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Disclamer : le monde merveilleux d'Harry Potter est l'exclusivité de cette chère JK Rowling qui a eu la générosité de nous l'offrir… !
Le dernier mot
Cette histoire ne m'appartient pas, il
s'agit de la traduction de « The last word » de Kalina Lea
qui a publié l'original sur ce site
(comme d'habitude, les liens sont dans mon profil)
Résumé : Hermione a pour tâche d'introduire des ordinateurs moldus au Ministère de la Magie, mais une erreur dans l'envoi d'un message électronique la conduit à échanger une correspondance mystérieuse. Qui aura le dernier mot ?
J'ai aimé cette histoire pour son originalité. Elle se construit peu à peu, sont intérêt est bien répartit tout au long des chapitres et son dénouement est plutôt drôle.
Je vous laisse la découvrir et espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi.
Bonne lecture !
Chapitre 1
Le jour le plus heureux de ma vie a été celui où j'ai reçu ma lettre de Poudlard et découvert que j'étais une sorcière. J'avais toujours été avide d'apprentissage mais je n'avais jamais trouvé un sujet qui m'intéressait autant que la magie et, depuis le jour où j'ai reçu ma lettre, j'ai lu tous les livres sur lesquels j'ai pu mettre la main.
La première fois que j'ai vu le château..., eh bien, je suis sûre que la plupart des autres première année ont ressenti la même chose que moi, mais Poudlard est vraiment un endroit incroyable et le voir la nuit tout illuminé m'a coupé le souffle. C'était encore plus surprenant à l'intérieur. J'avais lu des ouvrages sur le plafond enchanté de la Grande Salle, bien sûr, mais lire et le voir sont deux expériences complètement différentes. Et les fantômes, les hiboux, les cadres animés et les escaliers, eh bien, c'était juste une succession de surprises et de merveilles. J'ai fait semblant de ne pas être impressionnée. Je me comportais comme si je découvrais le collège pour la première fois. Son histoire m'avait pourtant préparée à chacune de ses particularités, mais il m'avait fallu beaucoup d'efforts pour ne pas me promener la bouche grande ouverte.
Ce sentiment n'a jamais complètement disparu. J'ai toujours la chair de poule quand j'aperçois le château. Et c'est toujours un déchirement quand je me souviens l'avoir quitté à la fin de ma septième année, disant au revoir à tous mes professeurs et embarquant dans le Poudlard Express avec Harry et Ron pour la dernière fois. Je pense toujours que la magie est la chose la plus intéressante au monde et il y a une partie de moi qui n'arrive pas à croire que j'ai reçu cette lettre. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis une vraie sorcière. Je peux réellement lever ma baguette et invoquer une formule pour faire bouger les choses mais je dois encore me pincer parfois, pour être sûre que je ne rêve pas.
Cela dit, rien n'est parfait et, il y a quelque temps, lors de ma troisième ou quatrième année de scolarité, je me suis finalement rendue compte que le monde magique n'était pas vraiment supérieur au monde que je quittais peu à peu. Je ne pouvais pas en convaincre Ron, bien sûr. Il a grandi dans une famille sorcière, c'était tout simplement normal pour lui. Je pense que Harry a mieux compris. Il ne pouvait certainement pas préférer le monde moldu ; comment aurait-il pu, étant donné ce qu'il avait vécu auprès de sa tante et son oncle ? Mais il semblait être d'accord avec moi que les plumes, tout en étant romantiques d'une certaine manière, sont terriblement inférieures au plus ordinaire des stylos-plume bon marché. Et le parchemin..., eh bien, il a cette fâcheuse tendance à rouler au pire moment, à vous faire perdre complètement le fil de vos pensées, et alors l'encre de la plume se met à faire des pâtés et, avant même de vous en rendre compte, vous réécrivez un essai de trois pages sur les habitudes d'accouplement des pitiponks.
Je pourrais continuer pendant des jours sur la façon dont il est ennuyeux d'essayer d'étudier à la lumière des bougies, surtout quand vous avez tendance à avoir une masse de cheveux imposante. Avez-vous déjà essayé d'étudier avec une odeur de cheveux roussis remplissant la pièce ? Et les horloges ! Oui, c'est bon de savoir que c'est "l'heure du dîner" mais parfois, c'est aussi agréable de connaître le temps réel, tout simplement. Chaque année, je portais une nouvelle montre à mon arrivée à Poudlard, espérant qu'elle tiendrait le coup, mais toutes les salles du collège en ont détruit le mécanisme et pas une d'entre-elles n'a pu survivre au-delà de la cérémonie de la Répartition.
Cependant, ne vous méprenez pas. Je préfère de loin être une sorcière qui doit supporter quelques ennuis anachroniques plutôt qu'être une simple moldue ordinaire, mais ces inconvénients me donnaient quelque chose à apprécier durant mes étés à la maison. L'électricité m'a permis de jeter un coup d'œil à mon réveil numérique au milieu de la nuit et savoir s'il serait bientôt l'heure de me lever. Cela signifiait que je pouvais rester debout en lisant tard sans me soucier de me presser. Cela signifiait que je pouvais rédiger mes devoirs d'été sur l'ordinateur de mes parents. Bien sûr, plus tard, j'ai dû les transférer sur des parchemins, mais au moins je retrouvais un stylo avec de l'encre qui ressemblait beaucoup à une plume, et ça ne faisait pas de moi une élève moins studieuse.
Je suis passée par une période plutôt moralisatrice où j'ai pensé pouvoir convertir mes amis sorciers à l'utilisation combinée de stylos à encre et de parchemins en papier. Autant essayer de convaincre un elfe de maison d'accepter un chèque de paie ! Ils n'étaient tout simplement pas intéressés et même parfois découragés par l'effort. Les sorcières et sorciers aiment leurs anachronismes, merci beaucoup. Finalement (j'avoue, je suis lente à capituler sur ces questions), je me suis rendue compte que le parchemin, les plumes et tout le reste faisaient partie de leur histoire et que ce n'était pas mon affaire de changer cela. J'étais invitée dans leur monde, mais cela ne me donnait pas le droit de l'adapter à mes caprices.
Il apparaît vite évident que certaines «commodités» moldues deviennent carrément dangereuses entre les mains des sorciers. Pas de stylos à plume, bien sûr, mais beaucoup d'appareils électroniques ne sont pas compatibles avec la magie. Au début, je pensais qu'ils ne marcheraient pas à proximité de la magie, mais la vérité est que certains d'entre eux fonctionnent, mais pas de la même manière. La première année où j'étais préfète, l'un des jeunes Gryffondor né moldu s'est procuré illégalement une petite radio. Il a réveillé toute la tour au milieu de la nuit avec de la musique rap obscène diffusée au maximum de son volume. Rien de ce que je faisais ne pouvait l'arrêter ou la baisser. Finalement, après environ une heure, la radio a pris feu mais les autres élèves avaient malgré tout eu le temps d'apprendre beaucoup de mots nouveaux !
C'est pour cette raison que j'ai été un peu moins enthousiaste lorsque le Ministre Weasley est arrivé un jour dans mon bureau, suivi de trois elfes de maison portant un ordinateur moldu.
- Ta da ! dit-il, rayonnant, alors que les elfes déposaient la tour, le moniteur et le clavier sur mon bureau puis disparaissaient comme eux seuls pouvaient le faire.
Je l'ai regardé par-dessus le moniteur.
- Bonjour à toi aussi, Arthur.
- Je t'ai apporté un ordinateur.
- Je vois ça.
Je lui ai souri. Il est difficile de ne pas sourire à l'euphorie d'Arthur Weasley quand il est en présence d'un appareil électronique moldu mais, si j'avais su ce qu'il me réservait, j'aurais probablement réprimé l'impulsion.
- C'est une petite merveille, n'est-ce pas ?
Il passa la main sur la tour et l'air béat de son visage fit paraître le geste presque indécent.
- Certainement, acceptais-je. Puis-je te demander ce que je suis censée faire avec ça ? Les sortilèges...
- Je sais, je sais, dit-il, caressant maintenant le moniteur avec la même passion. Je ne veux pas d'ekletricité et tout ça, c'est pourquoi je te l'ai apporté. Je veux que toi et le reste de l'équipe des Innovations Magiques commenciez à travailler sur la magie des ordinateurs.
- Toute l'équipe ? répétais-je faiblement.
J'adore Arthur, je l'ai toujours beaucoup apprécié. Mais son affinité pour les appareils moldus n'a jamais égalé sa connaissance envers eux, et les résultats ont souvent été un gâchis spectaculaire. Mais comment discuter avec lui sans nuire à ses sentiments ?
- Arthur, je ne pense pas que les employés du Ministère ont envie d'avoir des ordinateurs.
- Bien sûr qu'ils n'en veulent pas. ...Pour l'instant, a-t-il ajouté en agitant la main avec dédain. Mais attends qu'ils en aient un. Ils iront..., comment les moldus appellent ça, déjà ?
- Surfer sur le web, murmurai-je.
- C'est impossible, fit-il en fronçant les sourcils. Le surf, c'est sur l'eau, n'est-ce pas ?
J'ai senti un mal de tête poindre à l'horizon. Un mal de tête qui devait durer des mois. Le mieux était de remettre la conversation sur le droit chemin.
- Arthur, même si je peux faire fonctionner les ordinateurs ici, je ne pense vraiment pas qu'il serait sage de les connecter au World Wide Web, les risques de sécurité seraient énormes.
- Hmm. Il avait l'air déçu, même Arthur ne risquerait pas de mettre en péril la sécurité du Ministère. Eh bien, pourrais-tu le réparer pour qu'ils puissent communiquer entre eux ? Cela me serait d'une grande aide. J'en ai tellement marre de mettre ma tête dans une cheminée vingt fois par jour lorsque je dois m'adresser à quelqu'un, et tu devrais entendre Molly me reprocher encore et encore l'état de mes vêtements avec toute cette suie !
- Je l'ai entendue, lui rappelai-je.
Et je devais admettre qu'il marquait un point. L'idée de pouvoir communiquer sans utiliser le réseau de cheminée était attrayante. J'ai toujours les cheveux décoiffés, et moins je passe de temps dans une cheminée, mieux je me porte.
- Nous pourrions être en mesure de mettre en place un intranet pour le Ministère, le rassurais-je un peu à contre cœur. Mais je ne connais pas grand-chose dans ce domaine et je doute que mes collègues en sachent plus, surtout ceux des familles sorcières, tu sais.
- Je trouverai quelqu'un, promit-il. Peu importe ce dont tu as besoin. Si toi et ton équipe pouvez le faire fonctionner, je trouverai quelqu'un pour faire le..., qu'est-ce qu'ils doivent faire, au fait ?
- La mise en réseau.
- Je le note. Il sortit sa baguette et tira une pensée argentée de sa tempe puis la glissa dans sa poche de poitrine. Je dois me rappeler de mettre ça à l'endroit approprié quand je serai de retour à mon bureau, Molly devient folle quand elle trouve une de mes pensées dans la lessive.
Toute ma sympathie allait à Molly sur ce point, mais je n'en disais rien.
- Très bien, Arthur, nous commencerons demain. Je réunirai mon équipe et nous planifierons notre approche. Je te préviendrai lorsque nous serons prêt à accueillir quelqu'un pour la mise en réseau.
- Formidable ! s'exclama-t-il, donnant à la tour une dernière caresse amoureuse.
J'aurais juré qu'il souffrait à l'idée de laisser l'équipement sous ma garde. Je jetais un coup d'œil à tout cela et remarquais qu'il manquait quelque chose.
- Encore une chose, dis-je. N'y avait-il pas une souris avec tout ça ?
- Euh, non, je suppose que non. C'est tout ce qu'il y avait dans les boîtes, dit-il, l'air inquiet. Oh, mais attends. Il tira alors sa baguette et conjura une petite souris des champs, en me l'offrant par la queue. Ça fera l'affaire ?
- C'est parfait, lui assurai-je, en m'emparant de la petite créature. Je te remercie.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, Hermione, fais le moi savoir.
Il est alors retourné à son bureau, me laissant seule avec un bel ordinateur et une souris désorientée. Je revois encore ce nouvel équipement rutilant sur mon bureau, attendant que je le fasse vivre.
Je n'avais aucune idée que ça me ramènerait à la vie, moi aussi.
Ah, cet Arthur, quand même !
J'attends vos impressions et, puisque j'ai fini la traduction, vous aurez un chapitre par semaine (sans doute aux environs du week-end où j'ai plus de temps).
Bises à tous(tes) !
Volderine