Bonjour tout le monde !

Voici donc mon nouveau projet, un recueil de textes courts. Un couple, décliné en 10 thèmes, avec pour objectif de faire tous les couples du fandom (je suis pas arrivée...)

Les thèmes sont les suivants : Angst, AU, Crossover, First time, Fluff, Humor, Hurt/Comfort, Rule!63 (genderbend), Song fic et UST (Unresolved, or Unrequited, Sexual Tension). Dans la liste, il y avait initialement les thèmes smut (supprimé parce que je ne veux pas me sentir obligé d'écrire ce genre de scène alors que je ne suis pas forcément à l'aise dessus) et crack!fic (supprimé parce qu'il y a déjà Humor) et que j'ai remplacé par Rule!63 et Song fic par convenance personnelle.

En plus des thèmes, je vais essaye de varier un maximum les styles d'écriture. Pour une fois que je peux faire un peu ce que je veux, quand je veux !

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Disclaimer : Je ne gagne pas d'argents sur ces histoires. Les personnages ne m'appartiennent pas, je ne fais que m'amuser avec.

Avertissements : Il y aura des couples slash, peut-être du yuri, de la violence parfois, des deathfics (beaucoup), du smut quand même. A vos risques et périls !

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Ce chapitre est dédicacé à Sanashiya, grande prêtresse du Stucky qui m'a convertit, et dont c'est l'anniversaire aujourd'hui. Joyeux anniversaire Sana !

Et plus généralement, ce recueil est dédicacé aux membres du Collectif NoName, que j'ai harcelé de questions, leur demandant des idées et/ou leurs avis. Merci à eux et à leur patience infinie !

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Enjoy !


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STUCKY

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Angst

Il frappe, encore et encore. Sous lui, sa cible a arrêté de bouger. Mais il frappe encore, juste au cas où. Il ne peut pas se permettre d'échouer. Pas une deuxième fois. Le sang qui a jaillit goutte sur son visage, glisse sur ses lèvres, coule dans ses yeux, et il ne peut discerner le métal de son bras sous le rouge qui macule ses poings. Mais il frappe. Il n'échouera pas. La colère, et surtout une rage inexplicable imprègne le moindre de ses gestes. Mais il ne cherche pas à l'écarter, au contraire, il frappe. Plus fort.

Finalement, la brume écarlate qui noyait sa vision finit par se dissiper, et malgré lui la fréquence de ses coups ralentit, avant de s'interrompre. Essoufflé, il se laisse tomber à genoux, et jette un coup d'œil à sa toute nouvelle victime. Enfin, future victime. Étonnamment, une respiration superficielle soulève encore sa poitrine. Mais qu'importe cette surprenante résistance, il n'en a plus pour longtemps.

Avec une fascination morbide, le soldat détaille le visage devant lui. Des traits harmonieux, avant qu'il ne soit défiguré par ses coups de poings. Une mâchoire fracturée, qu'on devine volontaire. Une peau pâle sous le sang et les hématomes. Et malgré les paupières closes, il sait que ses yeux sont d'un magnifique bleu clair.

Cette pensée le fait tiquer, comme si elle n'était pas réellement à sa place. Et pourtant, elle est d'une telle évidence ! L'évidence… Comme si ce mot avait fait sauter un barrage invisible dans son esprit, les images défilent dans sa tête, d'abord lentes, puis de plus en plus rapides. Il voit un petit garçon blond, aux yeux bleus, mais il le sait déjà. Le petit garçon devient un adolescent mince mais au regard vif, avant que le jeune homme ne laisse place à un homme musclé et imposant, au regard d'acier. Il revoit les caresses, les baisers, les étreintes, comme autant de souvenirs enfouis mais terriblement chéris. Le prénom adoré, tantôt crié, tantôt murmuré, lui monte aux lèvres sans qu'il ne pense ou même ne veuille le réprimer.

« Steve… »

Et le blond expire sans un bruit.


AU (role reversal)

Ste… Le blond, cet homme qui n'était pas, ne pouvait pas être lui, prit la fuite en entendant les sirènes des secours. Nul doute que le Shield ne tarderait pas non plus à débarquer. Tamponnant machinalement son arcade sourcilière éclatée par un vigoureux direct du droit, Bucky sentit son cœur se serrer en repensant aux derniers mots prononcés par son ancien ami d'enfance. Non, ce n'était pas ça. Son ancien amant. Toujours pas. Celui qui ressemblait tant à son compagnon, mais qui n'était pas lui, définitivement pas. Mieux. Cet homme qu'il ne reconnaissait pas, qu'il ne voulait pas reconnaitre, et qui aujourd'hui avait essayé de le tuer. Douloureuse déception. Amère vérité. Malgré tout, les coups, il pouvait les encaisser. Mais il n'était pas préparé à la violence de ces deux mots, qui manquèrent pour le coup de réussir là où les poings avaient échoués.

« Heil Hydra ! »

Ainsi s'était exclamé le soldat de l'hiver, enterrant symboliquement ce qui restait de Steve Rogers, décédé 70 ans plus tôt.


Crossover (Sherlock BBC)

« Je travaille pour le Shield, une organisation planétaire et non gouvernementale, qui cherche à… »

« Comment s'appelle-t-il ? » le coupa sans façon le brun.

« Je vous demande pardon ? » demanda le blond, fronçant les sourcils.

« Vous vous frottez machinalement l'annulaire gauche, pourtant je n'y décèle aucune marque visible d'alliance. Vous n'êtes de toute évidence pas marié, mais vous l'auriez souhaité. Que ce soit par conformisme, comme l'atteste votre posture héritée de votre passé militaire, ou par croyance, comme l'a montré votre altitude soudainement réservée lorsque nous sommes passés devant l'église. Toujours est-il que vous n'avez jamais pu exaucer votre souhait. Se pose donc la question du pourquoi. Elle n'est pas décédée, votre regard se fait nostalgique sans raison, surement quand vous pensez par mégarde à elle, mais sans commune mesure avec la tristesse du deuil. On ne vous a pas repoussé, votre ton montre une indéniable affection pour cette personne. Une affection partagée, si j'en crois la chaine que vous portez au cou. Pourtant, le médaillon est discret, et aucunement explicite d'une quelconque relation, à l'exception faite de vos initiales accolées à celle d'une autre. J'en conclus que votre relation n'était en aucune façon officielle, et un mariage par conséquent impossible. La personne dont vous êtes épris pourrait être mariée, mais alors le divorce aurait été une solution simple. La différence d'âge aurait pu en être une autre, mais le temps aurait simplement fait son œuvre. Et si j'avais encore le moindre doute, votre identité est connue capitaine, même ici à Londres, tout comme les mœurs propres à votre époque. En éliminant ainsi toutes les hypothèses possibles, il ne reste donc qu'une seule solution : vous êtes amoureux d'un homme. »

Sherlock Holmes s'arrêta au milieu du trottoir, ignorant les passants qui le bousculait, et se tourna finalement vers son interlocuteur qui avait pris une teinte livide.

« Alors je répète ma question : comment s'appelle-t-il ? »

Steve, bouché bée, cligna des yeux plusieurs fois avant de réussir à se reprendre. Ou du moins, à reprendre un semblant de contenance. Mais malgré toute sa volonté, il ne put empêcher une unique larme de couler sur sa joue.

« Il s'appelle Bucky. »


First time

Leur première fois est tremblante, maladroite. Ils ont longtemps hésité, tergiversé, atermoyé, espérant vainement que l'amour passe, sans pour autant vraiment le vouloir. Mais ils ont fini par céder à leurs pulsions et à ce feu qui les dévore. Le poids de l'attirance trop longtemps réprimée accable leurs épaules et brûle dans le creux de leurs reins, tandis que leurs corps moites s'enlacent sans un mot. Steve gémit, et Bucky l'embrasse avidement pour le faire taire, trop conscient de l'interdit qui pèse sur leur étreinte. Ils ne doivent pas, ils ne peuvent pas. L'église le condamne, l'état l'interdit, la morale le réprouve. Ils sont deux hommes qui s'aiment et qui voudraient le crier à la face du monde. Mais ils ne peuvent pas, non. Alors tandis que l'extase les gagne, leurs corps exultent en silence la jouissance qui jamais ne franchira la barrière de leurs lèvres.


Fluff

« Je ne les laisserai pas te faire du mal, » chuchota Steve à ton oreille, comme une promesse.

Et tandis qu'il t'embrasse et que tu lui réponds avec ardeur, tu te surprends à le croire. Parce que vous êtes en sécurité. Parce que vous vous êtes toujours couverts l'un l'autre. Parce que le grand Captain America a de l'influence. Parce que Steve Rogers tient toujours ses promesses.

Parce que c'est Steve, tout simplement.


Humor

« Je peux faire ça toute la journée. »

« Je ne doute pas de ton endurance Stevie. Je dis juste que je préfèrerai t'embrasser autrement qu'en te faisant du bouche à bouche ! »


Hurt/Comfort

Steve se réveilla en sursaut, la respiration haletante et le cœur au bord des lèvres. Il entendait encore le cri déchirant de Bucky résonner dans ses oreilles, ce hurlement qui hantait ses jours et noyait ses nuits. Il voyait encore leurs mains qui se cherchaient, s'effleuraient sans jamais réellement s'atteindre. Il sentait le poids de leurs regards vissés l'un à l'autre, unique point d'attache, avant la chute. Inéluctable.

Il n'entendit pas le bruit des draps qui se froissaient derrière lui, comme sourd à tout ce qui n'était pas les battements indistincts de son cœur, mais il sentit avec netteté le froid d'un bras métallique familier sur son épaule dénudée. Il ne réagit pas à la légère caresse sur sa peau, se contentant de soupirer. Souffrance et apaisement dans le même souffle, entremêlés jusqu'à ce qu'il ne puisse les distinguer.

« Je suis là Steve, » murmura Bucky à voix basse, sachant pertinemment ce qui troublait ses rêves. « Je suis là et je ne te lâche plus. »

Enfermé dans une étreinte rassurante, Steve s'assoupit de nouveau, sans toutefois craindre les cauchemars. Dans les bras de Bucky, leur séparation et la douleur de sa mort n'était plus qu'un lointain souvenir.


Rule!63

« Une femme ? » s'exclama l'un des généraux, stupéfait.

L'un de ses collègues renchérit aussitôt, opinant vigoureusement du chef.

« Vous voulez que ce soit une femme qui, non seulement subisse le super sérum et devienne le soldat ultime, mais également pour devenir le symbole de l'armée américaine ? »

« Je commence à trouver vos propos pour le moins insultants, » répliqua Peggy Carter, fronçant les sourcils. « Est-ce à dire que vous vous borner au sexe d'une personne pour déterminer si elle a ou non les capacités de servir notre pays ? »

« Mais nous ne demandons pas mieux que de la juger sur des critères objectifs, » tenta l'un des généraux, en une vaine tentative d'apaisement. « Encore faudrait-il pour cela qu'on nous les transmette, ces fameux critères ! »

« Docteur Erskine, pourquoi cette femme ? Pourquoi elle et pas une autre ? »

Mais le docteur n'entendit pas la question. A vrai dire, il n'écoutait plus la discussion depuis un moment déjà. Son idée était fixe, et nul ne le persuaderait d'en changer. Elle était celle qu'il lui fallait, elle et nul autre. Pas tant au niveau des capacités physiques, ils avaient de très bons soldats qui feraient de parfaits sujets. Pas plus dans une volonté féministe, comme l'avaient insinué certains de ses confrères. Mais tout simplement parce qu'il savait qu'elle en avait les capacités. Derrière une apparent fragilité se cachait un tempérament de feu, un mental d'acier, et surtout une âme de leader.

Par la fenêtre ouverte, il observait la fameuse Sarah Rogers, au centre de toutes les polémiques. Sur le terrain d'entrainements réservé aux cadets, elle s'efforçait de porter un coup à son adversaire. S'efforçait seulement, sans parvenir à l'atteindre. Mais si son niveau s'était grandement amélioré depuis son entrée dans la section scientifique de réserve, elle était encore loin d'égaler le sergent Barnes. Amis depuis de longues années, de ce qu'il avait compris, Barnes avait rappliqué aussitôt qu'il avait été question de former Rogers au combat. La former vraiment, s'entend, et avec une obsession toute particulière de sa part pour le corps à corps. A se demander s'il n'y avait pas anguille sous roche.

Dehors, Barnes s'approcha de Rogers, corrigeant sa position de garde, avant d'opiner à une quelconque remarque qu'il n'entendit pas. Pour toute réponse, Roger lui adressa un sourire franc, que son ami lui rendit. Et profitant de sa distraction, la blonde l'attrapa par son uniforme, passa sa jambe derrière la sienne et le fit tomber brutalement au sol. Mais le brun avait de bons réflexes, et attrapa la veste de la jeune femme pour l'entrainer dans sa chute. Pendant quelques secondes, ils luttèrent au sol, avant qu'elle ne parvienne à se positionner au-dessus de lui. Tandis que Sarah se penchait en avant, Abraham Erskine se détourna. La suite ne le concernait en rien. En revanche, il entendit avec netteté un vigoureux éclat de rire, et lui-même ne put retenir un sourire.

Non, définitivement, nul ne le ferait changer d'avis.


Song fic (« Mon amour, mon ami » de Marie Laforêt)

Notre relation est ambigüe. Je t'aime, de cela je suis certain. Sans doute depuis notre rencontre, des années plus tôt, alors que nous n'étions que des gamins. Tu t'es imposé dans ma vie, ou plutôt, je t'y ai laissé entrer, et avec plaisir. Je t'aime oui. Mais je t'aime bien trop fort pour un ami, même un meilleur ami. Et tu l'es, assurément. Le meilleur entre tous.

Toi mon amour, mon ami
Quand je rêve c'est de toi

Mais ça ne me suffit pas. Tu hante mes nuits, d'une manière à la fois atroce et enivrante. Je m'imagine passer ma main dans tes cheveux bruns, effleurer ton torse autrement qu'avec mes yeux, te toucher comme seul un amant le peut.

Et quand je me réveille en sursaut, dur et pantelant, te savoir endormi paisiblement dans la chambre d'à côté me détruit un peu plus.

Mon amour, mon ami
Quand je chante c'est pour toi

Les boutades amicales, tapes viriles sur l'épaules et autres promesses solennelles sont autant de déclarations d'amour que tu n'entendras jamais. Les « je t'aime » que je t'adresse sont ceux d'un frère à un autre, et je me refuse à ce que tu les comprennes autrement.

Mon amour, mon ami
Je ne peux vivre sans toi

Jamais tu ne sauras. Jamais, je m'en fais le serment. Je tiens trop à toi pour me résoudre à perdre ton amitié. Surtout pas à cause de mes sentiments.

Mon amour, mon ami
Et je ne sais pas pourquoi

J'aurais voulu que les choses se passent autrement. J'aurais voulu à la fois l'ami dévoué et le compagnon fidèle. Suis-je égoïste ? Est-ce trop demander ? Visiblement, oui.

Mais quand tu me souris, je me dis que je préfère rester dans l'ignorance. Qu'importe d'où viennent mes sentiments, puisque tu es là.


UST

A la Tour, Bucky se faisait généralement un plaisir de servir de partenaire d'entrainement à Steve. En effet, il était l'un des seuls à pouvoir tenir un tant soit peu tête à Captain America et à son super sérum – mis à part Thor qui était rarement présent – grâce à quelques petites améliorations made in Hydra.

Toutefois, certains jours, il n'était plus aussi sûr que ce soit une bonne idée. Comme aujourd'hui, par exemple. Il avait toujours eu du mal à se retenir de lorgner un peu trop ouvertement son « meilleur ami » quand il enfilait son costume – et qui l'avait conçu si moulant, sérieusement ? – pour aller en mission. Mais voir ce fameux « ami » s'entrainer dans la salle de sport, le teeshirt bien trop moulant – définitivement un problème récurrent – pour sa santé mentale, soulignant ses abdominaux parfaitement dessiné à cause – ou grâce, il ne savait plus trop – à la sueur…

Ayant visiblement décidé que cette maigre barrière de tissu était inutile – il approuvait, évidemment – Steve ôta son haut, et il dû retenir un gémissement. Lui tournant carrément le dos, il reprit sa série de pompes, s'efforçant d'ignorer la partie bien réveillée au sud de son anatomie.

Parfois, Bucky se disait qu'il préférait l'époque où il était amnésique. Au moins, il pouvait s'avouer sans culpabiliser que le blond était foutrement bandant !


Voilà, j'espère que cette première série vous aura plût ! Quel est votre préféré ?

Prochain chapitre dans deux semaines, Ironfrost, puis ce sera Stony. Et pour la suite... N'hésitez pas à voter pour vos couples préférés ! (Sauf toi Mau', si tu passes par là... Tu es interdite de vote !)

IMPORTANT ! Si jamais certains textes de cette liste ou des suivantes vous inspirent, que ce soit pour écrire une fic un OS, ou même un fanart, je suis tout à fait ouverte à l'idée que ce soit repris (tant que je suis mentionnée évidemment !). Envoyez un PM et on en discutera !