-Twins for Christmas

Auteur : Mimi-sterek

Disclamer : L'univers, noms propres, personnages, lieux et intrigues sont le fruit de l'imagination des auteurs : Joanne Rowling et Alison Roberts. Tous les droits leurs sont réservés.

Note : Me revoilà ! Mais, pour cette fois, un Drarry ! En espérant que l'histoire vous plaisent autant qu'elle m'a plu dans sa version originale. Vous trouverez la fin du chapitre quelques définitions. Maintenant ! Place au premier chapitre. Bonne lecture.

ooO RECURRENCE Ooo

- Non ! C'est impossible…

Des sorciers venaient d'apparaître près de l'entrée de Ste Mangouste, sur l'emplacement réservé au transplanage, et Harry Potter, levant les yeux de ses parchemins, avait brièvement aperçu le dos d'un homme, grand, les cheveux blonds presque blancs. Il avait dû arriver en même temps que les guérisseurs qui se précipitaient vers les sorciers fraîchement arrivaient.

- Je ne rêve pas, ce n'est pas possible ? Répéta-t-il en se tournant vers Hermione, cherchant sa confirmation. A son tour, sa meilleure amie leva les yeux.

- C'est vrai qu'il lui ressemble un peu.

Harry haussa les épaules, brusquement captivé par les guirlandes de gui et de houx, qui se croisaient au dessus de sa tête. La neige magique apparue, tiède et sèche, tombant du plafond. Une petite horloge magique accroché au mur avait entamé le compte à rebours il restait cinq heures et cinquante-neuf minutes avant les douze coups de minuit.

Bien sûr que ce n'était pas lui.

Combien de fois, alors qu'il avait aperçu une silhouette masculine familière, son cœur avait-il manqué un battement ? Il suffisait d'épaules larges ou des cheveux blonds pour que son pouls s'accélère. Ou simplement une démarche assurée, fière ou encore une main aux longs doigts fins. En réalisant, après une observation plus attentive, que Harry se trompait, il ne comptait même plus les fois où il avait été déçu.

- Ça va Harry ?

- Oui. Pourquoi cette question Mione ?

- Je ne sais pas. Tu as l'air… triste.

- Tout simplement parce que je m'ennuie. Je ne suis pas fait pour être à l'accueil à attendre, et c'est si cal…

- Tais-toi ! L'interrompit Hermione. Tu sais bien qu'il suffit que l'on prononce ce mot pour que tous les cas d'accidents magiques ne débarquent d'un coup. Tout peut arriver avec toi alors tais-toi ! Il ne me reste plus qu'une heure avant la fin de mon service et j'ai encore le cadeau de Blaise à acheter !

- D'accord, dit Harry en souriant, conciliant. Malgré le fait qu'il soit un peu jaloux de sa meilleure amie. Lui aussi, il aurait aimé passer les fêtes avec l'être aimé. Peut être était-il maudit ?

Bientôt, il pourrait ne plus être seul, pensa-t-il avec émotion en baissant les yeux.

- A l'heure qu'il est, toi aussi tu devrais être chez toi, dans un fauteuil au pied de la cheminée à te faire dorloter par Kreattur et Winky.

- Merci, mais je préférerais largement faire le travail pour lequel j'ai été formé.

- Tu ne peux même pas te rapprocher d'un lit d'un patient sans être obligé de te mettre de profil. Les gens croient que tu attends des triplés et non des jumeaux.

Puis Hermione porta son regard vers l'attroupement de guérisseurs et de Médicomages.

- Eh bien, ils prennent leurs temps, commenta-t-elle.

- Ils sont sans doute en train de trier cas par cas. Ce ne doit pas être des cas très urgent.

Harry avait résisté, autant qu'il le pouvait, a l'envie de jeter un coup d'œil à la scène plus attentivement. Un geste qui était devenu comme une habitude pour lui, après tous ces mois à espérer. Mais il ne pouvait résister plus à la tentation et céda avec un léger soupir.

Pourquoi cet homme qui se tenait debout près de l'entrée l'intriguait-il tant ? Parce qu'il semblait être à l'écoute, décida-t-il, même si le mot n'était pas parfaitement approprié. Il restait là, sans bouger. D'absorber ce qui se passait autour de lui. De se tenir prêt pour pallier à toute éventualité. Il dégageait comme une sensation de maîtrise. C'était ça, le mot approprié. Il avait beau ne pas porter la grande robe verte avec l'emblème de l'hôpital brodé dessus, il semblait être la personne à qui on avait envie de s'adresser pour avoir les renseignements sur une quelconque pathologie dont souffrait le malade.

Harry secoua la tête. Non. Cela ne pouvait pas être lui. Il ne voulait pas. Pas maintenant. Pas au moment où il avait suffisamment repris le contrôle de sa vie depuis la fin de la guerre. Pour ne plus avoir peur de perdre quelqu'un qui lui était chère. Peur de ce que lui réservait l'avenir.

Hermione, qui s'était rapproché, commença à prendre connaissance des raisons de la présence de tous ce monde à Ste Mangouste et a les orienter dans le bon service.

Harry, pour sa part, et puisque son état lui interdisait pendant encore quelques mois d'exercer son métier de guérisseur au service de pathologie des sortilèges, devait enregistrer les données du rapport établi par les guérisseurs.

L'homme s'était approché, également, et Harry le voyait mieux à présent. C'était lui.

Draco.

Harry croisa son regard, mais aucune expression n'était lisible sur son visage froid. Évidemment, le blond n'était pas aussi surpris que lui. Il se doutait, en venant ici, qu'il avait de grande chance pour qu'il rencontre Harry. Il dominait la situation. Comme il l'avait toujours fait.

Mais bon sang… par les slips de Merlin, il était toujours aussi beau qu'avant. Un peu plus pâle, si c'était encore possible. Et mince aussi. Mais cela était sans doute dû à ses vêtements, que Harry n'aurait jamais cru lui voir un jour porter. Un jean noir. Une veste en cuir sur un polo noir. Draco avec des vêtements moldu valait le coup d'œil. Ses cheveux, un peu plus long que dans ses souvenirs, mais toujours aussi blonds, étaient parsemés de gouttes d'eau. Les flocons de neige de l'extérieur qui fondaient ?

La voix du Médicomage, Miriam Strout, en train d'expliquer à Hermione de quoi souffrait la patiente lui parvenait en bruit de fond.

- … Femme de 50 ans … Maléfice de Flagrance* … Brûlures sévères…

Harry n'avait pas posé les yeux, dépourvu de lunettes depuis la grande guerre contre Voldemort, sur cet homme depuis six mois. Personne à sa connaissance non plus d'ailleurs. Même Blaise, le compagnon d'Hermione depuis presque un an et meilleur ami de Draco depuis Poudlard, n'avait de nouvelle de celui-ci. Draco Malfoy s'était tout simplement évaporé. Un jour, il était le nouveau guérisseur en chef du service des blessures par créatures magiques le lendemain, il avait… disparu.

Le jour d'après qu'ils eurent… qu'ils eurent…

- Suspicion de sortilège de faux souvenirs*, continuait le Médicomage. Elle est en tachycardie avec un rythme cardiaque a 120 et 41° de température.

A ce moment là, la femme se mit à gémir. Draco détacha immédiatement son regard de celui de Harry pour se précipiter au chevet de celle-ci, une main posé sur son front. D'un geste plein de douceur, il écarta les mèches blondes qui lui battaient le visage et lui sourit. Tout dans son attitude témoignait d'une grande douceur et d'une profonde tendresse pour la patiente.

- Elle a l'air plus confuse que d'habitude, dit-il au Médicomage. C'est pour ça que je soupçonne ce sortilège. Peut-être l'agresseur.

Hermione, remit de sa surprise, tourna son visage vers l'homme qui venait de parler, et resta bouche bée. Harry avait raison !

- Draco ? C'est toi… ? Réussit-elle a articuler. Tu es de retour parmi nous ?

Pas pour longtemps. Cette femme est ma mère – Narcissa.

- Oh…, dit Hermione. A cause des blessures à son visage, Hermione n'avait pas du tout reconnu Narcissa. Emmenons la au 4ème étage.

Soudain, Narcissa poussa un cri.

- Cygnus ! Où es-tu ?

Il y avait de la terreur dans sa voix . D'un bond, il avait rejoint sa mère. Il semblait aussi anxieux qu'il l'avait été cette nuit-là. La nuit qui avait précédé son départ. Harry eut le même pincement au cœur que celui qu'il avait ressenti alors. Et le même désir de savoir ce qui n'allait pas.

Pour pouvoir faire quelque chose. Son complexe du Héro qui refaisait surface.

Le blond prit la main de sa mère dans la sienne et lui murmura des mots à l'oreille. Des mots que Harry supposa rassurant. Elle s'accrochait à son fils, semblant plus âgée qu'elle ne l'était vraiment.

- Cygnus, gémit-elle. … Ne me laisse pas !

- N'aie crainte mère, je ne vais pas vous laisser. Ne t'inquiète pas maman, tout va bien aller.

Hermione fronça les sourcils. Mais un seul regard de Draco suffit à la faire taire. Mais elle resta professionnelle.

- Harry, tu as toutes les informations nécessaires ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.

Le jeune homme à la cicatrice prit le parchemin de liaison laissé par le Médicomage et le parcouru rapidement.

- Le manoir Malfoy est-il toujours son adresse permanente ?

- Oui.

Il avait répondu d'un ton neutre, ne laissant rien filtrer de ce qu'il pensait.

- As-t-elle été récemment hospitalisé ?

- D'après ce que je sais, non. Mais je viens de passer six mois à l'étranger.

- Oui, dit Harry en sentant sa bouche devenir sèche. Je sais.

Il ne put s'empêcher de chercher son regard. Est-ce du remord ? Des excuses ? Qu'il pouvait lire dans ses yeux ? Non. Il n'y avait rien de cela. Un Malfoy ne s'excuse pas, ne regrette rien, tous le monde le sait. Et lui le premier.

Mais ses yeux orages brûlaient d'une telle intensité que Harry s'en retrouva troublé.

Malgré ces six mois de séparation sans aucunes nouvelles ni explications, il ne pouvait empêcher son regard de se poser sur lui. Il fallait qu'il s'éloigne de Draco !

- Je reviendrais te voir si jamais j'ai besoin d'autres renseignements, dit-il en baissant les yeux.

Draco eut un rapide hochement de tête avant de rejoindre la cheminée qui allait les diriger au service adéquate.

Harry quant à lui, espérait vivement n'avoir aucunes autres questions au sujet de Narcissa. S'il devait le voir ailleurs que derrière la banque d'accueil qui faisait écran, Draco comprendrait immédiatement pourquoi Harry ne travaillait plus en tant que guérisseur. La longue robe verte, bien que large, ne parvenait plus à cacher son ventre plus qu'impressionnant.

Le rythme de son cœur se mit à accélérer tandis que Harry songeait aux conséquences d'une telle découverte. S'il avait pu choisir, ce n'est pas de cette manière que le jeune homme aurait voulu annoncer à Draco son imminente paternité. Comment allait-il réagir ? Allait-il être furieux qu'il ne lui ait pas dit plus tôt ?

Soyons honnête ! Comment l'aurait-il pu ? Draco s'était tout simplement volatilisé. Il avait démissionné et était parti, sans même laisser d'adresse. Tout Ste Mangouste en avait parlé.

Malgré son passé d'ancien Mangemort, les sorciers avaient compris que même s'il portait la marque, il n'était encore qu'un enfant. Très vite, il avait su gagner la sympathie de toute la population sorcière. Y compris le personnel de l'hôpital. Combien de patientes, et même parfois de patient, avait-il fait soupirer ?

Cela faisait deux ans maintenant que Harry travaillait ici et son succès était moindre par rapport à celui de Draco. Il était apprécié, surtout, pour son statut de survivant ou même de sauveur. Mais jamais pour lui. Juste Harry. Jusqu'à cette nuit magique...

Le jeune blond avait alimenté toutes les conversations de l'hôpital lors de son départ précipité. Puis, plus sérieusement, on s'était demandé où le beau Draco Malfoy avait pu se rendre ? Et surtout, pourquoi ?

Peut-être que ce soir, Harry aurait les réponses à ces questions. Il fut coupé dans ses réflexions par l'apparition d'un patronus.

- Accident du Magicobus, transportant des enfants, venant du Château. Dix enfants à bords, plus les accompagnateurs. Et le patronus s'évapora.

- Oh, Merlin ! Ne pu-t-il s'empêcher de s'exclamer, même si ce n'était pas une attitude des plus professionnelle. Fichus hormones !

Et puis, le Château était un vieux manoir en pierres situé à la périphérie de Londres. La propriétaire des lieux était maintenant bien connu depuis la fin de la guerre. Elle hébergeait autant d'enfants orphelins ayant besoin d'une famille.

Harry prit une profonde inspiration. Ils seraient prêts à accueillir ses enfants blessés. Foi d'Harry Potter !

Mais il fallait d'abord qu'il prévienne toutes les équipes disponibles afin que celles-ci se préparent et se tienne sur le qui-vive pour accueillir les nouveaux arrivants.

Le brun se retrouva donc à vouloir prévenir la guérisseuse Dilys Derwent. Or, cette dernière était en grande conversation avec Draco. Ce n'était pas le moment de songer aux conséquences. Il n'avait plus aucun abri, il se dirigea donc d'un pas résolu vers eux.

- Guérisseuse Derwent ! Il y a eu un accident de Magicobus, une dizaine d'enfants blessés vont arriver.

L'homme et la femme observaient le sauveur, mais seule Derwent le regardait dans les yeux.

- Oh Merlin ! S'exclama Hermione, exactement comme Harry l'avait fait. Le soir de Noël ? C'est terrible !

- Transporté Mme Malfoy dans une salle, ordonna immédiatement la guérisseuse. Mr Potter, vous voulez bien lancer un Sonorus afin de rassembler tout le monde ?

Harry hocha la tête et tourna les talons – non sans avoir jeté un dernier coup d'œil à Draco, qui ne l'avait pas quitté du regard depuis son arrivé. Il dut s'en rendre compte car il leva enfin les yeux. S'il n'avait pas été surpris de voir Harry en arrivant, il était évident que maintenant il l'était…

Harry soutint son regard un instant, suffisamment pour y voir le calcul mental auquel s'était livré Draco. Les dates dont il se souvenait. Les semaines qu'il comptait.

Oui, confirma Harry en silence. Je suis enceint. De six mois.

Et tu es le père.


*Maléfice de Flagrance : c'est une malédiction qui provoque des brûlures. il est notamment utilisé par Gringotts comme protection contre les voleurs.

*Sortilège de faux souvenirs : c'est un enchantement et un sortilège d'Altération de la mémoire différent du sortilège d'Amnésie.

Voilà ! J'espère que ce premier avant goût était appréciable ? J'attends votre réponse dans les reviews ;)