ça y est, on arrive au bout de ce pastis. C'est la der des der. Mais cette der des der est beaucoup plus longue, pour votre plaisir !

Vous m'avez fait rêver avec vos reviews, continuez à être des personnes tout autant formidables ! :coeur sur vous:

Je vous aime.


Charles franchit promptement les portes de l'ascenseur le lendemain, et Erik vient immédiatement se saisir de sa taille pour le piéger entre la paroi et son propre corps. Instantanément, Charles attrape les revers de sa veste de costume.

« Bonjour Charles, » chuchote Erik, les lèvres proches de son oreille. Il le sent frémir sous ses doigts alors que leurs torses se frôlent.

« Bonjour, Erik. » Ses lèvres frôlent la joue rasée de près d'Erik, et il sent ses dents l'effleurer dans une légère morsure joueuse. Il en frissonne.

« Toi. Moi. Restaurant. Ce soir ? » lui demande enfin Erik.

« Si tu tiens jusque-là, avec plaisir. Ça nous évitera une nouvelle interruption malvenue. »

Erik recule suffisamment son visage pour qu'ils puissent se regarder. Doucement, il s'approche, et leurs nez se touchent. Il entend Charles bloquer sa respiration, et n'a plus qu'à pencher légèrement la tête pour enfin goûter ses lèvres…

C'est sans compter sur l'arrêt de l'ascenseur au quatre-vingt-cinquième étage. Il soupire. « Quand on parle d'interruption… »

Les portes s'ouvrent alors qu'il s'éloigne à regret de Charles, prêt à se diriger vers son bureau pour une très longue journée.

Mais il s'arrête en plein mouvement lorsqu'il remarque Stark dans le couloir, à seulement quelques pas de lui. Mais qu'est-ce que son idiot de patron fait ici à huit heure un mardi ? N'a-t-il pas une expérience folle à réaliser dans son laboratoire de psychopathe ?

« Ah, tiens, Lehnsherr ! Je te cherchais, j'ai justement besoin de toi ! » ce qui n'est, Erik le sait d'expérience, jamais bon signe. « Salut Charlie ! Déjà affairé à déconcentrer mon ingénieur principal, à ce que je vois ? »

Erik tourne la tête pour voir que Charles a quitté sa place contre la paroi où il l'avait laissé un instant plus tôt, pour se tenir juste en retrait d'Erik. Il remarque alors son sourire faussement gêné alors que Charles pose sa main sur son épaule.

« Je suis vraiment désolé, Tony, » commence Charles. « Je crains de ne devoir t'emprunter Erik un peu plus longtemps. »

Erik est complètement abasourdi par l'échange entre les deux hommes – qui se disputent son attention, visiblement – et ne réagit pas quand les portes se referment juste devant son nez et qu'il entend Tony l'appeler à répétition jusqu'à ce que sa voix disparaisse.

Il se tourne à nouveau vers Charles, qui le regarde avec un air faussement angélique, le doigt toujours enfoncé sur le bouton « quatre-vingt-treize ».

« … Charles ? » demande Erik, maintenant totalement perdu. « Tu réalises que c'est mon boss ? Je ne sais même pas ce qu'il me voulait ! » Il se passe une main dans les cheveux et commence à parcourir la longueur de l'ascenseur, deux pas, demi-tour, deux pas, demi-tour, deux pas – jusqu'à ce que Charles l'arrête en posant une main sur sa joue.

« Rien d'important, darling, Tony saura se débrouiller tout seul comme un grand. Et puis, j'en ai assez de les laisser nous interrompre. »

Erik le fixe, a du mal à aligner deux pensées cohérentes en se noyant dans ses yeux irrésistibles. Charles lui sourit, bien plus doucement que tout à l'heure, et bouge légèrement sa main pour tenir en coupe la mâchoire d'Erik. Son pouce caresse doucement sa pommette. Erik pose sa main sur celle de Charles et l'emmène à sa bouche pour en embrasser délicatement la paume. Le regard de Charles s'embrase, et il vient se coller tout contre Erik. « On est arrivés. » Leurs mains ne se sont pas quittées, et c'est grâce à elles que Charles le guide hors de l'ascenseur. Ils entrent dans l'immense salon de Stark, et Charles l'emmène près du bureau dans le centre de la pièce. « Sois gentil, retiens l'ascenseur ici un petit moment. Juste assez longtemps pour que je puisse finir. »

« Finir quoi ? » lui demande Erik, à présent un peu méfiant. « Tu sais que je suis censé être en train de bosser là, et qu'il va vouloir que je reste plus tard ce soir ? »

« Je sais, » le reprend Charles en déboutonnant la veste de costume d'Erik, « que tu as fait bien trop d'heures supplémentaires ces derniers temps, et qu'il ne te dira rien à ce propos. »

Charles guide Erik jusqu'à ce qu'il prenne appui sur le bureau avant de crocheter le nœud de sa cravate d'un doigt. « Fais-moi confiance. »

Il tire alors doucement le nœud de cravate à lui, et la soie cède peu à peu avant qu'il ne termine de la détacher, puis la fait glisser du cou d'Erik. Le portable d'Erik se met à vibrer dans sa poche. Il décide d'abord de le laisser sonner, mais l'insistance des appels le force à l'en sortir. Tony l'appelle.

Deux vibrations de plus. Deux boutons de sa chemise qui ont cédé sous les assauts de Charles. Il est en train de se faire déshabiller dans les appartements de son boss.

« Charles… » commence-t-il. « On ne peut pas – »

« On peut parfaitement. »

Erik soupire, mais il ne sait plus si c'est parce qu'il sait qu'il est en train de se faire embrigader dans une immense connerie, ou si c'est parce que Charles suçote une marque dans son cou maintenant libre d'accès. Les mains de Charles parcourent librement tout son torse, son abdomen, glissent sur sa taille puis dans son dos. Remontent à ses épaules et le forcent à quitter sa veste de costume qui finit posée – délicatement, tout de même – sur le bureau. « Si tu savais à quel point j'en ai envie depuis qu'on s'est rencontrés… » soupire Charles tout près de sa pomme d'Adam. Il la mord doucement avant de s'attaquer à une clavicule saillante. Erik sent son érection tout contre la sienne, et il frissonne à chaque lapement contre sa peau, à chaque frôlement entre leurs pantalons tendus. Il n'a pas encore suffisamment récupéré de fonction cognitive pour agir. Une main agrippe toujours son téléphone, l'autre le bureau.

Et lorsque le premier vibre à nouveau, Charles lève les yeux vers lui. « Tony ne lâchera rien tant que tu lui répondra pas. Je compte sur ta discrétion. » Son sourire machiavélique ne laisse rien présager de bon.

Alors après avoir avalé sa salive pour essayer de faire passer ce nœud qu'il a dans la gorge, Erik accepte l'appel et mène le portable à son oreille.

« Stark. »

Il l'éloigne promptement lorsque la voix de son boss se fait bien trop forte pour son tympan.

« … Une réunion urgence avec Frost Industries ! J'ai besoin de toi ! »

L'une des mains de Charles s'arrête sur sa hanche et la serre avant de passer sur son fessier. Il ne reste plus un seul bouton fermé sur sa chemise, et l'unique chose qui la maintient en place est son pantalon, dans lequel elle est glissée. Erik ne l'avait même pas remarqué.

Il se racle la gorge lorsqu'il réalise qu'il a été silencieux bien trop longtemps.

« Je ne peux pas. Tu sais très bien gérer les femmes, quel est ton problème ? »

« Les femmes, oui, Emma Frost, non ! » répond Stark.

« Emmène Pepper avec toi. »

Charles glisse ses doigts sous sa ceinture, l'ouvre, et s'attaque à l'agrafe de son pantalon.

« Pepper est en déplacement à Tokyo, Lehnsherr ! J'ai besoin de toi, tu sais que c'est une télépathe ! Que Charles ne s'en offense pas, hein, lui au moins il a des principes ! »

Charles, qui parsème les pectoraux d'Erik de baisers, rit. Il passe sa langue sur son téton gauche, et Erik manque d'en lâcher le téléphone. Il ne parvient pas à retenir l'inspiration brusque qui résonne dans le micro de l'appareil.

« Lehnsherr ? »

Erik est sur le point de bredouiller une réponse quand Charles se redresse et pose avidement ses lèvres sur les siennes. Rapidement, il obtient accès à sa bouche et sa langue vient caresser celle d'Erik, l'entrainant dans une danse avide. C'est leur premier baiser, réalise Erik, et soudain écouter Stark n'a plus aucune importance. Il raccroche son téléphone et le pose sur le bureau avant de glisser sa main le long de la mâchoire de Charles et de la glisser dans ses cheveux. Il saisit sa nuque et prend possession du baiser, fait soupirer Charles tout contre sa bouche. Son autre main lâche le bureau et vient saisir, paume ouverte et doigts écartés, la fesse de Charles. Toute sa concentration va au toucher de la langue de Charles contre la sienne, du souffle presque erratique de Charles tout contre sa peau, de l'odeur de Charles qui remonte jusqu'à ses narines, de la chaleur qui se dégage du corps de Charles à chacun de leurs points de contact. Il tourne la tête et change l'angle du baiser, serre Charles un peu plus fort contre lui. Charles, lui, glisse ses mains sur chaque parcelle de peau accessible, griffe légèrement ses flancs, parcourt son dos et remonte jusqu'à ses omoplates.

Le téléphone vibre de nouveaux, mais les deux hommes l'ignorent. Charles finit par se reculer, mettant fin à tout contact entre eux. Erik nie le geignement qui échappe de sa gorge.

Charles reprend sa descente sur la mâchoire puis le cou d'Erik, et il ne peut s'empêcher de rejeter la tête en arrière au premier mordillement. Charles laisse une première marque tout près de sa jugulaire frémissante, puis sur la pointe de sa clavicule, avant de lécher un chemin le long de son sternum, et enfin, glisse sur son abdomen. Ses mains parcourent ses côtes, alternent les caresses si douces qu'elles le couvrent de chair de poule, les griffures légères et les prises fermes qui pourraient bien laisser des marques de doigts sur ses hanches.

Tous les muscles d'Erik se contractent, frémissent d'anticipation.

Charles joue un instant avec son nombril, puis suit la traînée de poils blond-roux qui partent en direction de son pantalon ouvert. Le sexe d'Erik est gonflé de désir, tendu, impatient d'être libéré des vêtements qui le tiennent encore prisonnier.

Et Charles ne le fait pas plus attendre, glisse ses doigts sous l'élastique de son boxer, tire pour en dégager son membre avant de le baisser en même temps que son pantalon. Erik est obligé de rompre son appui sur le bureau pour l'aider, mais reprend rapidement position alors que Charles embrasse son aine, maintenant à genoux devant lui.

Très vite, Charles s'empare de sa verge, et avec un dernier coup d'œil en direction d'Erik pour confirmer qu'il le souhaite bien, la prend en bouche.

Erik gémit lorsque la langue de Charles caresse sa fente et qu'il suce doucement la peau délicatement sensible.

Ne te retiens pas, fais tout le bruit que tu souhaites. Je veux t'entendre prendre du plaisir…

Erik se raccroche à la pensée que Charles est venu ancrer dans sa tête et l'attire à lui, le garde en lui, partage les sensations que Charles lui fait ressentir, s'ouvre à lui. Une de ses mains est retournée se tenir au bureau alors que l'autre s'attache aux cheveux de Charles, masse son scalp, tire et caresse. Il laisse échapper plus de gémissements, plus de louanges, plus de excelle autant avec sa bouche qu'avec ses mots, et il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour jouir, pas avec toute la tension qu'il y a eue entre eux. Sa conscience le trahit alors qu'il perd le contrôle sur l'ascenseur à l'autre bout de la pièce, mais il se rattrape, tente de le garder dans un coin de son esprit, mais il a l'impression de tomber, tomber, alors que Charles le tient ancré au sol.

Jouis, Erik. Jouis pour moi.

Il ne lui faut guère plus que deux coups de langue savamment placés après ça pour qu'Erik lâche les armes et vienne dans sa bouche. Son souffle est erratique alors que Charles lape les dernières gouttes de semence et remet délicatement son boxer en place avant de se remettre debout. Les genoux d'Erik sont encore faibles mais il prend immédiatement l'autre homme dans ses bras et l'embrasse. Il se goûte sur ses lèvres puis sur sa langue, prend sa tête entre ses mains et met toute la force qu'il lui reste pour le remercier dans son étreinte.

Mais il fait un bond lorsque la voix de JARVIS les interrompt et les sépare.

« M. Xavier, je me dois de vous prévenir que M. Stark sera présent dans quelques instants. »

Erik regarde Charles, incrédule. Vient-il de recevoir une fellation dans les appartements de son boss sous la surveillance d'une Intelligence Artificielle qui stocke toutes les données ? Mais Charles, lui, ne fait qu'éclater de rire. Erik se détend un peu au son cristallin de son amant, mais se redresse et remet prestement les pans de sa chemise dans son pantalon avant de le fermer. Charles l'aide à refaire les boutons, et il a tout juste le temps de remettre sa veste de costume avant que Stark ne fasse apparition à la baie vitrée face à eux. Il ne porte pas son armure, qui reste stockée dans ses appartements, mais le prototype sur lequel l'équipe d'Erik travaille est à ses pieds et le maintient précairement droit dans les airs. Il a réussi à récupérer un vieux gant qui devait traîner sous une table, et s'en sert pour briser la porte fenêtre sans aucun scrupule. Il rentre, et Charles et Erik l'observent tenter d'arrêter l'appareil, sans succès. Erik claque alors des doigts et déplace une fine pièce de métal qui bouche alors la combustion. Stark chute sur son tapis sans aucune grâce, mais finit par s'asseoir pour défaire les attaches à ses pieds avant de se redresser.

« Merci, Lehnsherr. Enfin non, je ne te remercie pas, si tu m'avais laissé utiliser mon ascenseur, je n'aurais pas eu besoin d'utiliser ça ! » commence-t-il en s'époussetant les genoux. « La Lady Frost nous attend toujours, si tu veux bien ! »

« Je n'en reviens pas que tu en aies peur au point de la faire poireauter, Stark. »

« Je n'en ai pas peur. Mais si tu as fini tes batifolages, Lehnsherr, on pourrait peut-être y aller. » Stark lève les yeux au ciel en tentant d'afficher une mine exaspérée.

Erik le regarde, blasé, avant de se tourner vers Charles. Celui-ci le regarde également, un grand sourire sur ses belles lèvres rouges. Il lui sourit aussi, plus discrètement, avant de lui prendre la main.

« Tu sais quoi, Stark, part devant avec le prototype. Je te rejoins plus tard. »

Il se retourne et se dirige vers l'ascenseur en compagnie de Charles avant de s'arrêter et de faire demi-tour promptement. Il attrape sa cravate sur le bureau de Stark puis repart. Il ose même saluer son patron de la main au moment où les portes se referment sur Charles et lui, et il ne rate pas le signe vulgaire que Stark lui envoie en retour.

Il laisse l'ascenseur descendre quelques étages avant de l'arrêter à nouveau. Il encadre Charles de ses bras et le fait reculer tout contre le miroir. Et c'est avec son sourire carnassier qu'il vient cueillir ses lèvres, et la cravate toujours à la main qu'il s'agenouille devant Charles.

Tu ne peux pas quitter cet ascenseur avec une érection aussi visible, Charles, laisse-moi donc t'aider… pense-t-il en direction du télépathe.

Avec plaisir, lui répond Charles alors que ses mains viennent glisser dans les cheveux d'Erik et que sa tête frappe le miroir en sentant le pouvoir d'Erik en action pour ouvrir son pantalon. Que Stark aille au diable avec ses commentaires déplacés sur l'utilisation appropriée de ses ascenseurs.

oOo

Charles remonte la braguette de son pantalon alors qu'Erik lui embrasse le cou, ses mains laissant des traces de condensation sur le miroir après quelques minutes passées à donner du plaisir à son amant. Charles a encore le souffle court et met tout son poids contre la paroi, et Erik se fait un plaisir de profiter des frissons qui courent tout contre sa bouche.

Mais un mouvement au-dessus de lui le fait se retourner vivement, se mettant instinctivement entre Charles et le bruit. Il sent les portes de l'étage supérieur s'ouvrir, puis celles de l'ascenseur, arrêté une trentaine de centimètres en dessous, avant de voir apparaître Captain America dans l'embrasure. Enfin… son grand corps musculeux qui rentre à peine dans un ascenseur. Puis son visage juvénile qui fait tomber tout le monde, quand il daigne se penche vers eux. Tout le monde sauf Charles, visiblement, essaye-t-il de se convaincre.

Rogers laisse échapper une expiration satisfaite.

« Est-ce que tout le monde va bien ? Vous êtes coincés ? » demande-t-il. S'est-il précipité à leur rescousse ? Rogers est-il donc incapable de rester lui-même ? Doit-il toujours être en mode Captain America ?

« J'ai entendu des bruits, j'ai fait au plus vite. Mais… Mais. Hum. Désolé du dérangement. » reprend le super-soldat, les joues rougissant lorsqu'il comprend la situation.

Erik se tourne légèrement pour pouvoir croiser les yeux de Charles, qui pétillent, rieurs, heureux, sublimes.

Il entend, quelque part au-dessus de l'épaule de Rogers, un rire qui ne peut appartenir qu'à Barnes.

« Juste à temps. Un peu plus et on aurait encore été interrompus. »