Bonjour tout le monde,

Comme annoncé dans ma fanfiction "Obsession", à la fin du chapitre 10, voici un petit OS (du moins la partie 1) que j'ai écrit en imaginant ma version des retrouvailles de Clarke et Bellamy.

J'espère que vous l'aimerez !

Bonne lecture et à bientôt pour la suite de ma fic "Obsession"


PDV Bellamy :

Cela faisait plusieurs jours qu'ils avaient atterri sur Terre et qu'ils avaient découvert, avec surprise et horreur, que le bunker était toujours scellé, notamment par les nombreux débris qui étaient jonchés devant la porte d'entrée. Ils s'étaient débrouillés, tous les sept, pour enlever le maximum de débris et pouvoir créer un accès.

Et cela faisait maintenant plusieurs heures que les gens du bunker avaient pu mettre le nez dehors, qu'il avait enfin pu retrouver sa sœur et aussi qu'il avait dû leur apprendre, à Octavia, Indra, Marcus, mais surtout à Abby, que Clarke était partie, se sacrifiant pour leur survie.

Le choc avait été intense, principalement pour Abby et c'était bien normal, mais tous avaient eu une réaction différente. Indra voyait la perte de la puissante Wanheda, Octavia voyait la perte d'un modèle et Bellamy réalisa que ce que sa sœur avait appris en tant que leader l'avait aidée à comprendre Clarke et ses actions. Kane, quant à lui, voyait la perte d'un être cher, parce qu'il appréciait Clarke et la respectait beaucoup. Lui qui était déjà passé par la phase « leader » avait compris dès le début ce que Clarke traversait et avait essayé de l'aider, tant bien que mal. Enfin, Abby était effondrée, elle avait perdu sa fille unique, sa seule famille après avoir perdu Jake.

Pour lui, même s'il était au courant depuis plus de six ans, la plaie était toujours aussi béante dans son cœur. Il avait réalisé, à ce moment-là, qu'il avait non seulement perdu sa co-leader, mais également son amie la plus proche, mais aussi la fille qu'il aimait. Il avait pris pleinement conscience de ses sentiments, qui lui étaient arrivés comme un boomerang, en plein dans la figure, quand il était arrivé sur l'Ark et qu'il contemplait la Terre ravagée par Praimfaya, en compagnie de Raven.

Encore aujourd'hui, il ne savait pas comment faire sans elle et il avait essayé de se garder occupé jour et nuit pour s'empêcher de penser trop à elle, mais elle était toujours dans un coin de sa tête et avait envahi son cœur, dans lequel sa présence persistait.

Il était toujours dans le bureau d'Octavia, avec elle, Indra, Marcus et Abby, ainsi que Raven, qui avait voulu être présente pour cette tâche, quand l'écran du bureau s'alluma, à la stupéfaction de tout le monde. Il grésilla quelque peu avant que deux personnes n'apparaissent sur l'écran. Le visage de l'une d'entre elles était couverte d'un sac et l'autre était un homme d'une quarantaine d'années qui regardait l'écran avec un sourire carnassier.

Bellamy sentit un frisson lui parcourir l'échine et, tout de suite, il eût un mauvais pressentiment sur la suite des évènements.

- Bonjour, bonjour ! Laissez-moi me présenter, je me nomme Anderson Rove, capitaine du vaisseau The Gagarin, d'Eligius Corporation. Je crois savoir que la personne qui est en charge de votre groupe est Heda Octavia. Pourrais-je lui parler ?

- C'est déjà le cas ! Prononça la dénommée, d'un ton froid et hautain. Que voulez-vous ?

- Oh ça, ce n'est pas relevant pour le moment. Par contre, je suis en possession de quelque chose qui pourrait vous intéresser.

- Il va falloir être plus précis si vous voulez qu'on discute.

- Oui, bien sûr ! Tout d'abord, laissez-moi vous présenter une amie à vous…

Sur ces mots, il agrippa le sac qui était toujours sur la tête de la deuxième personne présente avec lui sur l'écran et le retira d'un geste brusque, révélant le visage de cette dernière et celui-ci surprit tout le monde dans la pièce.

- Comme vous pourrez le voir, votre très chère Clarke est toujours en vie, ce qui est assez curieux, mais bref, je m'égare. Voyez-vous, mes compagnons et moi-même avions été mis en phase d'hypersommeil il y a quelques trois cents ans et nous nous sommes réveillés il y a quelques années, six ans pour être exact. Nous avons commencé à intercepter des messages qui étaient émis depuis la Terre. Nous avons assez vite compris que celle-ci avait de nouveau subi une apocalypse nucléaire et qu'il était impossible d'y retourner tout de suite. Nous avons donc patienté, écoutant soigneusement les transmissions que Clarke vous adressait tous les jours.

Bellamy avait à peine écouté les mots du capitaine, ses prunelles étaient restées bloquées sur le visage de Clarke, qui avait l'air d'avoir passé un mauvais moment vu le nombre de coupures, hématomes et cicatrices qui lardaient ce dernier. Toutefois, ses yeux bleus, qui ressortaient encore mieux que d'habitude à cause du sang séché, étaient remplis d'une combativité et d'une haine si forte que Bellamy esquissa un léger sourire. Oui, c'était bien Clarke, sa Clarke. Et elle était vivante. « Toujours aussi forte et bornée Princesse ».

- Ecoutez Capitaine Rove, je veux bien vous écouter, mais j'aime quand les gens aillent rapidement au but, alors si vous abrégiez ? Lança Octavia.

- Oh non Mademoiselle Octavia… vous n'avez pas bien compris !

Avant de continuer, il sortit un couteau de sa poche et planta la pointe sur la joue de Clarke, faisant perler du sang noir frais. Toutefois, il ne s'arrêta pas là et fit descendre la lame jusqu'à son menton avec un sourire cruel et des yeux pétillants.

Bellamy avait scruté, horrifié, le sang qui coulait sur le visage de la blonde et il sentit la haine le submerger. Il serra les poings jusqu'à ce que ses jointures blanchissent, pour essayer de garder sa colère à l'intérieur. Il lança un rapide coup d'œil à sa sœur, laquelle avait légèrement pincé les lèvres devant le spectacle qui venait de se dérouler, avant de revenir sur celui de Clarke, laquelle n'avait pas bronché au contact de la lame. « Par quoi es-tu passée pour rester aussi stoïque à une coupure ? » se demanda-t-il.

Toutefois, avant que ses pensées ne lui permettent d'approfondir le sujet, il entendit le rire perfide du capitaine Rove qui résonnait dans la pièce et il se concentra à nouveau sur lui.

- Vous voyez, Mademoiselle Octavia, c'est comme ça qu'il faut faire ! Ne pas me contredire et me laissez parler, comme elle. Elle sait comment s'y prendre, elle l'a appris à ses dépens, depuis les deux semaines qu'elle a déjà passées avec nous. Ah, ça me fait penser… j'imagine que le prénommé Bellamy se trouve là…

Le jeune homme vit tout de suite le corps de Clarke se tendre, puis se figer. Puis le reste se déroula à une telle rapidité qu'il ne comprit pas tout. Alors que le capitaine Rove ouvrait la bouche pour continuer sa phrase, Clarke le mordit à la main, si fort que quelques gouttes de sang perlèrent sur sa peau blanche. Ensuite, elle regarda en direction d'Octavia et lança :

- Teik Madi gouthru klir ! (Laisse passer Madi !)

Octavia hocha la tête pour signifier qu'elle avait compris, puis ils virent quatre hommes se ruer sur la blonde avec des matraques et la ruer de coups. Ils purent encore voir le capitaine Rove se relever, le visage crispé par la haine, s'avancer vers Clarke et lui administrer trois coups de pieds d'une violence inouie en hurlant, avant que l'écran ne s'éteigne les laissant tous perplexes à ce qui venait de se dérouler. Ce fut Bellamy qui rompit le silence le premier :

- Nous devons aller la sauver !

- D'abord nous devons attendre ! Répondit Octavia, qui avait appuyé les coudes sur son bureau et réfléchissait, les mains jointes devant son visage.

- Quoi ? Hurla Bellamy, mais elle…

- Elle m'a demandé de laisser passer Madi, alors c'est exactement ce que je vais faire ! De plus, Bell, on ne sait rien de ces gens, ni où ils se trouvent. De plus, de ce que j'ai pu constater, le monde tel que nous l'avons connu n'existe plus, alors même si ne le savions, il est impossible de se repérer et de savoir dans quelle direction aller.

Octavia s'était à présent levée et faisait les cent pas dans son bureau, suivie des yeux par les autres.

- Il a dit que cela fait deux semaines qu'il la détient, ça veut dire qu'elle est séparée de Madi depuis ce temps. Pourquoi n'est-elle pas encore venue nous trouver dès que le bunker a été ouvert ?

- Je pense qu'elle se méfie… souffla Marcus !

Bellamy vit sa sœur s'arrêter et tourner la tête vers son conseiller, un sourcil arqué qui incitait ce dernier à continuer sur sa lancée.

- Pour ce qu'on en sait, elle a vécu seule avec Clarke ces dernières années. Si tu étais dans la même situation, tu ne crois pas que de voir des milliers de personnes d'un coup serait un choc ? D'autant plus qu'elles ont certainement dû apprendre l'une de l'autre.

- Hmm… oui, ça se tient ! Mais comment la faire venir jusqu'à nous ? Murmura Octavia.

Ce capitaine Rove a mentionné que Clarke adressait tous les jours des communications et il a cité le prénom de Bellamy… commença Indra en lui jetant un coup d'œil, il se peut que Madi puisse lui faire confiance et s'approcher de lui.

Ils discutèrent plus en avant purent ébaucher un plan. Après avoir réglé quelques modalités, Marcus, Abby, Indra et Raven quittèrent le bureau, laissant la fratrie Blake en tête à tête.

- Ne t'inquiète pas Bell, nous allons la retrouver ! Elle est forte, elle est capable de survivre !

- C'est justement ça qui m'inquiète ! Lâcha Bellamy. Elle n'a pas bronché une seule fois quand ce type lui a fait une entaille sur le visage, elle n'a pas non plus lâché un seul cri quand elle s'est fait ruer de coups après l'avoir mordu. Tu ne crois pas que ça démontre qu'elle a traversé pire, mais, surtout, penses-tu que ce mec ne va pas tout faire pour la faire souffrir le plus possible ?

- Oui, j'ai remarqué, mais j'ai bien l'intention de faire ce qu'elle m'a demandé. La seule chose que tu peux faire c'est sortir d'ici pour que Madi puisse te contacter.

Bellamy vint serrer sa sœur dans les bras avant de sortir de la pièce et de se diriger en dehors du bunker. Toutefois, ils n'entendirent parler de Madi que plusieurs jours plus tard et pas de la façon dont ils l'avaient planifiée. Bien sûr, le fait que Clarke soit encore en vie avait été tenu secret, tout le nom de Madi. Ce fut totalement par hasard et grâce à Indra qu'ils étaient maintenant en train d'attendre, dans le bureau d'Octavia, que Madi leur soit amenée.

Quelques minutes plus tard, des coups résonnèrent à la porte et, après qu'Octavia leur ait intimé d'entrer, ils purent apercevoir, deux gardes Grounders qui entouraient une fille, d'une dizaine d'années. Octavia les remercia et, dès que la porte se referma, tout le monde se concentra sur Madi. Cette dernière regarda les visages autour d'elle et elle ne prononça qu'un seul mot, qui surprit chaque personne présente dans la pièce :

- Bellamy !

- Comment connais-tu mon nom ? Demanda ce dernier.

- Nomi… Clarke m'a raconté plein d'histoires et a dessiné des portraits de tout le monde.

- Cela prend tout son sens ! Souffla Octavia en se rapprochant de Madi. Tu es sa fille, c'est ça ? Questionna-t-elle en s'accroupissant face à la jeune fille.

- Elle m'a trouvée il y a cinq ans…

- Tu es donc toi aussi une Nightblood ? Demanda encore Octavia

A cette question, Madi se ferma complètement et ne dit plus un mot. Pourtant, il était clair qu'elle en était une et de naissance… contrairement à Clarke, ce qui faisait d'elle la prochaine commandante. Bellamy vit Abby se rapprocher de Madi et se mettre à son niveau pour la regarder dans les yeux.

- Salut Madi, je suis Abby… je ne sais pas si Clarke t'a parlé de moi, je suis sa…

- Mère ! Elle m'a raconté…

Abby hocha légèrement la tête, émue, avant de reprendre la parole :

- Tu peux nous raconter ce qu'il s'est passé s'il te plaît ?

Et Madi raconta comment, un jour, Clarke était venue la réveiller, qu'elle avait entendu les bruits de moteurs et qu'elle avait vu le vaisseau prêt à atterrir. Comment Clarke lui avait demandé de se cacher et qu'elle l'avait observée essayer de négocier avec les gens du vaisseau et comment elle avait assisté à son enlèvement. Elle raconta ensuite qu'elle était restée cachée pour observer les gens du vaisseau jusqu'au jour où elle avait entendu d'autres bruits de moteurs provenant de leur vaisseau et qu'elle était partie pour les retrouver, comme Clarke le lui avait demandé.

- Comment ça demandé ? Questionna Bellamy.

- Avant qu'elle n'aille à la rencontre des gens du vaisseau, elle m'a fait promettre de rester cachée et que, si quelque chose tournait mal, la seule façon de l'aider était d'attendre que vous reveniez et d'ouvrir le bunker, car même si vous n'aviez pas entendu ses messages…

- Attends… quoi ? Lança Bellamy en toussant.

- Pfff… je savais que Clarke n'était pas forcément douée, mais pas qu'elle était nulle à ce point ! Souffla Madi, provoquant les rires d'Octavia et de Raven. Elle vous a adressé, à l'Ark et au bunker, des messages radio, tous les jours pendant les six dernières années. Et donc, comme je voulais le dire, même si vous n'aviez pas eu ces messages, vous alliez vous diriger vers Polis.

- Pourquoi Polis ? Demanda Raven.

- Parce que vous deviez retrouver les gens du bunker, même s'ils étaient sortis, vous seriez allés là-bas pour trouver des pistes sur leur position actuelle. De toute manière, vous aviez atterri plus loin que prévu et je n'aurais jamais eu le temps de vous retrouver là-bas. Je suis arrivée ici après que vous ayez ouvert le bunker et j'ai essayé de prendre contact avec Bellamy mais on m'a interceptée en route et on m'a enfermée quelque part.

- Madi, depuis combien de temps es-tu ici, dans le bunker ? Questionna soudainement Octavia.

- C'est difficile à dire sans la lumière du jour pour se repérer, mais je dirais trois jours…

- Indra… souffla Octavia.

- Je m'en occupe tout de suite ! Répondit l'intéressée.

Ils regardèrent tous Indra sortir de la pièce avec sa démarche volontaire, puis, avant que quiconque ne puisse reprendre la parole, l'écran sur le bureau d'Octavia s'alluma, laissant apparaître le capitaine Rove et Clarke.

- Rebonjour ! C'est un plaisir de tous vous revoir.

- Ce n'est pas partagé ! Répondit Octavia. Que nous vaut l'honneur cette fois-ci ?

- Eh bien, la dernière fois, j'avais tenté de vous délivrer un message, mais nous avons été interrompus d'une manière brutale. Répondit-il en lançant un regard accusateur en direction de la blonde.

- Et vous ne pensez pas que ce sera le cas cette fois-ci ? Parce que sinon, je n'aurais pas pris le risque de l'amener.

- Non, les ardeurs de la jeune demoiselle ont été calmées depuis. Susurra-t-il en faisant glisser l'ongle de son index sur la joue de Clarke.

Les dires du capitaine Rove étaient confirmés par le visage vide de la blonde dont le regard était éteint, enfin, jusqu'à ce qu'elle remarque la présence de Madi, puis un sourire fugace éclaira son visage, qui fut toutefois bref car alors ils purent entendre un grésillement et la voix de Clarke s'échapper de haut-parleurs :

« Bellamy, j'espère que les autres et toi vous avez pu y arriver, que vous êtes vivants, sur l'Ark. De mon côté, on dirait que je suis vivante aussi… bien que c'est parfois si difficile que j'aurais préféré ne pas l'être. Cela fait 57 jours que Praimfaya a ravagé la terre… 57 jours qui me paraissent déjà une éternité ! Je n'ai pas grand-chose à faire ici, sinon me replonger dans mes souvenirs et ceux auxquels je pense le plus souvent sont celui de la plage et celui dans le laboratoire de Becca. Je regrette de ne pas t'avoir laissé finir et de ne pas avoir eu le courage de t'interrompre ces jours-là, même si, sur le moment, ça me paraissait le meilleur choix puisque l'avenir était plus qu'incertain. Nous ne savions pas comment les choses allaient se passer et je me disais que c'était mieux de garder tout ça enfoui que de souffrir inutilement. Pourtant, maintenant, alors que je ne sais pas si tu es vivant et si l'on se reverra un jour, j'ai l'impression que tout ce que j'ai enfoui en moi est en train de m'étouffer. Tout ça pour te dire que je t'aime Bellamy. »

Le message s'arrêta là ou alors le capitaine Rove avait demandé à ce qu'il soit arrêté à ce moment-là, Bellamy n'en saurait rien, mais il était pétrifié par ce qu'il venait d'entendre et ses yeux cherchaient, dans les prunelles bleues de Clarke, une histoire, une profondeur et une vérité qui pouvait le délivrer du tourment qu'il ressentait à présent. « Ressens-tu toujours la même chose aujourd'hui, après plus de six ans ? » Se demanda-t-il intérieurement et, comme si elle l'avait entendu haut et fort, celle-ci hocha légèrement la tête en retour.

- C'est gentil à vous d'avoir voulu partager ceci, mais y'a-t-il une raison précise ?

- Oh, c'est juste que, dans ma grandeur d'âme, je me devais de faire entendre ce message à la personne concernée avant que Clarke ne soit plus de ce monde…

- Que voulez-vous dire ?

- Mademoiselle Octavia, vous avez peut-être réussi à vous tromper, votre petit monde et vous-même, mais ça ne prend pas avec moi. J'en conviens que vous avez une certaine influence, mais vous n'êtes pas crainte et respectée comme elle. Mais réjouissez-vous, cela veut dire que c'est elle qui est obligée de disparaître et pas vous ! Lança-t-il avant de lâcher un rire sinistre. Vous voyez, j'ai quelques projets maintenant que mes hommes et moi-même sommes revenus sur terre et cela ne se passera pas comme prévu si Clarke est encore en vie.

- Pourquoi nous le dire ? Vous ne pensez pas que nous allons tout tenter pour venir la sauver ?

- Oh, mais vous n'allez pas le faire ! Du moins si vous voulez prouver à tout le monde, ainsi qu'à vous-même, que vous êtes la leader qu'ils attendent tous. Vous allez empêcher toute mission de sauvetage et comme ça, vous me prouverez que j'avais tort et que vous êtes quelqu'un de docile. Enfin, dans ma grande mansuétude, je vais vous laisser quelques instants pour faire vos adieux.

Sur ce, le capitaine Rove laissa Clarke seule, laquelle regardait les personnes présentes avec un regard triste, s'arrêtant particulièrement sur Madi, Bellamy et sa mère.

- Kep em klin ! (Sauve-la !) S'écria Madi.

- Chil au Madi. (Reste calme Madi.) répondit Clarke.

- Non, tu m'avais pourtant racontée qu'elle était une héroïne ! Hurla Madi, ce qui surpris quelque peu Octavia, l'arrêtant sur place.

- Hod op ! Yu gada uf, jova, en hodnes in. Hodnes ste mou yuj kom wamplei en ai na ste kamp raun yu otaim. (Stop ! Tu as de la force, du courage et de l'amour. L'amour est plus fort que la mort et je serai toujours avec toi.)

- Je refuse ! J'ai déjà perdu ma mère, je ne veux pas en perdre une deuxième !

- Daun ste pleni ! (C'en est assez !) Lança Octavia avant de se retourner vers Clarke. Osir na kom op en breik yu au. (Nous allons venir et te libérer.)

- Yo gada sen sintaim in. (Vous avez sept jours). Déclara Clarke après avoir hoché la tête.

Soudain, le capitaine Rove fit son apparition dans le cadre de l'écran et son visage semblait quelque peu agacé de ce qu'il venait de se passer.

- Ma patience a des limites, alors sur ce, je vous dis à bientôt. Je reprendrai contact avec vous quand cette histoire sera… terminée… lança le capitaine Rove en jetant un rapide coup d'œil à Clarke.

Sur ces mots, la communication prit fin et l'écran s'éteignit, laissant les personnes présentes dans la pièce dans un silence macabre.

- Alors, quel est le plan ? Demandèrent Madi et Bellamy en même temps, qui échangèrent un regard surpris, puis un sourire entendu.

- Oh non ! Vous n'irez pas, vous êtes trop proches pour ne pas vous laisser influencer par vos émotions et ça, ça ne finit jamais bien !

- O…

- Sauf votre respect Heda Octavia, l'interrompit Madi, je suis celle qui aie vécu dehors les six dernières années, je sais me repérer et je sais où ils se trouvent, mais, surtout et comme dit avant, j'ai observé ces gens, je connais leur habitudes, donc que vous soyez d'accord ou pas, vous avez besoin de moi !

Bellamy esquissa un petit sourire moqueur à cette petite tirade en regardant Madi se tenir devant sa sœur avec une lueur ardente de défi dans le regard, comme l'aurait fait Clarke. « Oh oui, c'est bel et bien ta fille Princesse ».

- Si elle y va, j'y vais aussi ! Elle a besoin de gens auxquels elle peut faire confiance et puis Clarke ne me le pardonnerait pas s'il arrivait quelque chose à sa fille.

Il échangea de nouveau un regard entendu avec Madi avant que leurs yeux ne se posent sur Octavia en attendant sa décision.

- Vous ne me laissez pas le choix ! Bellamy, tu constitueras une équipe, une qui peut passer inaperçue ! Mais il vous faut d'abord trouver un moyen de faire diversion.

Le jeune homme vit les yeux de Madi s'éclairer et un sourire quelque peu inquiétant se former sur son visage.

- Je sais exactement comment faire ça : avec des noix de Jobi et l'arme biologique ! Annonça-t-elle avec un air triomphant flanqué sur le visage.

- Comment es-tu au courant de cela ? Demandèrent Octavia et Bellamy en même temps.

- Comme je l'ai dit, Clarke m'a raconté toutes vos aventures, entre autres choses…. Mmmmh, nous allons avoir besoin de l'équipe du ciel ! Finit-elle en regardant Bellamy.

- Je vois quelles pourraient être les autres choses… marmonna Octavia à son oreille, ce qui le fit rire.

- Et je suppose que, comme Clarke, elle ne va en parler à personne… répondit-il.

- J'ai besoin d'aller chercher le Rover, pour trouver les herbes nécessaires à l'arme biologique.

- C'est une mini-Clarke en fait ! Déclara Raven qui s'était jointe aux deux Blake.

Les trois regardèrent Madi réfléchir intensément et faire les cent pas dans le bureau, un sourire aux lèvres. Tout d'un coup, elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Sentant qu'elle n'était pas suivie, elle se retourna et lança, à l'attention de Bellamy et Raven :

- Vous venez ?

Les deux interpellés se regardèrent, un air entendu sur le visage, puis suivirent Madi, après avoir jeté un regard amusé aux autres, et prirent le soin de fermer la porte derrière eux. Bellamy put encore entendre le rire d'Octavia fuser dans la pièce, avant de s'éloigner et il en fut content. A l'évidence, la vie dans le bunker n'avait pas été une partie de plaisir et avait indéniablement transformée sa sœur, alors il se réjouissait de pouvoir entendre ce son, qui était uniquement causé par la présence de Madi.


Voilà donc pour la première partie !

Les parties en Trigedasleng m'ont pris du temps. Malgré les soi-disant traducteurs mis en ligne, ceux-ci ne sont pas complets. J'ai donc dû pousser mes recherches un peu plus loin et, pour ça, j'ai trouvé un site incroyable. Une vraie source d'informations avec une majeure partie des phrases prononcées dans la série et un dictionnaire (je vous l'aurais bien mis, mais ça ne veut pas s'enregistrer). La seule phrase que j'ai dû construire c'est quand Clarke les informe qu'ils leur restent sept jours, donc je ne sais pas si elle est correcte grammaticalement.

La seconde partie arrive dans peu de temps.

See you soon