Bonjour, bonsoir à toutes et à tous ! Je me lance dans ce doux couple qu'est le Deadpool/Spiderman ... Ils sont juste trop choux ~
Le tout sera un ensemble d'OS publié quand l'envie me prendra de le faire, et si quelqu'un a une envie particulière, qui me le demande, je ne mords pas !

N'hésitez pas à laisser un petit mot, ça ne mange pas de pain mais ça fait toujours plaisir à voir que le texte plait.

Bonne lecture !

Malaxer la pâte

La première chose, c'était l'odeur de brûlée. La seconde fut l'épaisse fumée. La troisième, était le bruit assourdissant de l'alarme qui lui fracassait les oreilles. Ouvrant la fenêtre de la cuisine encombrée, Peter aspira de grandes bouffés l'air frais en provenant de l'extérieur. Enfin frais, tout dépendait de comment l'on qualifiait cela, mais entre l'odeur des poubelles encore fraîches et celle d'un chocolat brûlée, l'homme-araignée préférait largement la première.

Se retournant, il observa le carnage. L'évier de la cuisine était encombrée d'assiettes sales, de casseroles à la couleur douteuse, ou encore de poêles pleines de graisse. Arquant un sourcil, le fils des deux Avengers s'aventura dans la demeure du mercenaire. Marchant sur des habits colorés de sang séchés, il arriva dans le salon et manqua de s'étouffer en voyant Deadpool nettoyé ses armes, un corps à ses pieds.

- Qu-, Commença le brun avant que deux bras musclés ne le ceinture.

- Spidey ! S'écria l'homme au costume rouge en le soulevant du sol. Tu es venu !

- Tu m'as envoyé un message en me demandant de venir.

Le posant sans le lâcher, l'immortel remonta son masque jusqu'à ses lèvres qu'il étira dans un large sourire.

- Je t'ai préparé un de ces plats, tu m'en diras des -t-il avec fierté.

- Et avec quels ustensiles ?

- Quoi ?

-Tu veux dire le plat qui a embaumé ta cuisine avec un doux arôme de brûlé ?

-Oui c'est … Ça a brûlé ? Questionna précipitamment le canadien en le relâchant.

Hochant la tête, le jeune étudiant n'eut pas le temps de bouger, que déjà le mercenaire filait vers la cuisine, parlant tout seul comme à son habitude à des voix que lui seul entendait.

Mince pour une fois qu'on cuisine.

Et on se fait attaquer !

On est maudit !

La prochaine fois, on commande du chinois !

Pourquoi du chinois ?

Parce que c'est bon, et qu'on a des petits mots tout mignons dans les gâteaux.

Les gâteaux, c'est bon.

Surtout en forme de licornes.

Les licornes c'est cool.

C'est encore mieux avec des hérissons. Ou des loutres. Des loutres et des hérissons.

- Des Loutrissons. Déclara Deadpool en sortant le plat du four.

- Quoi ? Questionna perdu Spider-man

- Non rien. Juste une pensée.

Le regardant faire, le Tisseur laissa son esprit vagabondé dans ses souvenirs. Cela faisait plus de deux ans que le mercenaire ne cessait de lui parler... Non harceler était le mot adéquate. Il le harcelait. Et, Peter avait fini par craquer. Une heure. Il lui avait donné une heure. Une heure durant laquelle, l'homme du projet X l'avait emmené dans au musée, voir le planétarium. Plonger la tête dans les étoiles, et oublier tout un instant. Oublier qui il était. Oublier qui étaient ses pères. Oubliée la mort de la seule personne qu'il avait aimé... Gwenn, qu'est-ce qu'elle pouvait lui manquer. Sa douce et tendre petite amie. Il avait eu tellement mal. Non il en souffrirait jusqu'à la fin de sa vie, il en avait conscience. Mais durant cette heure, il avait senti comme un poids partir de son pauvre cœur. Il se revoyait tourner la tête vers Deadpool, curieux de voir la réaction de ce dernier devant le spectacle qu'offrait la danse des étoiles. Il fut déstabiliser en comprenant que depuis plusieurs minutes, l'homme entendant des voix, avait retiré sa cagoule, et le regardait lui, ses pupilles chocolatées le dévorant littéralement des yeux. Et pour la première de sa vie, Peter Parker put contempler la peau fissurée de son « ami ». La première pensée qui lui vint à l'esprit n'était pas que cela était répugnant, non. Sa première pensée fut que Deadpool avait dû subir un calvaire sans nom pour dissimuler une peau similaire à une vieille carte de pirate. Et comme prit sur le fait, le canadien cligna rapidement des yeux, avant de tenter de remettre son masque. Cependant la main du Tisseur sur sa joue l'en empêcha, les fins doigts dessinant avec douceur les craquelures, s'attardant sur les creux qui se présentaient avant de filer sur les lèvres qui semblaient trembler. Sans prévenir, il se pencha vers son camarade et posa ses lèvres sur la joue, juste à côté de son pouce. Avant de les glisser vers les lèvres de Deadpool, qui ferma ses yeux pour savourer la sensation.

Perdus sous les étoiles artificielles, Spider-man offrit un premier baiser à Deadpool, sans se douter que ça sera de loin le dernier.

- Bon, on dirait que le fondant que je voulais faire est devenu un vulgaire morceau de charbon. Grogna l'homme en costume rouge en jetant ce qui s'apparentait à une brique noire dans sa poubelle vide.

- C'est pas grave. Soupira l'homme-araignée en s'approchant de lui avant de poser sa main sur son épaule. C'est l'attention qui compte.

Frémissant au contact sur son costume, le mercenaire pencha sa tête vers le jeune homme, ses lèvres fendues s'étirant dans un sourire digne du Chat du Cheshire étaient la seule chose visible pour le photographe.

- Et si je commandais des chimichangas !

Je croyais qu'on avait dit du chinois ?

Pour les petits mots dans les gâteaux.

Oui avec du hérisson.

Mais ça mange pas de hérisson un chinois !

Je ne préfère pas m'aventurer sur ce thème...

- Non c'est du chien !

- Pardon ?

- L'année qui arrive est l'année du chien. Dit avec fierté le plus âgé.

- Le rapport avec les chimichan- Commença le brun avant de secouer la tête, Non oublie ma question.

Passant nerveusement sa main dans ses cheveux en désordre, Peter se pinça les lèvres. En y pensant, il ne savait pas ce que lui et le chauve était. Des amis ? Non les amis ne couchaient pas ensemble. Pas dans sa définition. Des amis ne se donnaient pas des baisers sous les étoiles, ni tous les soirs d'ailleurs. Des amis ne se permettaient pas des soirées intimes. Non, les amis ne se touchaient pas, ne s'effleuraient pas la peau mis à nu.

- Et si on-

- Retire ton masque. Le coupa sèchement le jeune.

- Qu-Quoi ?

- Ton masque. Retire le. Commença le brun en faisant un pas vers lui, la main tendue.

Le stoppant net dans son geste, Wade racla sa bouche sèche, sa langue passant plusieurs fois sur ses lèvres fissurées.

- Pourquoi tu veux ça ?

- Pour répondre à une question personnelle.

- Laquelle.

- C'était un ordre, et non une question. Peter le savait rien qu'à la manière dont se tenait son vis-à-vis. Il était tendu et à deux doigts de s'enfuir. Alors prenant sur lui, le Tisseur commença à remonter lentement le masque quand les deux mains gantées le stoppèrent dans sa procession.

- Spidey, ça te servira à quoi de faire ?

- Laisse-moi faire et je te le dirais après. Chuchota doucement l'étudiant en continuant son manège.

Terminant son acheminement, Peter posa le masque sur le plan de travail. Il posa ses mains sur les joues, obligeant Wade a redressé la tête et à lier son regard au sien. Un long silence régna pendant plusieurs secondes qui parurent des heures pour Deadpool, attendant avec angoisse un mot de la part de son partenaire.

- J'avais raison. Déclara Peter.

- De ?

- On peut pas être que des amis.

- C'est à cause de mon aspect. Commença Wade en se crispant, ses yeux se teintant de colère.

- Non. On peut pas être amis si toi et moi, on passe notre temps à vouloir s'embrasser. Soupira le photographe. Et rajoute à cela, que chaque fois que je décide de passer la nuit avec toi, je n'arrive pas à m'asseoir le lendemain et je dois cacher tes petits cadeaux. Termina-t-il en lui lançant un regard accusateur.

Clignant plusieurs les paupières, le schizophrène senti ses lèvres s'étirer dans un sourire idiot. Sans prévenir, il attrapa le brun par son fessier et le souleva sur le plan de cuisine

- Wa-Wade ? S'écria le Tisseur, ses joues prenant feu.

- Tu sais Spidey, j'aime beaucoup la cuisine. En particulier, malaxer la pâte. Fit ce dernier, en massant la zone de chaire où étaient encore ses mains.

- Pardon ?! Ici ? Sur ton plan de travail de cuisine ?

- Il faut toujours employer le mobilier mit à disposition. Déclara avec sagesse l'immortel en fondant le cou du jeune.

Donc on va le prendre ici là maintenant ?

Apparemment.

Mais c'est complètement con ! On avait changé les draps du lit pour ça.

Tais toi et savoure.

Et dans la cuisine salie de Deadpool, deux corps se donnèrent aux joies du plaisir corporel. Tandis qu'en plein centre-ville, dans la tour Stark, le porteur de bouclier hurlait à quiconque, qu'il allait tuer le mercenaire qui avait osé posé ses sales pattes sur son précieux enfant. Le tout sous le regard presque amusé de Stark, mais qui riait jaune, en pensant intérieurement qu'il faudrait plus que les Avengers pour séparer son fils des bras de Deadpool.