Coucou à tous !
Et voici la suite enfin de l'histoire de l'oeuf. Désolé de ne pas avoir mit à jour la fiction. Quelques petits problème de santé.
Merci pour vos reviews. J'espère que la suite vous plaira.
Bonne lecture. ^^
Chapitre 10 : Inerte.
Dans la caravane, Aldo Azure s'occupait du pyromancien tandis qu'Elios était aux commandes des chevaux. Le troubadour tenter tant bien que mal, de réchauffer le demi-diable. Eden l'aida dans sa tâche, en restant accroupie à côté du mage. Elle posait sa chaleur et sa fourrure au plus près du ventre rond de Balthazar afin de s'assurer que lui et la créature soient en sécurité et au chaud. Depuis le début de la route, l'érudit n'avait murmuré aucun mot. Ce n'était pas une conséquence de la dite ''drogue'' supposée par Aldo. Mais plus par la fatigue dû à la maintenance de la créature.
Il avait de plus en plus de mal à conserver les yeux ouverts. Il n'arrivait même pas à se mouvoir. Ni à avaler quoique ce soit. Pour garder sa conscience éveillée, Balthazar écouta les conversations d'Aldo et Elios.
Ils indiquaient qu'ils étaient tous deux tombés sur la même quête, délivré par l'Elfe Forcalimo. Un être supérieur qui travaillerai aux côtés de l'église de la lumière. Ce dernier aurait indiqué qu'un prêtre aurait créer un orphelinat dans un cimetière. Et outre les rumeurs sur les rites démoniaques pratiqués sur les enfants, ledit prêtre aurait remplacé un autre disparu. Forcalimo aurait précisé que de plus en plus d'enfants dans les environs disparaissait. Et que cela pourrait une conséquence à cet orphelinat. Que des femmes auraient pris des ''potions'' fabriqués par eux. Et que malencontreusement, les enfants en buvaient également. Soit disant c'était une potion pour aider à procréer ou aux enfants à grandir. Ils étaient comme ''drogués'' et décider de venir chez ce prêtre. Un par un. Oubliant tout leur passé. Ne trouvant pas de danger immédiat et restant aux alentours du cimetière, célébrant les morts et les tombes sans aucun souci. Cette drogue leur retirer toute peur et sentiments négatifs, pour obéir à cet individu. Voir CES individus. Car Forcalimo pensait qu'il s'agissait d'un groupe de plusieurs personnes.
Balthazar ne savait plus trop quoi penser. Etait-il lui aussi drogué ? Il était vrai qu'il n'avait pas ressenti de malaise. Ni même de prison dans cette cabane. Peut-être Georges et Gérard avaient tout concocté pour le mettre le plus à l'aise possible. L'absence de chaîne et de barreaux, pouvait être une grande confiance en eux et envers le produit pour l'amadouer ?
Il y avait tout de même des points qui ne semblait pas se connecter dans cette hypothèse. Pourquoi des enfants ? Pourquoi les kidnapper ? Aucun n'avait parlé de rançon. Les enfants étaient souvent présent. Et puis, comment se faisait-il que Gérard connaisse les créatures qu'il a dans son ventre ?
En se rappelant de Gérard, B.O.B revoyait la scène où Georges avait été assassiné. De nouvelles perles d'eau salés coulaient de ses yeux. En grand désarroi, Aldo ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Et le mutisme du Lennon aggravait la situation. Il sentit la charrette être arrêté. Une nouvelle fois, Aldo essaya de donner au mage une potion de soin. Malheureusement, les muscles de son corps semblaient être figé.
Les paupières lourdes, l'esprit s'évada de son corps tandis qu'il entendait au loin les appels incessant d'Aldo. Il lui demander de rester à ses côtés. De vaincre la dépendance à la drogue. De continuer à vivre.
Hélas, il était déjà loin.
Du moins, inaccessible à ses alliés.
Balthazar s'était retrouvé recroquevillé dans son esprit. Dans cette coquille d'œuf enflammée qui le protéger du diable. La créature était là, silencieuse, allongée visiblement affecté par l'absence de la potion. Egalement par la perte de vitalité de son maître. Dans les ombres, le diable les observait silencieusement. Tel un prédateur devant sa proie, il attendait le moment fatidique, où une brèche se créerait dans cet œuf, afin de prendre possession de Balthazar.
La partie humaine espérait sincèrement que rien de cela ne se produirait. Il ignorait combien de temps, lui et la créature, arriveraient à rester en vie. Le mage observait ses mains. Elles semblaient bien fragiles. Presque squelettique. Comme pour annoncer que même la vitalité de son âme était aspirée. Peu à peu, elle devenait transparente. Une certaine peur l'envahissait. Allait-il vraiment disparaitre au tréfonds de son âme ?
Est-ce la cause de cette potion ? ou de la créature ? Il n'avait plus envie de réfléchir. Le monde était si horrible, sombre et triste. Pourquoi devait-il continuer de sa battre ?
Alors cette pensée lui venait à l'esprit, il vit tout s'assombrir. Il ne voyait ni son corps, ni la créature, ni le diable. Il ressentait une certaine lourdeur. Un froid glacial. Et un étrange liquide qui vient mouiller ses lèvres. De ses ténèbres, il sentait une lueur apaisante l'envelopper. Ce n'était pas les flammes de la créature. Ni même les pouvoirs du démon. Avant de comprendre qu'il s'agissait de la magie du paladin de la lumière. Cette idée en tête, il commençait à percevoir les sons au loin. Les appels de Théo, Shin, Grunlek, Mani et Aldo. Le demi-élémentaire semblait indiquer de lui prodiguer une potion dans la bouche. Aldo l'informa qu'il n'avait pas réussi à lui faire avaler le moindre liquide.
« Tu crois que je vais renoncer sale créature. C'est moi qui décide quand mon hérésie meurt ou non ! »
La détermination du paladin paya. Avec une certaine difficulté, Balthazar réussi à entrouvrir les yeux et la bouche. Il n'arrivait pas à distinguer les traits de ses alliés. Mais il perçu les soupirs de soulagements.
« Tu peux y aller Shin. Fais lui boire ta potion. »
Grunlek maintenait le mage dans une position où il pourrait avaler plus facilement le liquide, sans s'étouffer. Shinddha lui inséra la potion. L'élément passa sur la langue du mage, qui semblait trouver un goût sucré, d'une texture un peu farineuse mais qui restait comestible. Ce n'était pas l'extase culinaire. La mixture vient couler dans sa gorge, avant de provoquer une sorte d'aura d'énergie. Balthazar sentait son corps devenir plus léger. Sa tête était moins embrumée. Il ouvrit plus grand les yeux, même s'il était encore incapable de prononcer le moindre mot.
« Est-ce que ça va B.O.B ? » demanda Shin inquiet, pendant que Mani récupérer ses araignées.
Doucement, le demi-diable hocha positivement de la tête.
« Tu nous a bien fait peur ! On va te remettre debout mon grand ! Tu nous expliqueras ce qu'il s'est passé. Ça fait deux jours que tu dors dans cette caravane. » rassura Grunlek.
A la fois rassuré et toujours en proie à sa tristesse, Balthazar se laissa bercer par la présence de ses amis. Oui, tout se passerait bien, maintenant qu'ils sont là. Il leur racontera tout ce qui s'était produit. Ils trouveront une solution. Et la créature pourra venir au monde.
Dans la nuit, la caravane se stoppa sur un chemin, souvent emprunter par les marchands. Balthazar dormait paisiblement dans la charrette, pendant que les autres aventuriers faisaient un point sur la situation.
« C'est vraiment une drôle de coïncidence que nous soyons tombé sur vous. » souriait Elios.
« Je ne pensais pas que vous alliez retrouver B.O.B avant nous. » répondit Grunlek en servant des soupes. « Même si ce n'était pas votre mission, d'après ce que vous avez dit. »
Aldo remercia le nain pour le bol. Entre deux gorgées, le troubadour fit part de son rapport et de sa quête.
« Nous devons retrouver notre chef de mission. Nous n'avons pas pu l'accomplir comme il le souhaitait. Les enfants ont disparu. Et nous avons pu sauver Balthazar. J'espère que la drogue qu'ils lui ont administrée va disparaitre. »
« Il aurait bu une potion ? » souffla Mani intrigué.
« Oui. Je ne sais pas de quoi elle est composée. Je n'ai pas pris le temps de l'étudier. » ajouta Aldo.
« Bah, ça ne devait pas être si bon que ça ! Au vu du ventre rond de votre mage et de son attitude ! Il a dû avoir une certaine dépendance. » enchaina Elios, d'un ton calme, voir froid.
Shinddha posa son bol sur le sol, se leva pour aller en direction de la caravane.
« Qu'est-ce que tu fais Shin ? » hurla Théo.
« Je vais voir si B.O.B va bien. »
« Tu n'as pas à t'en faire ! Eden est avec lui. Cette fois, il ne partira pas. Je te l'ai déjà dit ! Tu n'es ni responsable de la créature qu'il a dans le ventre. Ni de son kidnapping. »
« Créature dans son ventre ? » sursauta Elios. « Ce n'est pas à cause de la potion que… »
« Non. » soupira Grunlek. « C'est arrivé avant cela. »
Le nain donna les détails de cette métamorphose et de la fatigue croissante du mage à cause de cette couvaison. Aldo finit son assiette, attrapa son luth pour commencer à glisser ses doigts sur les cordes. Il ne cherchait pas à entonner une chanson. Juste à détendre l'atmosphère assez sombre. Il savait que ses aventures avec cette équipe pouvaient passer de la catastrophe, au plus incroyable situation. Alors, le peu de calme qu'il avait, il l'utilisait pour jouer de la musique.
Le compte rendu fini, Mani attrapa Shin dans ses bras pour l'inciter à rester avec lui. Ou peut-être, par ordre de Théo, de l'obliger à se reposer.
« Donc, Shinddha et Mani ont créé une potion dont la composition a été dicté par la créature. Et il ne veut pas dire de quoi elle est composée. » finit Elios les bras croisés.
« Oui. Je ne sais pas si cela va vous aider dans votre mission. Mais nous devons trouver un endroit pour que B.O.B se repose. Shin et Mani ont fait assez de réserve de cette potion, pour lui permettre de l'aider. » enchaina Grunlek.
« Nous devons retourner en ville pour délivrer notre rapport. » reprit Aldo, ses doigts continuaient à frotter les cordes. « Vous pourriez vous joindre à nous. Notre destination est une petite bourgade non loin d'ici. Il doit bien avoir une auberge où vous pourrez loger. Puis, vous reprendrez la route. »
« Je voudrais vous suivre pour voir votre commanditaire. » Déclara Théo.
Elios failli s'étouffer par cette nouvelle. Il allait crier : POURQUOI ? avant d'observer le regard inquisiteur du paladin.
« Je crois savoir où tu veux en venir. » souffla Grunlek.
« Si cet individu sait quelque chose sur les kidnappeurs de B.O.B. Il en sait peut-être sur la créature. »
« Voir un trait d'esprit de ta part, m'étonne Théo ! » souriait Mani.
« Ta gueule ! »
« Bien. Demain, nous irons donc voir notre commanditaire. J'espère qu'il pourra répondre à vos questions. » finit Aldo, avant de préparer leur tour de garde pour se reposer.
A suivre...