PARTIE 3


15:10 :
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Les doux rayons du soleil caressaient leurs visages. L'herbe dans laquelle ils étaient allongés dégageait une agréable odeur d'humidité, à cause de la pluie qui était tombée la veille. L'air était frais mais pas froid, et ils pouvaient respirer autre chose que la pollution des voitures du centre-ville.

Newt inspira profondément avant d'expirer, soulagé. Il ne savait pas pourquoi mais il se sentait terriblement bien, là, allongé dans l'herbe à regarder le ciel. Quelques nuages passaient parfois devant le soleil, mais en soit il faisait assez bon. Thomas, lui, fixait l'horizon, l'air alerte. Il semblait attendre quelque chose, et Newt le remarqua.

- Qu'est-ce qu'on fait ici ? , demanda-t-il.
- Tu vas voir. , Thomas regarda sa montre. Normalement, dans moins de 10 minutes tu vas comprendre.

Newt était agacé par le mystère qu'entretenait Thomas. Il ne connaissait pas cet endroit et ne comprenait pas non plus pourquoi ils s'étaient allongés dans l'herbe, sur une pente presque abrupte. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Thomas fixait le ciel de long, en large et en travers, comme s'il cherchait quelque chose. Au loin, un vrombissement incessant lui cassait les oreilles sans qu'il ne sache pour autant de quoi il s'agissait.

- Tu m'as promis un truc cool. , lança Newt.
- Crois-moi, c'est juste génial.

Ils s'étaient allongés côte à côte. Leurs hanches se frôlaient parfois lorsqu'ils bougeaient ou croisaient les jambes. Newt avait croisé ses mains sur son ventre tandis que Thomas gardait les siennes sous sa tête, détendu, comme s'il était habitué à venir ici. En tournant la tête vers lui, Newt remarqua l'expression paisible de son visage. Les yeux de Thomas brillaient de quelque chose qu'il n'arrivait pas à expliquer.

-Tu viens souvent ici ? , demanda-t-il tout bas.
- Oui, toujours après les cours. Le week-end parfois quand je fais rien.

Newt hocha la tête en silence. Il verrouilla ses yeux dans ceux de Thomas, bruns et brillants. Il s'efforça de déglutir discrètement, gêné, alors que ses yeux semblaient attirés par sa bouche. Il avait envie de l'embrasser mais ne voulait pas le brusquer : il savait que Thomas se cherchait encore, pas sûr de qui il était – sexuellement parlant – et il voulait le laisser venir à lui. Il ne voulait pas faire le premier pas, partant du principe que le brun le ferait quand il se sentirait prêt. Pour l'instant, ils ne faisaient qu'apprendre à se connaître, tisser des liens, et cela lui convenait.

Thomas, lui, se sentait aussi mal à l'aise. Le regard de Newt, si charismatique, le gênait beaucoup. Il commençait à s'attacher à lui, à aimer passer du temps avec lui. Il lui manquait lorsqu'il ne recevait pas de messages de sa part. En fait, oui, il aimait beaucoup Newt. Ce sentiment qu'il l'avait secoué, la première fois qu'il l'avait vu, ne cessait de grandir en lui. Il prenait désormais une place trop importante dans son coeur : peu à peu, il tombait vraiment amoureux.

Mort de honte, Thomas tourna la tête pour regarder le ciel. Il s'efforça de retenir le petit sourire qui menaçait d'étirer ses lèvres, bien trop heureux d'être ici en compagnie de Newt. De plus, il sentait encore le regard de ce dernier sur lui, qui le fixait de son regard mystérieux.

- Tu peux me dire ce qu'on fait ici ? , tenta Newt.

Les lèvres de Thomas s'étirèrent en un sourire béat tandis que les battements de son coeur s'emballaient subitement. L'adrénaline, c'était ça. Il se mit à ricaner, tout bas, fixant le ciel de ses yeux brillants et passionnés. Un bruit sourd fendait l'air tout autour d'eux, faisant trembler tout leur être.

- Tourne la tête, tu as ta réponse. , lança-t-il amusé.
- OH. MON. DIEU.

Newt plaqua ses mains sur son visage, regardant le ciel à travers ses doigts qu'il écartait doucement, angoissé. Il voulait voir mais, en même temps, il ne le voulait pas. C'était bien trop impressionnant : un avion énorme – un A380, en fait – descendait sur eux à une vitesse folle dans un bruit assourdissant. Les réacteurs tournaient à plein régime tandis que l'appareil, train d'atterrissage sorti, fendait l'air dans un sifflement aigu. Il leur passa au dessus de la tête, le déplacement d'air faisant voleter leurs cheveux et leurs pulls. Tous deux tremblèrent de la tête aux pieds, même à l'intérieur de leurs corps. Puis, quelques secondes plus tard, le crissement des pneus sur le bitume se fit entendre, loin derrière leurs têtes, tandis que le bruit sourd et sifflant des réacteurs semblait faiblir légèrement.

Thomas ricanait tandis que Newt, lui, gardait ses mains sur son visage. Il ne regardait que d'un oeil à travers son majeur et son annulaire écartés. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine et un rire angoissé s'échappa de ses lèvres. Thomas se moqua :

- Déstresse, tout va bien.
- J'ai cru qu'il allait se crasher sur nous !
- Mais non, t'as rien à craindre.

Le brun le frappa dans les côtes avec son coude, taquin, avant de s'asseoir dans l'herbe. Son coeur à lui aussi battait à tout rompre mais, lui, n'avait pas eu peur : c'était son endroit préféré et il était habitué. Newt se releva à son tour et Thomas adora l'expression médusée placardée sur son visage. Ses yeux brillaient d'étonnement mais il semblait venir de voir un fantôme.

- Mais... c'est quoi cet endroit ? , demanda-t-il encore sous le choc.
- L'aéroport est juste derrière. On est juste en dessous des pistes.

Thomas parlait fort pour masquer le bruit des réacteurs de l'appareil, stationné à quelque dizaine de mètres derrière leur tête. Il rayonnait de bonheur et Newt sentit son coeur exploser dans sa poitrine : Thomas était réellement passionné, et il aimait le voir comme ça.

- Wow... c'est pas dangereux d'être ici ?
- Non, absolument pas. C'est vrai que c'est impressionnant, mais on risque rien.

Newt hocha la tête avant de la tourner, pour regarder un peu partout autour de lui. De là où ils étaient ils ne voyaient plus l'avion mais ils pouvaient encore l'entendre. C'était terriblement impressionnant, lui qui n'avait jamais eu l'occasion d'en approcher un – de près ou de loin. Quand il allait en Angleterre, chez sa famille, il prenait toujours le train ou le ferry : sa mère détestait les avions.

- Wow. , répéta-t-il.
- Là encore on l'a vu arriver, parce qu'il atterrit. Le mieux c'est au décollage : tu l'entends, t'as tout le sol qui tremble, mais tu le vois qu'au dernier au moment quand il te passe tout près au dessus de la tête. C'est génial.

Newt ricana nerveusement : il n'était pas sûr d'arriver à encaisser autant d'émotions. C'est vrai que c'était top, en soit, d'être ici. Mais il ne pouvait s'empêcher de trouver ça flippant : il n'aimait pas vraiment le bruit ni les gros engins mécaniques. Il préférait le silence et les livres, c'était un fait.

- T'es un malade , il ricana.
- Non. Je suis juste passionné, c'est tout.

Thomas laissa son dos retomber dans l'herbe, ses bras à nouveau croisés sous sa tête. Il regarda le ciel tandis qu'un autre avion, au loin, semblait voler vers de nouvelles aventures. Il se demanda un instant où il pouvait bien aller.

- Si tu devais prendre l'avion, là, tu irais où ? , demanda-t-il.
- Hem... , Newt hésita, pris au dépourvu. Au Portugal.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. C'est la seule réponse qui m'est venue.

Ils pouffèrent de rire tous les deux. Une petite brise fraîche effleura leurs visages et, ensemble, ils frissonnèrent. Thomas parla :

- Moi, en Islande. C'est mon rêve depuis que je suis gamin.
- Pourquoi ? Enfin... qu'est-ce qui t'attire tant ? , demanda Newt avec intérêt.
- Je rêve de faire un road-trip... partir à l'aventure. L'Islande, c'est magnifique. Les volcans, la neige, les geysers, les plages de sable noir, les montagnes... c'est paisible comme pays et aussi très beau. Il y a quelque chose de mystique dans les paysages qui m'attire énormément.

Newt sentit son ventre se tordre : il adorait cette façon qu'avait Thomas de parler des choses qui le passionnaient. Que ce soient l'Islande, la musique, les livres ou les avions, il arrivait presque à ressentir cette passion-là lui aussi. Il le trouvait beau, attirant, ainsi plongé dans son univers. L'envie de l'embrasser lui effleura l'esprit, mais il se l'interdit à nouveau.

Newt sursauta comme un dingue quand il sentit la terre trembler. Il avait commencé à répondre mais sa voix était masquée par le vacarme assourdissant des réacteurs. Le bruit se rapprochait rapidement, le sol tremblait de plus en plus et, quelques secondes plus tard, un nouvel avion leur passa au dessus de la tête, s'envolant vers l'horizon. Cette fois, il ne cacha pas son visage entre ses mains, voulant profiter du spectacle. Thomas avait raison : les avions avaient quelque chose de majestueux.

- Et c'est ça que tu veux piloter, toi ? T'es vraiment un grand malade.

Thomas ricana et lui donna un nouveau coup dans les côtes. Le silence se fit à nouveau et, tous deux allongés l'un contre l'autre, ils ne dirent plus un mot. Thomas aimait cette peur chez Newt, cette appréhension des avions. Encore une fois, il réalisait qu'ils n'avaient pas énormément de points communs mais que cela fonctionnait quand même entre eux. Les opposés s'attirent, comme aurait dit sa mère.

Newt alluma une cigarette et, sachant que Thomas ne fumait pas, ne lui en proposa pas. Il l'alluma et fuma allongé, les yeux rivés sur le ciel, l'air perdu. Thomas frissonna et en profita pour le regarder : son profil était beau. Newt avait un visage très fin, un nez légèrement aquilin. Ses cils étaient longs autour de ses yeux en amande et ses lèvres étaient fines. Il sortit de sa contemplation lorsque Newt reprit la parole, tournant la tête vers lui pour le regarder :

- C'est un super endroit, merci de m'avoir amené.
- De rien.

Thomas se sentit stupide : il aurait aimé trouver une réponse un peu plus intelligente, mais les mots lui manquèrent. Le regard de Newt sur lui le perturbait énormément et l'envie de l'embrasser lui tiraillait l'estomac : il avait envie d'essayer. Depuis des jours Newt le hantait encore plus qu'avant et, même s'il ne savait pas trop qui il était, il avait envie d'essayer de se trouver. Peut-être était-il vraiment gay.

Doucement, il se ne lâcha pas Newt des yeux lorsqu'il humecta ses lèvres avec le bout de sa langue. Il continua aussi de le regarder lorsqu'il posa sa main sur sa joue fine et froide. Il chercha un instant le consentement dans le regard de Newt et il le trouva : ce dernier baissa son regard sur sa bouche qu'il fixa avec envie. Thomas ferma alors les yeux et, très timidement, posa ses lèvres sur les siennes.

Le baiser ne dura que quelques secondes et, en soit, il était chaste. Il n'avait pas été approfondi par Newt et aucune langue ne s'était faite aventureuse. Lorsqu'il se recula, Thomas vint se rallonger sur le dos, la tête tournée vers Newt, qui le fixait en silence. Le cœur de l'adolescent battait la chamade dans sa poitrine et, quelques secondes plus tard, un sourire béat étira ses lèvres. Il jouait nerveusement avec ses doigts sur la fermeture éclair de sa veste.

En silence, après avoir passé quelques secondes à se regarder, ce fut Thomas qui amorça un nouveau mouvement : il ne pouvait résister à l'envie d'embrasser Newt. Il ne pouvait résister à l'envie de plus : il voulait le découvrir, l'embrasser pour de vrai. Newt lui faisait ressentir des choses incroyables et il voulait que cet instant dure pour toujours. Il était dans son endroit préféré avec le garçon qu'il aimait en secret, alors... il voulait en profiter.

Le blond écrasa sa cigarette presque entière sur le sol et vint prendre le visage de Thomas en coupe entre ses mains. Ce dernier l'embrassait déjà, très tendrement : ses lèvres étaient chaudes et pulpeuses, et avaient le goût de l'ice-tea qu'il avait bu quelques minutes plus tôt. Newt l'attira à lui, ses mains désormais sur sa taille, et Thomas grimpa à califourchon sur lui. Il se sentit mort de honte mais incapable de résister à l'appel de Newt. Ses mains sur sa taille, qui se glissaient sous son tee-shirt, le firent frissonner.

Tout doucement, avec timidité, leurs langues se trouvèrent. Thomas glissa la sienne dans la bouche de Newt qui vint l'accueillir, avant qu'elles ne commencent à danser langoureusement ensemble. Les mains de Thomas se perdirent dans les cheveux blonds de son amant, alors que ce dernier s'agrippait à ses hanches avec envie en des gestes lourds et pressés. En de petits claquement subtils, leurs lèvres se rencontraient et s'éloignaient, pour mieux se retrouver.

- Newt... , murmura Thomas contre ses lèvres. J'ai envie... , il soupira lourdement. S'il te plait.

Newt sentit son cœur exploser : cet adolescent avait le don de le rendre fou. Même si c'était précipité, qu'ils se connaissaient que depuis peu, le désir et l'attirance entre eux étaient évidents. Alors, il revint l'embrasser un court instant puis, doucement, le repoussa sur le côté. À la hâte, Newt se releva et tendit sa main vers Thomas. Ce dernier la saisit, se releva, et il l'emporta dans ses bras. Le brun frissonna quand Newt lui murmura :

- On va chez moi.

Newt le voulait, tout entier. Il ne pensait plus aux conséquences. Thomas l'obsédait, il l'aimait beaucoup et, bon sang, lui aussi avait envie.

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16:02 :
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La porte d'entrée claqua bruyamment derrière eux, refermée à la hâte par un coup de pied de Newt. Sa chemise tombait sur ses épaules, déjà partiellement déboutonnée par les doigts tremblants de Thomas.

L'atmosphère du studio se réchauffa instantanément et tous deux pouvaient sentir l'électricité dans l'air. C'était une ambiance étouffante et excitante, qui les rendait fous d'impatience.

Newt laissa lourdement tomber son sac sur le parquet, au beau milieu de la pièce à vivre. Ses mains s'affairaient sur les revers du tee-shirt de Thomas : ce dernier leva les bras afin d'aider Newt à le lui retirer. Le tissus coula sur le sol et s'y écrasa légèrement en silence. De lui-même, Newt retira sa chemise et ses mains revinrent trouver la taille nue de Thomas.

Ils s'embrassaient, mais le baiser n'avait rien de timide contrairement à celui qu'ils avaient échangé quelques minutes plus tôt : leurs langues se cherchaient pour mieux de trouver, avides de se goûter, et leurs souffles saccadés se faisaient de plus en plus lourds. Newt désirait Thomas, ce petit adolescent qui l'intriguait inexorablement. Et, de même, Thomas désirait ce Newt charismatique et terriblement attirant.

Le silence du studio n'était rompu que par le bruit de leurs respirations sifflantes. Puis, quelques instants plus tard, par le bruit tendre des lèvres de Newt sur la peau de Thomas : il déposa une pluie de baisers sur sa joue, sa gorge, son cou, son torse. Il descendit toujours plus bas, retraçant légèrement ses abdominaux jusqu'au bouton de son jean.

Quand il leva les yeux vers Thomas, le coeur de Newt se serra dans sa poitrine : les cheveux bruns de l'adolescent étaient en bataille sur sa tête, ses joues et son nez étaient rougis par la chaleur et la gêne, et ses lèvres étaient luisantes de salive. De plus, son regard était verrouillé sur Newt : il le fixait d'un air absent mais également empli de désir. Newt comprit : c'était la passion.

Newt n'aurait su l'expliquer mais il savait ce qu'il devait faire : Thomas, même s'il était jeune, avait envie. Alors, de ses mains expertes, il déboutonna son jean et en abaissa la braguette. Lentement, il le fit glisser le long de ses jambes, emportant au passage son boxer noir.

Thomas, lui, ne pût retenir le frisson qui le fit trembler, alors que son vêtement atteignait ses chevilles. Il fixait devant lui un point invisible, le coeur au bord des lèvres, enivré par les gestes de Newt : le simple fait de sentir ses doigts fins frôler ses mollets lui retournait l'estomac. Thomas déglutit : il n'avait baisé qu'une fois, avec Lola. Et, là, il allait faire l'amour avec Newt, ce garçon qui lui retournait le cerveau depuis des semaines. Tout était nouveau, il avait peur, mais son attirance pour le blond était plus forte que n'importe quel autre sentiment - appréhension et peur, notamment.

Il ferma les yeux lorsqu'il sentit la bouche de Newt, finalement autour de son érection. Dans un geste guidé par l'instinct, Thomas vint glisser ses mains dans les cheveux de son amant et s'y agrippa : il n'avait jamais rien ressenti d'aussi bon. Un gémissement rauque s'échappa de ses lèvres entrouvertes.

Pour Newt, il n'y avait rien de plus agréable que les réactions de Thomas : ses soupirs, ses gémissements, sa chair de poule, les mouvements incontrôlés de son bassin ou encore ses doigts qui tiraient maladroitement ses cheveux sous le plaisir. Thomas était très beau et l'attirait inexplicablement. En fait, cet ado paumé en pleine crise identitaire lui avait retourné le cerveau. Il le rendait dingue.

Pour Thomas, les soupirs et gémissements ne cessèrent de s'enchaîner. À chaque coup de langue ou succion du blond, des sons plus exquis les uns que les autres s'échappaient de ses lèvres pulpeuses. Aussi, son bassin se cambrait malgré lui à chaque fois que Newt le prenait au fond de sa gorge. Il tirait aussi beaucoup ses cheveux, surtout lorsqu'il sentit qu'il n'était plus trop loin de la jouissance.

Un doux gémissement de Thomas alerta Newt qui, bien plus expérimenté que le brun, se releva. Il l'agrippa fermement par la taille, palpant entre ses doigts ses petites poignées d'amour, alors qu'ils échangeaient désormais un baiser enflammé : leurs langues se séparaient et se retrouvaient, ils gémissaient dans la bouche de l'autre et soupiraient d'aise à chaque rencontre de leurs bassins. Ils avaient tous deux envie de plus, avides de se toucher, de se goûter. Avides de ne faire qu'un.

Ses doigts fourrageant dans les cheveux de Newt, Thomas pencha la tête pour venir s'attaquer à son cou : il y déposa quelques baisers et quelques morsures, et lécha sa peau hâlée avec délice, tandis que Newt claquait tendrement ses fesses. Thomas gémît, au creux de l'oreille du blond, alors que ses mains quittaient ses cheveux pour se glisser entre leurs torses.

Du bout des doigts, il tenta tant bien que mal de défaire le bouton du jean que portait Newt : en vain. Trop impatient, trop stressé, ses mains tremblaient trop. Newt en fut tout retourné : voir Thomas ainsi décontenancé, rouge de honte, lui réchauffa délicieusement le ventre. Dans un geste tendre, il prit le visage de l'adolescent en coupe entre ses mains et lui lança l'un de ces regards dont lui seul avait le secret : pour lui, les mots n'avaient pas leur place dans un moment comme celui-ci.

Thomas baissa les yeux, gêné mais rassuré, alors que Newt l'embrassait doucement sur le front. Il le laissa reposer ses mains sur ses fesses à nouveau, pour les palper et les caresser légèrement, puis s'affaira à lui détacher son pantalon. Quelques secondes plus tard, il le fit glisser le long des jambes de Newt, jusqu'à ses chevilles. À genoux sur le tapis, il leva la tête pour regarder son amant : il le regardait dans les yeux, le regard brillant et rassurant. Son coeur chavira.

Dans un geste avide et empli de désir, Thomas enfouit son visage contre le ventre de Newt : il effleura du bout de son nez la ligne de poils blonds qui se perdait sous l'élastique de son boxer et déposa également une pluie de lourds baisers sur sa peau, ses abdominaux. La peau de Newt était fraîche et légèrement salée et ses fesses, que Thomas palpait sous son boxer, étaient douces.

Le coeur de Thomas loupa un battement quand il sentit les doigts de Newt dans ses cheveux : il les caressa tendrement. Avec ce geste, il l'encourageait à aller plus loin alors que son corps - les mouvements impatients de son bassin - avait besoin de plus.

Sans hésiter un instant de plus, malgré l'appréhension, Thomas passa ses doigts sous l'élastique du boxer de Newt et l'abaissa jusqu'à ses chevilles. Il déglutit : son érection semblait douloureuse pour lui, en plus d'être assez imposante. Il leva un regard paniqué vers le blond, un court instant, avant de reporter son attention sur son entrejambe.

Le cerveau de Thomas semblait complètement déconnecté : il était incapable de réfléchir. Tout fonctionnait à l'instinct et, même s'il n'avait jamais fait l'amour avec un garçon et qu'il mourrait de peur à l'idée de mal faire, il prit timidement dans sa main la verge de Newt, à sa base, afin de l'attirer vers lui. Puis, il y posa timidement ses lèvres.

Dans un bruit qui semblait lointain à Thomas, Newt soupira. Ses mains dans les cheveux du brun continuaient d'y déposer de tendres caresses encourageantes. Son bassin, lui, commençait à onduler sous le plaisir : il aimait ce doute qu'il ressentait dans les caresses de Thomas. Il réalisa alors encore une fois qu'il avait l'honneur d'être son premier garçon : cela le fit frissonner mais il sentit aussi énormément de pression sur ses épaules.

Newt avait beau avoir eu plusieurs petits-amis et plusieurs coups d'un soir, il n'en restait pas moins un garçon sentimental. Il savait faire la part des choses. Et, là, il savait très bien que Thomas n'était pas l'une de ces aventures sans lendemain : il en tombait irrémédiablement amoureux et voulait faire de ce moment quelque chose d'inoubliable pour lui - dans le bon sens du terme. Lui était expérimenté, et il se faisait violence pour ne pas précipiter les choses : il laissa le temps à Thomas de s'habituer à cette nouvelle sensation qu'était la fellation, le laissa mener la danse sans le brusquer. Il se surprit même à aimer ça, cette lenteur dans le déroulement des choses. Contrairement à ses parties de jambes en l'air bien trop précipitées avec Gally. Thomas le rendait fou, Thomas l'obsédait. Et il adorait ça.

Thomas lui aussi aimait ça : il aimait tout lorsqu'il s'agissait de Newt. Il aimait son sourire, sa voix, sa douceur, son côté mystérieux. Il adorait aussi, là, la patience dont il faisait preuve bien qu'il sentait à ses mouvements frénétiques l'envie de passer à la vitesse supérieure. Bien que Thomas se surprenait à apprécier la virilité de Newt dans sa bouche, il l'abandonna pour revenir trouver ses lèvres.

Aussitôt, Newt l'accueillit entre ses bras avec tendresse. Il les referma autour de son dos, le serrant fort, alors que Thomas s'agrippait à sa nuque. Le baiser était fougueux, langoureux et passionné. Leurs lèvres claquaient en un petit bruit subtil et, parfois, leurs dents s'entrechoquaient à cause de leur envie pressante. Les gémissements rauques de Thomas se perdaient dans la bouche de Newt. Ce dernier, lui, ne faisait que soupirer d'aise.

Avec légèreté, Newt vint poser ses mains à l'arrière des cuisses de Thomas. Nus tous les deux, ce dernier passa ses jambes autour de la taille du blond qui l'emporta jusqu'à la chambre. Son cœur d'adolescent amoureux explosa lorsqu'il tombèrent délicatement sur le lit, au milieu de draps déjà froissés et de coussins moelleux. Tout autour, partout, il sentait le parfum de Newt.

À nouveau, ils échangèrent un regard. Thomas transmettait ses doutes, son appréhension à l'idée de faire ça pour la première fois avec un garçon. Il faisait comprendre à Newt à quel point il l'avait chamboulé, ce jour là dans la rue. Le blond avait changé sa vie, sans vraiment le vouloir, et même si cela l'effrayait rien n'était plus agréable que ça. Dans leur échange de regard Newt, lui, ne fit que rassurer Thomas : il lui disait silencieusement que tout allait bien se passer, et que lui aussi tenait à lui. Au même instant, tandis que Newt fondait sur Thomas pour l'embrasser à nouveau, leurs coeurs se serrèrent délicieusement.

Le baiser fut beaucoup moins sauvage que les précédents. Newt passa tendrement ses mains dans les cheveux de Thomas, tout en se glissant entre ses cuisses pour se rapprocher de lui. Le brun frissonna et se cambra, son érection soudainement mise à l'étroit entre leurs bas-ventres qui se rencontraient. Il s'agrippa doucement à la nuque fine du blond et soupira d'aise contre sa bouche. Newt sourit.

Chacun pouvait ressentir l'impatience de l'autre : les mains de Newt tremblaient - il essayait de retenir son envie d'aller trop vite - et Thomas, lui, ondulait lentement du bassin. Le désir ne cessait d'augmenter, réchauffant l'air autour d'eux et tout sembla soudain électrique dans l'atmosphère.

Thomas soupira et serra les cheveux de Newt entre ses doigts quand ce dernier vint embrasser son cou : ses baisers étaient lourds, chauds, et il mordillait parfois sa peau. Il sourit : il adorait les suçons, bien que peu de personnes aient eu l'occasion de lui en faire. Demain, il aurait encore la morsure de Newt gravée dans sa peau et cela ne l'excita qu'un peu plus. Tandis que l'adolescent se perdait dans ses émotions, Newt, lui, descendait sa bouche toujours plus bas. Son corps coulait aussi de plus en plus vers le bas du lit.

Le cœur de Thomas loupa un battement et son ventre se serra douloureusement d'appréhension lorsqu'il vit Newt : allongé sur le ventre sur le lit, sa tête au niveau de son entrejambe, entre ses cuisses. Thomas déglutit puis, bien trop gêné par le regard de Newt, ferma les yeux en soupirant d'aise.

Ce dernier, lui, fit descendre lentement et sensuellement ses mains sur les flancs de Thomas : il s'attarda sur ses hanches, ses cuisses, ses mollets et, dans un mouvement délicat, vint crocheter ses doigts autour de ses chevilles. Sous ses caresses, Thomas tremblotait de plaisir et Newt ne put retenir le sourire qui étira ses lèvres : pour un adolescent de 17 ans, Thomas était très beau, ainsi sous lui, à sa merci.

Newt ferma les yeux et s'affaira à déposer une pluie de baisers légers sur les jambes de Thomas : il embrassa son mollet, remonta sur son genou et sa cuisse. Le brun gémit lorsqu'il vint mordiller doucement son aine. Puis, ses mains toujours crochetées à ses chevilles, il intima à Thomas de replier ses jambes. Ce dernier s'exécuta, avide, et posa ses pieds sur ses épaules. Il tremblait.

Thomas eut l'impression de perdre pied, comme s'il sombrait au fond d'un gouffre, lorsque Newt plongea son visage entre ses jambes. Puis, il sentit sa langue experte glisser entre ses fesses et attaquer tendrement son anneau de chair. Il se crispa, se cambra, et vint à nouveau agripper les cheveux de Newt, ses deux bras tendus devant lui. Thomas gesticulait sur les draps sans pouvoir se contrôler, car tout était dément : le souffle chaud de Newt contre ses fesses, sa langue, le bruit de sa bouche qui le léchait et l'embrassait même parfois. Il pouvait sentir la langue de son amant s'insinuer lentement en lui, l'écartant un peu : il n'aurait jamais cru vivre un jour quelque chose d'aussi gênant et d'aussi bon.

Rapidement, Newt éprouva l'envie de remplacer sa langue par ses doigts. Alors, pendant que ses lèvres embrassaient tendrement l'intérieur des cuisses de Thomas, il tendit sa main droite vers lui et posa ses doigts fins sur sa bouche. Bien que Thomas était inexpérimenté, il était loin d'être stupide et innocent : il comprit et, après avoir dégluti difficilement, il entrouvrit ses lèvres afin de venir suçoter les doigts de Newt. Le tout en gardant les yeux fermés, soupirant d'aise, et tremblant de la tête aux pieds.

Newt sentit son cœur s'emballer de plus en plus dans sa poitrine : Thomas avait sur lui un effet monstre, qu'il n'avait jamais connu avant. Tout était trop intense, trop passionné. L'adolescent l'attirait comme un aimant, sans même qu'il ne s'en rende compte, et lui aussi eut l'impression de perdre pied. Bien trop impatient, il libéra ses doigts de la bouche de Thomas et vint les placer contre ses fesses.

Ce dernier ouvrit les yeux à cet instant là, alors qu'il sentait l'index de Newt contre son entrée. D'un même regard, ils comprirent : ils se plaisaient, s'aimaient. Thomas se mordilla la lèvre avec envie et impatience, se releva sur ses coudes, et regarda Newt. Du bout des doigts, il vint caresser sa joue fine un court instant avant de retomber lourdement le dos sur les draps : Newt utilisait son doigt en lui, et c'était incroyable.

Un gémissement se bloqua dans la gorge de Thomas avant qu'il ne soupire d'aise, se tortillant en tous sens sur le lit. Ses pieds reposaient encore sur les épaules de Newt et ce dernier, lui, se mordillait la lèvre : la vue de Thomas, ainsi cambré contre lui, était un appel terrible à la luxure. Un deuxième doigt rejoignit le premier, et Thomas jura entre ses dents – si bas que Newt ne l'entendit même pas.

Newt fut surpris de voir Thomas ainsi, ondulant du bassin pour aller un peu plus à la rencontre de ses doigts. C'était un spectacle magnifique, le voir ainsi sujet à un tel plaisir. De sa main libre, il vint caresser son torse, s'agrippa tendrement à son cou un instant, puis vint la poser sur sa joue rougie. Du bout du pouce, il caressa légèrement ses lèvres rosées et pulpeuses. Puis, bien trop pressé, il retira rapidement ses doigts et fondit à nouveau sur Thomas : il l'embrassa.

Thomas ne savait pas que son cœur pouvait battre aussi vite, à cet instant là. Tout était trop et l'euphorie coulait dans ses veines à la vitesse de l'éclair. Newt se trouvait entre ses cuisses, son érection contre ses fesses – il la sentait – et cela allait arriver. Il n'avait aucune envie de faire machine arrière, même s'il l'appréhension le tétanisait presque. Il le voulait à tout prix.

Newt tendit rapidement le bras vers sa table de chevet pour y récupérer un préservatif. Il en déchira l'emballage avec ses dents, sous le regard amoureux et admiratif de Thomas, avant de le dérouler sur sa virilité. Pendant ce temps, l'adolescent caressait du bout des doigts le torse finement musclé de Newt.

Puis, ce dernier plaqua doucement son front contre celui de Thomas. Leurs nez se frôlèrent, tout comme leurs lèvres. À nouveau, ils échangèrent un regard. D'une façon qui n'appartenait qu'à eux, ils parvenaient à se comprendre. Il n'y avait pas besoin de mots. Tu es prêt ? , demanda silencieusement Newt. Thomas, lui, hocha lentement la tête avant de l'embrasser à nouveau, ses doigts dans ses cheveux blonds-dorés qu'il aimait tant.

Le bruit d'un gémissement puissant ainsi que celui d'un soupir d'aise bruyant emplirent la chambre. Le lit craqua légèrement sous leur poids. Thomas referma ses doigts avec force autour des cheveux de Newt et se cambra au possible, enivré mais à la fois gêné par la virilité de Newt, qui se poussait doucement en lui en soupirant de plaisir.

C'était pour Thomas une sensation nouvelle et indescriptible. Il ressentait de la douleur, bien sûr, mais il s'était attendu à pire. De plus, malgré la gêne, cela n'en restait pas moins agréable. Il ferma les yeux et se mordilla la lèvre, émotionné, avant de sentir son cœur exploser dans sa poitrine : Newt était très doux, prenait soin de lui et faisait en sorte de ne pas le brusquer. À cet instant précis, il tomba un peu plus amoureux de lui.

Newt, lui, tremblait de la tête aux pieds : Thomas était étroit autour de son érection et cela était assez douloureux. L'envie de plus courrait dans ses veines, partout dans son corps, si bien qu'il frissonnait et tremblotait d'impatience. Thomas était beau, Thomas sentait bon, Thomas était étroit... Newt avait besoin de plus. De tellement plus.

Lentement, il se pencha sur lui et vint embrasser son cou. Il déposa de petits et lourds baisers sur son grain de beauté, près de la ligne de sa mâchoire, pour le rassurer : il voulait prendre soin de lui, le rassurer et lui faire oublier la douleur. Cela fonctionna, car Thomas se détendit instantanément et ondula légèrement du bassin, curieux d'aller à la rencontre de la virilité de Newt en lui. Ce dernier frissonna et, l'embrassant toujours, entama un long va-et-vient. Thomas soupira et vint s'agripper à ses épaules frêles, avec force, son visage blotti au creux de son cou et de son épaule. Newt tomba sous le charme de cette façon qu'avait Thomas de s'agripper à lui de toutes ses forces, si proche.

Un nouveau gémissement emplit la pièce, ainsi qu'un nouveau soupir. Les gémissements provenaient de Thomas. Les soupirs, eux, étaient ceux de Newt. Tous deux prenaient du plaisir même si, pour une première fois, Newt voulait y aller doucement et rester très doux. Ses besoins de jeune adulte de 23 ans l'auraient en temps normal poussé à être plus brusque, mais il se l'interdisait. Il voulait partager avec Thomas un moment plein de douceur et de tendresse. Il voulait prendre son temps.

Alors que le blond amorçait un nouveau coup de rein, beaucoup plus profond que le premier, Thomas planta ses dents dans son épaule : il mordit malgré lui la peau hâlée de Newt qui, malgré lui, laissa échapper un gémissement doux et cassé. Thomas se maudit, honteux, et se confondit en excuses au creux de son oreille. Newt sourit puis, attendri, vint embrasser Thomas sur la joue et sur le nez, avant de l'embrasser vraiment.

Alors que le baiser s'approfondissait au fil des secondes, les mouvements de Thomas – ses caresses et ses ondulations hâtives de bassin – se firent plus confiants. Il caressait Newt avec envie, sans aucune hésitation, passant de ses omoplates à ses reins. Même, soudainement plus courageux et plus tenté, il vint poser ses mains sur ses fesses et les claqua doucement avant de les peloter. Il se surprit à aimer les sentir au creux de ses mains. Il se surprit à aimer palper le fessier d'un garçon avec autant de désir et d'envie. De plus, Newt soupirait contre son visage et cela ne faisait qu'augmenter son plaisir. Rien chez Newt le dégoûtait, au contraire : tout l'attirait et l'excitait.

Thomas frissonna et un gémissement se bloqua dans sa gorge lorsque Newt glissa sa main experte entre leurs torses, jusqu'à son bas ventre. Il vint prendre son érection bien trop douloureuse entre ses doigts et commença à la toucher, avec rapidité mais aussi avec tendresse. Thomas se cambra et balança la tête en arrière, avide de sentir les lèvres de Newt partout sur son cou et sa gorge : il adorait ça. Newt s'exécuta.

Les coups de reins du blond, malgré la tendresse, se firent de plus en plus brusques. Il se mouvait en Thomas avec avidité, bien trop heureux de se sentir aussi à l'étroit au creux de ses reins. De plus, le brun gémissait de plus en plus à mesure que Newt atteignait sa prostate, au fond, avec vigueur. Newt frissonna de la tête aux pieds quand Thomas se cambra et que, en transe, il enroula ses jambes autour de lui.

Le temps sembla s'arrêter. La Terre ne tournait plus. Leurs mains étaient partout l'un sur l'autre, tout comme leurs lèvres qui embrassaient avec avidité chaque parcelle de peau qu'elles trouvaient. La température était brûlante entre eux, comme l'atmosphère autour d'eux, et les draps se retrouvaient peu à peu recouverts de sueur. Le lit grinçait de plus en plus, à mesure que les coups de reins de Newt se faisaient de plus en plus vigoureux. Leurs gémissements et soupirs se confondaient, s'écrasant sur la bouche de l'autre qu'ils ne pouvaient plus quitter, et leurs bassins se rencontraient avec urgence.

La sueur faisait briller leurs peaux et Thomas, lui, balança la tête en arrière : Newt remarqua ses yeux brillants – presque larmoyants – de plaisir. Et, comme si cela avait été un signe avant-coureur, Thomas explosa en un petit cri : enfin, il atteignit l'orgasme. Newt ne le lâcha pas des yeux une seconde, se mordillant la lèvre, appréciant la cambrure magnifiquement sensuelle de son corps d'adolescent. Avec vigueur, il continua de le pilonner quelques secondes, tandis que Thomas gémissait et se déversait entre leurs torses. Puis, ce fut au tour de Newt : l'orgasme arriva comme une vague puissante sur une plage et le ravagea entièrement avec force. Il jouit dans un gémissement rauque, son visage au creux du cou de Thomas, alors que ce dernier tirait si fort ses cheveux qu'il trouvait ça douloureux. Mais peu lui importait : Thomas était incroyable, très bon au lit, et il l'aimait beaucoup. Pour Newt, le plaisir de l'adolescent passait avant le sien.

Newt se retira doucement et quitta le lit. Il avait conscience du regard de Thomas sur lui, qui détallait ses fesses légèrement rebondies et ses longues jambes, fines et légèrement poilues. Il retira le préservatif et le jeta dans la poubelle de sa chambre, avant de prendre une bouteille d'eau qui traînait là. Il en but quelques gorgées, assoiffé. Pendant tout ce temps, Thomas l'observa : son corps musclé mais très fin, sa pomme d'Adam saillante qui bougeait à chaque gorgée d'eau qu'il avalait, ses cheveux en pétard et, surtout, sa virilité. Aussi, il adorait cette ligne de poils blonds qui coulait de ses abdominaux, passant par son nombril, jusqu'à son bas ventre. Newt était très beau et très confiant, pas le moins du monde gêné d'être debout, exposé à son regard.

- Tu en veux ?

Thomas trembla à l'intérieur : la voix de Newt était étonnamment grave, rocailleuse, alors qu'elle était si suave d'habitude. Pris au dépourvu, il hocha négativement la tête bien que lui aussi était assoiffé. Newt lui sourit – un sourire magnifique – et revint s'installer dans le lit. Il s'allongea sur le dos, sa tête sur l'oreiller.

Thomas, lui, se sentait comme un imbécile. Allongé sur le profil, le souffle court, il n'osait plus faire un geste : son sperme reposait encore sur son ventre et il n'osait pas venir se coller contre Newt, dans ses bras, bien que l'envie lui tiraillait l'estomac. Perdu dans ses pensées – les souvenirs encore frais de leurs ébats – il sursauta lorsque Newt posa quelque chose de doux sur ses abdominaux. Lorsqu'il baissa les yeux, il remarqua qu'il l'essuyait avec un mouchoir en tissus, un sourire tendre sur les lèvres. Thomas déglutit et rougit, honteux, avant que le mouchoir ne finisse finalement par terre près de la poubelle.

- Viens-là.

Thomas frissonna et ne put retenir le sourire stupide qui étirait ses lèvres. Les gestes lourds, épuisé par l'orgasme, il se traîna sur le lit jusqu'à Newt. Aussitôt, leurs jambes s'emmêlèrent et il reposa sa tête sur son torse, sur son cœur. Il l'entendit battre sous son oreille. Le blond, lui, passa son bras autour de Thomas et déposa de tendres caresses sur sa hanche. Il l'embrassa sur le front tendrement, en silence. Le brun ferma lourdement les yeux, avant de les rouvrir, paniqué. Tous bas, il bredouilla :

- Je... j'ai pas été trop nul... ?
- Non. Tu as été parfait.

Newt le pensait. Il n'avait pas pris autant de plaisir depuis des mois. Même si ses parties de jambes en l'air avec Gally étaient terribles – dans le bon sens du terme – il ne ressentait plus depuis longtemps les papillons dans l'estomac ni les battements du cœur trop rapides, amoureux. Même si cela avait été très doux et qu'il aimait la sauvagerie, il avait pris énormément de plaisir avec Thomas. De plus, la timidité et l'inexpérience de l'adolescent l'avaient encore plus fait craquer. Il l'avait trouvé très doué, bien que personne ne soit réellement nul dans ce genre de moment.

- Oh.

Thomas ne trouva rien à redire. Il ferma donc les yeux, respirant avec difficulté l'odeur de Newt car sa respiration était encore trop saccadée, perturbée par les battements endiablés de son cœur. Il vint blottir son visage au creux du cou de son amant qui, souriant en coin, vint lui voler un baiser.

- C'était bien ? , il murmura tout bas.
- Oui... c'était trop bien.

Thomas ne mentait pas. Il avait aimé. Tout avait été nouveau pour lui, mais faire l'amour avec Newt – un garçon - le faisait sentir beaucoup plus vivant qu'avec Lola. Il aimait les courbes fortes et saillantes de son corps masculin, il aimait l'odeur virile qui s'en dégageait et était raide dingue des fesses et de l'entrejambe de Newt. Thomas se sentait sur son petit nuage : il savait enfin ce qu'il aimait, qui il était. Un sourire béat étira ses lèvres : il avait déjà envie de recommencer.

Il se laissa emporter quand Newt bascula sur la droite, pour changer de position. Ils se retrouvèrent allongés en cuillère, nus l'un contre l'autre. Les mains de Newt étaient posées sur le ventre musclé de Thomas et ce dernier vint enlacer leurs doigts. Amoureux, aussi stupide et niais qu'un ado, Newt vint déposer une pluie de baisers sur la nuque et l'épaule de Thomas. Au creux de l'oreille, il lui murmura :

- Tu me rends dingue Thomas.

Thomas ferma les yeux. Tout bas, il murmura :

- Je t'aime.

Newt soupira avant qu'il ne le sente sourire contre sa peau, au creux de son cou. Le blond resserra son étreinte autour de son corps encore brûlant avant de lui avouer :

- Moi aussi.

Thomas frissonna et son cœur explosa. Il comprit : Newt tenait à lui. Ce garçon si charismatique sur lequel il avait fantasmé, tenait à lui. Newt l'aimait. Newt voulait quelque chose avec lui. Paisible et soulagé, il s'endormit.

. . .

12:01, MERCREDI :
.

Depuis la veille, Thomas était sur ton petit nuage. Il ne cessait de penser à Newt avec un sourire béat placardé sur les lèvres. Mardi soir, il était resté enfermé dans sa chambre pour éviter que sa mère ne le taquine sur son air heureux. Ce mercredi matin, il avait été incapable de suivre un cours dans sa totalité : les mains et les baisers de Newt ne cessaient de le hanter et son ventre se tordait d'impatience.

Quand la cloche annonçant la pause méridienne retentit dans les couloirs, Thomas jeta ses cahiers dans son sac et se pressa vers la sortie. Dans la cour il retrouva Brenda, qu'il attrapa par l'épaule pour l'attirer à lui. Elle le regardait les yeux brillants, fière de lui : il lui avait téléphoné dès qu'il était rentré chez lui, la veille, et lui avait raconté ce qui s'était passé avec Newt. Là, il était ravi qu'elle ne demande pas plus de détails.

- Je vais te le présenter, il vient me chercher.
- Oh, voyez-vous ça.

Brenda lui claqua un baiser sur la joue alors qu'ils arrivaient devant les grilles du lycée. D'un air fier et hautain qui ne lui ressemblait en aucun cas, Thomas bouscula Ben volontairement. Ce dernier le suivit du regard, colère.

- Héy.

Thomas vint se blottir contre le torse de Newt qui l'attendait, appuyé contre sa voiture en fumant sa cigarette. Il portait encore sa veste aviateur que Thomas adorait. Sans la moindre gêne, le brun vint prendre son visage entre ses mains et lui vola un baiser. Newt ricana contre ses lèvres, amusé, avant qu'ils ne se séparent. Fier comme jamais il ne l'avait été, il fit les présentations :

- Brenda, je te présente Newt. Newt, c'est Brenda, ma meilleure amie.
- Enchantée !
- De même !

Ils se firent la bise et Thomas sentit son cœur se serrer. Au loin, il remarqua Minho, Ben et Aris : Ben les regardait, dégoûté, tandis que Minho et Aris se comportaient comme ses chiens. Ils ne faisaient qu'agir comme lui, forçant des regards noirs, alors qu'au fond ils s'en fichaient. Thomas sentit son cœur se serrer mais, lorsque Newt passa son bras autour de ses épaules pour l'attirer à lui, il en oublia tout le reste.

- Je vous laisse en couple alors, Thomas on s'appelle.
- Oui, pas de problème.
- Et toi, heu... Newt. Prends-soin de mon meilleur ami.

Newt et Thomas ricanèrent devant le regard noir et raté que Brenda leur lançait. Cette dernière se mit à rire également avant d'aller retrouver sa petite amie. Thomas, lui, fixait Newt, l'air complètement amoureux transi.

- C'est lequel le connard homophobe ? , demanda Newt.
- Ils sont trois. Juste derrière moi. Un asiatique, un blond et un brun athlétique. C'est le brun, le connard.

Serré contre son torse, Thomas remarqua que Newt les cherchait du regard. Quelques secondes plus tard, un sourire malicieux étira le coin de ses lèvres.

- Oh, mais ils nous regardent.
- Oui, laisse-les.
- T'as raison, on les emmerde.

Thomas n'eut pas le temps de réagir : Newt l'embrassa. Ses mains fines prirent son visage en coupe et il écrasa ses lèvres sur les siennes avec avidité. Ignorant tout autour de lui, Thomas lui rendit son baiser : c'était lent, tendre et langoureux. Un petit rire de Newt se bloqua dans sa gorge tandis que Thomas, lui, souriait contre ses lèvres entre deux baisers.

Newt avait raison : ils s'aimaient et rien d'autre ne comptait. Les homophobes et bien... ils les emmerdaient, clairement, et ça faisait du bien de vivre pour soi.
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Et voilà, c'est la fin de cette mini-fic.
Qu'en avez vous pensé ?
Je me suis donc inspiré du film, " La vie d'Adèle " dont le titre anglophone est " Blue is the warmest color ".
Review ? xoxo