Les différents pères et mères Noël du Collectif sont passés, je suis dans les retardataires mais toujours dans les clous! Je souhaite un Joyeux Noël à Electre! En espérant que cette petite chose te plaise :3


Dans cette longue nuit d'hiver, deux hommes se blottissaient l'un contre l'autre. La pluie martelant les pavés Londonien en quête d'échappatoire. Toute la capitale anglaise allait bientôt s'éveillée si tenté qu'elle se soit endormie, mais eux, continuaient de veiller sur elle. Le temps était bien triste, pourtant il apportait son lot de réconfort car jamais ces deux hommes n'auraient pensé passer une nuit pareille. A l'affut, dans l'attente, prenant leur mal en patience tandis qu'on ne les soupçonnaient même pas. C'est ainsi qu'après plusieurs heures passées à guêter le moindre mouvement de leur suspect, que Sherlock et John s'endormirent l'un dans les bras de l'autre. Dans cet endroit exiguë qui ne laissait place qu'au rapprochement et aux confidences, les deux habitants du 221B Baker Street s'étaient sans nul doute enfin trouvés après tant d'années.

La nuit avait été courte pour ceux qui visaient à coincer un nouvel ennemi de Scotland Yard. Un tueur en série, ils avaient toujours fasciné le détective. Son ami et bel amant n'avait pas rechigné à le suivre sur cette nouvelle affaire des plus glauque dans les coins de Whitechapel. Si le quartier était tristement célèbre pour sa fin d'année 1888, cela n'avait guère changé pour 2022. L'homme qu'ils cherchaient était visiblement un fan du grand Jack. Mais un fan restant un fan, un tueur restant un tueur, tôt où tard il allait commettre l'erreur qui lui coûterait son arrestation. Encore fallait-il être au bon moment au bon endroit, en cela les deux compères s'étaient adonnés à de nombreuses recherches, notamment dans les archives du Yard. Dans cet appartement, dans cette chambre peu luxueuse, ils espéraient avoir raison. Notant l'heure, il leur restait du temps à tuer, trois heures tout au plus. Si Jack n'a jamais été arrêté, leur tueur le serait.

Quand bien même le temps paraissait long, une discussion en amenant une autre, Sherlock et John avaient commencé à se chercher. Bien évidemment, vu l'enjeu de cette attente, leurs corps s'entremêlèrent, se liant l'un à l'autre dans la peur d'un avenir incertain. Si leur tueur les découvraient, s'il décidait du pire pour eux, l'un ou l'autre pouvait se retrouver dans un état grave. Alors n'y avait-il rien d'autre à faire que de passer ces trois heures à s'aimer et se donner du plaisir au moment le plus critique de cette année? Qui pourrait bien leur en vouloir de faire passer le désir et l'amour avant le travail dans une telle situation? Sans compter que John savait qu'il ne risquait rien. En effet, jamais Sherlock ne l'aurait laissé encourir un tel risque, il se tiendrait le premier à la porte pour attendre leur proie.

L'adrénaline et le feu de l'action les conduisit à une déferlante de plaisirs, se donnant l'un à l'autre tandis que l'aiguille tournait.

Leur souffle se mélangeant tour à tour, leurs membres bien dressés se caressant, leurs mains venant au secours d'une insuffisante rythmique. John donna le ton, menant la danse entreprit par Sherlock. Il était son chef d'orchestre, il était son soliste. La satisfaction des gestes bien assurés menant à une extase infinie. Ils n'en étaient plus à leurs premières répétitions et si public ils avaient, alors applaudissements ils recevraient. Ce désir charnel, des plus animal qui soit n'avait rien à envier à la beauté d'un violoniste guidé par son maestro. Dans cet instant de grâce, les deux hommes se retrouvaient seul à seul, avec ou sans audience pour les applaudir tandis qu'au dehors grouillaient mille et un instruments, mille et une partition.