Je me possède aucun des personnages des livres ou des adaptations au cinéma. Par contre Idelwën est une création qui m'appartient.
Quatrième et dernier chapitre de ma fic « un lien puissant ». Je vous laisse le découvrir !
J'ai une préférence pour le OS mais finalement j'ai apprécié de reprendre celle-ci pour en faire une mini-série donc je vais voir pour les prochaines ;)
En espérant que cela vous plaise.
Bonne lecture et bonne année à tous !
PS : Si vous cherchez à mettre de l'ordre dans mes fics, faites un tour sur mon profil, la liste est à jour et vous avez un ordre pour les lires biens que la plupart soit des OS.
UN LIEN PUISSANT
Chapitre 4 : Retour à la conscience
Elrond était toujours assis sur le bord du lit, surveillant aussi bien le fils que le père lorsque Thranduil gémit plus fort et se réveilla doucement en sursautant. Sa respiration était courte et il murmura sur un ton paniqué.
- Lass pîn nìn (Ma petite feuille) !
Elrond comprit quel terrible cauchemar il avait dû faire et posa une main sur son bras.
- Tout va bien mellon nìn (mon ami)… Ce n'était qu'un cauchemar.
Thranduil frémit et se redressa, observant la couverture qui glissa de ses épaules avant de se tourner vers Elrond.
- Pourquoi ne pas m'avoir réveillé ?
- Vous êtes presque aussi épuisé que cet enfant, un peu de sommeil ne peut que vous faire du bien…
Thranduil ne trouva rien à lui opposer et tourna un regard inquiet à son jeune fils toujours inconscient.
- Ion nìn (mon fils) ?
Le roi finit de se redresser et posa une main sur la joue de son fils qui avait toujours du mal à respirer normalement. Toutefois, il fut heureux de le sentir moins fiévreux. Toute son inquiétude ne le quitta pas, mais il tourna un regard rempli d'espoir à son ami.
- Comment va-t-il ?
- Mieux… Il se bat… Cet enfant est aussi fort que vous… Tout ira bien…
- Gwestol (vous me le promettez ?) ? Demanda Thranduil sur un ton rempli de douleur.
- Oui… Il va se remettre de cette blessure comme vous vous êtes remis du feu du dragon…
Thranduil frémit à ce simple souvenir et Elrond pressa doucement son épaule comme pour se faire pardonner de lui rappeler cet épisode douloureux. Thranduil ne dit rien, mais se redressa pour s'asseoir comme Elrond sur le bord du lit de son jeune fils. Sa main pressa doucement la sienne et il frémit avant de murmurer à voix basse.
- Im gruitheb na nin... (Je suis furieux après moi...)
- Amman ? (Pourquoi ?) Demanda Elrond en fronçant les sourcils.
- Regardez-le… Mon fils se retrouve une nouvelle fois à souffrir par ma faute…
- En quoi sa blessure serait de votre fait ? Demanda Elrond.
- Je suis son père et son roi… Cela me fait deux raisons pour le protéger et j'ai échoué…
- Il ne faut pas dire cela…
- Si… Quel genre de roi suis-je si je me retrouve dans l'incapacité de protéger les miens ?… de protéger ceux que j'aime ?…
- Vous êtes un grand roi mon ami…
- Non… Mon père l'était…
- Votre père est celui qui a tous failli vous faire tuer en chargeant avant tout le monde par fierté à Dagorlad.
- Ai-je fais mieux au pied de la montagne du Destin ? Quel besoin avais-je de déclencher cette bataille ?
- Ne repensez pas à ça… Pas maintenant… Nous savons tous les deux quelle douleur se cachait derrière ces actes.
Thranduil baissa la tête, sursautant légèrement lorsque Legolas gémit.
- Ion nìn ?
Le jeune elfe gémit plus fort, semblant se défendre contre un ennemi invisible. Thranduil se pencha au-dessus de son fils et le prit par les épaules, tentant de l'apaiser avec des mots pleins d'amour et de tendresse qu'il lui susurra à voix basse. Legolas se cabra et Thranduil déplaça ses mains pour prendre le visage de son fils. Il le caressa doucement et murmura.
- Legolas… Echuio… (réveille-toi...)
Dans l'étrange torpeur qui embrumait son esprit, Legolas sentit une menace et la panique s'empara de lui pendant que la douleur se rappela à son bon souvenir. Elle était moins violente, mais elle lui déchirait toujours la poitrine, rendant son souffle difficile… Le jeune homme avait l'impression que quelque chose l'étouffait. Il aurait voulu hurler, mais aucun son ne sortit de sa bouche… Une menace invisible continuait à planer sur lui. L'obscurité tentait de l'engloutir. Legolas frémit, se sentant presque basculer lorsqu'une voix rassurante et ferme lui parvint « Echuio… »… Legolas frémit, se cabra et força ses yeux à lui obéir…
Thranduil tenait toujours le visage de son fils lorsque ce dernier se cabra et que ses yeux s'entrouvrirent. Le jeune blessé laissa échapper une longue plainte mais, cela n'avait plus d'importance pour le moment… Pour Thranduil, seul comptaient les deux orbes bleues épuisées qu'il parvint à capter en caressant sa joue.
- Ion nìn…
Sa voix était douce et emplie de joie de le voir enfin reprendre connaissance après plus de huit jours d'un coma douloureux… Mais Legolas semblait toujours perdu et légèrement paniqué.
- Ion nìn… doucement… Ne crains rien, tu es en sécurité.
Legolas continua de gémir, tentant de remettre ses idées en place pour comprendre où il était, ce qui s'était passé et qui se tenait à ses côtés… Sa vision était encore floue, mais il sentait les mains sur son visage, il entendait les mots rassurants prononcés au-dessus de lui et il sentit le baiser plein d'amour qu'on déposa sur son front. Le jeune elfe frémit et parvint à calmer sa crise de panique tout en murmurant d'une voix étrange.
- Ada (papa)…
Un grand sourire illumina le visage de Thranduil.
- Oui Hên nìn (mon enfant) … Je suis là.
- Ada… Ada… Répéta faiblement le jeune elfe blessé.
Thranduil comprit qu'il y avait encore de la peur dans l'appel répété de son jeune fils. Il savait qu'il devait avoir mal et se sentir perdu. Pour le rassurer, Thranduil glissa ses mains sous sa poitrine et le redressa un peu pour l'allonger dans ses bras où il le berça tendrement comme lorsqu'il était enfant et qu'il faisait un cauchemar…
- Doucement lass pîn nìn… Tout va bien… Tout va bien…
Lentement, la panique finit par quitter le jeune elfe, ne lui laissant que la douleur lancinante qui irradia dans sa poitrine et lui arracha un léger gémissement. Il frémit et son regard s'accrocha plus fermement à celui de son père qui le tenait dans ses bras.
- Ada…
Thranduil lui caressa la joue.
- Tout va bien mon petit… Respire doucement…
Un frémissement parcouru le corps de Legolas pendant qu'il écouta son père et qu'il parvint à calmer sa respiration en lambeaux.
- Manën nalye ? (comment vas-tu ?) Lui demanda Thranduil lorsqu'il le vit s'apaiser.
- J'ai mal… Mais cela reste supportable.
- Tant mieux, lui répondit son père.
- Je vais préparer quelque chose pour la douleur, ajouta Elrond.
- Seigneur Elrond ? S'étonna Legolas tout en tendant la main à cet homme qui était presque un second père.
Elrond sourit et lui prit la main.
- Tu nous as fait peur… Nous avons failli de perdre, lui expliqua Elrond, heureux de le voir conscient.
- Eem myre (je vais bien), répondit Legolas subitement conscient de la profonde inquiétude des deux hommes à son chevet.
Sa réponse fit naître un grand sourire sur le visage d'Elrond.
- Cet enfant fini de vous ressembler mon ami, lança-t-il à Thranduil.
- Dois-je le prendre comme un compliment ? Demanda Legolas en sentant la fatigue faire son retour.
- Assurément, lui répondit en souriant Elrond.
Il le regarda déglutir et sentit aussi sa fatigue. Son sourire disparu et il tendit la main pour lui presser la joue à son tour.
- Legolas, aniral sogad ? (veux-tu boire ?)
Le jeune elfe hocha faiblement la tête. Il était littéralement desséché. Elrond se leva du lit et se dirigea vers la table. Il remplit une coupe d'eau et revint vers le lit. Thranduil tendit la main pour lui prendre le verre et fit boire son fils, qui but doucement. Le roi des elfes sylvains trouva ce simple geste merveilleux, lui qui l'avait senti presque mourir sous ses doigts. Une fois qu'il eut fini, Thranduil tendit la coupe à son ami et observa son fils lutter contre ses paupières de plus en plus lourdes.
- Tu as sommeil ?
- Je me sens si fatigué…
- Cela est bien normal mon fils… Tu peux t'endormir…
- Je ne sais pas… je…
Comprenant qu'il redoutait les visions effrayantes qu'il avait vu à travers la fièvre, Thranduil se laissa tomber prudemment allongé dans le lit en continuant de le serrer dans ses bras.
- Tu sais que mes bras peuvent chasser tes cauchemars… Ferme-les yeux, je reste prêt de toi ion nìn.
- Cela est une très bonne idée, dit Elrond. Vous avez tous les deux besoin de sommeil.
- Mais, je ne veux pas dormir, répondit Thranduil.
- Ne vous en faites pas, je veille sur vous…
Le roi des elfes sylvains sourit à cette remarque et demanda à son fils.
- Qu'en penses-tu ?
Mais Legolas ne lui répondit pas parce qu'il s'était endormi dans les bras de son père. Elrond sourit.
- Il est fatigué, mais tout va bien mon ami, reposez-vous avec lui. Tout cela vous a éprouvé vous aussi.
Thranduil hocha doucement la tête… Son ami avait raison… Alors, il ferma les yeux à son tour et s'endormit en quelques secondes, tenant contre lui son fils encore faible, mais bien vivant…
Le seigneur d'Imladris remonta une couverture sur leurs épaules avant de traverser la pièce. Il se servit un verre de vin, prit un livre et s'installa dans une banquette confortable en face du lit dans lequel dormait ses amis. Cette nuit, il allait veillait une nouvelle fois sur eux, mais sans angoisse puisque tout irait bien maintenant.
...
FIN