(J'ai 1h d'avance avant samedi, mais demain je ne vais pas avoir vraiment accès à mon pc, donc zut je triche !)

Et voilà, c'est la fin de cette fic... C'est fou comme la publication est allée vite, alors qu'il m'a fallu 3 ans pour la finir !

En tout cas, j'espère qu'elle vous aura plus, j'ai passé un bon moment à la sortir de mon cerveau ^^

Un immense merci à tous les guests anonymes (ou pas Mikawaii-chan !) et les identifiés qui ont commenté à chaque chapitre...

Je sais que certains m'en ont réclamé, mais pas de lemon ici ! On termine comme on a commencé, sur du fluffy !


Stiles siffla joyeusement l'air de « Vive le vent » en descendant de sa Jeep, resserrant son manteau autour de lui pour échapper un peu à l'air froid. Il ne pleuvait pas encore, mais vu les nuages noirs qui s'accumulaient dans le ciel ça ne saurait tarder. Il s'engouffra dans la pâtisserie, bénissant le chauffage à l'intérieur alors qu'il se frottait les mains pour en chasser l'engourdissement. Mrs Pastry lui sourit joyeusement derrière son comptoir, son visage de plus en plus ridé à chaque fois qu'il venait.

- Stiles !

- Bonsoir Mrs Pastry. Ma commande est prête ?

- Bien sûr mon petit. Liam va te l'apporter.

Deux ans auparavant, lorsqu'on lui avait gentiment fait comprendre qu'il était plus que temps qu'elle prenne sa retraite, la vieille dame avait finalement embauché un apprenti pour prendre la relève. Ce qui ne l'empêchait absolument pas de venir tous les jours s'installer dans son fauteuil près des fours pour superviser la boutique.

Le jeune homme déposa une grande boîte en carton blanc sur le comptoir, fermée par un ruban rouge. Mrs Pastry tendit sa canne – bon sang, Stiles ne s'habituerait jamais à la voir avec un accessoire pareil – pour donner un petit coup dans la jambe de Liam.

- Ajoute un cupcake chocolat pistache toi.

- Mrs Pastry…

- Tutut ! J'ai été totalement injuste avec ce garçon, c'est la moindre des choses que je puisse faire.

- Si jamais Derek perd ses abdominaux, je reviendrai vous dire deux mots.

L'ancienne boulangère se contenta de balayer la remarque de la main alors que Liam sortait un petit paquet déjà prêt. Stiles ne put s'empêcher de ricaner en secouant la tête. De toute manière, c'était pareil à chaque fois qu'il venait ici… Il régla rapidement ses achats, attrapa le sac en papier qu'on lui tendait et salua les deux commerçants – il y avait déjà deux autres personnes qui entraient dans la pâtisserie, ce qui n'avait rien d'étonnant.

Un frisson lui échappa dès qu'il mit un pied dehors. Sa Jeep n'était pas loin, et il pressa le pas pour la rejoindre… quand un petit bruit l'arrêta. Stiles hésita une seconde, histoire d'être sûr qu'il n'avait pas halluciné. Mais le son se renouvela, un peu plus faible encore, et ce fut ce qui le décida. Il déverrouilla sa voiture juste pour pouvoir y déposer son paquet, attraper la veste qu'il avait oublié l'autre jour sur le siège arrière, et fit demi-tour.

Il n'y avait plus vraiment de bruit à présent, mais Stiles était presque sûr de savoir d'où ça venait. Il contourna la boutique pour se retrouver proche des poubelles, à l'arrière, et s'accroupit. Bingo.

Recroquevillé contre le mur, tout près des containers, il y avait un petit chiot tremblant. Blanc et noir, tout pelucheux avec des yeux bleus très clairs – un husky ? –, mais qui tentait de grogner en montrant les dents devant cet humain inconnu – même s'il n'était absolument pas menaçant. Ça lui rappelait quelqu'un… Souriant, Stiles tendit doucement une main vers l'animal apeuré.

- Hey, p'tit loup, qu'est-ce que tu fais là tout seul ? C'est pas un temps à rester dehors ça… Tu t'es perdu ? Ou alors y a encore un abruti qu'a pas pensé à faire stériliser sa chienne et qui a voulu se débarrasser des bouches encombrantes ?

Non, il n'était pas pessimiste. C'était juste que ça arrivait bien plus souvent que les gens ne le pensaient, surtout avec des races de grands chiens… Le chiot jappa faiblement, mais s'approcha lentement pour renifler ses doigts. Stiles continua à parler d'une voix stable et enjouée jusqu'à ce qu'il sorte totalement de son recoin pour continuer à sentir son sweat. Avec des gestes lents et doux, il l'attrapa par la peau du cou, ignorant son couinement, et l'enroula dans sa veste. Le chiot semblait frigorifié, et même s'il était tout petit il avait quand même de bonnes dents et de bonnes griffes.

Stiles se redressa en gardant son colis précieux contre la poitrine, un grand sourire aux lèvres.

- Allez p'tit loup on va rentrer à la maison hein. Au chaud, tu vas voir, ça va être chouette. On ne laisse pas un bonhomme comme toi dans la rue. Et je suis sûr qu'il y en a un qui va absolument craquer, tu vas voir. Il grogne beaucoup, mais vous allez bien vous entendre.

Seules des pleurnicheries lui répondirent, mais il ne s'inquiéta pas. C'était normal après tout, le pauvre petit se faisait « enlever » par un truc dix fois plus gros que lui ! Lui aussi à sa place serait mort de trouille ! Il revint rapidement à la Jeep, remontant dedans comme il le pouvait sans bousculer le chiot. Enlevant les boîtes de la pâtisserie du sac, il y glissa l'animal pour pouvoir le caler, sur le plancher devant le siège passager. Heureusement qu'il n'était pas très loin…

Stiles fredonna gaiment les chants de Noël que diffusait son vieux poste autoradio, autant par plaisir que pour laisser toujours entendre sa voix à son nouveau copilote. Il s'éloigna du centre-ville et des quartiers résidentiels, s'engageant sur le chemin qui menait vers la réserve. La route était en bien meilleur état qu'elle avait pu l'être, mais les pluies de ces derniers jours avaient recommencé à creuser des rigoles, secouant sa Jeep. Stiles fit claquer sa langue contre son palais. Il faudrait qu'il pense à les reboucher…

La maison qui se dressait sur les terres des Hale le fit sourire. Bon, peut-être qu'il avait eu la main un peu lourde sur les illuminations de Noël, mais… Derek n'avait rien dit non plus quand il avait commencé à accumuler les achats ces cinq dernières années ! D'ailleurs, le Père Noël qui montait et descendait son échelle sur le toit, c'était lui qui l'avait ramené.

Il n'y avait pas encore d'autres voitures devant la maison, à part la Camaro, donc il avait le temps. Stiles sortit de la Jeep pour en faire le tour et ramasser plus confortablement le sac en papier et lui. Il pouvait toujours revenir chercher les pâtisseries. Le chiot gémit pitoyablement lorsqu'il le cala contre sa poitrine, toujours aussi tremblant.

La chaleur l'enveloppa dès qu'il mit un pied dans le hall d'entrée et il soupira de bien-être.

- Chuis rentré !

- Tu as pu avoir la bûche ?

- Ouais, et ton cupcake habituel… C'est pas juste, maintenant t'es devenu le préféré de Mrs Pastry !

Il put entendre Derek rire dans la cuisine et se dirigea vers lui, mâchouillant un peu nerveusement sa lèvre inférieure. Il aurait peut-être dû le prévenir avant de rentrer comme ça… mais en même temps, il se doutait de sa réaction ! Derek était bien devant les fourneaux, à surveiller la sauce qui épaississait doucement dans une casserole. En cinq ans, il avait fini par apprendre une ou deux choses !

Derek se retourna pour lui sourire et glissa un bras autour de sa taille pour le rapprocher de lui et l'embrasser. Un couinement l'arrêta et il fronça les sourcils, baissant la tête vers le sac en papier. Un gémissement désespéré lui échappa.

- Sérieusement Stiles…

- Mais c'est un bébé !

- C'est le troisième chien que tu ramènes.

- Je ne laisse personne dans la rue, c'est clair ? Et puis regarde-le ! Il a presque les mêmes yeux que toi !

- Le troisième, Stiles.

- Maaaiiis ! D'abord, t'es bien content quand j'emmène Sam avec moi à la station. Et mon père était ravi de se retrouver avec un chien maintenant qu'il est tout seul à la maison. Ose le regarder et me demander de le ramener là où je l'ai trouvé.

Derek grogna à la mention de Samantha, la jeune berger allemand qui suivait son amant partout – il n'était que profileur dans le comté, alors avoir une protection supplémentaire n'était pas un mal. Et oui, Noah Stilinski avait recueilli le cocker un peu âgé avec beaucoup de bonne volonté. Mais ils n'étaient pas un chenil bon sang ! Même si Stiles savait pertinemment que jamais il ne lui demanderait de mettre le chiot dehors.

La main toujours posée sur la hanche du plus jeune, il jeta un coup d'œil à l'intérieur du sac pour croiser le regard du petit husky qui geignait toujours doucement. C'est vrai qu'il était mignon. Et tout petit. Et qu'il avait des yeux incroyables, relevés par le masque de poils noirs tout autour. Et qu'il avait l'air à la fois frigorifié et complètement perdu. Et adorable, emmitouflé dans la veste de Stiles.

Un petit sourire étira ses lèvres malgré lui alors qu'il tendait la main à l'intérieur du sac pour lui faire sentir ses doigts. Stiles se mordit la langue pour étouffer une exclamation de victoire et se pencha pour planter un baiser sonore sur la joue barbue la plus proche de lui.

- T'aime mon Sourwolf !

- On se calme. Tu vas commencer par mettre des affiches dans la ville, avant de t'emballer. On ne sait jamais, il pourrait déjà appartenir à quelqu'un.

- Vu là où je l'ai trouvé, crois-moi, c'est plutôt…

- Stiles.

- D'accord, d'accord. Des affiches. Promis, demain, à la première heure si ça te fait plaisir. Comment on va bien pouvoir l'appeler ?

- On ne lui donne pas de nom tant qu'on ne sait pas s'il en a déjà un.

- On va quand même pas l'appeler « le chien » durant tout ce temps ! On va finir par s'y perdre à force !

Derek le fixa un long moment, un sourcil levé, mais finit par secouer la tête et l'embrasser, lentement. Stiles se détendit contre lui, s'appuyant dans l'étreinte familière en fermant les yeux. Il grogna en sentant sa langue le taquiner, sans vraiment approfondir le baiser, et se pressa un peu plus fort contre lui…

Un couinement le fit sursauter et il s'écarta immédiatement pour arrêter d'écraser le pauvre chiot emmailloté entre eux. Derek secoua la tête et plaqua un dernier baiser sur sa bouche avant de revenir à sa sauce.

- Installe-le dans la salle de bain, Scott et Allison ne devraient pas tarder et ça va lui faire trop de monde. Surtout si Sam le voit. Laura a téléphoné, elle et Cora seront un peu retard. Et ton père passe prendre Melissa avant de venir.

- Ça marche !

- Et ramène la bûche pour qu'on la mette au frigo.

Stiles marmonna vaguement un « oui oui » alors qu'il continuait à bercer le petit chien en montant les escaliers. Il savait déjà où se trouvait les gamelles et les couvertures qu'il pourrait lui laisser – après tout, ce n'était pas la première fois qu'il devait faire ça. Malgré son excitation et son envie de rester avec lui, il arrangea la salle de bains aussi vite que possible pour qu'il s'y sente à l'aise et referma la porte derrière lui. Il devait encore se changer pour le réveillon familial et sortir les derniers cadeaux pour les déposer au pied du sapin…

Il ressortit rapidement pour récupérer la bûche de Noël et le cupcake pour son chéri – qu'il avait bien l'intention de partager avec lui le lendemain matin au petit-déjeuner. Dans la cuisine, Derek s'activait à présent à mettre la traditionnelle dinde au four, les sourcils froncés de concentration en réglant la température et le minuteur. Stiles sourit, déposa ce qu'il tenait au frigo et enroula ses bras autours de la taille de son petit-ami, appuyant son front entre ses épaules.

Derek fredonna simplement en réponse, refermant la porte du four. Il posa ses bras sur les siens, noua leurs doigts ensembles, et tourna la tête pour appuyer son nez contre son front.

- Loki.

- Pardon ?

- Pour le husky.

Stiles resserra son étreinte en gloussant.

- Je t'aime. Tu vois, j'ai toujours eu raison de ne pas abandonner les pauvres âmes perdues dans la rue.

Derek repensa à l'écrin à bijoux et son contenu, soigneusement emballé et à sa place dans le salon. Le salon de sa – leur – maison familiale reconstruite après toutes ces années. Tout ça à cause d'un gamin trop curieux et agaçant qui avait été incapable de se tenir loin de lui. Il se retourna pour l'enlacer à son tour, appuyant ses lèvres au creux de sa gorge, là où il pouvait sentir son pouls – chaud et vivant et amoureux…

Là, juste là où il se sentait vraiment à la maison.


Cette fois c'est le bon clap de fin... Snif !

Pour ceux/celles qui se posent (ou m'ont posé) la question, je travaille sur une nouvelle fic... mais j'en suis encore relativement au début, et je ne sais pas la longueur qu'elle fera. Du coup, j'espère la finir avant décembre, mais je ne promets rien ! Et je ne la posterai pas tant qu'elle ne sera pas terminée.

En attendant, j'ai un OS à venir d'ici quinze jours (je sais pas encore quand), et je vais essayer d'en sortir un ou deux autres entre temps ! Donc à bientôt j'espère !