Hi ~ I'm back avec un Newtmas AU. Un petit OS sans prétention qui est naît sur un coup de tête, j'espère que ça vous plaira. Et désolée pour les fautes qu'il reste.

Je vous conseille d'écouter No More Hero d'Aviators en lisant ~ Bonne lecture.


C'était juste l'espace d'une soirée, d'une nuit, d'un moment de folie et peut être d'égarement. C'était ce qu'il s'était dit, ce qu'ils avaient sans doute pensé tout les deux, que ça n'irait pas plus loin. Oui tout ça n'engageait à rien, absolument à rien. C'était juste le temps d'un regard, d'un geste, d'une caresse, d'un baiser. Rien d'important. Rien de grave. Ils ne faisaient que s'attiser, se chercher, se vendre aussi. Ils se titillaient, pour que l'un aille plus loin, pour que l'autre se rapproche. Un regard aguicheur, une bouche tentatrice, une voix suave et sa tête qui lui tournait, transformant son monde, le perdant dans ses yeux. Il avait peut être abusé sur l'alcool ce soir, ils avaient sans doute tout les deux dépassés la limite qu'ils s'étaient autorisés. Mais quelle importance ça avait ? Aucune. Pour l'instant aucune. Et qui était là pour les rappeler à l'ordre ? Les ramener sur terre ? Personne. Et il n'y aura jamais personne pour arrêter ce manège, cette séduction qui se déroulait à la vue de tous, sur la piste de danse. Chasse gardée. Le message était clair.

Ils avaient l'impression d'être seul au monde, leurs regards perdus sur l'un et l'autre, leur effleurement si léger mais si intense, une caresse sur sa joue, une main égarée sur la forme rebondi de ses fesses, et leurs souffles qui se mélangeaient, qui ne demandaient qu'à être réuni, des lèvres tremblantes, pulpeuses, qui criaient à l'union. Il ne bougeait pas en fonction de la musique, elle n'était qu'un fond sonore sans importance, non il bougeait au rythme de la respiration de son vis à vis, qui ne faisait que s'accélérer au fur et à mesure que les minutes avançaient, qu'ils se rapprochaient. Leur regard s'étaient accrochés avec une telle évidence dans la salle, qu'ils ne s'étaient plus lâchés depuis, continuant à se tourner autour, à jouer, à provoquer, jusqu'à ce que l'un des deux craques. Et il risquait fort de craquer le premier.

Il attrapa sa main et l'entraîna à sa suite. Aucun des deux ne dire un mot, seules leurs respirations discutaient, échangeaient, bien plus qu'eux ne le feront jamais. Ils savaient tout les deux ce qui allaient se passer.

A peine passé la porte de la chambre d'hôtel réservée à la va vite, il n'attendit pas une seconde avant de fondre sur sa bouche, de passer une de ses mains sous sa chemise pour y rencontrer sa peau brûlante, tandis que l'autre remontait le long de sa colonne vertébrale, finissant son chemin dans les cheveux blond cendré de son inconnu. Il sentit des mains moites venir faire de même, abusant sa peau frissonnante d'envie. Le baiser n'en finissait pas, ils ne voulaient pas interrompre le solo de leurs langues passionnées, ils ne voulaient pas séparer leurs lèvres qui se complétaient si bien, les laissant à court de souffle, alors que leurs pas les menaient jusqu'au lit sur lequel ils s'effondrèrent dans un commun accord, continuant leur ballet, laissant leurs mains découvrir chaque parcelle du corps adverse.

Ils ne se connaissaient pas, ne savait pas le nom ni de l'un, ni de l'autre. Seulement l'apparence, la forme de ses hanches ou ses mains avides s'étaient trop perdus, le goût de ses lèvres, le touché hésitant de ses mains, le son de ses gémissements, la sonorité de ses supplications de plaisir. Et c'était amplement suffisant.

Thomas se réveilla difficilement dans ce lit étranger, encore témoin de ce qu'il s'était passé la nuit dernière, avec pour seule compagnie un merci écrit rapidement sur un bout de papier posé sur la table de nuit, un peu d'argent pour payer la chambre, un mal de tête lancinant et les souvenirs explosifs de la veille.

OoO

C'était devenu un rituel. Leur rituel. Ils venaient toujours le même soir, sachant très bien que l'autre sera là. Et leurs regards se croisaient comme si c'était la première fois, avec toujours la même intensité, la même envie. Puis ils recommençaient à chaque fois, du début jusqu'à la fin, comme si c'était la première fois, comme si ça n'était jamais arrivé. Tout en sachant que c'était faux. Parce que malgré lui il commençait à connaître ses points sensibles, et lui commençait à connaître ses faiblesses. Ils avaient beau faire comme si ils ne se connaissaient pas, continuer de taire leur nom, de laisser leurs souffles, leurs bouches, leurs gémissements parler pour eux, de tout faire pour rester des étrangers à qui tout ça n'avait pas d'importance, pour faire durer l'illusion de deux hommes qui se rencontraient pour la première fois, ils commençaient à trop bien se connaître, à trop bien se comprendre sans un mot. Et ils ne pouvaient s'empêcher d'avoir peur, parce que tout ça n'était censé qu'être l'histoire d'une soirée.

Thomas continuait à se réveiller tout seul, avec cette fois ci pour compagnie l'amertume d'être encore une fois abandonné au réveil.

OoO

Thomas avait compris qu'ils étaient allés trop loin, que c'était plus qu'un coup d'un soir, d'une nuit perdue dans les abysses du désir, que tout ça avait beaucoup plus d'importance que ça en avait l'air. Il ne pouvait plus se voiler la face, se cacher derrière il ne savait quelles excuses pitoyables qui n'avaient aucun sens. Leur petit jeu n'avait que trop duré, et il s'était fait prendre à son propre piège. Il avait joué, il avait perdu. Parce qu'il pensait à lui un peu trop souvent, parce qu'il voulait le connaître, parce qu'il voulait son nom, parce qu'il voulait plus, beaucoup plus. Parce qu'il ne supportait plus de se réveiller seul dans cette chambre d'hôtel.

Ce soir il lui dirait. Il avait décidé. Il ne supporterait plus de se réveiller une nouvelle fois dans un lit froid. Il commencerait par donner son nom, et verrait bien comment les choses se dérouleraient.

Mais ce moment ne vint jamais. Parce que ce soir il n'était pas là. Comme tout les prochains.

OoO

Il continuait de venir, toujours ce même soir, dans l'espoir de le voir réapparaître, oui le fou espoir de pouvoir de nouveau croiser son regard hypnotisant et de goûter à ses lèvres sucrées. Il ne comptait plus les soirs à l'attendre, assis seul au comptoir, avec son verre d'alcool à la main. Il finissait toujours dans un état lamentable quand il l'attendait alors qu'il n'arrivait jamais. Il noyait sa douleur dans l'alcool, il trompait l'attente dans ce liquide qui lui faisait perdre à la tête. Parfois, quand il avait trop bu, il avait l'impression de le voir au loin, de croiser son regard, de sentir sa présence, alors il se levait et finissait toujours par s'étaler sur le sol, l'alcool ayant eu raison de lui, l'attente l'ayant achevé.

Il savait qu'il ne pouvait pas continuer comme ça, qu'il était en train de se détruire pour un putain d'inconnu. Alors chaque soir il se disait que c'était le dernier, que c'était fini, qu'il ne reviendrait plus, qu'il n'attendrait plus. Mais il finissait toujours par revenir. Parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à abandonner. Il n'y arrivait tout simplement pas. Et ce soir il se répétait encore la même chose. La dernière fois. C'était la dernière fois.

Mille questions et mille hypothèses lui étaient passées par la tête. Est ce qu'il avait eu un accident ? Pire, est ce qu'il était mort ? Est ce qu'il en avait marre de lui ? Ou bien avait-il lui aussi peur de ce qu'ils étaient en train de devenir ? Et ça n'en finissait pas, ça n'en finissait jamais.

Il descendit un énième verre de vodka, l'esprit encore lucide, le regard balayant la foule à la recherche de ses yeux si particuliers, sans pourtant espérer les trouver. Mais un regard l'accrocha, son regard, celui qu'il avait tant chercher, tant attendu, celui qui l'avait fait chavirer des la première fois. Son cœur fit un bon, n'y croyant pas. Est ce qu'il était en train de rêver ? Il refusait de cligner des yeux, de peur de le perdre, de le voir s'envoler à nouveau. Il se demandait si c'était encore l'alcool qui lui jouait des tours, mais quand il se leva et qu'il resta bien sur ses pieds, il se dit qu'il n'était pas encore assez saoul pour avoir des hallucinations. Son cœur battait la chamade. Il commença à s'avancer alors que leurs regards ne se lâchaient pas. Comme la première fois. Comme toute leur première fois. Son souffle se fit court. Il était juste en face de lui et ça n'avait rien d'un mirage. Il s'arrêta. Et ils auraient pu recommencer, recommencer leur petit jeu du chat et la souris, ne prononçant aucune parole, laissant leur corps communiquer. Ils auraient pu. Mais Thomas en avait décidé autrement. Depuis longtemps. Alors au lieu de se mettre à danser, de plonger son regard dans le sien, de laisser traîner ses mains sur ses formes, et de l'embrasser à en perdre son souffle, il cligna des yeux et tendit un main en avant. « Je m'appelle Thomas. » C'était l'instant de vérité. Si son interlocuteur fut surpris il ne le montra pas et contenta de sourire doucement, glissant une main hésitant dans celle de Thomas. « Je suis Newt. »

C'était leur première fois.