C'est parti pour une nouvelle fanfiction ! Je pars cette fois-ci sur quelque chose qui se détache beaucoup plus du manga, dans un univers comme le notre, sans alter. Cela faisait un moment que cette histoire me trottait dans la tête, et aujourd'hui je la poste :).

J'espère que vous l'aimerez et qu'elle ne vous ennuiera pas.

Bonne lecture ! :


Le néant.

Les ténèbres sans fins, noires, vides, ou il s'était engourdi, ou il s'était endormi.

Un néant où il ne sentait rien, où il ne pensait rien, ni rêves, ni cauchemars, ni joie, ni tristesse, ni douleur... ni souvenirs. Rien. Un vide profond où le temps n'existait plus, juste le silence, le noir, la sérénité, imperturbable, inébranlable sérénité. Car ici, rien ne pouvait arriver, aucun malheur ne pouvait l'atteindre, aucune souffrance ne pouvait le perturber. Car son esprit dormait, son être entier dormait. C'était à se demander si il existait encore.

Et pourtant. Dans ces ténèbres chaudes et moelleuses, il entendit peu a peu un bruit qui perturba et éveilla doucement sa conscience. Pour la première fois depuis une longue période, des questions troublèrent le néant.

Qu'est-ce que c'est ? Se demanda doucement son subconscient, qui alors éteint jusque là, se manifestait doucement. Si une comparaison était possible, on aurait pu dire qu'il était comme un ordinateur que l'on aurait éteint très longtemps pour finalement un jour l'allumer à nouveau. Abîmé, désorienté et la mémoire vide... complètement vide.

Il entendit des bribes de mots qu'il fut incapable de comprendre sur le coup, comme si quelqu'un parlait dans une langue extraterrestre alors que pas du tout.

S... Activité cérébrale augmente...Il... revienne... raison... Je rega... so...dos...médical... Accident... seque... Il... besoin d... suivi...

Ses paupières encore fermées bougèrent doucement sans pour autant s'ouvrir, perturbé par ces chuchotements qu'il ne comprenait pas et qui le rendait perplexe. Les ténèbres semblèrent le quitter doucement et les sensations de la vie revinrent peu à peu : L'engourdissement, une fatigue très désagréable, le sentiment peu rassurant d'être complètement perdu. La douce insouciance de l'inertie le quittait.

Il bougea faiblement ses doigts et grinça doucement des dents, il avait senti comme un choc électrique, c'était sans aucun doute dut au fait qu'il soit resté si longtemps plongé dans les ténèbres... mais combien de temps exactement ?

Il ouvrit doucement les yeux et le regretta presque aussitôt comme la lumière blanche du jour l'aveugla douloureusement, il se mit à gémir en levant avec peine son bras vers son visage. Le bruit qu'il fit attira immédiatement l'attention des médecins qui se précipitèrent à son chevet.

Quand sa vision s'adapta à lumière, il contempla avec incompréhension les silhouettes floues et noires qui s'affairaient autour de lui.

Qu'est-ce que c'est ? Où suis-je ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Aurait-il voulu dire, pourtant, même pour dire ces simples choses, son cerveau ne trouvait pas les mots, il ne savait plus comment le dire, il ne savait juste plus, il était à ce moment précis, comme un nouveau né encore incapable de faire et de savoir quoi que ce soit. Il était en état de choc.

- Mon garçon ? Regardes moi. Je suis Ishi Kanko, ton médecin. Dis quelque chose. Demanda l'homme.

La façon dont l'adolescent le regardait l'interpella : il était effrayé, perdu, somnolent.

Le médecin claqua des doigts à quelques millimètres de son oreille pour vérifier si son ouïe fonctionnait encore correctement. C'était possible, au vu de la blessure qui avait résulté de '' l'accident '', qu'il ai perdu certaines de ses capacités. Pourtant, l'adolescent réagit immédiatement aux stimulations en clignant des yeux. Il n'était ni muet, ni sourd, il fallut faire plusieurs test après son réveil pour comprendre ce qu'il avait. Le verdict tomba très rapidement, en quelques jours...

Il était amnésique. Il lui fallut un peu de temps pour qu'il retrouve de lui même peu à peu la parole, à son réveil, il fut incapable de comprendre ou de dire quoi que ce soit. Mais c'était prévisible. Les scanner n'avait pas révélés de séquelles dans son cerveau. Il entendait, il parlait, il ressentait, il voyait. Cependant, au bout de quelques mois des deux ans de rééducation prévu pour lui, le bilan était ceci: Une profonde fracture à l'os pariétal à causé au patient Shouto Todoroki, âgé de treize ans au moment des fait, une hémorragie cérébrale et un comas de sept mois. Il en ressort avec une amnésie d'identité.


Quelque part au même moment, à Kabukicho.

Il y avait une ruelle avec des appartements mal famés, c'était là que la plupart des camés et des prostitués du quartier habitaient. Et dans cette ruelle, résidait un jeune adolescent.

Il était dans sa chambre, au moment ou cela arriva. Ce maudit appartement qu'il habitait puait la clope, l'alcool et la prostitution. C'était au milieu de cette merde et de cette corruption qu'il vivait et qu'il avait grandi.

Pourquoi avait-il mérité de se retrouver dans un lieu pareil hein ? Un ado de quatorze ans n'avait rien à faire dans un endroit comme celui-ci ! Les autres personnes de son âge ne se seraient jamais affairé ici, et il aurait été normal qu'il puisse tout comme eux, respirer l'insouciance, déborder d'espoir et d'avenir. Mais non, c'était comme si une malédiction avait été jeté sur lui, le condamnant à vivre dans cette misère. Et il grinçait entre ses dents. Depuis toujours, depuis qu'il était né, il rêvait et voulait juste se barrer de cet endroit de merde, se créer le droit d'avoir un avenir, montrer qu'il n'était pas la merde qu'il avait l'air d'être.

Alors Katsuki, un jeune homme aux cheveux blonds incoiffables, était en train de réviser un livre destiné à des adolescents bien plus âgés que lui. Il avait tout pour lui : Il était plutôt beau, des yeux sauvages, des cheveux blonds cendrés et avec son air farouche, il ressemblait à un félin féroce. Il était exceptionnellement fort, et heureusement pour lui d'ailleurs vu le contexte dégueulasse dans lequel il vivait. Mais surtout, oui surtout. Il était incroyablement intelligent. Un génie, un vrai. Il n'était pas du même niveau que les garçons de son âge, il n'avait aucun mal à comprendre les manuels d'économie gestion pour les étudiants en fac, les livres épais sur la science, la médecine, le système juridique, il s'exerçait dans les livres de mathématiques. Avec un peu d'attention, il comprenait, il apprenait extrêmement vite. Il était extraordinaire. Malheureusement pour lui. Personne ne le remarquait, sa lumière était noyée dans les ténèbres. De tout ceux qui pouvait l'apercevoir, personne ne penserait jamais qu'il devait être spécial, non:

Regardez ce garçon, il vit dans un sale quartier, c'est sûrement un gosse à problème...

Le pauvre jeune homme avait dut vite apprendre à digérer et vivre avec le fait que les '' fils de pute '' ne méritaient aucune place à la lumière. Katsuki était un trésor caché et emprisonné sous les épaisses couches de crasse qu'était son héritage, sa condition. Bien vite dans sa vie, les rares moments d'espoirs furent entravés, son estime de lui même, brisée...

Un gars qu'il ne connaissait pas entra dans sa chambre ce jour là, il sursauta en le voyant entrer.

- Putain ! C'est privé ! Vous foutez quoi ici ? La pute est en bas, vous vous êtres trompé de porte !

L'homme le foudroya du regard en déclarant.

- Ta mère ne m'a jamais remboursé les cinq-cent grammes de cocaïne qu'elle m'a acheté. Elle a dit que tu avais un ordinateur, files le moi. J'embarque toute vos affaires!

- Cinq cent... Il s'étrangla d'indignation. Quoi mais c'est pas possible !

Non vraiment. Ce n'était pas possible. Comment sa mère avait-elle pu se mettre dans une telle merde ?

- Touches pas à mon ordi, j'en ai besoin pour mes cours ! Si tu veux t'en prendre à quelqu'un, va buter ma mère, j'y suis pour rien dans vos saloperies !

- Fermes ta gueule, j'ai pas besoin de ton approbation ! Je vais me servir ! Grogna t-il.

Katsuki s'apprêta à lui bondir à la gorge pour le réduire en charpie, c'était sans compter que l'homme face à lui ne pointe un revolver en sa direction. Il ne put rien faire d'autre que le regarder avec impuissance, emporter son ordinateur, son portefeuille avec ses sous et ses papiers, ainsi que quelques uns de ses manuels. Quand il fut seul dans sa chambre, il resta immobile, serrant le poing et les dents à s'en faire mal. Il attrapa soudainement l'un de ses bouquins et descendit promptement avant de lancer avec rage et violence son livre à quelque centimètres de sa mère qui s'allumait une cigarette.

- Espèce de connasse ! À cause de toi, on m'a encore piqué mes économies et mon matos ! Comment je vais faire maintenant ? J'avais enfin réussi à me faire accepter pour passer un examen, et c'est dans deux jours ! Comment je vais faire sans mes putains de papiers hein ?

Elle souffla en détournant le regard, elle avait l'air de s'en foutre royalement.

- Tu me pourris la vie ! C'est ton plaisir personnel de me mettre des bâtons dans les roues, et de m'empêcher de me dépêtrer de la merde dans laquelle TU nous fous ?

- Ah ... ta gueule Katsuki. Souffla t-elle. J'ai mal au crâne avec tes hurlements.

Il s'approcha d'elle et frappa à deux main sur la table pour dire avec un ton méprisant.

- Si tu ne te défonçais pas à la coke et l'alcool, tu irais peut-être mieux.

- Je fais ce que je veux. Je suis adulte. Si t'es pas content de ta vie, tu peux toujours te barrer t'sais.

Elle lui souffla la fumée de sa cigarette au visage et le regarda sans une once d'amour.

- T'es rien qu'un trou dans une capote, mon fils.

Il eut l'air choqué, ça la fit rire.

- Que tu sois là ou pas, t'es jamais qu'un petit merdeux qui suce le peu de fric que j'ai et qui ne me fait rien gagner du tout. T'es même pas capable de faire le tapin pour aider ta pauvre mère. J'aurais préféré avoir une fille, ça aurait put être utile au moins.

Il hoqueta d'écoeurement.

- Mais...Mais t'es dégueulasse...

- Je suis dégueulasse ? Va retrouver le bâtard auquel je dois ta naissance pour lui dire ça. Aucun d'eux ne c'est jamais manifesté pour me donner une putain de pension !

Elle balança rageusement son mégot et le foudroya du regard pendant un instant : Pourquoi avait-elle gardé ce gosse aussi longtemps, ce putain de gosse qui hurlait et qui se croyait si supérieur.

- Tu ferais mieux d'arrêter un peu de te la jouer '' homme responsable de la famille ''. Franchement rappelles-toi d'où tu viens petit bâtard! Rappelles-toi aussi que si j'avais eu le fric pour le faire, j'aurais mieux voulu t'avorter pour ne pas à avoir à supporter tes putains de cris !

Le garçon déglutit. Il ne se souvenait pas avoir aimé sa mère un jour mais... Les mots terribles qu'elle prononça lui brisèrent le cœur.

- Maintenant, si c'est tout ce que tu voulais me dire, j'ai du travail moi. Que tu sois là ou pas quand je rentrerais ce soir, je m'en tape royalement.

Et sur ces dernières paroles, elle s'enferma dans la salle de bain. Katsuki resta prostré dans la pièce. Il était rare que le jeune homme se laisse aller, et pourtant, ses yeux brûlaient. Il aurait voulu hurler et laisser toutes les larmes qu'il contenait se déferler. Il était beau... Il était fort... Il était intelligent... il valait mieux que tout ça... N'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Mais là, vraiment, il se sentait comme de la merde. Comme un moins que rien.

Et pourtant il ne fallait pas pleurer. Jamais, jamais il ne fallait pleurer. De toute ses forces, il continuerais de mettre une indestructible barrière autour de son cœur. Une barrière pour ne pas pleurer, pour ne pas s'effondrer.

Ce jour là. Katsuki abandonna absolument tout. Il ne prit que quelques vêtements, il ne prit qu'un peu de nourriture, et il s'en alla. Le plus loin possible. Il ne pouvait plus en supporter d'avantage.


Deux ans plus tard.

Shouto se triturait les mains. Ce jour allait être spécial. Il avait seize ans aujourd'hui et il avait fini sa rééducation à l'hôpital. Énormément de choses c'était passés en deux ans.

La première était qu'il s'était retrouvé totalement seul. Après son réveil, et après qu'il ait pu retrouver la parole, il avait demandé.

- Où est ma famille ?

Les gens faisant parti du personnel de l'hôpital s'étaient lancés des regards désolé à ce sujet. Il n'avait pas comprit sur le coup.

- Ma...ma famille... J'ai une famille n'est-ce pas ?

Plus de famille... D'après ce qu'il avait comprit, sa mère avait été quelqu'un de dément et avait succombé au suicide, son père était la cause de son accident et pour ça, il était allé en prison. Quand à ses frères et sœur, ils étaient tous adultes et ils étaient parti loin ou à l'étranger. Le verdict fut clair et douloureux. Personne ne voulait reprendre contact avec lui, ni ses frères, ni sa sœur, ni ses tantes ses oncles ou ses possibles cousins. Il était le vestige douloureux d'un passé dont il ne se souvenait même plus et par conséquent, il était seul. Cela avait été douloureux à supporter. Il avait énormément pleuré. Puis il avait doucement arrêté quand il s'était rendu compte que personne n'était là de toute façon pour le soutenir, et il tomba lentement dans une profonde déprime.

À quoi cela avait-il servi qu'il se réveille ? Il ne manquait à personne.

La rééducation avait été horriblement dure. Ses muscles s'étaient affaiblis durant les nombreux mois de comas, marcher avait été très difficile au début. Puis il avait peu à peu apprit à reprendre le contrôle de son corps.

Lorsqu'il avait été le plus triste et le plus désespéré. Il avait rencontré une jeune fille atteinte d'un cancer avec laquelle il avait beaucoup parlé et avait noué une forte relation d'amitié.

- Ne soit pas triste. Tu as de la chance ! Avait-elle sourit tendrement, Elle avait caressé l'endroit ou le garçon avait une profonde cicatrice sur le crâne, emmêlant ses doigts dans les cheveux incroyablement doux de son ami. Tu te rend compte, tu as survécu à ton accident et tu va pouvoir revivre normalement. Je suis contente pour toi !

Elle semblait si heureuse que cela le toucha en plein cœur. Cette fille le regardait avec quelque chose de spécial. '' Tu es mon premier ami qui soit un beau garçon ! '' Avait-elle rit. Ce compliment lui avait fait plaisir, quand il se regardait dans le miroir, s'était sans avoir conscience à quel point il pouvait être charmant: le comas l'avait rendu pâle et maigre et pourtant, il avait des traits empreints de douceur, de beaux yeux vairons et une étonnant chevelure rouge et blanche résultant d'une anomalie génétique bénigne. Peu à peu, couvert par la bienveillance et la gentillesse de son amie, il se sentit mieux et parvint à surmonter la tristesse et la morosité.

Et quelques temps plus tard. Elle était morte de sa maladie. Cela l'avait profondément bouleversé car c'était trop injuste ! Elle qui avait porté dans son sourire, une joie d'être en vie si précieuse. Oui, elle avait aimé la vie. Elle l'avait aimé et elle n'avait pas pu la garder, quelle injustice.

Mais alors qu'il pleurait pour elle, il l'a remercia, parce qu'ainsi, il comprit l'importance que pouvait être le fait d'avoir eu une deuxième chance de vivre. Il se jura, de suivre sa rééducation du mieux qu'il pouvait et de s'en remettre vite. Lui qui avait eu la chance qu'elle n'avait pas put avoir. Il avait encore la possibilité de se reconstruire.

Je vais vivre pour toi, ne t'inquiète pas. Et je ferais toujours de mon mieux.

Alors le chagrin de cette épreuve se changea en espoir et en détermination. À ses exercices quotidiens de rééducation s'ajoutèrent du sport et des activités comme la lecture et l'écriture. Les médecins étaient étonnés, voir admiratif face à cet ardent désir de vivre.

Shouto était revenu à la vie. Sa flamme s'était rallumée toute seule, et ce sans que personne ne soit là pour le soutenir. Admirable.

- Est-ce que vous croyez que ce serait possible de retourner bientôt à l'école pour moi ? Avait-il un jour demandé. Son médecin avait été surprit par cette demande. Après quelques renseignements, il en vint à cette réponse.

- Tu as de la chance Shouto. Avec l'argent que l'état prélève à ton père, il sera possible de t'envoyer dans un lycée avec pensionnat dès que tu te sera complètement remit.

Il avait sourit en entendant cela.

- Mais tu devras continuer de voir un psychologue régulièrement, et ce durant plusieurs années certainement.

- Oh... Avait-il répondu en baissant la tête : Ce n'était pas si grave. Il s'était douté que même après la rééducation, il aurait besoin de continuer à voir un psy. Et puis Monsieur Aidowa, l'homme qui le suivait depuis son réveil était très gentil avec lui. C'était un homme albinos très élégant avec qui il avait noué peu un peu un lien affectif. Bien sûr cela faisait parti du travail de l'adulte, mais l'albinos l'écoutait toujours très attentivement. Avec un intérêt véritablement présent dans le regard. Il le rassurait, il répondait toujours à son téléphone quand le garçon avait besoin de parler. Et il se déplaçait sans broncher pour lui quand il sentait qu'il avait besoin de son soutien. Il était une présence réconfortante qui l'apaisait.

Et finalement au bout de ces deux longues années, le moment était arrivé. Ce jour là, il sortit de l'hôpital. Monsieur Aidowa, bien que ne pouvant pas l'héberger, avait accepté de devenir son tuteur, ainsi c'est lui qui ce jour là, le déposa au lycée.

Un étrange sentiment monta en lui alors qu'il s'apprêtait à entrer.

- Ma nouvelle vie va commencer. Je laisse l'ancienne derrière moi et j'avance à partir de maintenant.

Il entra, le regard vif et lumineux.

- Je vais réussir à me faire une place dans ce monde.


À la gendarmerie de Kunitachi.

- Katsuki... comme on se retrouve...

Le garçon au cheveux blonds n'accorda aucun regard à son interlocuteur. Il se contentait de fixer le sol d'un air absent.

- Comment tu vas faire pour t'en sortir cette fois ? Non parce que tes petits copains eux sont déjà en train d'être emmené en taule. Y'a pas de raisons normalement pour que tu ne les rejoigne pas.

Il ne bougea pas. L'homme en face de lui, Shota Aizawa soupira et éleva le ton.

- Hey Katsuki ? Tu veux aller en taule oui ou non ? Réponds moi !

Il se releva soudainement, l'agacement et la colère présent dans la voix

- Tu crois que tu resteras combien de temps derrière les barreaux pour avoir provoqué un accident en plein cœur de la ville après avoir dévalisé ce magasin hein ? Tu veux que je te montre la photo des personnes qui sont à l'hôpital à cause de vos conneries ? T'as pensé au fait que quelqu'un aurait pu mourir ? Tu n'avais même pas de permit de conduire ! C'est pas possible de faire de telles conneries bordel !

Le garçon détourna le regard, amer et honteux. Avec tout les problèmes que sa mère lui avait foutu sur le dos par le passé, avec sa fugue et tout ce qui avait pu se produire, il n'avait été reçu par aucun lycée, et très vite, à cause du besoin, il s'était retrouvé à devoir faire diverses conneries comme racketter des gens, et avec le temps, les choses s'était aggravées. Jusqu'à ce qu'il fasse la bourde de trop.

Ma vie est pourrie... Était-il persuadé. Les gens sont pourris, le système est pourris, et moi aussi à force de croupir dedans... je suis devenu un pourris.

La dépression. C'était le résultat final de tout ce foutoir.

Pourtant. Cet homme, Aizawa, c'était le flic qui l'avait arrêté à quelques reprises, et pour une raison qu'il ignorait, il le suivait et lui témoignait un genre d'intérêt. Pourquoi bon sang ?

- Tu gâches toute ton incroyable intelligence Katsuki... Quel désespoir ! Soupira l'homme aux cheveux noirs. Le garçon aux cheveux blonds fut piqué par la curiosité et releva les yeux vers lui.

- Ecoute mon garçon. Déclara t-il. Je me suis renseigné sur toi. T'a pas eu une vie facile je le sais bien, je sais aussi que ton QI est de cent-trente huit et que tu es un pur génie. Moi quand je te regarde, je vois de la détresse, de la douleur.

- La ferme, vous allez me faire chialer... Souffla t-il sans conviction.

- Je suis flic. Mon rôle vois-tu, ce n'est pas seulement de tabasser les criminels avec ma matraque, c'est aussi sauver les gens en difficulté. C'est ce que tu es Katsuki, même si tu ne veux pas l'admettre.

- J'ai pas besoin de vous ! Grogna t-il. J'ai jamais eu besoin de personne...

- C'est ce que dise les gens qui ont désespérément besoin d'aide.

Aizawa s'assit à nouveau avant de déclarer.

- Je ne pourrais en aucun cas t'éviter une punition. Mais, tu as une dernière chance. T'as le choix, soit tu vas en taule pendant plusieurs années, gâchant définitivement ta vie et toute chance de t'en sortir par la suite, soit tu prouves que t'es intelligent et tu passes par la dernière porte qui t'es ouverte. Ouvre bien grand tes oreilles. Je t'ai inscrit dans un lycée avec pension, j'ai transmit ton test de QI à cet l'établissement, je leur ai parlé de toi. Le directeur est une vieille connaissance. Contre toute attente, ils acceptent de te prendre. Mais pour racheter tes fautes, tu devras faire des travaux d'intérêt le weekend.

Il termina sa phrase.

- Si tu montres un travail régulier, appliqué, et si tu as ton diplôme avec mention, ton casier redeviendra vierge.

Le garçon ne bougea pas, il n'en pensait pas moins pour autant. Il était si fatigué mentalement par tout ce qu'il s'était produit que l'idée de devoir se transformer du jour au lendemain en petit chien chien bien obéissant le rebutait quelque peu. Mais bon... il pouvait éviter la prison, c'était le principal. Hors de question de fréquenter des camés et des cinglés encore plus barges que ceux qu'il avait déjà vu. Alors il répondit.

-J'ai pas vraiment le choix en fait hein ?


Voilà pour ce premier chapitre !

Pour ceux qui ont bien suivi être un héro... oui Hineku Aidowa, c'était Eraste. Mais pas de panique, comme c'est un OC, je me permet de modeler sa personnalité à mes souhaits ! Donc pas de criminel déjanté ici XD.