quidditch. Pas de magie, pas de sort, pas de baguette brandie, Harry fonça juste entre les rangs des Mangemorts sur son balai et vola l'œil d'Odin dans la main de Voldemort.
L'énergie libérée lors du vol du cristal tua les Mangemorts près de Voldemort, draina toutes les réserves de magie du Lord Noir et envoya Harry à l'hôpital pour trois semaines. Voldemort prit la fuite, faible mais pas mort. Les Mangemorts se dispersèrent, retournant dans l'anonymat, et Harry Potter fut applaudi par un monde reconnaissant et envoyé à Privet Drive pour l'été. Il passa les mois d'été à souffrir de cauchemars, enfermé dans une petite pièce de la maison de son oncle alors que son visage se retrouvait sans cesse en première page de la Gazette du Sorcier.
Maintenant, il était dans le train qui le ramènerait à Poudlard, supportant les murmures et les regards de son mieux. Finalement Ron et Hermione le trouvèrent et lui tinrent compagnie. Ses deux amis lui racontèrent leur été, le divertissant en lui racontant à quel point ils s'étaient amusés (ils savaient qu'il n'avait pas eu une telle chance avec les Dursley), et généralement ils faisaient de leur mieux pour tenir son esprit éloigné du cirque qu'était sa vie.
C'est seulement lorsque le train fut près de Poudlard qu'Hermione laissa échapper la situation politique étrange apparue pendant l'été : le fait qu'Harry, Le Héros du Monde Sorcier, était devenu le premier appui politique pour la campagne féroce qui se jouait pour le poste de Ministre de la Magie. Cornelius Fudge s'était présenté pour une réélection et il n'avait pas moins de quinze opposants concourant contre lui. Gagner les faveurs d'Harry Potter assurerait à n'importe quel Sorcier ou Sorcière la victoire. Mais comme Harry ne connaissait aucun candidat et n'avait aucun intérêt à supporter Fudge, il ne prit pas garde aux avertissements de Hermione. Harry savait à peine que le désir de réélection était sur le point de mettre son monde sans dessus dessous encore une fois.
Harry s'assit entre Ron et Neville à la table des Griffondor tandis que Dumbledore donnait son discours d'ouverture de l'année scolaire, rappelant aux étudiants de rester loin de la Forêt Interdite et les avertissant que des résidus de magie de la Bataille (ils ne lui avaient pas encore donné de nom, Seamus souligna qu'ils penchaient pour la Bataille de Poudlard) persistaient autour du terrain de Quidditch et qu ejusqu'à ce qu'il ait été complètement nettoyé, les élèves ne pourraient que regarder leur baguette dans cette zone. Nettoyer toutes les saletés incomberait aux septièmes années en tant que partie pratique du cours de Détournement de la Magie Sauvage.
- Je ne les envie pas, dit Dean à ses camarades de sixième année, j'imagine qu'ils vont trouver des morceaux de Mangemort là- bas.
Harry se sentit pâlir aux mots de Dean, incapable de se joindre aux rires que les mots de l'autre garçon avaient engendrés. Il avait seulement voulu sauver les personnes qui étaient dans le château. Quand il avait volé l'œil d'Odin à Voldemort, il ne pensait pas qu'il serait responsable d'autant de morts.
- Dean ! la voix d'Hermione coupa court aux rires et elle foudroya les autres du regard. Je pensais que l'on était tous d'accord pour ne pas aborder certains sujets.
En avisant les regards coupables que les autres jetèrent immédiatement à Harry, il pouvait imaginer quels étaient ces sujets. Il se demanda quand Hermione avait trouvé le temps de discuter de cela avec les autres, pensant qu'il était reconnaissant pour ses efforts. L'année précédente, lorsqu'il avait dû affronter Voldemort pour la troisième fois, ses amis et camarades de classes avaient tous été mis en sécurité dans la tour des Griffondor. Pour eux, cette histoire était lointaine et fascinante. Pour Harry, il avait vécu un cauchemar qu'il revivait nuit après nuit. Son été avait été encore plus atroce que d'habitude. Incapable de contrôler ses rêves, il avait réveillé sa famille plusieurs fois à cause de ses cris de terreur. Alors que l'oncle Vernon ne l'avait jamais vraiment battu à part pour des claques occasionnelles à l'arrière de la tête, Harry avait été puni : privé de repas, avec des corvées supplémentaires, il avait passé le reste de son temps enfermé comme un prisonnier pour le garder éloigné des gens « normaux ».
- Désolé Harry, s'excusa Dean
- Pas de problème, assura Harry à tous, voulant sembler le plus normal possible. D'ailleurs, je me demande ce que cela signifie pour le début de la saison de Quidditch cette année.
- Mince ! maudit Seamus pensant la même chose, c'est vrai ! Est-ce que tu penses que ça signifie qu'on ne pourra pas utiliser nos balais autour du terrain non plus ?
- Dumbledore n'a rien dit à propos des balais, fit remarquer Ron, juste de faire attention avec l'utilisation de nos baguettes.
- Peut-être que les Serpentard seront incapables de tricher cette année ? suggéra Neville.
Ils jetèrent tous un regard noir de l'autre côté de la salle, à la table des Serpentards. Malfoy, comme à son habitude, parlait à la cour d'élèves qui l'entourait. Une fois de plus, Lucius Malfoy avait été acquitté malgré ses activités de Mangemort. Le fait qu'il n'était pas présent à la bataille finale avait apparemment prouvé son innocence à suffisamment de personnes haut-placées et ils avaient une fois de plus ignoré le témoignage d'Harry disant qu'il était l'un partisan de Voldemort le plus loyal.
Mr Goyle et Mr Crabble avait tous les deux été trouvés morts sur les lieux de la bataille. Malgré cela, leurs femmes avaient plaidé leur innocence. Par conséquent, leur deux fils étaient solidement assis à leur place habituelle aux côtés de Draco Malfoy, ils n'avaient pas été inquiétés par le Ministère qui avait déjà beaucoup à faire. L'allégeance de leur père au Mage Noir n'avait pas nui à leur réputation dans la maison Serpentard et ce n'était pas évident pour Harry ou le reste des Griffondor. Comment Harry allait-il pouvoir traiter avec des camarades de classes qui le pensaient responsable de la mort de pères que lui ne connaissait pas.
- Je pense qu'ils vont être plus insupportables que d'habitude, grogna Dean, même avec la moitié de leurs parents suspectés d'être des mages noirs, ils continuent de se comporter comme si le monde leur appartenait.
- Il faut juste voir ce que de l'argent et un nom peuvent acheter, accorda Seamus.
- Mais ça n'explique pas Snape, grommela Ron, et Harry lui jeta un regard d'avertissement. Ils savaient tous que Snape espionnait pour le compte de Dumbledore et l'année dernière, Harry, Ron et Hermione s'étaient mis d'accord pour parler de lui le moins possible par peur que quelque chose qu'ils n'étaient pas supposés dire leur échappe.
- Ne laissez pas son comportement vous berner, leur dit Seamus dans un murmure silencieux. La famille Snape est l'une des plus vieilles et des plus puissantes familles dans le Monde Magique et j'ai entendu dire qu'ils étaient riches.
- Snape a une famille ? Ron le fixait, choqué.
- Eh bien, je ne sais pas grand-chose à ce propos, admit Seamus, j'ai entendu dire qu'il avait une sœur et deux frères, je ne sais rien sur eux. Mais mon oncle travaille pour le conseil de revenu du Ministère et il a mentionné les fonds générés par certaines des propriétés appartenant à de vieilles familles et il a parlé du Manoir Snape.
- Ca ne signifie pas qu'il est à Snape, souligna Hermione, s'il a des frères et sœurs, il est tout aussi probable que l'héritage familial leur soit revenu.
- Ce connard n'a pas besoin de travailler mais il reste quand même ici à faire de notre vie un enfer juste parce qu'il adore tourmenter des étudiants.
- En tout cas, il te hait moins que moi, soupira Neville, je suis juste reconnaissant, je n'ai pas à prendre le cours de potion avec lui. Neville, comme on s'y attendait, avait fait une très mauvaise potion à ses BUSEs et n'avait donc pas été pris dans la classe de potion avancée.
- Je n'arrive pas à croire qu'Harry et moi soyons pris dans la classe de potion avancée, murmura Ron, je ne peux pas croire qu'on ait envie de continuer d'avoir des cours avec Snape.
- Tu sais que tu ne peux pas devenir Auror sans le cours de potion, lui rappela Hermione.
- Je suis sûr que s'il avait été la personne à noter nos BUSEs, on ne l'aurait pas validé, soupira Harry, il va faire de son mieux pour nous faire regretter d'avoir réussi à passer.
- Ne t'inquiète pas Harry, le réconforta Hermione, on va tous travailler ensemble et tout ira bien. On réussira tous à passer les potions même si ça doit nous tuer.
- Justement, on a peur de ça, dirent Ron, Dean, Seamus et Harry en même temps. Ils éclatèrent tous de rire, distraits seulement un moment plus tard par une apparition sur leur table. Affamé, Harry se servit, ayant l'un de ses premiers repas décents depuis tout l'été.
Ils venaient juste de finir leur repas et étaient prêts à retourner dans leur tour lorsque le Professeur McGonagall demanda à Harry, Ron et Hermione de l'accompagner. Déconcertés, ils souhaitèrent bonne nuit à leurs camarades et suivirent leur directrice de maison, se demandant ce qu'ils avaient bien pu faire pendant les heures précédentes où ils étaient à l'école pour attirer l'attention des professeurs si vite.
Ils furent guidés vers une salle privée près de la salle des professeurs où, à leur grande surprise, ils retrouvèrent Arthur et Molly Weasley qui les attendaient. Tandis que Ron allait saluer ses parents, Harry remarqua Dumbledore, Snape et le professeur Bibine qui les rejoignaient. A sa grande surprise, Percy Weasley était là aussi. L'ancien Préfet de Poudlard lança un faible sourire à Harry, dit quelque chose à son père et ensuite se pressa de sortir de la pièce. Harry et Hermione échangèrent des regards perplexes.
- Ah, Harry ! le salua Dumbledore, entrez mon garçon entrez. Il semblerait que nous ayons un problème qui m'effraie.
Harry sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Lorsque Dumbledore disait qu'il y avait un problème, c'était normalement mauvais.
- Est-ce que c'est… sa voix se cassa et il eut honte de voir que Snape le fixait. Est-ce que c'est Voldemort ?
Son utilisation du nom du Lord Noir était une réponse typique. Tout le monde excepté Dumbledore et Snape recula au son.
Dumbledore fronça les sourcils, Harry ne trouvait pas cela rassurant.
- Pas directement, informa-il Harry, bien qu'il ait eu une certaine responsabilité vis-à-vis de la situation, nous avons reçu des témoignages disant qu'il rassemblait ses forces. Il semblerait qu'il ait récupéré du petit désastre du printemps dernier.
Harry sentit ses genoux devenir faibles et il fut reconnaissant en découvrant une chaise derrière lui comme il s'asseyait.
- Vous avez dit pas directement Monsieur ? demanda Harry en tremblant, Voldemort rassemblait ses forces, mais ce n'était pas pour ce problème que Dumbledore fronçait les sourcils. Ça n'allait pas lui plaire. Il pouvait le dire juste en regardant les visages inquiets de Mr et Mrs Weasley.
- J'ai bien peur que le problème qui nous amène ait à voir avec le Ministre Fudge, expliqua Dumbledore.
Harry jeta brièvement un regard aux autres personnes présentes dans la pièce. Il vit sur la plupart d'entre eux une expression de dégout déformer leur visage.
- Quelque chose est arrivée au Ministère Fudge ?
- Si seulement, murmura Molly Weasley dans un souffle. Arthur hocha la tête d'accord avec sa femme.
- Non Harry, soupira Dumbledore, s'arrêtant pour caresser sa longue barbe argentée. Je suppose que tu n'as pas lu le journal cet été ?
- Non Monsieur, admit Harry, mon oncle avait le Times mais il aurait pris une ceinture si j'y avais touché.
Etonnement, ce commentaire fit naître plus de grimace que s'il avait mentionné le nom de Voldemort, il fut suivi par des échanges de regards entre les adultes qui étaient déconcertés.
- Je voulais dire le journal Sorcier mon garçon, dit Dumbledore avec douceur, mais bon, ça ne fait rien. Le problème Harry, c'est que Cornelius Fudge s'est présenté pour une réélection et il y a beaucoup plus de compétition que ce qu'il avait connu jusqu'à présent. Tous les candidats réclament les faveurs de la population sorcière et il semblerait que tu sois le ticket qui mène au bureau de premier ministre.
- Je ne comprends pas, monsieur, dit Harry en fronçant les sourcils, souhaitant maintenant avoir accordé plus d'attention aux explications d'Hermione dans le train. Comment est-ce que je pourrais avoir quelque chose à voir avec les élections ?
- C'est un fait très connu de la population, Harry, expliqua Hermione, quel que soit le candidat, s'il arrive à avoir ton approbation, il est sûr de gagner puisque l'opinion publique est de ton côté.
Surpris Harry cligna des yeux, confus.
- Mais je ne connais aucun des autres candidats. Je ne vais approuver aucun d'eux. Je n'ai même jamais parlé à l'un d'entre eux. Comment pourrais-je être impliqué dans les élections ?
- ça n'a pas d'importance Harry, lui expliqua Dumbledore, le plus important c'est ce que les journaux publient et tu sais que la Gazette du Sorcier est connue pour inventer des histoires. Il est plutôt surprenant de voir le nombre de candidats qui ont admis avoir eu un entretien privé avec toi concernant les tactiques de bataille et les sorts défensifs. Mais ce n'est pas le plus gros de nos problèmes, le Ministre Fudge a décidé de prendre la situation en main et de t'avoir de son côté une fois pour toute.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
Dumbledore fronça les sourcils et jeta un regard à Arthur Weasley. Celui-ci soupira et s'assit juste devant Harry.
- Percy a intercepté une note au Ministère. C'est lui qui m'a averti de ce qui allait arriver. Il semblerait que le Ministre Fudge ait décidé de déclarer ton oncle inapte et de t'adopter.
Harry bondit sur ses pieds, choqué.
- M'adopter !
Il avait passé son enfance comme un indésirable et là, tout d'un coup, cet idiot de Ministre de la Magie voulait l'adopter.
- Oui Harry, dit Arthur en hochant la tête, et malheureusement, en considérant qui il est, il y a très peu d'obstacles légaux qui l'en empêchent. Il a apparemment fini de rassembler tous les papiers. Nous avons découvert cela nous-même. Percy dit qu''en supposant qu'il puisse prouver l'inaptitude de ton oncle, l'adoption sera effective ce soir ou demain matin.
- Mais c'est ridicule ! protesta Harry, en même temps que Ron et Hermione.
- Harry, l'interrompit Dumbledore, ceci est ridicule seulement si les allégations contre ton oncle sont infondées.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demanda-t-il prudemment.
- Ce qu'il te demande Harry, c'est si le Ministre Fudge a une seule raison légale de clamer que ton oncle est inapte, lui expliqua Molly gentiment, nous savons tous que les Dursley ne sont pas vraiment gentils avec toi, mais est-ce qu'ils ont déjà fait quoique ce soit qui puisse s'apparenter à des abus auprès d'un tribunal ?
Harry pâlit.
- Comme quoi ?
- Eh bien, tu viens juste de dire quelque chose au sujet de ton oncle te frappant avec une ceinture, pointa Molly, est-ce qu'il t'a réellement frappé avec ?
Harry fronça les sourcils, tout à coup réticent à dire quoi que ce soit. Il n'avait aucune raison d'être loyal envers son oncle, mais il ne voulait pas dire quelque chose qui pourrait permettre au Ministre Fudge de l'adopter.
- Oh pour l'amour de Merlin Potter, grogna Snape, répondez juste à la question pour qu'ils puissent se préparer à tout ce qui va suivre. Le Ministère vous obligera à prendre du Veritaserum si cette affaire va devant un tribunal.
Harry fixa Snape, choqué.
- Severus ! cria Molly Weasley au Maitre des Potions, ne tracassez pas le garçon ! Maintenant Harry, mon cher, tu dois nous dire ce que tu peux. Est-ce qu'il y a eu des abus ?
Harry se tortilla sur sa chaise, détestant l'attention qu'on lui accordait, particulièrement celle de Ron et Hermione.
- Je ne suis pas certain de ce que vous voulez dire, admit-il.
- Potter ! grogna Snape une nouvelle fois, ne soyez pas obtus. Est-ce que votre oncle a abusé de vous ? Est-ce qu'il vous frappait, vous affamait, vous enfermait quelque part, vous blessait dans vos sentiments ou volait-il votre ours en peluche ?!
Tous les adultes de la pièce fixaient Snape maintenant et Harry pâlit sous son regard noir. Mais lorsqu'aucun mot ne sortit de la bouche des personnes présentes, Harry réalisa que malgré la déclaration de Snape, tout le monde voulait qu'il réponde à sa question.
- Oui, admit-il calmement.
Sa réponse sembla surprendre Snape qui cligna des yeux sous le choc et qui fit un pas en arrière, comme s'il ne s'attendait pas à cette réponse.
Dumbledore se repassa soudainement toutes ces années, s'asseyant dans l'un des fauteuils restants.
- Pourrait-tu nous expliquer Harry ? demanda doucement le Directeur.
Harry cligna des yeux devant la surprise de l'homme, ahuri devant sa détresse évidente.
- Je suis désolé Monsieur, admit-il, vous savez déjà tout cela.
Les yeux normalement pétillants de Dumbledore étaient tristes.
- Qu'est-ce que tu veux dire Harry ?
- Eh bien, ma lettre pour Poudlard d'abord, expliqua-t-il, vous me l'avez envoyée à l'adresse : Harry Potter, Dans le placard sous l'escalier.
Harry avait vu Dumbledore faire face à des Mangemorts sans broncher, mais maintenant le vieil homme était pâle.
- Est-ce que tu veux dire qu'ils t'ont gardé dans un placard ?
- Pendant dix ans, approuva Harry, ils m'ont mis dans une chambre après l'arrivée de la lettre, parce qu'ils ont réalisé que vous deviez savoir.
- Harry, les lettres pour Poudlard sont adressées magiquement, l'informa le professeur McGonagall, aucun de nous n'a jamais vu l'adresse écrite dessus.
- Et pour le reste Harry ? demanda doucement Molly Weasley, Harry fut consterné de voir que ses yeux étaient bizarrement brillants.
- Je n'ai jamais eu d'ours en peluche, admit-il lançant un regard noir à Snape qui le regardait avec surprise, mon oncle me frappait parfois, mais pas très souvent. Habituellement, lorsqu'il voulait me punir, il m'enfermait et ne me nourrissait pas. Je pensais que vous étiez au courant et que c'était la raison pour laquelle vous m'envoyiez toute cette nourriture pour mon anniversaire.
Les yeux de Molly devinrent plus brillants et Harry fut sérieusement consterné de voir qu'elle pourrait pleurer.
- Lorsque Ron disait que tu étais affamé, j'ai juste supposé que c'était de la même façon que tous les autres adolescents, les garçons ont toujours faim, pas plus de six ou sept repas par jours.
Six ou sept repas par jours ? Les yeux d'Harry s'écarquillèrent. Ça expliquait certainement la raison pour laquelle Ron et ses frères étaient si grands.
- Combien de temps t'affamait-il Harry ? demanda le professeur McGonagall.
Harry haussa les épaules.
- D'habitude, seulement deux ou trois jours, parfois, lorsqu'il était vraiment en colère, quatre ou cinq jours. Pas suffisamment pour me rendre réellement malade ou quelque chose comme ça, à sa grande consternation il réalisa que ses mots n'avaient pas vraiment l'effet rassurant qu'il voulait leur donner. Ce n'est pas comme s'il essayé de me tuer ou autre ! leur assura-t-il avec empressement. Pas comme Voldemort pensa-t-il pour lui-même. Comparé aux épreuves que Voldemort lui avait fait traverser, son oncle n'était rien.
- Harry, je suis désolé, lui dit Dumbledore doucement, si nous avions su, si j'avais su, jamais je ne t'aurais laissé retourner là-bas.
Harry fronça les sourcils.
- Mais vous m'envoyiez là-bas pour me protéger Monsieur, rappela-t-il au Directeur, de Voldemort. Parce qu'il ne pouvait me trouver.
La dernière chose qu'il voulait fut que Dumbledore se sente coupable de la faiblesse de son oncle. Il comprenait la nécessité de l'envoyer là-bas et il était surpris que les autres semblent l'oublier.
- Oui Harry, acquiesça Dumbledore, mais il y toujours des alternatives. J'aurais dû trouver une autre solution.
Incertain de la réponse à donner, Harry se tut simplement, inconfortable de l'attention que lui donnaient les autres.
- Eh bien, avec ça, soupira Arthur, Fudge peut rendre ses allégations légales.
- Il semblerait, acquiesça Dumbledore.
- Nous ne pouvons pas laisser Fudge adopter Harry ! protesta Ron.
- Non en effet, dit Dumbledore en hochant la tête.
- Excusez-moi, interrompit Hermione, son front plissé en signe de concentration. Je ne vois pas vraiment quel est le problème, je veux dire, ce serait terrible pour Harry d'être adopté par Fudge. Mais est-ce que cela ferait beaucoup de différence ? Fugde va juste être capable de dire ce qu'il veut dans les journaux, la volonté d'Harry ne feras aucune différence puisqu'avec ou sans l'adoption il ne donnera pas son appui. Et ce n'est pas comme si Harry allait devoir vivre avec le Ministre Fudge. Harry est à l'école pendant une grande partie de l'année et le Ministre est très occupé pendant l'été pour avoir du temps à consacrer à Harry.
- Je crains que ce ne soit pas vrai, Hermione, expliqua Dumbledore, c'est le problème voyez-vous Fudge a décidé d'enlever Harry de Poudlard.
Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent face à l'horreur de la situation.
- Mais il ne peut pas ! Comment expliquerait-il cette décision à la presse ? Enlever le Garçon Qui a Survécu de l'école avant qu'il ait pu passer ses Aspic.
- Tuteurs privés, commenta Arthur, il a l'intention d'engager des tuteurs privés pour Harry. De cette façon, il pourra faire sortir Harry de l'influence du Directeur Dumbledore, quelque chose qu'il aimerait faire.
Dumbledore hocha simplement la tête en signe d'accord.
- Mais même Fudge ne serait pas aussi stupide ! protesta Ron, il rougit ensuite en avisant les regards des autres personnes de la pièce qui le fixaient. Ok, concéda-t-il, il serait capable de le faire.
En partie, la raison pour laquelle ils avaient perdu tant d'Aurors l'année précédente était la faute de Fudge qui s'était obstiné à refuser de reconnaitre le retour de Voldemort avant qu'il ne soit trop tard. Quand finalement il n'avait plus eu le choix, Dumbledore l'avait déjà discrédité auprès de la population.
- Il risquerait ma vie pour monter dans l'échelle politique ? demanda Harry.
- J'ai bien peur que oui, acquiesça Arthur.
- Et il n'y a rien que je puisse faire pour l'arrêter ?
- C'est ce que nous cherchons à voir, expliqua Arthur.
- Mais et Sirius alors ? protesta Harry, mes parents l'avaient choisi comme mon tuteur légal. Sa demande doit sûrement primer sur celle de Fudge non ?
Arthur secoua la tête.
- Fudge a fait annuler ses droits. Pour le moment Sirius Black est toujours un meurtrier condamné et dans ce cas-là, il est jugé inapte comme parrain.
- Papa ! s'exclama Ron avec un rictus, pourquoi est-ce que l'on n'adopterait pas Harry !
Arthur et Molly sourirent tous les deux à cette proposition.
- Nous avons déjà pensé à cela Ron, admit Molly, elle sourit tristement à Harry, crois-moi Harry nous t'aurions accueilli avec joie. Mais nous ne pouvons pas déjouer les plans du ministre. Il a déjà tous les papiers. Cela nous prendrait trois mois pour faire une telle demande. Si l'on avait su tout cela plus tôt, nous aurions pu faire quelque chose. Mais maintenant, la demande de Fugde deviendra légale dans à peine quelques heures si ce n'est pas déjà le cas.
- Et on ne peut rien faire ? demanda Harry, nous ne pouvons pas arrêter cette adoption ? il regarda Dumbledore qui semblait perdu dans ses pensées comme s'il essayait de fomenter un plan. Je m'échapperai si Fudge arrive à mettre la main sur moi. Si Voldemort lui-même n'a pas réussi à m'avoir, les amis les plus proches de Fudge comme Lucius Malfoy réussiront. Je n'ai pas le choix. Je dois m'enfuir.
- Vous deviendrez une cible facile si vous vous enfuyez, l'informa Snape, vous laissez une trace magique derrière vous que même un enfant pourrait suivre. Voldemort vous trouverait en a peine quelques jours.
Harry fusilla le Maitre des Potion du regard.
- Et qu'est-ce que je suis supposé faire alors ? Je ne peux pas m'enfuir, je ne peux pas me battre ! Qu'est-ce- que je dois faire ?
- C'est ridicule ! s'exclama Hermione en signe de frustration, je veux dire, Harry a forcément besoin d'un tuteur légal ! Ce n'est pas juste. Il est assez vieux pour se marier mais pas assez pour vivre sa vie comme il l'entend !
Plusieurs têtes se levèrent au commentaire, fixant Hermione avec stupéfaction.
- Quoi ? dit-elle surprise, reculant sous les regards scrutateurs.
- Hermione Granger vous êtes brillante ! s'exclama Dumbledore.
Elle fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Le mariage ! s'exclama de nouveau Dumbledore, vous avez parfaitement raison, Harry est assez âgé pour se marier.
- Et s'il est marié, il est automatiquement considéré comme un adulte et n'a plus besoin de tuteur. L'adoption de Fudge serait alors annulée, c'est une solution brillante !
- Mais ! protesta Harry. Ils n'étaient sûrement pas en train de suggérer ce qu'il pensait qu'ils étaient en train de suggérer.
- Le mariage mon garçon ! expliqua Dumbledore, le pétillement de ses yeux bleu étant de retour. Nous avons simplement à te marier avant que Fudge n'arrive avec les papiers de l'adoption. Il ne pourra plus rien faire.
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent sous le choc.
- Me marier ! Mais j'ai seulement seize ans !
- L'âge légal pour se marier dans le Monde de la Magie est quinze ans Harry, lui expliqua Arthur, auparavant il était de treize ans mais ils ont changé la limite d'âge en 1504.
1504 ? Etourdi, Harry secoua la tête dans le déni. Pourquoi est-ce qu'on ne lui apprenait pas ce genre de chose en cours !
- Mais… mais… le mariage ? Avec qui suis-je censé me marier ?
Ron et Hermione le fixèrent pour l'avertir. Harry ne remarqua pas le regard de panique que lui jetèrent Ron à Hermione, son visage rougissant puis devenant de plus en plus pâle alors qu'il réalisait quel serait le couple le plus évident. Ce fut assez pour distraire momentanément Harry, la réalisation que ses amis venaient juste de concevoir, ses sentiments pour la brillante Miss Granger. Il remarqua alors que Ron se mordait les lèvres pour éviter de dire quoi que ce soit et il comprit alors que Ron ne dirait jamais rien s'il pensait que c'était pour le bien d'Harry.
- Nous ferions bien de trouver rapidement quelqu'un, décida Dumbledore, lançant un rapide coup d'œil à Hermione. Harry fixait le Directeur, priant silencieusement pour qu'il regarde ailleurs. Il préférait se marier à Miss Teigne plutôt que de faire ça à ses meilleurs amis.
- As-tu une petite- amie mon cher ? demanda Molly, ne remarquant pas la panique qui touchait son propre fils. Elle sourit avec optimisme à Hermione.
- Non ! insista Harry, je n'en ai pas.
- Et à propos de… commença Molly continuant de fixer Hermione.
- Non ! coupa Harry avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, ne le prend pas mal Hermione, dit-il rapidement, mais j'aurais l'impression de me marier avec ma sœur !
- Je ne le prends pas mal, lui assura Hermione, le regardant quelque peu soulagée. Ron ne disait toujours rien mais Harry vit une lueur de soulagement dans ses yeux. Elle fut rapidement suivie par une lueur de honte, Harry fronça les sourcils. Ça craignait ! Il se demandait s'il ne pourrait pas juste jeter à Fudge un impardonnable plutôt ?
- La Pierre du Mariage ! s'exclama soudainement Dumbledore. Tout le monde se tourna vers lui.
- Vous avez toujours cette vieille chose ? s'inquiéta madame Bibine.
- Elle est dans mon bureau, lui dit Dumbledore, est-ce que vous pourriez aller la chercher pour moi ?
Elle hocha la tête et s'excusa auprès des personnes présentes dans la pièce.
- Etes-vous sûr qu'on devrait l'utiliser Albus ? s'inquiéta McGonagall, elle a causé des difficultés sans précédent par le passé.
- Seulement quand les personnes en question étaient déjà mariées. Mais Harry ne l'est pas encore.
- La Pierre du Mariage, songea Hermione, j'en ai déjà entendu parler. J'ai lu quelque chose à son sujet.
Evidemment qu'elle l'avait fait pensa Harry.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est un très vieil artefact Harry, lui dit Dumbledore, il te montre la personne qui te complète parfaitement.
- La personne qui me complète ? dit Harry prudemment, cela n'est-il pas mauvais ? Quel est le piège ? Il avait appris à ses dépens qu'il y avait toujours un piège quelque part.
- Cela dépend de qui regarde à l'intérieur Harry, lui apprit Hermione, le couple le plus connu que la Pierre du Mariage ait révélé a été pour la Reine Guenièvre. Elle a regardé dedans et elle a vu la personne qui lui correspondait parfaitement, malheureusement, elle était déjà mariée au Roi Arthur à ce moment-là et la pierre lui révéla que son compagnon était en réalité Sir Lancelot. Et nous savons tous très bien comment cette histoire a fini.
- Comment c'est censé aider Harry ? demanda Ron en fronçant les sourcils, je veux dire, s'il doit se marier entre maintenant et demain matin. Et si la pierre montrait à Harry une personne qu'il ne connait pas. Je veux dire que la personne qui le complète parfaitement peut vivre à l'autre bout de la planète. Ou peut-être que c'est une personne qui ne l'aime pas vraiment. Ou quelqu'un qui est trop jeune pour lui maintenant. Ou quelqu'un qui est déjà marié. Il doit y avoir des raisons pour que cette pierre ne soit plus utilisée.
- Nous devrons alors trouver une autre solution, expliqua Dumbledore, nous serons obligés de trouver quelqu'un d'autre pour remplir cette fonction. Mais au moins nous, devrions faire en sorte que le couple d'Harry soit bien. Il mérite toutes les chances de bonheur que nous pourrons lui apporter.
- Le bonheur ? protesta Harry, son estomac se retournant à cette pensée. On fait tout ça pour me garder en vie. Rien de plus. Ce que nous pourrions au minimum espérer serait de trouver quelqu'un dans ce château qui soit prêt à se jeter dans cette farce pour me garder en vie.
Il ne pouvait pas s'empêcher de penser que d'une façon ou d'une autre le nom de Cho Chang apparaîtrait dans la conversation. Il avait eu un béguin pour elle en quatrième année et Ron et Hermione le savait. La peine qu'avait créée la mort de Cedric Diggory avait mis fin à la romance. La culpabilité l'avait accablé à chaque fois qu'il l'avait regardée après ça. Même s'il continuait à aimer Cho il imaginait qu'il serait plus facile pour lui de se marier avec Pansy Parkinson que de se marier à Cho.
Madame Bibine revint dans la salle un moment plus tard, tenant précieusement dans l'une de ses mains un grand et rond cristal bleu. Ils la regardèrent tous dans l'expectative du moment.
- Alors ? lui demanda Dumbledore.
- Oh, vous voulez que je… elle haussa les épaules et regarda dans le cristal, Harry Potter ! dit-elle clairement et distinctement à la pierre. Ils la fixèrent tous dans l'attente mais rien ne se passa d'après ce qu'Harry put en voir. Le cristal bleu ressemblait toujours à un cristal bleu ordinaire. Cependant, Madame Bibine pâlit soudain, couvrant le cristal avec son autre main avec un halètement choqué. Ils la fixèrent tous.
- Je ne pense pas qu'elle fonctionne, s'exclama-t-elle, je pense qu'elle est cassée.
- Oh malheur ! s'exclama McGonagall, donnez-la-moi.
Elle tendit la main pour la prendre et le professeur Bibine la lui tendit sans poser de question.
- Harry Potter ! dit le professeur McGonagall à la pierre.
A nouveau Harry ne vit rien se produire. Tous les autres la regardaient avec une pointe de curiosité. Comme Bibine, McGonagall pâlit et ensuite rougit. Elle se tourna vers Dumbledore lui tendant le cristal.
- Peut-être cela marchera-t-il si vous essayez Albus.
- Qui avez-vous vu ? demandèrent Harry et Ron à l'unisson.
McGonagall secoua simplement la tête.
- Laissons le Directeur y jeter un coup d'œil.
Fronçant les sourcils de curiosité, Dumbledore prit le cristal dans une seule de ses mains ridées et dit « Harry Potter » clairement. A l'inverse de Bibine et McGonagall, Dumbledore souriait, l'étincelle dans ses yeux s'accentuant. Harry devint encore plus nerveux. Quelques fois, les étincelles dans les yeux de Dumbledore étaient pires que ses froncements de sourcils.
- Oh excellente combinaison en effet ! s'exclama le Directeur avec joie. Severus…
- Bordel ! siffla Snape, Vous trois êtes parfaitement capables de regarder dans ce cristal et de nous dire qui vous avez vu. Vous n'avez pas besoin de moi pour regarder aussi !
Dumbledore continuait de sourire.
- Bien sûr que non Severus, je ne voulais pas dire que tu devais regarder dedans. Tu ES la personne que le cristal nous a montrée.
Note de l'Auteur :
Cette histoire a commencé comme une simple idée, un mariage arrangé et forcé entre Harry et Snape. Je voulais explorer l'idée d'un développement lent de leur relation et non pas d'une histoire où un garçon de seize ans commencerait simplement une relation sexuelle avec un adulte. Je voulais aussi que le monde sorcier ait des idées de l'époque victorienne, après tout, socialement, le monde des sorciers à plusieurs années (ou plusieurs siècles) de retard sur le monde moldus, ainsi arrangé des mariages est tout à fait normal. Ils ont été considérés comme la norme dans notre monde aussi et reste pratiqués dans de nombreux pays à travers le monde aujourd'hui.
Mais comme souvent, l'histoire prend rapidement une tournure différente et devient autre chose, quelque chose de plus épique que ce que j'avais imaginé.
J'ai commencé cette histoire bien avant que le cinquième livre ne sorte. C'était supposé être une histoire courte et elle aurait dû être finie avant la publication du cinquième livre, certainement allait-elle être finie avant la sortie du sixième. Et pourtant, nous attendons la sortie du septième livre et ce n'est toujours pas fini. Je me suis dit qu'il vaudrait mieux que j'en publie une partie avant que Rowlings tue tous les personnages principaux et que je déprime au point de ne plus vouloir écrire.
J'avais pensé suivre la trame du cinquième livre, mais la vérité c'est que je n'aime pas ce cinquième livre. Et, en fin de compte, Sirius Black est un personnage important de l'intrigue donc cette histoire ne prendra en compte que les quatre premiers livres. J'introduirai peut-être certains personnages des livre cinq et six (Shacklebolt ou Tonks) et je mentionnerai l'Ordre au passage mais pour la plupart de l'histoire, j'ignore tout ce qui suit le livre quatre.
Les trois grandes différences (au-delà des évènements en eux-mêmes) sont que Sirius est en vie, l'histoire familiale de Snape est drastiquement différente et Voldemort travaille un peu plus dur pour avoir le titre de Seigneur des Ténèbres. Dans cette histoire, vous apprendrez sûrement que Voldemort est beaucoup plus dangereux qu'il ne le paraissait dans les livres cinq et six (il ne va pas passer une année à essayer de mettre la main sur une stupide prophétie qui amène tous les autres à se dire « wow ! » alors que finalement ils apprennent la « grosse surprise » à la fin de l'histoire). Je pense que pour avoir réellement le titre de Lord Noir, il faut avoir un objectif un peu plus haut sur la terreur et la destruction. Mon Seigneur des Ténèbres visera aussi haut qu'il le pourra, Harry aura fort à faire avec lui. Conséquence du développement lent de la relation entre Harry et Snape dont cette histoire doit parler, il y aura quelques rebondissements que je n'avais pas prévus. J'espère que vous apprécierez.