Titre : Les Porteurs
Epoque : Poudlard. On suit l'évolution de nos héros.
Résumé : […] « Les Porteurs suivent une éducation stricte que chaque famille d'origine doit leur procurer. Ils doivent savoir tenir une maison, savoir cuisiner, savoir se mettre en valeur et savoir s'occuper des enfants afin de satisfaire leur futur mari. Et en aucun cas – Soi-disant pour leur protection – les futurs Porteurs doivent aller à l'école. »
Couple : HP/DM, RW/BZ, et les autres… (Mais si, vous les connaissez à force !)
Disclamer : Bon, on le sait tous et je ne vais pas m'attarder dessus : La plupart des personnages de cette histoire appartiennent à Joanne K. Rowling. (Les autres sont à moi !) Mais je me suis permis de leur donner une autre destiné pour le bien de cette fic. Et je précise que je ne gagne pas d'argent sur mes écrits, et mon seul objectif est de vous faire plaisir !
Rating : M ! (Pourquoi me posez-vous encore la question ?)
Avertissement : À moins d'être maso, les homophobes n'ont rien à faire ici. Les personnages de cette fiction sont OOC.
Coucou! Comment ca va?
Étant donné l'accueil que vous faites à cette fiction,(et je ne vous remercierai jamais assez pour ça) je me devais de vous mettre cette suite. J'espère quelle vous plaira.
Sachez quand même que ce chapitre n'a pas été corrigé, donc je suis responsable de toute les fautes qui persistent à passer au dessus de ma énième relecture et je m'en excuse d'avance.
Mais trêve de blabla, je vous laisse découvrir la suite ! Bonne lecture !
Merci à Elohpdm, Laelya, et Guest pour vos reviews!
Chapitre 2 :
Harry ferma la porte du compartiment avant de retourner s'assoir en face de Ron. Celui-ci s'était endormi depuis un certain temps et ne semblait pas vouloir se réveiller. La rentrée était finalement arrivée et ils se retrouvaient dans le Poudlard Express pour effectuer leur sixième année à Poudlard.
Comme convenue, il était resté chez les Dursley jusqu'à son anniversaire avant de rejoindre le Terrier pour le fêter. Là-bas, il était resté une semaine avant que Remus ne l'emmène avec Sirius – par le biais d'un portoloin – dans le sud de l'Espagne où ils étaient restés une bonne partie du mois d'Août. Harry avait profité de la présence de ses deux parrains pour s'entraîner encore et encore. Il ne cessait de penser que Voldemort allait une nouvelle fois chercher à l'atteindre à travers ses proches.
Et puis il y avait la prophétie…
Il devait devenir encore plus fort.
Harry était revenu en Angleterre seulement deux jours auparavant et il devait remercier Molly Weasley de lui avoir acheté tout son matériel pour la sixième année durant son absence, car il n'aurait pas eu le courage de se promener sur le Chemin de Traverse ses derniers jours !
Il observa son meilleur ami. Il devait être vraiment fatigué pour dormir comme ça.
Lorsqu'il avait appris qu'il partait en Espagne, Harry avait supplié Remus et Sirius d'emmener Ron avec eux, mais cela n'avait pas été possible. Le futur « mari » du rouquin avait été clair : Le Porteur ne devait pas quitter le Terrier sauf pour aller à Poudlard. La famille Weasley lui avait donc demandé d'oublier Ron et d'aller s'amuser durant son séjour en Espagne.
Harry avait été déçu et en avait voulu à tout le monde, même à Ron. Celui-ci n'avait rien dit pour se défendre. Surtout que le brun avait senti qu'il lui cachait quelque chose. Durant le peu de temps qu'il était resté au Terrier, Ron lui avait paru soucieux. Croyant que c'était à cause de son départ en vacances, le brun avait multiplié les activités entre lui et son meilleur ami. Il avait fait en sorte que chaque journée soit une aventure qui leur prenait toute leur énergie à tel point que le soir, les deux jeunes hommes s'endormaient le sourire aux lèvres.
Mais ce qui l'avait choqué, fut le comportement de Remus vis-à-vis du rouquin. Lorsqu'il était venu pour son anniversaire, Ron l'avait salué par une accolade. Il avait fait de même à Sirius, et quand il s'était approché du loup-garou, celui-ci avait reculé pour le saluer verbalement. Au début, Harry avait cru que c'était un accident isolé. Mais à leur retour d'Espagne, lorsque Remus avait revu Ron, il avait grimacé et avait demandé à Ron d'aller prendre une douche, soi-disant qu'il avait mis trop de parfum.
Alors qu'Harry savait que son ami ne se parfumait pas.
Par la suite, le loup-garou avait décrété qu'Harry, Sirius et lui iront au Square Grimmaurd pour les derniers jours qu'il restait et que tout le monde se retrouverait devant le Pourdlard Express. Harry n'avait donc pas pu s'entretenir avec Ron avant aujourd'hui.
Quand il avait revu la famille du rouquin sue le quai, il avait été surpris. Molly portait de nouvelles robes qui lui avait fait penser à ceux de Narcissa Malefoy. Les jumeaux – qui les avaient accompagnés – étaient vêtus avec des habits moldus qui leur allait parfaitement comme s'ils avaient été cousus pour eux. Et Ginny… Harry avait dût se pincer pour voir s'il ne rêvait pas. La jeune fille semblait être métamorphosée. Ses longs cheveux fins ondulés au bout, faisaient ressortir sa peau laiteuse. Son mascara noir et son crayon de la même couleur faisaient ressortir ses yeux marrons et ses lèvres étaient maquillées d'un rouge grenat qui rappelait sa chevelure. Elle était habillée d'une simple jupe noire et d'une légère veste marron sur un débardeur blanc. Sa jupe laissait apercevoir des belles jambes juchées sur des escarpins de la même couleur que la veste.
En constatant qu'il la regardait, Ginny lui avait souri. Harry l'avait alors salué et s'était tourné vers Ron qui se trouvait à ses côtés. Il fut rassuré en le voyant habillé comme à son habitude. Il avait dégluti néanmoins lorsqu'il avait capté son regard.
Ron était devenu plus beau qu'à son souvenir. Ses cheveux, toujours attachés en une queue de cheval basse, avaient poussé et lui arrivaient au milieu du dos. Mais de nouvelles pousses bouclaient au niveau de son front, accentuant le bleue de ses yeux, ce qui rendait sa beauté plus sauvage. Les vacances semblaient lui avoir fait du bien car sa masse musculaire avait augmenté.
Lorsqu'Harry s'était approché de lui, il avait remarqué son état de fatigue. Cela l'avait surpris, mais il n'avait pu rien dire, car Molly les pressait de monter dans le train. Hermione, qui était déjà montée, les attendait dans un compartiment qu'elle avait réservé. Ils se saluèrent et commencèrent à discuter de tout. Quand le train démarra, Ginny déclara qu'elle devait aller voir des amis à elle et Ron s'était alors endormi.
— Il a l'air fatigué, avait fait remarqué Harry à Hermione.
— Je sais. Je lui ai demandé la raison tout a l'heure sur le quai, il m'a répondu qu'il avait joué au Quidditch toute la journée d'hier avec les jumeaux.
— Mais pourtant Fred et George se portaient très bien !
— C'est ce que j'ai constaté… Et as-tu remarqué leur changement ?
— Comment ne pas remarquer ça ? Ils ont renouvelé toute leur garde-robe. Ils ont gagné au loto ou quoi ?
— Tu sais bien qu'il n'y a pas de Loto chez les sorcier, Harry ! Non, ils ont simplement été payés.
— Payés ?
— Le mari de Ron leur a versé la totalité du montant de sa valeur. Ce qui fait que les Weasley sont devenues l'une des familles les plus fortunées du monde sorcier. Et pas seulement qu'en Angleterre !
— Ah bon ? Et pourquoi Ron a les mêmes habits que d'habitude ?
— Tu connais Ron, il n'aime pas se faire remarquer… Laissons-le dormir, il semble en avoir besoin.
Harry avait approuvé et avait écouté la jeune fille lui parler de ses vacances et des révisions qu'elle avait entamé jusqu'à ce qu'elle fût convoquée pour la réunion des préfets.
Harry soupira. Le train allait bientôt arriver à Poudlard et il ne savait pas s'il devait réveiller le rouquin. Il se leva et fouilla dans sa valise afin de trouver un livre à lire le temps d'atteindre Poudlard lorsqu'il entendit un bruit à la fenêtre.
Il aperçut alors un hibou qu'il ne connaissait pas qui le fixait. Ne se posant pas plus de question, il ouvrit la fenêtre, laissa entrer le volatil qui alla s'installer directement sur son épaule avant de lui tendre la pâte.
Harry prit la lettre qui s'y trouvait et le volatil s'envola aussitôt. Il regarda l'enveloppe qui contenait son prénom et referma la fenêtre. Essayant de deviner l'auteur de cette lettre, il s'installa et ouvrit l'enveloppe.
Harry,
Je ne sais pas si Berluc arrivera à te donner cette lettre avant que tu ne rentres à Poudlard, mais si ce n'est pas le cas, j'espère que ton voyage c'est bien passé. Nous n'avons pas pu bien nous parler ces derniers temps, mais saches que je te considère comme l'un de mes fils et que si tu as besoins de quoi que ce soit n'hésites pas venir me voir.
Si je me permets de t'envoyer cette lettre, c'est que j'aurai une faveur à te demander. Je sais que je n'ai pas à me tourner vers toi et que tu as tes propres soucis, mais je t'en supplie, surveille Ron pour moi.
Comme tu le sais, Ron est un Porteur. À ce titre, il n'a jamais fait partie de la famille, il appartenait à son « futur mari ». Je devais me contenter de « l'éduquer » comme le veut les lois sur les Porteurs, ne voir qu'en lui l'argent qu'il nous a rapporté.
Mais comment le considérer comme tel alors que je l'ai porté en moi ? Comment le considérer comme tel alors que je suis si fière lui ? Je suis fière de l'homme qu'il est devenu, je suis fière de sa beauté et du fait qu'il peut, comme moi, porter la vie. Je me sens plus proche de lui que je le suis avec Ginny.
Et je l'aime, Harry. J'aime mon fils.
Mais, je n'avais pas le droit de l'élever comme tel. Je n'avais pas le droit de le considérer comme mon sixième fils, car si cela c'était sut, le Ministère me l'aurai enlevé. Chose que je n'aurai pas pu supporter.
Pour que cela n'arrive jamais, nous avons tous – ses frères, son père et moi-même – décidé à sa naissance, de mettre une énorme distance entre lui et nous tout en le surveillant de loin. Partout où il allait, il y avait toujours un Weasley pas très loin. Lorsqu'il est rentré à Poudlard, Percy s'en est occupé. Ensuite les jumeaux ont repris la relève. Mais cette année, il n'y aura personne à ses côtés. Je ne peux le demander à Ginny, car elle le considère comme un Porteur quelconque.
De toutes les personnes qui l'entourent, tu es le seul qui le traite comme une personne à part entière. Tu le regardes sans jalousie, sans convoitise, ni pitié. Lorsqu'il est à tes côté, Ron VIE. Il oublie sa nature. Il oublie la solitude dans laquelle nous avons été forcés de lui imposer. Avec toi, il redevient un simple garçon de 16 ans qui a des amis, qui fait du Quidditch, qui peut aller au Pré-au-Lard sans crainte, qui s'exprime.
Rien que pour ça, je te remercie. Car à tes côtés, il peut être Ronald Weasley, mon sixième fils, sans honte. Alors, je t'en conjure, Harry, reste à ses côtés. Surveille qu'il mange bien, qu'il ne s'enferme pas sur lui-même, qu'il sourit et qu'il profite de cette liberté que lui accorde Poudlard.
J'ai fait envoyer sa valise au château avec des nouveaux habits que je lui ai acheté. Il ne faut pas que l'on sache que cela vient de moi. Dis-lui que c'est un cadeau de ta part. Le fait que cela vienne de toi ne posera pas de problème aux yeux des autres curieux. Et pour éviter que l'on se pose des questions je t'ai fait une valise aussi.
Il faut que tu saches que Ron n'a pas eu de vacances, Harry. Son… « Éducation » de Porteur ne lui a pas permis de se reposer. Il est donc fatigué et risque de ne pas être vigilant. Et puis avec le retour officiel de Tu-Sais-Qui, j'ai peur que son mari revienne sur sa décision et exige que Ron le rejoigne immédiatement.
Si c'est le cas, Ron nous quittera définitivement…
Je sais que je te demande beaucoup, mais s'il te plait, en attendant que cela arrive, reste son ami.
Je vous aime tous les deux.
Molly Weasley
Harry posa la lettre sur ses genoux en tremblant et regarda le rouquin qui continuait de dormir. Comment avait-il pu douter de la famille Weasley ? Comment avait-il pu croire que Molly et Arthur vendraient leur enfant sans que cela les touche ?
Il se rappela de la fois où il avait annoncé que Ron serait le gardien de l'équipe de Gryffondor. Beaucoup avait protesté à cause de son statut, mais les jumeaux avaient simplement déclaré qu'ils feraient en sorte qu'aucuns cognards ne s'approchent des buts. Et lorsqu'ils avaient quitté Poudlard, ils lui avaient demandé de prendre soin de Ron.
Il se souvint aussi de Percy lui demandant de garder un œil sur Ron, alors qu'il était encore au château, sous prétexte qu'il ne pouvait toujours être à ses côtés, ou encore de Bill et Charlie qui lui demandait si Ron mangeait bien, ou s'il était heureux au château ou encore s'il s'amusait….
Et cette lettre de Molly…
Oui, Ron était aimé et choyé par sa famille et il ne le savait même pas. Il avait été vendu sans qu'aucun d'entre eux ne puisse contester quoi que ce soit, car les Porteurs étaient régis par des lois universelles.
Harry souffla. Lorsqu'il quittera Poudlard, il se lancerait dans la course pour devenir le ministre de la magie et il abolira toutes ces lois. Il relut les derniers mots de Molly. Qu'elle ne s'inquiète pas. Jamais il n'abandonnera Ron. Il cherchera même un moyen pour qu'il n'aille jamais chez ce pervers de mari.
Fermant les yeux, il se leva et plia le parchemin qu'il mit dans sa poche arrière lorsque le compartiment s'ouvrit, le faisant sursauter. Lorsqu'il prit conscience de la personne qui l'avait dérangé, son cœur se mit à battre à grande vitesse.
— Malefoy, fit-il en guise de salue d'une voix qu'il voulue ferme.
— Potter, répliqua le blond en s'installant sur la banquette où il avait été assis quelques instants plus tôt. Les autres compartiments sont soit pris, soit trop bruyant. On va s'installer ici.
Harry le regarda faire, choqué. Malfoy était vêtu d'habits moldus. Son jean slim noir lui donnait d'interminable jambe. Son léger pull en V de même couleur que son pantalon semblait lui coller à même la peau et laissait imaginer les muscles de son corps. Ses cheveux étaient pour une fois dépourvus de gel et quelques mèches retombaient sur ses yeux.
Harry dégluti. Bordel, est-ce que Malefoy se rendait compte de la chance qu'il avait ? S'ils s'étaient retrouvés seuls dans le compartiment, Harry n'était pas sûr de se retenir de lui sauter dessus.
— Qu'est-ce qu'il a ? interrogea une voix qui le ramena à la réalité.
Harry vit avec surprise que Zabini avait suivi Malefoy ainsi que Crabbe. C'était le noir qui avait parlé en indiquant Ron.
— Il va bien. Il dort… Heu… Est ce qu'il n'y a que moi qui me pose des questions ?
— Et quelles questions te poses-tu Potter ? interrogea Malefoy en le regardant tout en levant un sourcil.
Non, pas le sourcil ! Harry ferma les yeux. Il ne devait pas penser au fantasme que lui provoquait le simple haussement de ce sourcil… Par Merlin, il devrait se concentrer.
— Je ne sais pas… reprit-il en essayant de contrôler sa voix. Voyons voir… Vous… Nous… dans un même compartiment… Cela vous paraît normal ?
— J'aime beaucoup ses cheveux, fit Crabbe en désignant Ron et ne répondant pas du tout à la question d'Harry. On dirait de la soie. C'est magnifique.
— Ils sont beaucoup trop longs, répliqua Zabini avec dédain. On a l'impression que c'est une femme. Weasley est un mec, et il doit avoir les cheveux courts.
— C'est un Porteur, Blaise, intervint Malefoy d'une voix trainante.
— Et un Porteur marié ! ajouta Crabbe d'une manière excité. Vous vous rendez compte que c'est la première fois qu'un Porteur marié soit en liberté loin de son mari ? Il doit beaucoup l'aimer pour lui permettre ça !
— Ce n'est pas de l'amour, Vince, soupira Zabini. Si c'était le cas, il ne l'aurait jamais acheté. Il l'aurait séduit normalement.
— Mais ça va pas la tête ! Personne n'aurait pu le séduire. Tu sais combien il valait ?! C'est le Porteur le plus chère depuis que le Livre de Vente existe !
— Vincent, Weasley ne connait même pas la personne qu'il l'a acheté, soupira Malefoy. Imagine que c'est un vieux au cuir chevelure dégarni et qui n'a pas de dent ?
— Oui, mais…
Vincent ne put finir sa phrase car Harry, étant énervé d'être ignoré, grogna :
— Ça suffit ! Qu'est-ce que vous voulez, bordel !
— Voilà une bonne question Potter, sourit Malefoy. Pour faire simple et concret, nous voulons une trêve.
—… Une… Une trêve ?...
— Tu as bien entendu. Tu-Sais-Qui est revenu et la vie que nous avons connu jusque-là va changer.
— Et en quoi cela vous dérange-t-il ? répliqua Harry en s'asseyant près de Ron. Voldemort prône les mêmes idées que vous, non ? « Seuls les Sang-Pur doivent dominer les mondes sorciers. » N'est-ce pas ce que vous ne cessez de répéter ?
—Tu-Sais-Qui n'aurai jamais dût revenir, cracha Zabini.
— Tiens, c'est nouveau ça, ricana Harry. Si je me souviens bien, Zabini, tu faisais partie de la garde impériale qu'a créé cette folle d'Ombrage. Et vous me traitiez de fou lorsque je disais simplement la vérité.
— Nous devons maintenir les apparences, Potter, s'expliqua le noir en haussant les épaules. Lorsque je serai le Ministre de la magie, ce genre de personne se retrouveront à nettoyer les toilettes à la façon moldue !
Crabbe rigola alors qu'Harry reprit :
— JE serai le prochain Ministre de la magie, Zabini. Il y a trop de chose à changer chez les sorciers.
— Voyez-vous ça, sourit Malefoy. Je suis sûr que tu feras un bon ministre Potter, mais je doute que les sorciers voteront pour une personne… qui ne ressemble à rien.
— Va te faire foutre, Malefoy.
— J'aimerai bien, mais celui que je veux n'est pas disposé pour le moment, donc je me contente de l'attendre.
Harry le regarda surpris. Avait-il bien entendu ? Mais le blond ne le laissa pas réfléchir plus longtemps, car il poursuivit d'une voix trainante :
— Laisse-moi te coiffer et permet-moi que je te jette un coup d'œil à ta garde-robe. Une fois que tu seras passé entre mes mains, le monde sorcier votera pour toi pour n'importe quoi.
— Merci, mais je ne suis pas intéressé, répliqua Harry. Vous êtes sérieux pour cette histoire de trêve ?
— Bien sûr, fit Crabbe. On a tous nos raisons, mais nous voulons la même chose. On ne veut pas de guerre.
— Personne ne souhaite une guerre, Crabbe, soupira Harry. Et il n'y a que vous ou…
— Pansy, Théo, Gregory, Daphné, Millicent pour notre année, répondit Malefoy. Et d'autre pour les autres années. Et je tiens à préciser que tous les partisans de Tu-Sais-Qui ne sont pas qu'a Serpentard, Potter.
— Tu ne m'apprends rien, Malefoy... Mais vos parents ? Ils…
— Je ne t'aime pas Potter, le coupa Zabini avec colère. Je ne suis pas ton ami, donc je n'ai pas à te raconter ce qui se passe dans ma vie. On fait juste une trêve le temps de trouver une solution pour se débarrasser de Tu-Sais-Qui, mais une fois que ce sera fait, je m'en irai très loin de toi.
— Parce que tu crois que c'est facile de se débarrasser de Voldemort ?! Des milliers de personnes sont mortes pour ça mais n'ont pas réussi !
— Mais toi tu l'as fait, et tu n'avais qu'un an ! Alors si tu l'as fait une fois, tu peux le refaire !
— Mais t'es con, ma parole ! cria Harry en se levant. Ce n'est plus le même Vlodemort ! J'étais là lorsqu'il est revenu à la vie ! Et il bien plus fort que nous tous réunis !
— Pourtant on peut le battre.
Ils se tournèrent tous vers le rouquin qui venait de parler avec douceur.
— Ron, tu es réveillé ! s'exclama Harry en se rasseyant.
— Personne ne peut dormir avec le boucan que vous faites, sourit Ron en baillant tout en se mettant assis.
— Tu es encore fatigué… Dors encore, ils vont partir…
— Non, Harry. Ils ont raisons. IL n'aurait pas dû revenir à la vie. Et tu auras besoin de tout l'aide possible. Par contre, si c'est pour retourner vos vestes lorsque le vent semblera favorable aux mangemorts…
— Jamais, répondit Malefoy en l'observant attentivement. Vincent l'a dit tout à l'heure, nous avons tous de bonne raison pour qu'IL retourne sous terre.
Ron le jaugea un instant et reprit :
— Bien… J'ai entendu dire que lors de son combat avec Dumbledore en juin dernier, Il aurait utilisé un des quatre éléments.
— Comment ça ? demanda Harry.
— Cela veut dire qu'il contrôle l'un des quatre éléments, soupira Zabini en levant les yeux au ciel. L'Eau, la Terre, l'Air ou encore le Feu. C'est de la magie primitive et très ancienne. Maîtriser et contrôler un seul élément requièrent une puissance énorme.
— Imagine que lors d'un combat, tu peux envoyer une puissante pluie sur ton adversaire, continua Crabbe. Il sera déstabilisé et tu gagneras à coup sur ton combat !
— Ce n'est pas aussi simple que ça, reprit Malefoy. Tu ne maitrises pas totalement les éléments. Personne ne le peut. Ils ont une volonté qui leur sont propre. Si tu n'as pas assez de puissance magique, l'élément que tu crois maitriser peut en faire qu'à sa tête et peut se retourner contre toi. Combien de sorciers sont morts bêtement parce qu'ils étaient persuadés de maitriser un élément ?
— Ok, j'ai compris le principe. En quoi cela va nous servir, Ron ?
— … Vol… Vol… Voldemort est fort, Harry. Tu l'as dit toi-même. Si nous pouvons apprendre un élément chacun et l'attaquer en même temps…
— C'est pas bête ! s'exclama Zabini. Peu importe l'élément qu'il maitrise, si nous arrivons avec les quatre éléments, nous le vaincrons à coup sûr !
Harry et Ron se regardèrent avant que le rouquin ne hoche la tête et le brun soupira en fermant yeux. Son ami venait de lui confirmer silencieusement que c'était la seule solution afin de le battre à coup sûr. Et comme la prophétie disait clairement qu'il était le seul à pouvoir tuer Voldemort, il devrait alors apprendre à maitriser les quatre éléments.
— Il faut que l'on apprenne ensemble, dit-il à haute voix. Ron, ce sera plus simple.
— Je ne sais pas, Harry… Je
— … Rien du tout, Ron. C'est ton idée, donc à toi de nous montrer l'exemple ! Et si tu ne le fais pas sérieusement, alors, je ne le ferai pas du tout !
— T'es un gamin, tu le sais ça ?
— Pas plus que toi, mon vieux.
Le rouquin secoua la tête de manière faussement blasé et réfléchit un instant.
— Zabini a raison lorsqu'il…
— Blaise.
Il regarda ledit Blaise qui l'avait coupé qui s'expliqua :
— Nous allons travailler ensemble pour une bonne cause, Ron. Je pense que ce sera mieux de s'appeler par nos prénoms. Ce sera plus… convivial.
— Heu… D'accord… Donc, je disais que… Blaise avait raison sur le fait que la maitrise des éléments est une magie ancienne. Peut-être que nous trouverons des livres à la bibliothèque de Poudlard ?
— Je ne pense pas que l'on y trouvera grand-chose, répliqua Drago. Je vais demander à une de mes connaissances qui possède une plus grande bibliothèque de nous aider.
— Une de tes connaissances ? Qui ? Un mangemort ? interrogea Harry d'une voix dure.
— Nous sommes sur le même bateau, Harry. Tu vas devoir me faire confiance.
Le brun voulut répliquer, mais Ron intervient :
— C'est une bonne idée, Drago. Prévient ta connaissance afin qu'il puisse nous envoyer autant de livre qu'il le voudra. De notre côté, il faut prévenir Hermione. Elle connait la bibliothèque par cœur, je suis sûre qu'elle saura où chercher.
— Bien, nous avons de quoi étudier, conclu Vincent. Maintenant il faut savoir où se réunir.
— J'aurai ma propre chambre, étant donné que je suis préfet, proposa Drago.
— Elle doit se trouve dans les cachots, Drago, riposta Ron. Excuse-nous, mais nous ne pourrons y aller à chaque fois que l'on voudra sans que l'on se fasse repérer. Il nous faut une pièce neutre, accessible à chacun d'entre nous… Une salle de classe que l'on condamnera ?
— J'approuve, fit Vincent en levant la main.
Il fut suivi par les autres.
— Mais il faut…
Mais Blaise ne put terminer sa phrase, car la porte du compartiment s'ouvrit sur une Hermione radieuse qui perdit le sourire en voyant les occupants de la petite pièce. Elle était suivie d'une Ginny qui fronça les sourcils, d'une Luna et d'un Neville surpris.
— Malefoy, cracha Hermione en colère, qu'est-ce que fout ici ? Cela ne t'as pas suffi de te moquer de Megan Jones tout à l'heure à la réunion des préfets ?
— Ce n'est pas de ma faute si son rouge à lèvres lui donne des lèvres boursouflées. Je n'ai fait que le remarquer à voix haute, répliqua Drago de sa voix trainante tout en levant les yeux au ciel.
— Tu as été odieux !
— Tu me fatigues, Hermione, soupira le blond en se levant. Je m'en vais, car je risque de craquer. Harry, Ron, on se revoit plus tard.
Lui et ses amis quittèrent le compartiment en laissant les nouveaux venus avec de gros yeux.
— Heu… On a raté un épisode là, non ? demanda Neville.
Ron rigola avant de déclarer :
— Venez, installez-vous, on va vous expliquer.
ooOOoo
Dumbledore posa le parchemin sur son bureau et regarda les trois personnes qui se trouvaient devant lui. Il soupira et déclara avec douceur :
— Voilà qui est très fâcheux.
— Qu'allons-nous faire, Albus ? demanda Minerva, inquiète. Le Poudlard Express est sur le point d'arriver.
— Comme d'habitude, nous allons protéger nos élèves.
— Et nous n'allons pas venir en aide à l'école de Beauxbâtons ? s'exclama Ponoma.
— Si nous le faisons, il faudra envoyer nos meilleurs éléments là-bas, s'expliqua le directeur. Or Voldemort est très actif en ce moment. J'ai besoin de tous nos hommes ici sur place.
— Mais…
— La seule chose que nous pouvons faire pour le moment, c'est de se proposer comme centre d'accueil pour quelques élèves de Beauxbâtons durant le temps que leur école soit fermée… Nous ne pouvons faire plus.
— Il y a un autre problème, Albus, intervint Severus. Deux Porteurs ont disparu.
— Donne-moi plus de détails, demanda le vieil homme après un silence.
— Comme vous le savez, Salem et Durmstrang nous ont suivi et accueil en leur sein quelques Porteurs. Or, et nous n'avons eu la confirmation que ce matin, ces deux écoles ont annoncé la disparition d'un de leur Porteur.
— Peut-être est-ce leurs maris ? suggéra Minerva.
— Ils n'ont pas été acheté, le contredit le maître des potions. Je me suis permis d'aller consulter le Livre de Vente avant de venir, et ils occupaient la deuxième et troisième place des Porteur possédants le taux de valeur les plus élevé du livre.
— Qui est le premier ? demanda Ponoma.
— Ronald Weasley, répondit Albus en se levant pour aller caresser son Phoenix.
— Vous voulez dire qu'on risque de l'enlever ?! s'exclama Minerva après réflexion.
— Mais il n'a pas été acheté l'an dernier ? intervint Ponoma.
— Allons calmez-vous, ordonna Albus. Ronald Weasley a bien été acheté depuis le mois de mai dernier et donc son nom aurait dû être retiré du Livre de Vente. Ce n'est pas normal qu'il y figure encore… As-tu bien regardé, Severus ?
— Non seulement il y figure, mais en plus son prix a encore augmenté.
— Mais comment est-ce possible ? Sait-on où est-ce qu'il est en ce moment ?
— Il est dans le Poudlard Express avec son ami Harry, Minerva, répondit aussitôt Albus. Ce qui me chiffonne c'est l'enchainement de ces événements… Beauxbâtons doit fermer ses portes, ce qui attire tous les regards du monde sorcier, tandis que deux Porteurs très côtés, et donc protégés, réussissent à disparaitre sans laisser de trace. Ensuite le Porteur le plus prisé – qui aurait dût quitter le Livre de Vente, car il a été acheté – est toujours dans la course et sa valeur a augmenté…
— Cela n'a pas de sens, Albus, s'exclama Minerva. Molly et Arthur ont été payés !
Albus soupira et déclara :
— Je serais rassuré quand les élèves seront au château.
— Doit-on écarté le Porteur Weasley des autres élèves ? proposa Ponoma.
—Et le séparer d'Harry ? répliqua Minerva. Il ne voudra jamais.
— Pourtant je pense que c'est bonne idée, approuva Albus en retournant à son bureau.
— Albus ! s'exclama Minerva, choqué. Vous voulez vous les mette à dos ?!
— Je ne songeais pas à séparer Harry et Ronald, Minerva. C'est deux-là sont inséparables. Et si par malheur je le faisais, Harry sera tous les jours dans la chambre de Ronald… Non, je pensais leur attribuer un dortoir particulier…
— Et pour quel motif ? répliqua Severus avec dédain.
— Ronald est un Porteur acheté. Il ne peut pas rester dans un dortoir commun, mais il ne peut pas rester seul. Et qui d'autre que son meilleur ami pour le veiller sur lui ? … Et avant que vous ne criiez au favoritisme, Severus, J'accorderai le même privilège à messieurs Corner et Smith qui seront aussi avec leurs meilleurs amis.
— Mauvaise idée, contredit Ponoma d'une voix ferme. Albus, Ce sont des Porteurs et tous élèves les convoitent secrètement et même leurs meilleurs amis respectifs. On peut dire ce que l'on veut, ce Weasley a beaucoup de chance d'être tombé sur un ami comme Potter. Corner et Smith n'ont pas ce privilège.
— Et si on regroupait tous les Porteurs dans un même endroit ? proposa Minerva. On peut leur faire un dortoir spécialisé avec une salle commune et…
— Se serait réunir trois maisons en un même lieu, alors que Poudlard en compte quatre, répliqua aussitôt Severus. Ne voyez-vous pas ce que cela risque de provoquer ? Et puis si vous y ajouter Potter, vous pouvez être sûr qu'y aura des problèmes !
— Severus !
— Allons Minerva, vous n'allez pas me dire que je me trompe ? On sait tous que…
— C'est bon, c'est bon, les coupa Albus. Nous allons réunir les Porteur et leurs meilleurs amis au même endroit. Et comme l'as fait remarquer Severus, nous y ajouterons deux Serpentards pour ne pas créer de jaloux… Que direz-vous de Messieurs Malefoy et Nott ?
— NON !
— Par Merlin, n'en faites rien Albus !
— Malefoy et Potter ensemble ? Mais vous voulez que le château explose ?!
Lorsqu'il les vit tous s'exprimer en même temps, Albus se mit à rire ce qui entraina le silence. Severus reprit quelque instant après :
— Monsieur Malefoy est préfet, il a donc sa propre chambre. Mettons Messieurs Potter et Weasley dans une même chambre à part et dans une autre Messieurs Corner et Smith dans une autre chambre que nous protégerons nous même pour leur sécurité. Quant à Monsieur Nott, laissons-le dans son dortoir.
— Je suis d'accord, déclara Ponoma. Cette répartition est plus équitable. Corner et Smith sont plutôt effacés, mais ils s'entendent bien ensemble.
— Et puis, avec cette répartition nous sommes surs que le château restera sur pied et aura encore beaucoup d'année devant lui ! s'exclama soulagée Mnerva.
—C'est pour ça que j'aime les travaille d'équipe, sourit Albus amusé. Ensemble, nous trouvons toujours des solutions ! N'empêche, qu'il faudrait peut-être réunir Messieurs Potter et Malefoy…
— Par Merlin, n'en faites rien ! soupira Minerva. Ils sont en sixième année, je pense qu'ils auront d'autre chat à fouetter que de se battre comme des chiffonniers !
— Le Poudlard Express ne va pas tarder. Minerva, allez accueillir les premières années, Severus, Ponoma, allez dans la Grande Salle. Je vous rejoins plus tard.
Minerva et Ponoma se levèrent et partirent. Devant le regard insistant de son directeur, Severus parla :
— Nous n'avons pas toujours de professeur pour les cours de Défense contre les forces du mal, Albus.
— Oh ne vous inquiétez pas pour ça. Tout est réglé.
— Comment ça « tout est réglé » ? Mais…
— Exactement ce que cela veut dire, mon cher Severus. Mais dite-moi, y aura-t-il autre chose que je devrais savoir ?
Severus soupira et approuva de la tête avant de parler :
— Vous-Savez-Qui a voulu rencontrer Ron Weasley cette été.
— Pardon ?
— Le jeune Malefoy avait pour consigne de l'inviter dormir au Manoir, mais il n'a pas eu l'occasion de le faire étant donné que Lucius l'a emmené passer ses vacances à l'étranger. Lorsqu'on a su que la famille Weasley a été payé, Narcissa a invité Molly et tous ses enfants à séjourner au manoir pour soi-disant rattraper le temps perdu, mais Molly a refusé sous prétextant qu'elle ne pouvait quitter sa demeure puisque le mari de Ron a interdit que celui-ci quitte le Terrier.
— Pourquoi Voldemort voudrait-il d'un Porteur ?
— Je ne pense pas qu'il veut absolument un Porteur… Tout le monde sait que Weasley est le meilleur ami de Potter.
— Et il se servira de lui pour l'atteindre ? C'est peut-être ça… Severus, Pouvez-vous protéger leur futur chambre ? Je ne veux pas que les partisans de Voldemort réussissent à mettre la main sur le dernier fils Weasley.
— Bien, Albus.
— Maintenant allez-y. Je dois voir comment vais-je m'organiser pour accueillir les élèves de Beauxbâtons.
— Parce qu'ils vont vraiment venir ?
— Evidement Severus ! Ces enfants n'ont pas fini leur apprentissage !
— Mais vous avez dit…
— Que je m'occuperais de ça une fois que nos élèves seraient au château. Et je crois entendre les premiers arrivés.
Severus leva les yeux au ciel avant de se mettre debout. Il se dirigea vers la sortie lorsqu'Albus repris d'une voix grave:
—Les temps qui arrivent s'annoncent très sombre, mon ami. Et cela me chagrine de l'admettre mais Harry Potter en est la clef. Nous devrons tout faire pour l'épauler et l'aider dans la tâche qui lui a été imposé. Et si pour cela nous devrons protéger Ronald Weasley, nous le feront. Qu'il soit un Porteur ou pas.
—Le ministère ne va pas apprécier, Albus. On ne touche pas aux Porteurs. Et si son mari exige qu'il retourne à ses côtés plus tôt que prévu ?
— Je ne me souviens pas que le jeune Weasley se soit marié… As-tu assisté à la cérémonie ?
— Albus.
—Je m'occuperais de cet homme plus tard, répliqua Dumbledore avec une voix grave. Pour le moment, Harry et Ron viennent de franchir le seuil du château. Ils sont sous ma protection maintenant. Va les accueillir, je dois m'occuper de nos futurs locataires.
Severus hocha la tête et quitta les lieux.
ooOOoo
Drago avait chaud. Trop chaud. Il regarda le verre qui se trouvait devant son assiette. Vide. Il grogna de frustration et défit sa cravate en entendant des applaudissements des Poufsouffles qui accueillaient un nouvel élève.
Bordel, depuis quand la répartition des premières années durait une éternité ? Il avait soif ! Lorsqu'il entendit que le nom de l'élève suivant commençait par un « L », il grogna de nouveau. Il allait tous les tuer ! On ne pouvait pas accélérer la cadence, non ?!
De rage, il passa la main dans ses cheveux et leva les yeux pour déglutir bruyamment. Son cœur se mit à battre très vite et sa chaleur corporelle descendit vers une partie de son anatomie bien précise. Son regard avait rencontré celui de Potter, et il se noyait dans une mer d'émeraude.
Par Salazard, Potter était plus que séduisant ! Il le voulait tellement… Il n'allait pas tenir toute l'année comme ça ! Non, d'ici un mois… Non, trop loin. Quelques semaines ? Oui, cela semblait convenable… Donc, d'ici quelques semaines il l'enfermerait dans une salle de classe afin de le forcer à le chevaucher en profondeur ! Oh Oui, imaginez le sexe qu'il avait aperçu atteindre sa taille maximum et entrer en lui jusqu'à la garde afin de le prendre sans ménagement… Et qu'il trouve ce point en lui qui…
— Monsieur Malefoy ?
Drago reprit ses esprits et fronça les sourcils. Une main s'était posée sur ses yeux l'empêchant de voir quoi ce soit et une autre se trouvait sur son épaule. Il voulut se dégager, mais reconnu la voix de son parrain qui lui disait calmement :
— Monsieur Malefoy, veuillez boire le contenu de votre verre s'il vous plait.
Sans réfléchir, il attrapa son verre et vida le contenue verdâtre d'un trait. Quelques secondes plus tard, il se sentit mieux. La chaleur qui l'habitait un peu plus tôt avait disparue. Severus retira la main de son visage lui rendant la vue et lui permettant de constater que la répartition se poursuivait. Il sentit la main sur son épaule resserré son emprise quelques secondes avant de le relâcher puis entendit un bruissement de cape lui indiquant que son parrain retournait à la table de professeur.
Venait-il de se laisser aller en pleine répartition au milieu de La Grande Salle ?
Bordel, il était foutu.
Depuis que son père lui avait appris sa véritable nature, Drago était sujet à des bouffées de chaleurs inexpliquées. Cela le prenait de nuit comme de jour. Durant ces instants, il devenait irritable et s'énervait pour un rien. Il était capable de boire plusieurs litres d'eau en moins de cinq minutes et ne pouvait empêcher ses fantasmes sur Potter envahir son esprit.
La première fois que les bouffées de chaleurs apparurent, il était en compagnie de son père et de Severus. Ils prenaient le thé, et les deux adultes lui expliquaient ce qui risquait de changer pour lui, mais ils s'étaient tus en l'observant. Après que Severus l'eut appelé plusieurs fois, Drago avait réclamé Potter. Devant l'air surpris de son père et de son parrain, il leur avait alors expliqué ce qu'il attendait du Balafré. Il avait fallut que son parrain l'assomme pour qu'il se taise.
Lorsqu'il avait repris connaissance, il avait eu de plus en plus chaud et avait appelé Potter en l'insultant de tous les noms pour son absence. Severus lui avait alors donné une potion verdâtre qu'il avait but d'un trait. Une fois que ce fut fait, il avait repris ses esprits et avait rougit devant le regard moqueur de Severus.
Ce fut alors que son père lui avait conseillé de trouver une solution pour rester aux côtés de Potter sinon, il risquait de ne pas tenir l'année. Son parrain lui avait alors appris que le brun allait surement passée l'année à s'entrainer afin de combattre le Seigneur des Ténèbres en personne.
Cela lui avait alors donné une idée. Il avait contacté tous ses amis Serpentards en qui il avait confiance et leur avait donné rendez-vous chez Blaise – dont la mère était régulièrement absente – pour se retrouver. Sur place, en bon orateur qu'il était, il avait fait germer le doute sur la guerre que voulait le Seigneur des Ténèbres, ce qui risquait de changer dans leur vie s'ils se laissaient tous marquer. Il leur avait démontré que leur vie actuelle était parfaite, que la plupart d'entre eux était respecté et crains. Alors pourquoi changer ? Pourquoi passer du statut « respectés » car ils étaient des Sang-Purs au statut « recherchés » par les Aurors car ils étaient des mangemorts ?
Et merci Salazard, Drago Malefoy était un leader né, tous l'avaient écouté et approuvé ses dires. Il avait laissé ensuite ses amis réfléchir à ce qu'ils pouvaient faire pour maintenir leur mode vie actuel. Alors Vincent avait proposé de se rapprocher de Potter. Ce fut à partir de cet instant que leur idée de trêve fut mise en place.
Drago avait passé le reste de ses vacances à apprendre plus sur les Porteurs et à communiquer avec ses amis.
Il soupira et revint au présent. Il devait penser à remercier Severus de sa vitesse de réaction.
Il regarda devant lui et vit avec stupeur que Potter le regardait toujours. Mais il ne plus approfondir leur échange visuel, car sa table se leva pour accueillir un nouveau membre qui s'installa devant lui, lui cachant la vue du regard émeraude qu'il aimait tant.
Frustré, il regarda froidement le dos du nouveau venu alors que la voix du directeur s'éleva pour son discours de bienvenue. Soupirant, il regarda vers la table des professeurs et tomba directement dans le regard de Severus qui le fixait et hocha la tête.
Le message était passé. Il aurait la visite de son parrain dans sa chambre. Bordel, cela ne pouvait pas durer ! Severus ne serait toujours pas là pour arrêter sa libido !
Mais c'était la faute de Potter aussi ! D'habitude, il le regardait toujours avec haine ! Même dans le train tout à l'heure, il l'avait regardé avec froideur, il avait donc pu se contrôler mais là…. Il l'avait regardé avec… désir ?
Non… Potter ne le désirait pas.
Bordel. Il ferma les yeux et essaya de reprendre les esprits. Il se força de ne plus penser au Balafré et décida d'écouter le directeur :
— […] nous rejoindront sûrement durant le milieu de la semaine prochaine. Mais pour l'instant je vous demande d'accueillir votre nouveau professeur de Défense contre les forces du mal : Monsieur Remus Lupin !
Tandis que les applaudissements retentirent – les Gryffondors se faisaient encore remarquer en tapant sur leur table. Des sauvages, franchement – les portes de la Grande Salle s'ouvrirent pour faire rentrer le nouveau professeur. Enfin pas si nouveaux que ça…
Lupin semblait bien se porter. Et avoir de nouvel habit car il était plus…. Présentable que dans son souvenir. Bordel, ce château n'avait donc pas d'argent pour embaucher un professeur digne de ce nom ?
— Merci de l'accueil que vous lui avait réservé, repris le directeur une fois que Lupin eut rejoint la table des professeurs. Je sais que vous avez faim, mais j'ai une dernière annonce à vous faire : Vous savez que l'école accueille des Porteurs en son sein. Ils sont au nombre de trois et vous les connaissez bien. Pour leur sécurité nous leur avons attribué des chambres à part. Monsieur Corner et monsieur Smith, partageront la même chambre. Vous suivrez Madame Chourave qui vous indiquera le chemin à suivre après le diner. Monsieur Weasley, vous partagerez votre nouvelle chambre en compagnie de Monsieur Potter. Le professeur McGonaggalls vous y conduira. De plus, vous le savez tous, Voldemort est de retour. Je vous demanderai de ne pas céder à la pression de l'extérieur et de rester unis. Car c'est dans l'union que l'on vaincra l'adversité. Sur ce, bon appétit !
Des plats apparurent dans des assiettes et les verres se remplirent. Drago prit son verre – remplis de jus de citrouille – et but une petite gorgée. Potter et Weasley auront une chambre à part… Pourquoi ne pouvait-on pas les séparer ? Devraient-ils toujours être ensemble ?
Drago ferma ses yeux.
Weasley a été acheté. Weasley a été acheté. Weasley a été acheté. Potter ne peut pas le toucher. Potter ne peut pas le toucher. Potter ne peut pas…
— Dray ?
L'interpelé ouvrit les yeux et regarda Pansy qui s'était penché vers lui.
— Tu as pu parler à la clique des Gryffons ?
— Oui. On doit trouver une salle pour se retrouver.
— Avec la venue des élèves de Beauxbâtons, cela va être dur de trouver des salles libres.
— Comment ça la venue des élèves de Beauxbâtons ?
— Tu n'as pas écouté Dumbledore ? Les français n'ont plus d'école, donc une partie viennent ici faire leur année. Ils seront mélangés dans nos dortoirs. C'est peut-être pour ça qu'ils ont isolés les Porteurs… N'empêche que Weasley est trop séduisant. C'est vraiment du gâchis !
— C'est un Porteur, Pansy. Il préfère les hommes.
— C'est ce que je dis. Un vrai gâchis ! En tout cas, c'est cette Ginerva qui va se régaler. Maintenant qu'elle a été payée, elle est devenue la jeune fille à avoir pour les garçons de cette école. Mais tu sais quoi ? Elle n'a des yeux que pour Potter !
— Elle n'aura pas Potter, Pansy. Il ne semble pas répondre à ses avances.
Tu as intérêt à ne pas répondre aux avances de cette trainée, Potter !
— Tout est possible… Ron va devoir partir rejoindre son mari, non ? Et pour se consoler Potter ira voir Ginny.
— Tu dis n'importe quoi. Et Depuis quand les Gryffons t'intéresse-t-il ?
— Il y a des rumeurs qui courent comme quoi nos chers lions sont… des vrais bêtes au lit… Du coup, je veux bien en tester un. ET tu peux dire ce que tu veux mais Weasley et Potter…
— Pansy, tu vas me faire vomir.
La jeune fille rigola.
— Mais tu restes incontestablement le plus bel homme de ce château, mon cher Drago.
Le jeune leva les yeux au ciel et laissa trainer son regard sur la table des Rouge et Or. Voir Potter et Weasley rigoler ensemble lui pinça le cœur.
Il n'y avait rien entre eux, n'est-ce pas ?
ooOOoo