Youuhouuuu me revoici et ... Arg c'est bientôt la reprise des cours ToT comme je souuuuffre.

Reviews de mes chers lecteurs !

Ryubacca mon fidèle ! : Un jour je posterais un chapitre sur Aidowa retraçant son enfance et sa rencontre avec Shouto ainsi que leurs interactions à l'hôpital. Récemment j'ai parlé d'amour avec mon big bro ( il faut savoir que je suis tooootalement aromantique dans la vraie vie donc je me fais une vague idée de ce que peut être un vrai amour passionné ) Il m'a dit qu'une fois il avait vraiment énormément aimé une fille et qu'il avait un jour appris qu'elle l'avait trompé avec un autre gars. Que ça lui avait fait tellement mal qu'il avait vraiment voulu mettre sur la gueule de l'autre ( même si il est assez intelligent pour ne pas faire ce genre de chose ) Du coup je me suis dis qu'un véritable amour qui est malheureux peut possiblement rendre mauvais parce qu'à la base, Aidowa n'avait réellement fait de mal à personne. C'est ce sentiment qu'il ne devrait pas ressentir pour Shouto qui l'a complètement changé. Et en très mal :/ Tu constateras dans ce chapitre que la folie est pas très loin. Ne t'inquiète pas, la rencontre Kirishima Shouto ne se fera plus tarder. ;)

OocristeloO mon autre fidèle ! : Comme c'est bientôt la rentré, je me doit de vous avertir que si je m'engage à poster au moin un chapitre par mois, ça sera hyper aléatoire par contre, ça dépendra de mon mood -w-. Je suis ravie que tu ais flippé, je dois reconnaitre que... J'adore écrire des scène perturbante, dans ma tête ça faisait très film d'horreur psychologique ce petit moment.

Maxence De Lagarde : Il faut savoir que Shouto ignore totalement le fait qu'Aidowa est un peu taré en réalité, pour lui c'est une figure familière, un homme qui lui apportait du réconfort et Shouto aime Aidowa. En même temps quand tu te retrouves tout seul, c'est facile de t'attacher à une personne qui se montre bienveillante envers toi. Ce qui va se passer va être excessivement douloureux pour lui. Aidowa commence à mettre les pieds dans la folie et crois moi, c'est un homme rusé, manipulateur et fort. Malheureusement... En ce qui concerne le passée de Shouto... Hahaha désolé mais non. C'est pas pour tout de suite ! Je sais déjà à peu près comment je vais l'introduire et ( mini spoil ) ça concernera les membres de sa familles encore en liberté ( ses frères et soeur du coup )

La pub pour ton histoire c'est gratuit et ça ne me dérange pas w, Bon bah du coup j'en profite pour faire un rapel ( allez voir Break me down and Build me up de mon ami Maxence De Lagarde c'est du bon bakutodo bien foutu ! )

Aie caramba ! C'est parti pour le chapitre !


C'est toujours en souriant qu'Aidowa fit la route du retour, c'est en souriant qu'il descendit de la voiture, c'est en souriant qu'il entra chez lui. Un sourire douloureux lui déformait le visage malgré le fait qu'il voyait rouge. Son cœur battait lourdement, emplie d'une colère comme il n'en avait jamais ressentit, une colère bouillante et qui lui faisait peur à lui-même tant elle était excessive en intensité. Lui qui pendant des années avait contrôlé ses émotions en les laissant de coté, c'était comme si il les avaient toute libérées d'un coup, le submergeant beaucoup trop brutalement, l'amenant presque dans la folie. La douleur qu'il ressentait à l'intérieur était indescriptible.

'' Sourit Aidowa, sourit ! '' Pensait-il rageusement '' Shouto t'as dit qu'il était heureux! C'est ce que tu veux non, qu'il soit heureux ! Alors sois le aussi ! ''

Pourtant, les larmes lui obstruaient la vue, des larmes de tristesse mais surtout, surtout d'une rage beaucoup trop dure à supporter. Et ce n'est qu'une fois seul chez lui, sans personne pour l'écouter qu'il péta les plombs. Il balança les objets sur le sol, démolie les chaises, arracha le canapé. Le tout en hurlant sauvagement et en déchaînant toute la tension qu'il ressentait dans ses muscles. Ça devait sûrement être irréaliste comme scène, un homme si impassible que lui se transformant soudainement en bête haineuse et déchaînée.

- C'EST INJUSTE ! C'EST INJUSTE ! C'EST INJUSTE ! C'EST INJUSTE ! C'EST INJUUUUUUUUUSTE !

Pourquoi en arrivait-il a se sentir comme ça ? Aidowa avait pourtant toujours été si droit et imperturbable, mais là maintenant... Son corps entier tremblait sous l'intensité des ses sentiments. Il se sentait comme si il se rendait compte qu'il n'aurait jamais la moindre chance d'obtenir ce qu'il désirait le plus au monde et ce constat le rendait fou. Comme si une tornade de flammes dansait dans sa poitrine. Il éprouvait de la haine,une haine viscérale ! Envers Katsuki, envers ce lycée, envers lui-même et ses sentiments répugnants.

Mais aussi envers Shouto. Oui... Surtout envers lui. De la haine mêlé à du désir profondément impur. Des images obscènes, d'une noirceur morbide avaient défilés dans son esprit au moment où ils étaient tout deux dans la voiture.

Il avait imaginé qu'il changeait brusquement de direction. Qu'il se stoppait dans une ruelle esseulée. Que Shouto se tournait vers lui avec un air si innocent, si ingénue. Ce petit air irrésistible qui lui saillait si bien.

'' Monsieur ? Qu'est-ce que vous faites ? ''

Et puis sans lui laisser le temps de comprendre, il plaquait Shouto contre le siège en le frappant ou en l'étranglant jusqu'à imprimer des marques violettes sur son cou, abîmant son si beau visage, arrachant ses cheveux, déchirant sa lèvre. Il s'était vu lui déchirer ses vêtements et lui retirer ses sous-vêtement en l'empêchant de se débattre. Il avait même imaginé à quoi pouvait ressembler ses cris d'horreur. Il lui aurait crié avec rage.

'' TU N'ES QU'UNE CHIENNE ! TU PRÉFÈRES RESTER AVEC CE SALOPARD DE FILS DE PUTE ? ALORS QUE J'AI TOUJOURS ÉTÉ LA POUR TE SOUTENIR ? TOUJOURS ! ET C'EST VERS LUI QUE TU TE TOURNES ? J'AI TOUJOURS ÉTÉ LA ! SALOPE INJUSTE ! J'AI TOUJOURS FAIT TOUT CE QUE JE POUVAIS POUR TOI ! ''

Puis il avait pensé à le violer dans la voiture, le plus brutalement possible, comme pour que toute sa haine pénètre dans le corps de son satané joli patient bien-aimé. Car c'était à cause de lui qu'il se sentait aussi mal ! Shouto qui se fichait pas mal de causer un soucis monstre à son tuteur, alors qu'il avait si souvent sacrifier son temps précieux rien que pour lui. Se rendait-il vraiment compte de tout le travail qu'il avait, de tout les soucis, l'ennuis et la solitude qu'il se trimbalait quotidiennement ? Pour qu'en plus il se permette de ne jamais écouter, de n'en faire qu'à sa tête ? Mais était-ce seulement cela qui le mettait dans une telle rage ? La vérité, c'est qu'entendre Shouto défendre Katsuki lui avait fait l'effet d'un coup de poignard. Qu'est-ce qui faisait que Shouto préférait être avec lui ? Pourquoi ? Ce gosse était une merde infâme qui avait presque causer la mort de plusieurs innocent. NON NON NON il n'avait pas le droit à une deuxième chance ! Il n'y avait pas droit !

Aidowa souhaitait de tout son être la mort de ce sale gosse.

Parce que Shouto sortait avec lui...

Parce qu'il voulait lui pardonner alors qu'il ne le méritait pas...

Parce qu'à cause de lui, de sa simple existence, il ne pourrais jamais...

'' Je ne pourrais jamais... ''

Il serra les dents, haletant au milieu de la pièce. Comment ça a put arriver... Pourquoi ? Et il s'en voulait parce qu'à présent, il était si en colère qu'il ne retenait plus du tout d'imaginer des fantasmes malsains. Il savait qu'il adorait Shouto profondément. Pourtant, il ne pouvait plus s'empêcher de s'imaginer en train de lui faire du mal et cette vision l'excitait. Il imaginait le visage terrorisé de Shouto et ça lui donnait envie de pleurer parce que ce garçon avait vécu tant de choses difficiles déjà ! Il le voyait replonger dans cet état de déprime profond à cause de lui et ça le déchirait de l'intérieur. Et en même temps il était dur. Entre chaque fractions de lucidité, il replongeait dans des pensées sombres et violentes. Il imaginait le corps nu de Shouto entre ses bras, ses poings serrant les cheveux blancs et rouges, si doux, sa peau pâle, tachée de sang. Le violer, le violer, le frapper et le faire mourir de ses propre mains !

Aidowa se laissa tomber dans le canapé. S'en était trop ! Pourquoi fallait-il qu'il soit victime de ces horribles pulsions ?

Il déboutonna son pantalon, le laissant tomber sur ses chevilles et tout en laissant ces images sales et horrible envahir ses pensées. Il commença à se masturber. Les dents serrées de rage, de désir et d'amertume.

Le visage ensanglanté de Shouto marquait son esprit, ses yeux ronds comme des soucoupes, emplie d'horreur et d'incompréhension. Criant à chaque coup de butoir qui le tuaient à chaque seconde un peu plus. Le goût de sa peau, de son sang, ses cheveux humides de transpiration.

- C'est si injuste... Humf... Si injuste ! Vociféra t-il

'' Pourquoi j'en arrive là pourquoi ? Pourquoi ? ''

La voix de Shouto qui criait sonnait comme un chant de luxure dans son esprit : '' Pourquoi monsieur Aidowa ? Pitié ! Stop ! Stop ! ''

'' C'est si sale... Si sale ! '' Pensa t'il à chaque mouvement de sa main sur son membre, les dents serrées comme si il allait se briser la mâchoire. Et en quelques minutes, il sentit sa semence sur sa propre main.

'' C'est dégoûtant... '' Pensa t-il. L'orgasme passé, il ne restait que l'amertume. Il était plus calme désormais, mais la colère brûlante avait laissé un tas de cendres froides.

Le silence envahit la pièce pendant plusieurs minutes, puis il se mit doucement à rire avec dépit. Se tenant le front avec une main.

- Hé bien... Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas chez moi...


Une fois sa journée de travail finie, Katsuki rentra à l'internat en pressant le pas plus que d'habitude. Pourquoi ? Il n'était plus si inquiet pourtant. Shouto lui avait envoyé des messages à plusieurs reprises pendant la journée.

* Tout va bien Katsuki, je suis au restaurant. *

* Ne t'inquiètes pas, je serais rentré avant toi normalement *

* Aidowa m'a ramené, je suis rentré. A tout à l'heure. *

Le poids qu'il avait eu pendant toute la veille avait disparut quand son petit ami l'avait avertit qu'il était rentré. Et à présent, il retournait paisiblement dans sa chambre en baillant et en s'étirant. Il avait un peu mal au dos, ce fichu travail était quand même vachement physique. Il entra finalement dans sa chambre en cherchant son camarade du regard.

- Me v'là ! Dit-il décontracté.

Shouto sursauta doucement et se tourna vers lui. Il était allongé sur son lit au moment où le jeune homme blond était arrivé.

- Salut. Dit-il doucement. En le voyant un peu hagard, Katsuki eut l'impression quand entrant d'un coup, il avait sorti son petit ami de ses pensées profondes. Il s'approcha de lui en posant sa main sur son épaule, la remontant vers sa nuque avec affection. Shouto sourit doucement en posant sa propre main sur celle de son petit ami.

- Ta journée c'est bien passée ? Tu n'es pas trop fatigué ?

Le blond se posa à ses cotés, sur le lit en soupirant.

- J'chuis crever, comme d'hab, mais ça va. Et toi, ta journée ça a été ? Demanda t-il, sa voix se teinta d'inquiétude dans la dernière partie de sa phrase. Shouto sembla pensif pendant une seconde avant de sourire à nouveau.

- Oui... Mais alors qu'il répondait positivement, son visage s'empreint à nouveau de doute et de perplexité et le jeune homme aux yeux rouge haussa un sourcil.

- Tu es sûr ? T'es pas hyper convainquant.

Shouto essaya de répondre, mais il se tut avant que le moindre mot ne sorte de sa bouche, et il baissa la tête en fronçant les sourcils.

Cette fois-ci, l'inquiétude reprit place en Katsuki, il pencha la tête sur le coté en le regardant avec soucis. Puis après quelques seconde, il fit basculer Shouto sur le dos, le surprenant dans le processus.

- Katsu... Mais qu'est-ce que ?

Katsuki s'allongea à coté de lui, de sorte à ce qu'ils soient face à face, cote à cote. Tout en l'emprisonnant dans ses bras il gronda doucement.

- Il y a quelque chose n'est-ce pas ? Tu va tout me raconter, là maintenant. Tes soucis sont mes soucis.

Shouto soutint son regard avec une pointe de surprise, il était si perdu, désemparé il y avait quelques seconde de cela. Mais maintenant, il était en sécurité avec Katsuki, et il pouvait dire tout ce qu'il lui passait par la tête. Le blond était son confident et vice et versa, il pouvait lui faire confiance après tout. A ce constat, il se détendit, bien qu'il ne perdit pas son expression troublée. Il posa sa tête contre l'épaule de son petit ami.

- Tout c'est bien passé aujourd'hui. Dit-il avec une voix calme. Aidowa a été comme il a toujours été. Comme quand il me rendait visite à l'hôpital. On a mangé, on a parlé. Et sincèrement, j'ai passé un bon moment.

- Alors qu'est-ce qu'il ne va pas ? Demanda doucement le blond.

- Hé bien...

Le regard profondément glacé de son psy lui revint en mémoire. La peur qu'il avait ressentie au moment de monter dans la voiture, ce silence glacial, cette attitude étrange. Il n'aurait jamais pensé voir tout ça chez Aidowa. Que c'était-il passé en lui pour qu'il agisse comme ça. L'homme aux cheveux blancs était une bonne personne qui sacrifiait son temps et son énergie pour lui alors pourquoi il avait ressentit une telle peur en rentrant avec lui.

Shouto connaissait un homme gentil et bienveillant

Mais ce même homme était pour Katsuki, un type effrayant qui faisait des magouilles, qui dégageait de la haine pure.

Cet homme avait-il deux visages ? Où peut-être que seul l'un des deux été le vrai : Gentil où mauvais, mauvais ou gentil ?

- Tu... Tu m'as dit la vérité Katsuki.

- Hein ?

Le jeune homme aux yeux vairons déglutit.

- Je crois tout ce que tu m'as dit. J'ai confronté Aidowa aux choses que tu m'a révélé.

Il soupira.

- Au moins, il n'a pas cherché à me mentir, c'est déjà ça mais... Je suis tellement perdu.

Katsuki fronça les sourcils.

- Il t'a avoué qu'il était venue pour me menacer ?

- Il m'a froidement avoué que ce qu'il avait fait, il l'a fait parce qu'il avait peur.

Le blond se tut en regardant son tendre ami dans les yeux. Si ce type avait de l'affection pour Shouto, Katsuki pouvait, malgré son sale caractère, concevoir qu'il puisse éventuellement avoir peur. D'accord. Mais avoir tant de haine ! Dégager tant de peur, tant de... De choses négatives et anormales.

- Tu sais Katsuki, il avait raison sur certains points me concernant.

Il souffla.

- J'ai été une tête brûlée, j'ai toujours tout voulu faire vite, je me suis empressée. Il n'y a qu'à voir mon début d'année catastrophique pour se rendre compte qu'il n'avait pas faux sur toute la ligne. Sans toi. Qu'est-ce que je serais devenu sérieusement ?

Il plissa les yeux, empreint de mélancolie.

- Je me serais détruit tout seul. Sans personne pour m'aider et pour me faire avancer, j'aurais misérablement perdu.

Sa main agrippa le tissu du t-shirt du blond.

- Mais... Mais tu es là. Et tout va bien c'est vrai non ? Mes notes ont remontées, comme si j'étais un lycéen ordinaire. J'ai des amis, je ne suis plus tout seul. Tout va pour le mieux et je vais bien.

Katsuki lui caressa le haut du crâne.

- Qu'est-ce qu'il c'est passé ?

L'adolescent à la cicatrice déglutit doucement. Il ne voulait pas croire à ce qu'il c'était passé plus tôt, il aimait beaucoup Aidowa et tout allait bien. Alors d'où venait-il, ce conflit qui n'avait pas lieu d'être ?

- Quand je t'ai défendu en disant que tu avais tes qualité et que tu m'aidais énormément. Quand je lui ai dit que je voulais rester avec toi. Il a eu une réaction étrange.

Katsuki écarquilla les yeux.

- Qu'est-ce qu'il a fait ?

'' Bon sang qu'est-ce qu'il a fait ce dégénéré ? '' Pensa t-il en voyant la lueur de peur dans le regard de son petit ami.

- Il ne m'a rien fait Kat ! Rassures toi... Mais...

Il prit une légère inspiration avant de dire.

- Il avait l'air terriblement en colère... Non en fait je ne l'ai pas reconnu. Il avait un regard si noir et si froid. Je ne sais pas si c'est moi qui délire, mais j'avais presque l'impression qu'il...

- Qu'il ?

Shouto s'en voulut légèrement, il culpabilisait, il ne savait rien ! Et c'était peut-être sa faute si tout cela était arrivé. Il ne savait pas. Pourquoi ? Comment ? Bon sang il était si perdu !

- J'avais presque l'impression qu'il me voulait du mal.

Katsuki sentit sa respiration se bloquer. Son cœur s'emballa légèrement, Aidowa qui voulait du mal à Shouto ? Non...

- Il ne m'a rien fais. Je ne sais pas si j'exagère, si je me trompe. Je dis peut-être n'importe quoi ! Katsuki je ne comprend juste pas cette situation. Je n'aime pas cette situation...

Le garçon aux cheveux blond le serra contre lui. Il était très inquiet, et en colère aussi contre cet enfoiré aux cheveux blancs.

- Durant la route, il ne m'a plus parlé, je n'osais plus le regarder dans les yeux après l'avoir vu comme ça. Et quand finalement il m'a ramené, il m'a dit que je ne me rendait pas compte à quel point j'étais important pour lui. J'ai bien sentie dans le ton de sa voix que c'était un reproche.

Katsuki se sentit encore plus amer à cette révélation. Une pensée dégoûtante s'installa dans son esprit, il ne voulait pas le croire parce que c'était vraiment trop glauque, mais maintenant, il commençait à imaginer quelque chose de déplaisant.

Aidowa qui le menaçait personnellement en pleine rue. Aidowa qui voulait persuader Shouto qu'il allait trop vite, qu'il ne devait pas s'engager avec quelqu'un. Qui insistait pour le voir, qui sacrifiait son temps pour lui, qui se mettait en colère quand Shouto parlait de lui. A un tel point que cette colère effrayait son petit-ami.

'' Est-ce que ce type éprouve des choses qu'il ne devrait pas éprouver ? ''

Le blond se mordit la lèvre en y pensant et il serra son petit ami contre lui comme-ci ce dernier était en danger.

- Shou ? S'osa t-il a dire après plusieurs minutes de silence.

Le garçon leva les yeux vers lui.

- Avec tout ce qu'il c'est passé. Toute les choses qu'il a fait pour toi. Les choses qu'il a fait contre moi, son comportement bizarre et tout. Tu fais le lien entre tout ces éléments ?

Il ne répondit pas, ses yeux arrondis attendaient la suite.

- Ton psy, comment tu le vois ? Il est quoi pour toi ? Tu m'as déjà dit que tu le voyais comme un parent où un truc du genre.

Ça lui fit mal de dire la suite.

- Mais lui, tu crois qu'il te vois comment ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Demanda t-il avec une voix éteinte.

- T'es trop innocent purée... Répondit-il en grinçant douloureusement des dents. Tu es un garçon si déterminé, t'es incroyable ! Et tu es sublime. Shouto t'es tellement, tellement unique et ce type t'a côtoyé quotidiennement pendant plus de deux ans. Alors franchement, tu crois qu'il te voit comment ?

Shouto écarquilla violemment les yeux.

- Non Katsuki, c'est pas possible. Tu te trompes forcément !

- Ce type est jaloux, c'est ça le problème. Il est jaloux de la relation que j'ai avec toi. C'est un déviant qui te convoites !

- C'est impossible ! Cria t-il en s'écartant. C'est un adulte Kat ! J'allais tout juste avoir quatorze ans quand je l'ai rencontré. C'est n'importe quoi ! Jamais, il n'aurait eu ce genre de pensée envers moi, tu te trompe. C'est pas ça. Je ...

- Shou ...

Le blond s'était redressé presque aussitôt que son petit-ami avait commencé à paniquer. Cela lui faisait mal de le voir ainsi, il semblait tellement perturbé.

- C'est impossible... Pas vrai ?

L'adolescent aux cheveux rouges et blancs ne se sentait pas très bien. Cette soudaine hypothèse lui faisait extrêmement peur. Aidowa était son psy, il était comme un parent où un grand frère. Il était la figure affective la plus lointaine qu'il ait. Shouto l'aimait parce qu'il savait qu'il pouvait compter sur lui. Pourquoi faudrait-il que toute cette relation saine et platonique soit brisée d'un coup parce que l'albinos avait des désirs tabous envers lui.

- Shouto... S'il te plait...

Katsuki posa ses mains sur ses épaules en baissant la tête, les dents serrées il reprit.

- Sois pas naïf nom d'un chien ! Je crois que ça me tuerai de te savoir menacé !

Il leva les yeux en ajoutant.

- Bordel mais... Tu te rends bien compte que ce type ne peut plus te suivre comme psy non ? C'est censé être un adulte responsable avec pour mission de te supporter psychologiquement, pas t'apporter d'autres soucis émotionnels qui vont te bouffer. Il n'est pas non plus censé développer des sentiments qui vont beaucoup trop loin. Regardes toi ! Tu souffres et c'est lui qui est à l'origine du problème putain ! Tu as besoin d'aide psychologique avec tout ce qu'il t'es arrivé, et c'est normal. Mais pas lui ! Il s'est trop personnellement attaché à toi et c'est pas bon, merde !

Le jeune homme ne répondit pas. Katsuki lui suggérait de ne plus le voir, de changer de psy. Il n'avait sûrement pas tord. Mais ça lui faisait terriblement mal. Ne pouvait-il pas juste s'expliquer avec l'adulte. Parler calmement, trouver un terrain d'entente. Aidowa était l'un de ses peu nombreux proches et il allait perdre cette relation précieuse ? Comme il avait perdu son enfance, sa famille, sept mois de sa vie, son amie et tant de choses. Sa vie était vraiment faite de perte...

- Shou... Oh non, s'il te plait, pleures pas... Dit Katsuki en essuyant les yeux humides de son camarade avec ses pouces.

- Je n'aime pas cette situation Kat... Je ne comprend rien... Pourquoi ça arrive dis ?

Il se retenait tant bien que mal de pleurer, mais son cœur était si serré que c'était trop douloureux. Le blond l'enlaça dans ses bras, posant son menton sur le haut de son crâne.

- Je comprend rien Kat. C'est effrayant... Je n'aime pas ça...

Le garçon aux yeux rouges lui caressa le haut de la tête.

- Pourquoi ça ne peux pas juste être simple ? Pourquoi tout doit toujours être si difficile ?

Katsuki ferma les yeux en le serrant, profondément agacé par cette situation pourrie.

- On va arranger cette merde. Tu verras...


Quelque part à Kunitachi...

- Essais encore ma puce, tu peux y arriver...

Une petite tête innocente aux cheveux blancs couvrait de ses yeux soucieux, une feuille sur la table de la salle à manger. C'était les devoirs à l'école. Normalement, le temps qu'elle se remette, c'est une assistante qui l'aidait à écrire ses cours. Mais il était important qu'à la maison, elle réapprenne à tenir un stylo toute seul.

- J'y arrive pas... J'arrive pas à écrire droit.

Et le père à ses cotés se forçait à lui sourire et à lui murmurer des mots d'encouragements. Cela faisait des mois que ça c'était produit, même si les os cassés avaient guéris, la main de la petite était tordue et elle avait beaucoup de mal à bouger le poignet. La blessure avait été si terrible qu'elle était passé à un doigt de l'amputation alors bon...

- J'ai mal au poignet papa...

Le père sentit son cœur s'alourdir mais il ne fallait pas lui montrer à elle. C'était sa petite princesse... Il fallait lui montrer que tout allait bien. Alors il la serra chaleureusement dans ses bras.

- Papa est fier de toi, tu as fais de ton mieux.

- Mais... Mais je n'ai pas réussi.

Il sentit les larmes lui piquer le bord des yeux, il se mordit la lèvre.

- Non, non ma chérie, tu as beaucoup essayé, tu y arriveras la prochaine fois.

Et la petite sourit en l'enlaçant.

- Je t'aime papa.

Le jour de l'accident, il avait prit la voiture parce qu'il voulait emmener sa fille voir un film. Lui et sa femme étaient séparés et le temps qu'il pouvait passer avec elle lui semblait court au vu de son travail. Alors il voulait profiter de chaque occasion. C'était un bon père. Aimant et attentionné. Et cette journée s'annonçait d'être belle et apaisante.

Et puis cette voiture folle était apparut dans son champ de vision, et sans qu'il ne comprenne quoi que ce soit, il était allongé sur le sol. La tête horriblement douloureuse. L'impact lui avait percé un tympan et c'est extrêmement sonné qu'il s'était levé. Bien que ça vision vacillait de gauche à droite, le premier réflexe qu'il eut fut d'hurler après sa fille.

- ERI ! ERI !

Et puis il l'avait vu étendue sur le sol, le bras écrasé par une roue de voiture. Cette vision d'horreur ce grava au fer rouge dans son esprit. Et son instinct paternel avait explosé. Malgré ses propres blessures, il avait courut à toute vitesse vers elle et il avait hurlé comme un dingue en demandant de l'aide.

- Ma petite fille ! Non ! Non ! NOOOON ! ERI MA PETITE FILLE !

Les secours étaient vite arrivé, heureusement. Malheureusement, le verdict tomba vite.

- Votre enfant va garder un handicap de ce qu'il c'est produit...

Il sentit la nouvelle arriver comme si il s'agissait d'un coup de revolver tiré en pleine poitrine. Des milliers de mots tournaient dans son esprit.

* Si seulement.

Si seulement j'avais eu un empêchement.

Si seulement Eri n'avait pas voulu aller voir de film.

Si seulement je n'avais pas prit la voiture.

Si seulement c'était moi qui m'était retrouvé écrasé par une roue. *

La culpabilité dût au traumatisme fut cinglante. Il était déchiré par le puissant désir de ne jamais montrer aucun signe de faiblesse devant sa fille, et à l'intérieur... La culpabilité le rongeait.

Son ex femme et ses amis lui apportèrent leurs soutient du mieux qu'ils pouvaient. Malgré tout, le sommeil devint rare. Des fois, tard la nuit, il entrait dans la chambre de son enfant, s'approchait d'elle et la contemplait avec tristesse, et une boule étouffante de culpabilité lui bloquait la gorge. Eri ne pouvait plus bouger son auriculaire et son annuaire, et le reste de sa main était tremblotant et maladroit. Cerise sur le gâteau, son bras était jonchés de cicatrices terribles. Il s'en voulait. Il avait le sentiment d'avoir estropié sa fille. Il savait que ça n'était pas lui LE fautif dans l'histoire, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir ainsi. C'est lui qui conduisait, c'est lui qui avait prit la décision de sortir, et c'est lui qui était le père censé protéger son enfant, et ce jour là, il eut le sentiment d'avoir faillit à son rôle.

Un psy lui fut présenté. Quelqu'un qui l'aiderait à surmonter les bouffés de culpabilité et tout le reste. Cet homme s'était montré très attentionné et compréhensif. Et après quelques mois, ils étaient même devenus amis. Cet homme lui semblait plein de bon sens, il savait toujours quoi dire, quoi faire pour qu'à la fin de chaque rendez-vous il se sente plus léger.

'' Monsieur, vous n'avez pas à vous en vouloir. Vous devriez plutôt être fier de la façon dont vous vous acharnez à ne montrer aucun signe de détresse à votre enfant.''

'' Vous êtes un père admirable, vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais la façon dont vous vous occupez de votre fille va énormément l'aider à reprendre confiance en elle et surmonter ses traumatismes. ''

'' Ne perdez jamais de vu le fait que ça n'est pas vous le responsable de l'accident. Sans les délinquants qui conduisaient sans permis ce jour là, il ne vous serez vraiment rien arriver. ''

'' C'est de la faute de ces imprudents ! A eux, et à eux seuls. ''

Oui... C'est vrai... C'était de leur faute à eux. Quand les jeunes avaient été traînés au tribunal, la sentence avait été lourde pour eux. Excepté pour un...

Au moment du procès, le père avait été si focalisé sur sa fille et sur le fait de la relever de ses propres bras et d'être là à chaque instant pour elle, qu'il ne s'était pas vraiment mêlé de toutes les histoires qui s'étaient déroulé à coté. Il savait juste qu'il voulait prêter plus d'attention à Eri qu'à ces vauriens. Mais voilà...

Au fil des mois, le stress, la culpabilité, les remords s'étaient accumulés. Un jour pendant un rendez-vous, le psy posa une question.

- Je voudrais aussi vous demander. Ressentez vous de la colère et de l'injustice concernant ce garçon qui n'a pas été punit ?

Il avait relevé la tête soudainement. Oui c'est vrai... Un des jeunes qui avait causé l'accident s'en été sortit grâce à son jeune âge. Et maintenant, y penser lui donnait une boule au ventre. Remarquant un changement de visage chez l'homme, le psy demanda.

- J'écoutes... Que ressentez-vous ?

Il se raclât la gorge.

- Hé bien... Ça m'arrive d'y penser. Mais je ne veux pas m'étaler dessus. Je... Je suis frustré quand j'y pense... Je ne veux rien savoir de lui.

Le psy soupira.

- Parce que c'est injuste n'est-ce pas ?

Il posa son carnet de notes.

- C'est injuste parce que ce garçon n'a absolument reçu aucun contrecoup de sa bêtise : Ni blessures, ni punitions sérieuse, et on ne va pas aller me faire croire qu'il s'encombre de remord.

Le père déglutit, sa poitrine était lourde.

- A mon avis ce gamin n'a pas autant de problèmes que vous pour dormir.

Cette fois ci, une pointe de colère s'anima à l'intérieur du père. Les délinquants sont toujours comme ça. Ils font des actes stupides, qui mènent à des résultats stupides. C'est de leur faute à eux, mais ce sont les victimes qui pleurent et qui se retrouvent tétanisé au quotidien. Les fauteurs de troubles n'ont aucun cœur ni aucune conscience, sinon ils auraient l'intelligence de prédire que leurs actes ne doivent pas être commis.

Ce qu'ils font, ils le font en sachant que ça finira par laisser des blessés sur leur sillage...

- Vous savez, ce gosse va au lycée maintenant. Il a un petit logement dans un pensionnat, il mange à sa faim et virevolte par ci par là en pleine ville comme bon lui semble.

Les yeux rouges du psy se teintèrent d'aigreur.

- Et d'autres élèves innocents sont obligés de le côtoyer quotidiennement, terrifiant n'est-ce pas ?

Les dents du père se serrèrent. Oui, ce gosse s'en sortait bien. Pas de bobo et pas de soucis. On lui avait même offert une place dans un pensionnat et dans un lycée. Après ce qu'il lui avait fait ? Après ce qu'il avait faits à une poignée de gens innocents. APRES CE QU'IL AVAIT FAIT A ERI ?

- Ma... Ma fille est handicapée à cause de ce garçon, et ce sale petit merdeux s'en sort comme une fleur. Je passe toute mes nuit à penser à ce jour maudit, à me couvrir de culpabilité alors que c'est ce garçon qui devrait souffrir à ma place.

- J'imagine qu'il n'a même pas eut la décence de présenter ses excuses aux blessés, mais ça, vous devez le savoir étant donné que vous êtes concerné, je me trompe ?

Bien sûr ! Ce garçon s'en fichait sûrement ! Dans sa petite chambre en pension, bien confortablement installé, la souffrance de toutes les personnes qui sont ressorties de l'accident ne devait pas l'atteindre d'un cheveux ! Sa fille était handicapée tandis que lui faisait sûrement le con dans son lycée sans se rendre compte un instant au combien l'avoir croisé sur la route ne serait-ce qu'une seconde lui avait empoisonné la vie !

- L'un de mes proches se trouve dans le lycée de ce garçon vous savez. Souffla le psy en baissant les yeux avec soucis.

- C'est vrai ? Demanda t-il avec compassion, comme si il comprenait que ce simple fait devait beaucoup perturber l'homme en face de lui.

- Une personne qui m'ait très précieuse est scolarisé à Fantabime Chansu. Et comme par hasard, il a fallut qu'ils tombent pile dans la même classe... Ah, ce satané Katsuki Bakugo. Susurra t-il avec perfidie. Il avait confiance en ce patient. Il savait que c'était un homme faible et influençable, rendu malléable par toute cette détresse psychologique. Et une petite pointe de plaisir naquit quand il vit le regard de l'homme s'illuminer alors qu'il venait de lui révéler sa position et son nom.

Et pendant de longues séances, Aidowa cultiva sa colère comme un fruit précieux. Que faisait-il de mal ? Cet homme était moins rongé par la culpabilité grâce à lui. La colère avait grandement remplacé cette dernière. Et qui a t-il de plus intense qu'un parent meurtri et énervé ?

Quand Eri sortit de la pièce après que son père l'ait félicité, quelqu'un sonna à la porte.

- Bonjour Shisaki. Dit Aidowa.

L'homme fut invité à entrer comme si il était chez lui. Et c'est autour d'un bon café qu'ils commencèrent à discuter.

- Ta petite se porte bien ? Demanda l'albinos.

- Elle va bien, même si ça arrive qu'elle fasse des cauchemars de temps en temps. Mais c'est plus rare qu'avant.

- Un jour, ça ira mieux ne t'en fais pas.

Shisaki contempla Aidowa avec soucis. Quelque chose n'allait pas aujourd'hui. L'albinos avait le regard vague, l'air fatigué et frustré.

- Quelque chose ne va pas ?

- Oh ?

Aidowa fit semblant d'hésiter à lui parler. Il avait déjà tout planifié en venant. Il n'allait pas mentir, il allait juste dire la vérité.

- Non, je ne dors pas hyper bien moi non plus.

Il prit un air profondément accablé alors qu'il disait.

- Tu sais ? Ce sale mioche Katsuki ? Il a fait du tort au proche dont je t'ai parlé.

L'homme aux cheveux noirs s'offusqua.

- Quoi ? Oh... non !

- Mon '' ami '' est quelqu'un de fragile, qui a vécu beaucoup de choses terribles. Et je ne peux rien faire. Dit-il en baissant la tête. Ce salaud lui crée des emmerdes alors qu'il a déjà assez à faire.

- Je suis... Je suis désolé de l'apprendre. Dit-il en passant la main sur son épaule.

- Quelle injustice décidément ! Au final tu vois, les délinquant sont des pourris jusqu'au bout. Cela ne lui aurait pas suffit de faire toute cette merde avec l'accident. Il continue à être un poison pour tout le monde. Ce gosse est le mal sur patte !

Shisaki fronça les sourcils. Alors c'était ainsi ? Ce sale gosse n'en avait pas fait assez en détruisant la vie de plusieurs personne ? Maintenant il était une source de soucis pour de pauvres personnes innocentes ?! Ce gosse n'avait aucune honte !

Tandis qu'il sentait les doigts de Shisaki se raidir de colère, Aidowa, la tête baissée, souriait avec malveillance.