Disclamer : Les personnages et le monde HARRY POTTER sont à J.K. Rowling.
Bêta : Zarbi et Gwenillo pour une deuxième correction. Un grand merci a eux deux.
COMME ON DIT, JAMAIS 2 SANS 3, voici donc la troisième correction faites par merveilleuse Klaiindy
NdA : Alors, je suis tombé sur la fic d'ANOKADE il y a deux/trois jours de ça et l'idée m'a plu. Comme je trouvais que l'histoire est allée un peu trop vite ainsi que la fin, j'ai eu l'envie de la reprendre. Bien entendu, j'ai demandé l'autorisation de l'auteur avant. Alors, voici ma réécriture de la fic Aider pour tout Changer d'ANOKADE. Un lien vers la fic se trouve dans mes favoris pour ceux qui seraient intéressés par elle. N'hésitez pas à me faire part de vos avis.
Mon fils bien aimé
Chapitre 1
Depuis des mois qu'il y pensait, il était enfin prêt à passer à l'action. Cela lui avait demandé des jours et des jours de recherches, enfermé dans la maison de son parrain, la tête plongée dans les livres. Il avait commencé en volant et en recopiant les livres de Poudlard, y compris ceux de la réserve interdite, caché à la vue de tous par sa cape d'invisibilité, avant de se tourner vers les magasins de l'Allée des Embrumes. Ça n'avait pas été des plus faciles car être vu arpentant l'Allée était non seulement dangereux pour lui avec tous les Mangemorts encore en liberté mais, en plus de cela, ses moindres faits et gestes depuis la chute de Voldemort étaient épiés par Dumbledore dès qu'il mettait le nez dehors. Cependant, avec un peu de ruse et l'aide d'une potion de Polynectar, il était parvenu à acquérir sans être vu et , surtout, reconnu les ouvrages dont il avait besoin.
Toutefois, même s'il avait pu trouver à l'intérieur de ces livres plusieurs pistes qui l'avaient grandement aidé, ça n'avait pas été suffisant pour lui permettre de mettre en application son plan. Ce fut à cet instant qu'une idée stupide avait germé dans son esprit mais qu'il se félicitait d'avoir suivie alors que la date de l'événement qu'il souhaitait à tout prix éviter était de plus en plus proche. Mais comme il était pris à la gorge par le temps, il n'y avait pas réfléchi plus d'une seconde et s'était levé pour éviter de changer d'avis. Une fois de plus, il avait pris du Polynectar pour ne pas être reconnu avant de quitter la maison pour trouver un endroit sûr pour transplaner. Heureusement que personne n'avait pensé à placer un traceur magique sur lui, sinon il n'aurait rien pu faire.
Donc, après avoir quitté la maison de son parrain, il avait transplané devant le manoir Malfoy. Revoir cet endroit n'avait pas été facile pour lui au vu de ce qui s'y était passé trois ans plus tôt mais il n'avait pas vraiment le choix. De plus, les occupants du manoir avaient une dette de vie envers lui. Cette pensée avait renforcé sa résolution, plus déterminé que jamais. Il avait fait connaître sa présence et un elfe de maison était venu le faire entrer. Son entrée avait failli mal se terminer car les propriétaires du manoir l'avaient pris pour un assassin venu les tuer. Il était parvenu de justesse à éviter de perdre la vie et à les convaincre de sa bonne foi ainsi que de son identité. Ensuite, il leur avait demandé la permission d'accéder à leur bibliothèque personnelle en évoquant la dette de vie qu'ils avaient envers lui. Avec une certaine réticence, ils lui avaient donné leur accord en insistant bien pour que la dette soit ensuite effacée.
Il avait accepté sans aucune hésitation avant de s'enfermer dans une immense pièce remplie de livres en tous genres. Il y était resté presque une semaine mais cela en avait valu la peine car il avait enfin trouvé ce dont il avait besoin : la solution à tous ses problèmes. Le moyen d'éviter le piège dans lequel on voulait le faire tomber. Un sourire presque démoniaque aux lèvres, il avait remercié les Malfoy pour leur aide avant de retourner chez lui. Malgré sa semaine d'absence, personne ne s'était rendu compte de celle-ci. Il devait cela à son elfe de maison, Dobby qui avait accepté de prendre un dérivé du Polynectar pour les elfes afin de se faire passer pour lui lors de ses rares sorties pour éviter d'attirer l'attention sur ses activités. Après la guerre, Harry avait dû lier l'elfe de maison à lui pour lui sauver la vie car un elfe libre avait une espérance de vie très limitée. En effet, les elfes de maison se nourrissaient de la magie de leurs maîtres pour alimenter la leur.
- M. Harry Potter a trouvé ce qu'il cherchait ? lui avait demandé Dobby à son retour.
- En effet, Dobby. J'ai enfin trouvé ce qu'il me fallait mais j'aurais besoin de ton aide pour y parvenir.
- Dobby fera tout pour aider, M. Potter, lui avait dit l'elfe en bombant le torse.
- Je le sais Dobby et je te suis très reconnaissant pour ça, lui avait répondu Harry en souriant.
- Quand M. Potter pense partir ?
- Dans une semaine. Je dois d'abord régler quelques petites choses qui vont nous être d'une grande utilité là-bas.
- Nous ? Cela veut dire que Dobby vient aussi ?
- Il est hors de question que je te laisse ici Dobby ! Tu viens avec moi. J'aurai besoin d'un ami en qui avoir confiance là-bas et tu es le seul qui peut tenir ce rôle.
- M. Potter pense que Dobby est son ami, avait dit l'elfe en souriant d'un air béat, les larmes aux yeux.
- Bien sûr que tu es mon ami ! lui avait dit Harry. Tu l'es devenu le jour où tu as pris ma défense devant Lucius Malfoy. Et ce n'est pas parce que tu es mon elfe de maison maintenant que cela a changé.
- Merci, M. Potter.
- Si tu voulais vraiment me remercier, tu m'appellerais Harry au lieu de M. Potter, lui avait dit Harry.
- Mais ce n'est pas convenable, un elfe de maison ne peut pas appeler son maître par son prénom. Dobby ne peut pas.
- Mais les amis s'appellent par leur prénom, avait dit Harry. Sauf si tu ne me considères pas comme tel, avait-il ajouté vicieusement.
- NON ! Dobby considère Harry Potter comme son ami, avait réfuté l'elfe.
- Alors, appelle-moi Harry à partir de maintenant, lui avait dit ce dernier en souriant.
- Très bien M... Harry, avait dit Dobby.
Harry avait souri de toutes ses dents puis avait demandé.
- Tu as eu de la visite pendant mon absence ?
- Professeur Dumbledore, M. Ronald Weasley, sa sœur et Mlle Hermione Granger sont venus avant-hier.
- Et que voulaient-ils ? avait demandé Harry en serrant les poings.
- Ils voulaient vous inviter à une soirée qui aura lieu dans deux semaines, organisée par le ministre de la Magie pour fêter la défaite de Voldemort.
- Je vois, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Heureusement que j'ai trouvé ce que je cherchais.
Après avoir dit cela, Harry avait mangé, pris un bain et était allé se reposer. Le lendemain matin, il avait repris du Polynectar et s'était rendu à la banque sorcière Gringotts. Après avoir confirmé son identité, il avait demandé à clôturer ses comptes. Les Gobelins avaient bien entendu tenté de le faire changer d'avis mais il avait refusé. Ainsi, muni d'une bourse sans fond et allégée, il avait vidé les coffres des Potter et Black de tout ce qu'ils contenaient. Ensuite et après avoir changé quelques Gallions pour de l'argent Moldu, il s'était rendu dans une petite boutique côté Moldu où un sorcier spécialisé dans la falsification de documents en tous genres lui avait créé, en échange de l'argent qu'il venait de convertir, des papiers Moldu et sorciers qui allaient lui servir plus tard. Sur les papiers, il était indiqué qu'il s'appelait Harry Smith, avait vingt ans et était né en 1916 à Salem, Massachusetts, USA.
Les papiers en poche, il s'était rendu chez un potionniste tristement célèbre sur l'Allée des Embrumes et y avait acquis trois potions. Une pour corriger sa vue, une qui allait modifier sa voix pour lui donner un accent plus américain afin d'apporter plus de crédibilité à son histoire et une dernière pour modifier son ADN afin d'éviter que quelqu'un découvre par hasard qu'il était lié aux Potter ; et surtout, pour éviter de disparaître bêtement à la naissance de son lui à venir. Harry avait décidé de ne prendre les potions qu'à son arrivée en 1936 au cas où. Eh oui ! Le sorcier se préparait à faire un voyage dans le temps. Cela n'avait pas été une décision prise à la hâte ou sur un coup de tête. Non, loin de là. Il avait pris le temps de bien réfléchir à toutes les possibilités qui s'offraient à lui après avoir découvert ce qu'on lui réservait à son insu. Et par Merlin, ça n'avait pas était facile de trouver une solution pouvant le sauver de son triste sort mais il y était parvenu.
Après plus d'une semaine de réflexion, il avait finalement trouvé LA solution: il devait quitter ce monde. Non pas qu'il ait pensé à s'ôter la vie. Oh non ! Le sorcier s'était un peu trop battu afin de la préserver pour commettre un acte aussi stupide. Quand il disait vouloir quitter ce monde, c'était de son époque qu'il parlait. Harry avait décidé de voyager dans le temps afin de retourner à l'époque de Tom Elvis Jedusor pour être plus précis. Pourquoi ? Parce qu'il pensait que ce dernier méritait une vie meilleure tout comme lui. En effet, il avait découvert que ce qui avait transformé le sorcier en un mage noir sans cœur doublé d'un assassin de masse, était une suite d'événements anodins, qui, mis bout à bout, avaient fini par le faire basculer du côté obscur de la magie. Et plus important que tout, il avait compris que si Dumbledore avait tendu la main à l'enfant lors de leur première rencontre au lieu de s'en méfier, Voldemort n'aurait jamais vu le jour. Harry s'était aussi rendu compte que s'il n'avait pas eu des amis pour l'épauler, il aurait probablement basculé lui aussi. Il devait au moins remercier Hermione et Ron pour ça même s'ils ne l'avaient fait que pour l'argent.
Ce qui nous amène à la raison qui poussait Harry à quitter le présent, ses amis et tout ce qu'il connaissait pour l'inconnu. Tout avait commencé quatre mois plus tôt. Harry s'était rendu à Poudlard pour demander quelques conseils à Dumbledore sur son avenir ; après avoir vaincu Voldemort il y avait de cela trois ans, le sorcier s'était offert de longues vacances qu'il avait passées à faire le tour du monde. Son voyage lui avait permis de visiter d'autres communautés magiques. Il s'était ainsi aperçu qu'en dehors de son pays, les sorciers vivaient un peu plus avec leur temps. En effet, ces derniers étaient parvenus à intégrer la technologie moldue au monde sorcier, comme l'électricité et l'utilisation de stylos au lieu de plumes, ce qui rendait pas mal de choses un peu plus faciles. Harry avait dans l'idée d'apporter cela dans son pays. Il pensait utiliser l'argent des Potter pour ouvrir une entreprise spécialisée dans l'intégration de la technologie moldue au monde sorcier. Mais ayant quelques doutes, il avait voulu demander conseil à Dumbledore.
Harry n'avait pas averti le directeur de Poudlard de son retour au pays ni de son intention de lui rendre visite. Dès qu'il avait posé le pied sur le sol anglais après son long voyage, son premier réflexe avait été de se rendre à l'école pour parler de ses projets avec Dumbledore. Ce fut ainsi qu'il avait surpris une conversation. Cette discussion avait lieu dans le bureau d'Albus. Harry ne savait pas s'il devait cette découverte à l'école ou bien à un heureux hasard car, quand il s'était présenté devant la statue qui gardait l'entrée du bureau directorial, la gargouille s'était naturellement et silencieusement glissée sur le côté pour lui ouvrir la voie. Harry avait pensé que Dumbledore avait appris son arrivée et avait demandé à la statue de le laisser passer, mais il s'était vite rendu compte que ce n'était pas le cas. En effet, après avoir monté les marches qui menaient à la porte, il avait surpris des éclats de voix : la voix de la mère de son meilleur ami. Cette dernière reprochait à Dumbledore son manque d'action. Immédiatement, sa curiosité avait été éveillée et, avec elle, sa manie d'écouter aux portes.
- Je ne comprends pas pourquoi vous le laissez aller et venir, je ne sais où comme ça. Cela va bientôt faire trois ans Albus. Trois ans, au nom de Merlin ! Quand pensez-vous tenir votre promesse ? avait demandé Molly Weasley avec colère. Ma Ginny n'en peut plus d'attendre.
- Comme je vous l'ai déjà dit, je suis au courant de tous ses faits et gestes depuis son départ. Plusieurs sorciers le surveillent pour moi. Et d'après le dernier rapport que j'ai reçu, il est en chemin. Il va bientôt revenir. Il sera ici demain ou après-demain au plus tard. Et tout comme je vous l'ai aussi dit, je veux le laisser profiter de ses derniers jours de liberté avant de le lier à votre fille. Il mérite tout de même ça après ce qu'il a fait pour le monde magique.
- Ah non ! Il ne le mérite certainement pas ! avait dit Molly avec haine. Par la faute de cet incompétent pleurnichard, j'ai failli perdre deux de mes enfants ainsi que ma future belle-fille. Si cela ne tenait qu'à moi, il serait déjà mort et enterré mais nous avons besoin de lui pour récupérer sa fortune. Et croyez-moi, dès que Ginny sera enceinte, je m'occuperai de son cas.
- Je vous rappelle qu'il a sauvé la vie de Ginny, qui a donc une dette envers lui. Et Miss Granger et Mr Weasley savaient parfaitement à quoi s'attendre en acceptant l'argent que je leur ai donné en échange de leur amitié pour Harry. Et s'il n'avait pas été prêt à donner sa vie pour vaincre Voldemort, nous serions tous morts aujourd'hui, avait dit Dumbledore. Ce que vous prévoyez de faire à ce garçon est injuste et immoral, Molly. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en arriver là, c'est un peu trop extrême.
- Ah non ! Ne tentez pas de me faire passer pour la méchante de l'histoire. Je vous rappelle que c'est vous qui avez demandé à ce que Sirius soit enfermé sans procès afin de vous assurer de sa garde. Que c'est vous qui êtes venu me proposer de l'argent en échange de la complicité de mon plus jeune fils et de sa meilleure amie dans le but de manipuler ce garçon ! C'est aussi vous qui l'avez placé dans une famille abusive et l'avez mis en danger dès qu'il a posé le pied dans cette école. Et pour finir, je vous rappelle que vous étiez prêt à sacrifier sa vie pour parvenir à vos fins : l'élimination de Voldemort.
- Je suis bien d'accord avec ça et j'en suis désolé pour lui mais ne pouvons-nous pas le laisser tranquille maintenant ? Il le mérite après tout ce qu'il a déjà enduré, avait dit Dumbledore d'une voix fatiguée.
- Certainement pas ! avait refusé net Molly. Vous avez promis à ma fille qu'elle deviendrait Madame Potter, j'ai même un contrat de mariage magique pour le prouver. Alors, n'essayez pas de me berner parce que votre pourriture de conscience s'est enfin décidée à se réveiller après toutes ces années d'hibernation ! Je vous laisse six mois pour organiser le mariage parce que je ne voudrais pas que les mauvaises langues puissent dire que le mariage a été un peu trop rapide. Si rien n'est fait dans ce délai, je vous promets de vous faire regretter le jour où vous avez franchi le pas de ma porte avec cette proposition.
Le cœur en miettes, Harry s'était discrètement éclipsé pour pleurer toutes les larmes de son corps dans la maison que lui avait léguée son parrain, Sirius Black. Après avoir versé des larmes pendant des heures, il s'était relevé et avait cherché une solution. Il avait ensuite fait savoir qu'il était de retour et avait subi en silence et avec le sourire, l'hypocrisie de ceux qu'il avait pendant longtemps considérés comme sa famille. Il aurait bien aimé leur faire payer ce qu'ils s'apprêtaient à lui faire mais il était bien trop démoli moralement et épuisé physiquement pour ça. Le simple fait de partir était pour lui une vengeance bien suffisante. Quand il pensait que Dumbledore l'avait manipulé pendant tout ce temps, que ses deux meilleurs amis ne s'étaient approchés de lui que pour l'argent et que Molly et Arthur avaient exigé un contrat de mariage entre lui et leur fille unique et songeaient à le tuer dès qu'il aurait mis cette dernière en cloque, Harry avait envie de vomir. Heureusement qu'il avait tout découvert parce qu'il avait eu chaud.
Maintenant que tout était prêt pour son départ, Harry se sentait plus serein qu'il ne l'avait été ces derniers mois. Le sort qu'il allait utiliser n'était pas très complexe mais avait un inconvénient, qui n'en était pas vraiment un pour lui. Cet inconvénient était qu'il ne pourrait jamais revenir en arrière, à son époque d'origine. Le sort était plutôt simple car il ne demandait qu'une grande quantité de magie du lanceur et exigeait que ce dernier ait déjà commis un meurtre. Ce qui n'était pas un réel problème pour lui car il répondait aux deux critères. Trouver le sort n'avait pas été le plus difficile lors de ses recherches. Non ! Ce qui l'avait été était de trouver comment le modifier à sa convenance. En effet, craignant que le charme ne le vide de toute sa magie à son arrivée, Harry s'était lancé à la recherche d'un moyen lui permettant d'arriver à bon port et en toute sécurité. Et pour cela, il avait eu besoin de le modifier. Et c'étaient ces recherches qui l'avaient conduit au manoir Malfoy.
À présent, tout était prêt. Il prit un sac sans fond et y emmagasina tout ce qu'il jugea utile : livres sur l'avant-guerre, sur la seconde guerre mondiale ainsi que sur Gellert Grindelwald et son mouvement. Il s'assura que sa bourse ainsi que ses faux papiers d'identité étaient dans sa poche avant de tendre la main à Dobby, que l'elfe prit après une seconde d'hésitation. Ensuite, Harry inspira et dit à l'elfe de maison :
- Je vais me servir d'un peu de ta magie mélangée à la mienne pour nous faire partir. Ça risque de piquer un peu donc n'aie pas peur.
- Dobby fait confiance à Harry, répondit l'elfe.
- Bien, c'est parti !
Harry lança le sortilège. Sa poitrine fut happée par une force mystérieuse et chaleureuse. Il se sentit ensuite partir en arrière. Il était en train de le faire. Ce fut sur cette dernière pensée que Harry Smith, anciennement Harry Potter, retourna dans le passé, plus exactement en 1936. Il se sentit secouer dans tous les sens durant de longues minutes avant que tout ne s'arrête. Il ouvrit les yeux qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir fermé. La première chose qu'il vit fut une vieille dame qui le regardait avec inquiétude. Cette dernière ne semblait pas voir Dobby qui, pourtant, se tenait près de lui, sa petite main dans la sienne.
- Vous vous sentez bien, jeune homme ? demanda-t-elle doucement.
En réponse, Harry jeta un regard circulaire autour de lui et lui demanda à son tour :
- Excusez-moi mais où sommes-nous ?
- À Londres, mon garçon, lui répondit-elle en fronçant les sourcils.
- En quelle année ? Quel jour sommes-nous ? pressa-t-il.
- Nous sommes le jeudi 12 novembre 1936, lui dit la vieille dame. Êtes-vous certain que tout va bien ? redemanda-t-elle avec un peu plus d'inquiétude.
Un sourire de satisfaction se dessina sur le visage de Harry. Il avait réussi. Il était arrivé à remonter le temps. Parvenant de justesse à se retenir de sauter sur place, il remercia la vieille dame et lui dit au revoir en faisant de grands gestes tout en partant. Il sourit de nouveau avec un air satisfait. Pour le moment, tout se passait comme prévu.
- Qu'allons-nous faire maintenant, Harry ? demanda Dobby qui avait lâché la main.
- Nous rendre à l'orphelinat où réside Tom, ensuite tu iras me chercher une de ses mèches de cheveux que je vais mélanger à la potion d'ADN que je boirai ensuite.
- Pourquoi avez-vous besoin d'une mèche de ses cheveux ? demanda l'elfe avec curiosité.
- Parce qu'il me faut un ADN extérieur pour modifier le mien et je ne veux pas de celui de n'importe qui. Tant qu'on y est, je vais faire en sorte que nous soyons réellement liés par le sang. Je vais faire croire à tout le monde que la mère de Tom était ma sœur.
- Et que direz-vous si la famille de cette dernière réfute vos allégations ? questionna Dobby.
- C'est là que je vais avoir besoin de ton aide, lui révéla Harry un mauvais sourire aux lèvres.
- Qu'est-ce que Dobby peut faire pour Harry Potter ? demanda l'elfe avec enthousiasme, prêt à répondre à toutes les demandes de Harry.
- Mon idée est de faire croire à tout le monde que je suis le fils illégitime d'Elvis Gaunt, le père de la mère de Tom, Merope Gaunt. Je suis le fruit d'une nuit d'ivresse entre Elvis et une cracmole qui a fuie le pays pour les Amériques après avoir compris qu'elle attendait un enfant. La suite, personne n'a besoin de la savoir. Ce que j'attends de toi, c'est que tu te rendes auprès de lui pour lui implanter le souvenir de cette nuit dans sa mémoire afin d'assurer mes arrières parce qu'on ne sait jamais. Je l'aurais bien fait moi-même mais mon intervention risque d'être découverte alors qu'avec ta magie elfique, cela est quasiment impossible.
- Dobby ne voit pas d'inconvénient à aider Harry Potter.
- Au fait Dobby, interpella le sorcier alors que l'elfe était sur le point de partir car il connaissait déjà le lieu de vie des Gaunt. Harry lui en avait parlé durant ses recherches.
- Oui, Harry Potter.
- Je pense qu'il serait préférable et plus sécuritaire que tu ne m'appelles plus Potter dès à présent. Maintenant, mon nom est Smith. Harry Smith.
- Oui Harry, Dobby ne prononcera plus le nom Potter pour désigner Harry Smith.
- Merci. Tu peux y aller maintenant, je t'attends ici même. N'oublie pas de passer prendre la mèche de cheveux de Tom en revenant ou en partant.
- Dobby peut se permettre de suggérer quelque chose Harry Smith ?
- Bien sûr. Je t'écoute.
- Dobby pense que pour rendre son histoire plus crédible, Harry Smith devrait se servir d'une mèche de M. Elvis au lieu de l'enfant.
Harry y réfléchit un instant et approuva la suggestion. Dobby se rendit alors dans une petite maison en très mauvais état se situant à mi-chemin entre Little et Great Hangleton et fit ce qui lui avait été demandé. Ensuite, il retourna auprès de Harry avec une mèche de cheveux d'Elvis Gaunt que Harry s'empressa de mélanger à la potion d'ADN et d'avaler. Il ingurgita ensuite les deux autres potions. Lorsque ce fut fait, il dit à Dobby.
- Maintenant, allons ouvrir un compte à Gringotts puis nous irons chercher une maison où vivre avant d'aller chercher Tom.