PDV CAT.

Chapitre 10 – La Terre (2006-2008) La vie qui suit son cours

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L'année s'était merveilleusement bien déroulée. Parfaitement bien.

Les années passaient et se ressemblaient. Elles se ressemblaient car tout était parfait. Sourire et rire étaient le quotidien de la maison Kryptel-Grant.

Les enfants grandissaient et étaient bon à l'école. Ce qui te rendait assez fière. Kara se moquait de toi pour ça, elle disait que quand ils rentreraient dans une bonne université, il y aurait de quoi être fière mais sérieusement pour le CP c'était un peu ridicule… Tu lui avais répondu avec la plus grande maturité… en lui tirant la langue.

Les enfants étaient merveilleux et heureux. Merveilleusement heureux. Ils étaient beaux, forts, en bonne santé, intelligents et curieux. Ils étaient terriblement énergiques et pour toi, Kara était un super-héros de les gérer le soir avant que tu ne rentres. Tu essayais de rentrer tôt mais il faut dire que CatCo était de plus en plus difficile à gérer, pas toujours difficile, mais de plus en plus long. Tu voulais déléguer mais tu avais du mal à trouver des gens compétents, fiables et surtout loyaux. Kara ne te disait jamais que tu travaillais trop, ni ne te faisait de reproche mais tu te sentais coupable quand tu étais obligée d'appeler pour prévenir que tu ne rentrais pas pour le dîner ou que tu étais obligé de dire bonne nuit aux enfants par téléphone.

Kara, elle, t'attendait toujours. Tu adorais ça. La trouver au salon avec un livre ou devant un film. Son sourire quand elle te voyait, quand tu l'enlaçais. Elle te tirait souvent à elle pour t'embrasser sur le canapé, ce qui pouvait vite dégénérer en des caresses. Parfois, vous faisiez l'amour sur le canapé mais la plupart du temps, Kara te portait alors que tu embrassais ou mordillais son cou jusqu'à votre lit. Il y avait eu cette fois, où vous aviez fait l'amour contre le mur, parce que ta patience avait été à bout. Kara portait l'intégralité de ton poids et tu avais ses doigts en toi alors que tu caressais sans douceur son sexe encore couvert d'un sous vêtement sexy que tu avais offert à Kara. Sentir la soie humide contre ta main, la bouche, langue et dents comprises, de Kara contre ton cou et au moins trois, étaient-ils quatre, doigts en toi... Tu n'avais pas tenu longtemps et tu n'avais pas été très silencieuse… Fort heureusement, les garçons étaient chez ta mère.

Souvent quand elle te sentait stressée et exténuée, tu pensais souvent qu'elle lisait dans tes pensées, elle t'emmenait dans la chambre et elle te guidait vers votre salle de bain, des fois, un bain était prêt pour toi, ce qui finissait souvent en séance assez chaude dans la baignoire, mais tu préférais quand elle te lavait et te caressait sous la douche, puis te séchait avec douceur, pour finalement te faire t'allonger sur le lit, nue, et elle te massait jusqu'à ce que tu t'endormes.

Malgré ton travail de plus en plus pesant, tu n'avais jamais autant souri. Grâce à Kara et aux enfants et aussi parce que ta mère était moins odieuse et parce que, et toi, et le magazine, et K, vous aviez gagné en tout six Pulitzer, ses dernières années. Tu commençais à avoir une armée de Pulitzer dans ton bureau. Ce qui te rendait terriblement fière et ton égo avait légèrement grossi.

Mais il y avait de quoi en même temps.

Tu avais donc eu des investisseurs à foison et tu avais ouvert des branches de CatCo en Asie et en Afrique. Quand tu avais organisé une soirée avec les principaux investisseurs chinois de CatCo, pour présenter les futurs éditeurs en chef pour tes deux filiales à Pékin et à Shanghai, une femme et une homme, Kara t'avait étonnée en parlant parfaitement le mandarin. Encore un de ses talents. Les investisseurs avaient été bien évidemment honoré par ce geste et Kara les avait charmés. Tu avais été légèrement (terriblement) jalouse quand Kara avait discuté avec une magnifique chinoise pendant de longues et odieuses minutes. La femme avait osé toucher le bras de Kara, qui s'était reculée, évidemment. Tu étais venue presque immédiatement pour récupérer Kara, qui t'avait regardé comme ta sauveuse, et tu l'avais emmené sur la piste de dance. Une fois n'était pas coutume, c'est toi qui avait dirigé la danse. Et Kara t'avait murmuré qu'elle te trouvait mignonne d'être jalouse comme ça. Tu l'avais laissé se moquer jusqu'à ce qu'elle te dise que tu étais mignonne comme un chaton. Ce qui t'avait fait de crisper. Et depuis, à chaque fois que tu te comportais avec jalousie, ce qui arrivait souvent, tu devais te l'avouer, Kara te disait « Ne t'inquiète pas, Chaton, il n'y a que toi ». La seule raison qui t'empêchait de la tuer ou de la faire dormir sur le canapé était qu'elle ne le disait jamais en public et qu'elle était bien trop confortable comme oreiller et nécessaire à ton sommeil. Après cette soirée, tu avais découvert que Kara parlait non seulement anglais mais aussi italien, français, chinois, arabe, espagnol et russe. Tu lui avais demandé si le russe était sa langue maternelle, mais elle s'était éloignée en disant que sa mère n'avait jamais dit un mot de russe de sa vie. Tu n'insistas pas. Puisque Kara parlait toutes ses langues, tu avais organisé des vacances de famille en Europe. D'une part pour faire une petite visite à tes filiales londoniennes, françaises et italienne. Tu avais fait aussi un saut à Berlin pour faire une petite inspection et virer une ou deux personnes. Et prospecter l'air de rien à Moscou quand vous étiez allés voir les bâtiments soviétiques. Mais surtout pour voir les enfants s'émerveiller devant les constructions et les cultures européennes. Vous aviez passé une semaine à Paris et aucun grand musée ne vous avait échappé. A Londres, Kal et Adam avaient été déçu de ne pas voir la Reine mais le musée d'histoire naturelle avait vite effacé la déception. Les châteaux forts français avaient particulièrement plus à Adam mais Kal avait préféré les ruines romaines. Vous étiez montés jusqu'à St Pétersbourg puis Moscou pour enfin aller en Italie : Rome, Milan, Venise. Pendant trois semaines durant les grandes vacances des enfants, vous aviez voyagé en avion, en voiture et même en bateau, pour le plus grand plaisir de Kal, qui adorait l'eau. Tu avais un petit peu travaillé et ça n'avait pas dérangé Kara, qui elle aussi prenait de temps en temps son ordinateur. La plage de Torre dell'Orso, dans les Pouilles, au sud de l'Italie, avait été un de tes souvenirs préférés. Kara en bikini noir qui nageait, qui jouait à la raquette de plage ou au ballon, qui construisait un magnifique château de sable ou d'étranges constructions architecturales avec les enfants et toi ou qui tout simplement lisait à côté de toi. Tout simplement parfait.

Ta mère vous avait rejoint pour quelques jours. Elle semblait détendue. Elle vous avait emmené au restaurant annonçant qu'elle avait été publié et que son nouveau livre sortirait en septembre. Elle avait également annoncé qu'elle avait pris un poste de professeur à l'université de National City et qu'elle aimerait dans quelques temps, quand ses finances le permettront acheté ton appartement. Il est vrai que ta mère payait la totalité des factures relatives à l'appartement, désormais. Et disons qu'elle payait son logement à coup de baby-sitting. Ce qui ne te dérangeait pas. Car le fait que Kal et Adam aillent dormir ou passer des après-midis chez ta mère voulait souvent dire que toi et Kara passiez un agréable moment entre adulte. Tu avais tout de suite accepté en disant que tu lui vendais au même prix que tu l'avais acheté. Ce qui était à ton désavantage car l'appartement valait désormais bien plus cher. Mais le fait que ta mère veuille rester près de toi et de ta famille était très agréable. Kara avait souri à la nouvelle. Les adultes avaient trinqué aux bonnes nouvelles avec du champagne alors que les enfants dégustaient une immense coupe de glace.

Après vos vacances en famille, le retour au travail avait été très morne pour toi, car les enfants étaient encore en vacances scolaire. Kara passait ses journées à les distraire et ils passaient te voir, mais ce n'était que quelques heures deux ou trois fois par semaine, un déjeuner ou un goûter ou autre, tu n'avais qu'une envie c'était de laisser tomber les papiers que tu lisais et d'aller te promener avec eux. Tu avais fait en sorte de prendre de long week-end et Kara organisait des sorties. Quelques jours hors de la ville, dans la nature, dans un haras, des excursions ou des ballades dans des Parcs Nationaux aux alentours.

Une fois, vous étiez partis tôt le vendredi après-midi vers 16h et Kara avait conduit toute la nuit. Le trajet avait été agréable. Des devinettes, des jeux, que vous aviez faits tous les quatre, vous aviez mangé sur la route, dans un restaurant familiale très sympathique et les garçons s'étaient vite endormis après ça. Toi, tu étais restée un peu plus longtemps éveillée, tu avais encore un peu de travail, des mails et des instructions à envoyer. Mais tu t'étais ensuite endormie.

Et à ton réveil, le soleil pointait le bout de son nez, la voiture était arrêtée et vous étiez devant un lac paisible et un chalet. Kara avait porté les enfants endormis jusqu'à ce qui allait être leur chambre et elle t'avait porté, parce que tu l'avais exigé, tu ne t'embêtais plus à faire semblant de dormir, Kara te portait à ta demande la plupart du temps. En style jeune mariée, elle t'avait fait entrer et t'avait posé sur le lit. Tu l'avais faite tomber sur toi et vous aviez fait l'amour silencieusement, pour ne pas réveiller les enfants. Tu avais appris plus tard que Kara avait acheté le chalet et un bout de la forêt. « A seulement » 11 heures de route de National City, ce chalet était parfait pour faire des week-ends improvisés et Kara avait affirmé que le lac était gelé en hiver. Ce qui promettait d'être magnifique. Ce week-end avait été terriblement salvateur pour toi. Kara n'autorisait que 4h d'écran à tout le monde. Que ce soit pour les écrans des enfants ou pour votre travail à toi et à Kara. Tu avais tenté de négocier mais Kara avait été intraitable. En même temps, la météo avait été propice aux activités en plein air. Des ballades autour du lac, du canoé et de la barque, de la pêche. Le plus amusant avait été la construction d'une cabane dans les arbres. Tu avais vu Kara avec des clous dans la bouche et un marteau dans les mains. Tu voyais les garçons tout contents et tu avais toi aussi mis la main à la pâte, enfin tu avais fait des rafraichissements et pris des photographies. Kara t'avait offert un appareil-photo dernier cri et tu passais ton temps à prendre des photos. La cabane avait été une réussite et les garçons avaient tenté de négocier de dormir dedans. Ce à quoi tu avais mis ton veto absolu et irrévocable. Et Kara t'avait regardé faire amuser alors que tu expliquais le pourquoi du comment à deux enfants boudeurs. La promesse d'un feu de camps sur le bord du lac avec des marshmallows grillés avait suffi à leur rendre le sourire. Un week-end de rêve.

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La reprise de l'école des enfants s'était faite sans drame, cette année-là. Comme les autres d'ailleurs. Les enfants étaient toujours aussi curieux et heureux. Des sorties de classes étaient organisées et tu avais même pu en faire deux. Une sortie au musée et l'autre à l'aquarium de National City, tu avais dû surveiller une dizaines d'enfants bruyants et qui couraient partout, mais le regard ravi de Kal et d'Adam quand ils ont su que c'était toi et non Kara qui les accompagnait, avait valu le mal de tête que tu avais récolté. Kara avait fait semblant de bouder parce que les garçons te préféraient à elle. Ce qui vous avait fait rire, tous les trois. Kara vous avait rejoint de bon cœur.

Tout était si facile à la maison, si simple, si doux.

Alors qu'au travail, tout s'emballait, ce qui t'obligeait à partir quelques jours au moins une fois par mois. Kara n'avait rien dit, elle comprenait, elle comprenait ton besoin de réussir. Elle n'avait pas fait de reproche, ni de réflexion sur tes départs. Tu essaies de ne pas partir plus de 4 jours d'affilés mais quand tu étais loin, quand tu devais dire bonne nuit aux enfants et à Kara par téléphone, quand tu les savais à des milliers de kilomètres, tu détestais ton travail et ton ambition.

Tu en avais parlé à Kara. Elle t'avait juste souri et elle t'avait fait l'amour, très tendrement. Puis, elle t'avait dit qu'il fallait mieux que tu détestes ton travail de temps en temps, que d'en vouloir à ta famille pour ne pas te permettre de te développer et de t'épanouir. Que tu ne pourrais être heureuse que comme ça, qu'en étant à la fois une mère, une partenaire et une PDG… super sexy avait-elle ajouté.

Tu aurais pu pleurer si tu n'avais pas été en train de l'embrasser. Vous aviez fait l'amour plus doucement après ça. Comme pour dire quelque chose, comme pour vous dire quelque chose.

Ton empire se portait bien, ton magazine se portait bien. Tout allait bien mais le travail était immense. Tu hésitais à prendre un vice-président, il y avait quelques possibilités. Mais rien de concret. Tu avais une confiance qui allait de pleine et entière à relative dans les différents PDG de tes filières. Tu devais donc les « surveiller » enfin les « superviser », ce qui te prenait beaucoup de temps. Et un vice-président se devait d'être infaillible, loyal et un bourreau de travail comme toi… pas facile à trouver et à débaucher…

Charlie était désormais au département des mises en page et d'ici dix ans, elle le dirigerait sans doute. La perdre en tant qu'assistante avait été difficile mais elle avait trouvé une jeune femme, Danielle, qui sous son patronage était correcte comme assistante. Ce qui au bout de dix mois était vraiment bien. De Dolorès à Dania, elle ne perdait ni son sourire, ni sa patience et encore moins son professionnalisme envers toi ou tes collaborateurs. Le seul moment où elle se montrait un peu trop avenante c'était quand Kara et les garçons venaient. Au début, tu avais cru qu'elle voulait te prendre ta Kara, mais de fait, Dani, comme les garçons l'appelaient, était une baby-sitter dans l'âme et quand ta mère était occupée, tu proposais à Dominique, de garder les enfants. De plus son petit-ami, un geek du département informatique, était un fervent joueur de jeux vidéo. Ils étaient tous les deux invités au tournoi de Mario Kart. Battre Winn avait été très amusant, sa tête dépitée avait été si hilarante. Tu étais une mauvaise perdante mais tu étais aussi une assez mauvaise gagnante. Ainsi, quand le service des relations humaines, avait insisté pour faire un « Père Noël secret » pour Noël 2006, tu avais sauté sur l'occasion. Tu avais offert le nouveau Mario Kart et tout l'étage avait presque défailli de surprise quand Dolorès avait dit bien fort : « Winn chéri, n'est-ce pas gentil de la part de Miss Grant de t'offrir ça ? Tu vas pouvoir t'entrainer… La dernière fois, tu avais perdu contre elle, et en beauté non ? ». Winn avait rougi et tu avais fait un sourire satisfait de ton effet. Danielle irait loin, tu en étais sûre et tu ferais en sorte que ce soit le cas.

Durant l'année 2007, tu avais de nouveau tenté de faire parler K. C'était agaçant de ne pas savoir qui il était. Agaçant qu'une personne si brillante puisse véritablement désirée l'anonymat. Mais en demandant un Winn de légèrement pirater la boîte mail de K, tu avais fait une erreur. La boîte avait soudain disparu, totalement et complètement, selon Winn. C'était en début Mars, pendant trois jours, tu avais un instant eu peur que K. ne te livre pas ses dossiers et les papiers que tu lui avais demandé pour le mois et qu'il ne communique plus avec toi. Beaucoup aurait sans doute réagit comme ça, mais pas K., non. K. avait été professionnel, mais lui qui avait été jusque-là plutôt aimable et loquace et toujours de bons conseils que ce soit pour la mise en page, pour des articles ou pour des conseils de gestion du personnel, était d'un coup devenu presque monosyllabique. Ce qui était sa manière de montrer son mécontentement. Il t'avait recontacté via une nouvelle adresse mail, adresse qui était aussi invisible que l'air, avait dit Winn. C'était un codage que Winn ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu. Tu lui avais dit de laisser tomber. Et tu avais subi ta punition. Pendant presque 4 mois, tu avais eu l'impression d'avoir perdu un ami. Tu avais fini par t'excuser, ce que tu ne faisais jamais dans le cadre professionnel. Mais c'était K. Donc tu t'étais excusée, et quelques jours plus tard, K. t'avait demandé à quoi ressemblait ton édito de Juillet 2007.

Donc tout allait bien.

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Vous partiez trois semaines en vacances partout dans le monde, et ce tous les ans. Tu avais aimé visité le Canada – faire du cheval autour d'un lac du Canada – ou même l'Amérique du Sud. Mais tu te souviens surtout des vacances en Asie.

Vous étiez partis en vacances durant l'été 2007, durant trois semaines encore une fois. Cette fois, même si vous étiez passé par l'Europe pour voir une exposition fascinante selon les enfants et Kara sur la Préhistoire, au Musée de Londres. Sérieusement, des vieux os, ça casse pas trois pattes à un canard…

C'est l'Asie qui vous a séduit. Pékin, Shanghai, Tokyo, puis New Dehli et Bombay. Les grandes villes avaient surtout servi à faire des musées et des temples pour Kara et les garçons, pendant que tu allais taper sur les doigts ou féliciter tes collaborateurs asiatiques. Mais vous aviez aussi fait des randonnées, Dieu tu en avais encore mal au pied, rien qu'en y pensant (peut-être que Kara vous avait tous plus ou moins porté à un moment ou à un autre, même Kal qui était très endurant, pour trouver des temples nichés en pleine nature. Kara était ravie et Kal et Adam regardaient avec stupeur ses étranges constructions qui semblaient sortir de la Terre comme par magie. Ça avait été des moments fatigants mais magiques et magnifiques. Vous étiez restés 10 jours en Inde. Avec une voiture, Kara avait prévu une sorte de circuit. Une fois à New Delhi, nous avions directement pris un vol pour arriver à Bangalore. En deux jours, nous étions à Mangalore et de là, nous avions remonté la côte. Et Kara avait pris en charge l'organisation du voyage, en voiture ou en bus ou en train. Elle nous emmenait d'hôtel en hôtel, de chambre d'hôte en chambre d'hôte. Le voyage avait été sensationnel, Kara semblait toujours savoir exactement où vous étiez et où exactement étaient les choses à voir. Tu t'étais entièrement laissée faire et sans stress, tu avais découvert l'Inde et ses merveilles. Une fois à Bombay, vous n'étiez pas restée trop de temps, car il y avait trop de monde, trop de bruit. Juste une journée, pour que tu puisses prendre contact avec quelques investisseurs potentiels, et le soir, vous étiez dans un avion en direction de Londres. Ta mère y était pour une séance de dédicace. Vous aviez dîné tous ensemble.

Après trois semaines, tu avais été heureuse de revoir ta mère, ce qui était un sentiment étrange. Tu n'avais jamais eu envie de voir ta mère avant. Mais elle t'avait vraiment manqué. Vous aviez discuté pendant des heures et des heures. Le restaurant vous avait presque mis à la porte. La nuit était chaude, vous aviez tranquillement marché dans les rues de Londres. Quand vous étiez arrivée à votre hôtel, ta mère vous avait proposé de prendre les enfants avec elle dans sa suite, qui n'était qu'à une porte de la vôtre. Malgré leur état d'excitation, Adam et Kal étaient fatigués et en arrivant à l'hôtel, tu portais ton petit Adam, qui avait la tête lovée dans ton cou et Kara portait Kal, qui était dans la même position. Même s'ils étaient très différents physiquement, le fait qu'ils aient obstinément la même coupe de cheveux et qu'ils s'habillent sensiblement de la même manière, accentuait leur ressemblance. De fait, ils étaient officiellement faux-jumeaux, enfin c'est ce qu'ils disaient à leurs amis de l'école et aux gens qu'ils rencontraient.

Après avoir couché les enfants, vous vous étiez retrouvées seules toi et Kara, sans avoir à vous inquiéter pour les enfants, pour la première fois depuis trois semaines. Kara t'avait souri tendrement et en entrant dans la chambre d'hôtel, tu avais trouvé des roses dans un vase, des bougies allumées et deux coupes de champagne vide avec une bouteille dans un seau de glace. Le sourire de Kara s'était élargi en voyant ta surprise.

La nuit avait été magique et parfaite. Une des plus belles de ta vie…

Kara, après t'avoir servi un verre, t'avait emmené dans la salle de bain où une baignoire suffisamment grande pour trois personnes était remplie et vous attendait sagement. Kara t'avait déshabillée presque chastement. Et elle t'avait fait entrer dans le bain et elle avait insisté pour te laver avec un gant de toilette. Ses gestes étaient doux mais ses yeux te dévoraient et tu l'avais tiré à toi, dans le bain, alors qu'elle portait encore la robe dos nue que tu lui avais offerte. La robe était foutue mais qu'importe… Tu avais juste passé ta main en dessous et tu avais trouvé Kara chaude et humide, accueillante. Tu t'étais contentée de mettre ta main sur elle, juste posée, prenant en coupe son sexe, appuyant sur son clitoris et sur son entrée, parce que tu savais qu'elle aimait ça et tu adorais tellement la voir onduler contre ta main. Tu te rappellerais de ce tableau toute ta vie. Kara haletante sa robe noire trempée en train de chevaucher ta main à la recherche de sa jouissance. Elle avait joui silencieusement en te regardant dans les yeux. Tu aimais la façon dont ses yeux brillaient un peu plus dans la jouissance. Elle s'était allongée quelques instants sur toi, pour reprendre son souffle. Ta langue avait tracé des chemins sur la peau qui t'était offerte mais Kara ne mettait jamais longtemps à se remettre d'un orgasme.

Et elle t'avait prise dans ses bras comme si tu ne pesais rien et sans te sécher, elle t'avait emmené dans la chambre et à peine, fus-tu assise, qu'elle se mit à genoux. Tu pouvais voir ses yeux se fermer de bonheur alors que sa langue te goutait. Tu pensais qu'elle exagérait, au début, qu'elle en rajoutait quand elle grognait son plaisir quand elle te léchait. Mais Kara t'avait avoué, une nuit où tu avais du mal à dormir, qu'elle adorait ton goût, et elle avait semblé si sincère. Elle te trouvait « succulente », tu aimais l'entendre dire ça. Alors depuis tu n'hésitais plus à la guider à genoux pour te lécher, voir Kara à genoux, voir le corps puissant et musclé de Kara à genoux devant toi, pour toi produisait un sentiment de puissance et de confiance, qui t'excitait d'autant plus.

Kara était capable de te porter sans soucis, mais quand tu faisais une très légère pression sur sa tête ou sur son épaule ou même sur sa hanche pour lui indiquer ce que tu voulais, elle tombait à genoux. Tu avais l'impression qu'elle te vénérait, qu'elle t'adorait. Le mélange de luxure et de tendresse dans ses yeux, sa façon de te regarder et d'écouter ton corps, ses lèvres précises et chaudes, sa langue profondément enfouie en toi, tout te faisait chavirer, te faisait chavirer si vite. Ce soir-là, à Londres, dans la chambre d'hôtel, Kara t'avait fait jouir deux fois avec sa bouche. Tu avais joui, les deux fois, en criant son prénom.

Ensuite elle s'était allongée contre toi, tout contre toi, serrée tout contre toi. Elle tenait sa tête d'une main pendant que l'autre caressait, frôlait, câlinait, taquinait, choyait ton corps humide du bain et de sueur, encore tremblant. Tu savais qu'elle voulait encore te faire jouir, tu savais qu'elle allait te faire jouir une fois encore… mais tu ne savais pas comment… Tu ne savais jamais comment… Elle te faisait toujours jouir au moins trois fois… Toujours trois, souvent plus… Et tu trouvais ça très, très bien… Même si parfois, tu avais du mal à te lever ou à marcher le lendemain. Elle te faisait toujours jouir au moins une fois avec sa bouche, toujours. Parfois deux fois, comme cette nuit-là… mais le troisième orgasme et les autres… Kara te surprenait toujours. Parce que Kara n'était jamais prévisible. Elle te surprenait toujours que ce soit pour le sexe ou dans la vie. Quand elle venait t'apporter des fleurs ou un café, ou une friandise juste comme ça, quand elle prévoyait avec ton assistante un déjeuner surprise. Elle était toujours surprenante. Et le sexe avec Kara était très surprenant, la routine de sa bouche était fabuleuse, mais… Mais tout le reste était prodigieux, insolite, excitant. Peut-être parce que c'était quelque chose qui n'était pas dans sa culture comme elle l'avait dit mais Kara voyait le sexe comme une expérience, une expérimentation. Et tu étais son cobaye toujours volontaire, toujours enthousiaste, souvent tremblante.

Si Kara avait été prude, elle était surtout curieuse, très curieuse. Et quand elle avait apporté des « jouets » dans votre chambre à coucher, tu étais restée bouche bée un long moment. Il t'avait fallu un moment pour vraiment y penser mais… prendre Kara avec un harnais, la voir tremblante et haletante alors que tu appuyais sur le bouton d'une télécommande sans fils, alors que vous diniez en tête à tête. Tu adorais utiliser ce jouet car tu faisais en sorte que Kara jouisse alors qu'elle te léchait. Mais à Londres, vous n'aviez pas de jouet, mais ça n'empêchait pas Kara d'être créative. Sa langue était sur ta jugulaire et suçait avec douceur pour ne pas te laisser de marque, et maintenant ses deux mains jouaient avec tes seins. Mark les trouvait trop petits, mais Kara semblait les trouver parfaitement à son goût. Tes tétons se dressaient alors que tes seins étaient malaxés et serrés par les mains fraîches et fermes de Kara. Tu gémissais et tu te cambrais pour trouver de quoi soulager la chaleur qui s'accumulait dans ton ventre.

Elle descendit sa bouche sur ses seins alors que ses mains arrivaient entre tes jambes sans prévenir. La langue, les dents et les lèvres, dans cet ordre précis, découvrait, mordillait et apaisait tes seins. Elle s'amusa à téter bruyamment tes tétons, tu aimais tellement ça le bruit, la sensation, le léger mais si excitant bruit de gorge de Kara quand elle faisait ça, et ses mains n'étaient pas en reste. Tu sentais le bout de ses doigts frôlés tes lèvres intimes et tu sentais deux pouces masser délicatement ton clitoris. Tu savais que tu ne pourrais pas jouir comme ça, que ça allait trop doucement et Kara le savait, bien sûr que Kara le savait. Mais durant de longues, délicieusement longues minutes, Kara continua son manège. Mais enfin quand elle approcha sa bouche pour t'embrasser avec passion, tu savais qu'elle allait te délivrer. Tu étais tremblante et Kara était elle aussi très excitée par tout ça. Tu tentas de toucher son entre-jambe mais elle remit tes mains le long de ton corps avec un sourire. Sans te laisser le temps, elle te retourna tout en vous faisant vous assoir. Elle t'installa contre elle, sur elle, assise sur elle alors qu'elle était à genoux sur le lit.

Dieu, tu adorais cette position. Parce que ça te permettait d'onduler contre Kara, et contre toute attente, Kara jouissait pour ça. Tu adorais cette position parce que Kara pourrait continuer à jouer avec tes seins d'une main pendant que l'autre caresse ton clitoris, parce que la bouche de Kara serait dans ton cou, embrassant, léchant, mordant, suçant et contre ton oreille et qu'elle allait parler… Tu adorais qu'elle parle durant le sexe. Tu étais dos à Kara, assise sur l'une de ses cuisses, cuisse qui était entre tes jambes et appuyait contre ton entrée. C'était déjà beaucoup, mais Kara enroula son bras gauche autour de ta taille et ses doigts pincèrent ton bouton de plaisir. Tu te laissas échapper un son ridiculement aigu, mais tu ne t'en inquiétais pas. Tu avais d'autres choses à penser comme le fait que Kara amenait ta main sur sa hanche et qu'elle emmenait l'autre vers tes seins, t'encourageant à te toucher. Ciel… Tu allais jouir avant que tout ceci soit même en place… Comme si elle lisait dans tes pensées, Kara entreprit sans prévenir de bouger. Sa cuisse se levait et s'abaissait alors même que ses hanches poussaient contre tes fesses. Tu pouvais à peine suivre le rythme mais le bras ferme autour de tes hanches te tenait en place. A chaque mouvement, une double sensation de poussée et de frottement contre ton sexe te faisait perdre la tête. Kara commença à parler alors qu'elle tenait ta main et te faisait te caresser les seins et que son autre main effleurait ton clitoris avant de se poser sagement sur ton ventre en feu. Tu entendais :

-Que préfères-tu ? Dis-moi ? Dis-moi, Cat… Que préfères-tu ? Elle savait que tu ne pouvais pas répondre, tu ne répondais jamais à ses questions, sauf que tu étais désespérée. Ce qui n'allait sans doute pas tarder. Préfères-tu sentir ma cuisse qui se couvre de ton plaisir ? Tu aimes ça ? Le bruit que ça fait… Le bruit de l'humidité, de ton humidité que tu laisses à chaque fois que tu frottes contre ma cuisse… Tu entends ? Elle se tait un instant, et malgré toi, tu prêtas attention au bruit… Tu gémis doucement entre la honte et l'excitation, l'excitation l'emportait de loin… Kara reprit, insatiable : Moi, j'aime tellement ça… Si tu savais… Ton humidité chaude qui coule de ton sexe, pour heurter ma cuisse, pour couler sur les draps… parce que tu mouilles tellement, Cat, tellement…

-Kaaaraa…

Comme si son nom n'avait pas passé tes lèvres tel un sanglot frustré, elle continua :

-Mais peut-être préfères-tu quand tu joues avec tes siens… Ma Cat, si chaude, si désireuse, si pleine de luxure… Tu aimes caresser tes seins… N'est-ce-pas ? Tu aimes la sensation de ton téton dur, si tu savais comme j'adore avoir tes tétons contre mes mains, entre mes doigts, entre mes lèvres, dans ma bouche, entre mes dents… Tu aimes ça aussi… Tu aimes quand je suce ? Tu aimes quand je te tète le sein ? Moi, j'aime tellement ça…

-S'il-te-plait… Kara...

-Mais en vérité, je sais ce que tu préfères. Je le sais. Dis-le-moi, Cat. Dis-moi ce que tu préfères.

-Kara. Je… Tu sais alors… fais… fais-le…

-Ma Cat, si autoritaire… Si confiante… Mais, il faut que tu le dises… Dis le moi et je ferais tout ce que tu veux.

-Kara… mon clitoris… s'il-te-… Oh, oui…

Kara posa fermement la paume de sa main contre ton clitoris. Mais elle ne bougea pas sa main, et pire encore, elle cessa de bouger contre toi… Elle était complètement immobile et tu étais sur le point de la supplier quand elle murmura.

-Ne te retiens plus… D'accord ?

-Oh, mon dieu… Oui… Oui...

Quand Kara repris son mouvement de hanche et de cuisse, quand elle pinça ton téton et quand elle frotta sans douceur ton clitoris de sa paume, tu sentis ton orgasme gonfler et exploser en toi, sans que tu ne puisses rien contrôler. Tu pleuras ta délivrance alors que Kara continua de bouger contre toi. Tu la sentis se crisper et se figer alors qu'un son doux et sourd sortit de sa bouche. Quelques secondes plus tard, elle se détendit, satisfaite et comblée. Tu sentis Kara bouger et elle vous allongea. Tu étais totalement allongé sur elle, ton dos contre son ventre. Tu peinas à retrouver ta respiration et Kara n'arrangea rien quand elle commença à te caresser le ventre et les bras, mine de rien. Mais tu attrapas ses mains baladeuses et tu te retournas en descendant de Kara. Tu posas ta tête sur son épaule droite et son bras s'enroula sous toi et se posa dans ton dos. Te caressant tendrement. Et tu posas sagement l'autre main qui tenait la main gauche de Kara sur le ventre de cette dernière et tu gardas vos deux mains enlacées. Le sexe était toujours parfait avec Kara mais ce que tu aimais aussi avec Kara, c'était le « après ».

Avec les autres, le sexe était de correcte à abject. L'après-sexe avait toujours été pour toi au mieux sans intérêt, au pire gênant et désagréable. Mais pas avec Kara. Avec Kara l'idée de se câliner après le sexe ou de discuter ou tout simplement de se lover contre l'autre pour s'endormir devenait partie intégrante du sexe. De ce que tu avais besoin pour être bien, pour te sentir bien et aimée.

Les câlins, la tendresse étaient une chose que Kara affectionnait beaucoup maintenant. Que ce soit avec toi ou avec les enfants. Kara était bien plus tactile avec les enfants. Elle n'hésitait plus à les embrasser et à les prendre dans les bras. Elle n'avait toujours pas de difficulté à les prendre tous les deux, un sur le dos l'autre dans les bras pour des fausses batailles qui se passaient au mieux dans un lit et au pire dans la cuisine avec une bataille d'aliments diverses. Tu ne comptes plus les fois où tu les avais surpris en train de se battre avec de la farine ou pire des œufs.

A chaque fois que tu les trouvais comme ça, ils avaient le même regard et la même expression qui voulaient dire « Zut, on s'est encore fait prendre la main dans le sac ». Kara avait une tête coupable qui te donnait envie de l'embrasser. En général, tu prenais une voix faussement fâchée et tu leur ordonnais de ranger et de nettoyer leur foutoir. Ils obéissaient, tout penauds, sous ton regard autoritaire. Une fois, Kara t'avait attaqué avec de la farine alors que tu étais en train de gronder les enfants. Tu avais été tellement surprise que tu étais restée bouche bée. Et tu avais entendu Kal demander à Adam et à Kara si tu étais cassée. Tu avais recommencé à bouger et Kara était honteusement derrière les enfants, comme s'ils étaient des boucliers. Pour te venger, tu avais dit aux enfants d'aller se changer et que Kara allait ranger toute seule. Ce fut un tour de Kara d'être bouche bée alors que les enfants s'étaient enfuis vers leur douche. Et elle avait rangé et nettoyé seule les simulacres de cookies qu'ils étaient en train de faire.

Bien fait… De la farine… non mais sérieusement...

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La vie était parfaite. Et tu te plaisais à penser que ça allait continuer. Que ton monde ne pouvait pas changer, ne pouvait pas s'effondrer.

Kara semblait inébranlable. Son sourire ne vacillait pas, jamais. Tu la voyais encore et toujours vous regarder toi et les enfants, comme si elle n'y croyait pas, comme si vous étiez des trésors et qu'elle n'y croyait pas sa chance de vous posséder, de pouvoir vous voir, vous toucher, vous enlacer.

Les soirées télévisions avec les enfants quand Kara avait souvent Adam sur les genoux et quand Kal était à moitié sur elle aussi. Et que toi, tu étais très proche d'elle, contre son flanc, lové. Kara ne se plaignait pas, elle ne se plaignait jamais de ça. Du fait qu'elle devait avoir les 27 kg d'Adam sur les genoux, la tête de Kal et la tienne sur ses épaules. Mais elle semblait en être heureuse de vous avoir contre elle. A la fin, quand les enfants étaient légèrement endormis et qu'ils s'accrochaient au cou de Kara, elle les portait dans leur chambre, et tu la suivais et vous leur disiez bonne nuit.

Tu aimais ses soirées. Au moins une fois par semaine, le mardi en général, puisque les enfants n'avaient pas école le lendemain. Tu essayais de rentrer tôt le mardi. Toujours. Dominique faisait toujours en sorte que tu finisses au plus tard à 18h le mardi. Tu allais bientôt la promouvoir, bientôt mais pas tout de suite. Tu savais qu'elle voulait faire de la photographie. Tu avais le choix entre elle et un photographe assez connu, qui aurait pu faire une bonne publicité à ton magazine mais en même temps, ce photographe était odieux et machiste. Tu avais mine de rien demander à son petit ami de te donner un aperçu des photos de Danielle. Et tu n'avais pas été déçu. Il lui manquait encore un peu d'expérience, mais ce n'était pas mal, pas mal du tout.

Après avoir couché les enfants, Kara allait te chercher un verre de vin blanc sucré que tu aimais et tu pouvais rester un moment en silence, à boire doucement, en regardant Kara, qui elle regardait un documentaire scientifique compliqué sur les avancées spatiales de la communauté internationale. Tu te lovais contre elle, tout contre elle.

Parfois, quand ton verre était fini, tu le posais sur la table basse et tu te replaçais peut-être encore un peu plus près. Tu t'ennuyais car tu ne comprenais pas ce qui se disait à la télévision et que tu avais autre chose en tête. Tu l'invitais parfois avec de doux baisers dans le cou à s'intéresser à toi plutôt qu'à une histoire de nouveau métal et de météorite. Quand elle ne réagissait pas, soit tu allais te coucher en espérant que Kara te rejoindrait avant que tu t'endormes, soit tu commençais à mordre et lécher son cou et tu te mettais sur ses genoux, l'empêchant de regarder son documentaire.

-Cat… Kara tentait de te faire arrêter, mais très vite, son ton désapprobateur se transformait en des soupirs de désir. Cat ! Tu adorais la façon dont ton nom s'échappait de ses lèvres dans ses moments. Cat… Oh.

Les morsures même les plus fortes semblaient toujours lui plaire. Les suçons ne restaient jamais sur le cou de Kara, tu trouvais ça dommage. Très dommage. Tu y mettais du cœur pourtant, tu restais toujours un long moment sur son cou, tes dents, ta langue, tes lèvres s'attaquaient violemment à la chair tendre de Kara. Et tes oreilles étaient toujours honorés, quand tu faisais ça, de soupirs, de gémissements et de ton nom qui s'échappait encore et encore de Kara. Souvent tu t'arrêtais et tu quittais la pièce sous les yeux désireux de Kara. Parfois, tu finissais par passer tes mains sous le haut de Kara. Et c'était toujours merveilleux. Le ventre terriblement musclé de Kara se contractait quand tu la touchais et tu faisais de longues et profondes caresses sur son ventre puis tu montais ou tu descendais, cela dépendait de ta patience ou si tu trouvais que Kara t'avait assez supplié.

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Ta vie était parfaite… Ta famille, ton Adam, ton Kal, ta Kara et même ta mère… plus de Mark, plus de douleur, plus de dégout, plus de solitude et de tristesse… tout cela avait disparu… remplacé par les rires des enfants, le merveilleux sourire de Kara…

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Voici le dernier chapitre de Cat Grant- Le commencement.

Le dernier chapitre de Kara El- Le commencement sera publié ce soir.

Pour ceux et celles qui attendent les traductions de Alien l'une à l'autre et de Un jour alien parfait… J'avoue que je n'y travaille pas… alors patience ou tentez votre chance en anglais… Biz !