Et, dans la foulée du cinquième chapitre, voici les petits mots de la fin. L'épilogue !

Parce qu'il faut bien conclure, tiens :D

ENJOY.


BIENVENUE DANS LA FAMILLE, POTTER.

Épilogue.


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Dix ans plus tard.

Un 23 décembre.

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Albus sortit à peine de la voiture en claquant doucement la portière qu'il réceptionna une jeune fille totalement excitée dans ses bras. Ses longs cheveux blonds laissaient voir un regard joyeux et des joues rosies par le froid et l'attente. L'homme sourit et plaqua un baiser sur sa joue.

- Al ! rit-elle. Tu me chatouilles. Tu as apporté mes cadeaux ?

- Célie... Je suis heureux de te revoir également.

- Mais moi aussi, mais t'as pas oublié les cadeaux hein ?

Ah, qu'il aimait son franc parler habituel. C'était bien pour cette raison que lui et la petite sœur de Scorpius s'entendaient à merveille. Toutefois, elle avait une personnalité beaucoup plus pétillante que lui, toujours de bonne humeur, peur de rien, sûre de tout, ou presque. Elle essaya de le chatouiller en retour et il rit, la fit tournoyer, et la reposa sur le sol.

Bien sûr qu'il lui avait apporté ses cadeaux, des cadeaux pour tout le monde même. Un Noël sans présents ? Ce n'était ni chez les Potter ni chez les Malfoy que ça se ferait. Il glissa un regard vers l'arrière de la voiture, où Scorpius lui jeta un regard appréciateur. Ils étaient là, les cadeaux. Enchantés, ils s'échappèrent du coffre dès qu'il s'ouvrit.

La gamine s'en rendit compte et sauta sur place avant de se précipiter sur son frère pour l'enlacer aussi chaudement qu'elle l'avait fait avec Albus, déboussolant l'équilibre de Scorpius qui faillit s'écrouler dans la neige en plein sur les fesses. Il sourit, lui ébouriffa les cheveux et il fronça les sourcils en enlevant son manteau pour la couvrir.

- Ça ne va pas de sortir aussi peu couverte ? Je suis sûr que Pa' se fait actuellement du mouron.

- Effectivement, dit Albus en les rejoignant. Je vois Papa Malfoy qui fulmine depuis la porte d'entrée. Tu devrais nous attendre à l'intérieur, Célie.

Scorpius lança un regard au Manoir et grimaça.

- Tiens, Célie chérie, improvisa-t-il en lui donna une pile légère de paquet. Je te donne ça et tu files les mettre aux pieds du sapin, d'accord ?

La fillette hocha la tête et se mit à courir dans la neige à toute vitesse pour rentrer à l'intérieur s'exécuter. Instinctivement, Albus vint enlacer Scorpius et ce dernier laissa échapper un soupir de soulagement. Il lui embrassa la tempe, la joue, les lèvres. Doucement, plus avidement ensuite par habitude, et ils se mirent à rire.

- Adieu notre tranquillité pour trois jours..., marmonna Albus en se rapprochant d'avantage.

- Tu crois qu'ils vont le prendre bien ?

L'ancien Serpentard observa son conjoint et prit son visage en coupe, effaçant chaque trace d'inquiétude avec ses doigts, l'effleurant, le caressant, jusqu'à ce qu'il se détente un tout petit peu.

- Aucune raison qu'ils ne se fassent pas à l'idée.

Ils échangèrent un sourire timide, puis Scorpius leva sa main à la hauteur de son visage pour apprécier l'anneau à son doigt. Un anneau simple, discret, mais lourd de sens. Un anneau qu'il n'avait jamais pensé porter réellement un jour. Il avait encore du mal à y croire, sa vie avait parfois le goût d'un rêve. Albus fit claquer sa bague avec la sienne pour attirer son attention et lui sourit avec tendresse. Il comprenait ce qu'il ressentait

Il se pencha pour effleurer ses lèvres, mais la petite Malfoy revint à l'attaque.

- C'est fait ! Et maintenant ?

- Maintenant, vas voir Pa'. Tu sais qu'il est bougon quand tu attrapes un rhume.

Elle tira la langue à Scorpius.

- Vas le voir, toi. Moi je rentre avec Albus. J'ai des secrets à lui dire.

Le couple s'échangea un regard complice et levant les yeux au ciel, Scorpius prit les devants avec le reste des cadeaux, maugréant pour la forme contre ses secrets qu'il aurait franchement désespéré connaître. Par dessus son épaule, il fit un clin d'œil à l'homme qui partageait son quotidien.

Une fois que ce dernier eut pris de l'avance, Albus fit enfiler le manteau de Scorpius à la jeune fille qui rechigna et la reprit dans ses bras. Il adorait cette gamine, la gamine l'adorait, il n'y avait rien à faire d'autre que les laisser avoir leur petit tête à tête. Tout le monde le savait. C'était épuisant de s'occuper d'un enfant, c'était épuisant d'être son centre d'intérêt préféré, mais c'était une joie également infinie et qu'il dégustait chaque fois qu'il en avait l'occasion.

- Alors, ces secrets ? Est-ce que c'est en rapport avec l'école ?

- L'école, c'est nul. Les moldus sont nuls.

- Oh, toi, il s'est passé quelque chose. Tu ne tenais pas le même discours le mois dernier.

Elle croisa les bras sur sa poitrine en évitant son regard. Puis elle parla d'une toute petite voix.

- Tu te rappelles de Josh ? Dans ma lettre ? demanda-t-elle en attendant qu'Albus acquiesce pour continuer. Eh bien, c'est lui qui est nul. Il a fait sa déclaration à Aurore, à Ellaria, à Rony, à Paula, à toutes les autres filles et même pas à moi. Je suis la seule. Il a dit que j'étais beaucoup trop bizarre.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que je fais toujours disparaître des choses quand il est à côté de moi. Mais c'est pas ma faute s'il me rend nerveuse ! Il pourrait comprendre, franchement !

Elle roula des yeux avec un air indigné qui fit fondre Albus. Oui, évidemment, les moldus devraient absolument comprendre que la magie existait et qu'elle se manifestait rarement quand on le décidait durant l'enfance. Quelle question ! Quel idiot, ce Josh. Il sourit.

- S'il n'est même pas capable de voir que tu es la fille la plus adorable de la terre, même si tu fais disparaître des objets, tu ne perds rien. C'est lui qui perd au change.

- Évidemment !

Puis elle sembla hésiter et murmura tout bas :

- C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?

- Affirmatif, Célie ! L'an prochain tu iras à Poudlard, il y aura des sorciers bieeen plus intéressants que ce Josh et qui n'auront pas peur que tu fasses disparaître leurs affaires. Crois-moi.

Son sourire l'éblouit et étant arrivés devant la maison, il la déposa doucement sur le sol afin de pouvoir monter les marches du perron sans tomber tête la première. Sans s'en formaliser, elle prit sa main pendant qu'il salua Draco et Astoria, toujours heureux de le revoir. Une décennie s'était écoulée depuis son premier Noël ici, et bien que Sorpius et lui mettaient un point d'honneur à leur rendre visite régulièrement, il était toujours le premier surpris de l'accueil chaleureux qu'on lui réservait.

- Céleste, gronda Draco en lui enlevant le manteau de Scorpius. Tu peux très bien aller accueillir Albus et ton frère autant que tu le souhaites quand ils viennent, mais par pitié, couvres-toi.

- Draco, sourit Astoria, ce qui eut le don de calmer son mari d'un seul coup. Tu sais bien que notre fille ne fait que ce qu'elle a décidé. Elle ne risquait rien, là.

- Je suis en colère, sans être en colère, répondit-il avant de s'adresser à sa fille : Je te demande juste de te couvrir avant de sortir. Compris ?

L'enfant sourit d'un air angélique bien calculé. Si elle avait ces manières qu'il reconnaissait chez les Serpentards, Albus pouvait distinguer à la perfection que ce serait non seulement la première héritière féminine des Malfoy, mais aussi la première Malfoy à atterrir dans une autre maison. Scorpius visait Serdaigle, mais lui était intimement persuadée qu'elle atterrirait à Gryffondor.

Il reconnaissait en elle sa jeune sœur au même âge. Il voyait un peu de Rosie, aussi, que la jeune Céleste adorait également en passant. L'influence de la famille Potter avait laissé sa marque chez la fillette ; Scorpius pouvait avancer tous les arguments qu'il souhaitait, Céleste était une Gryffondore et il en mettait sa main à couper.

- Dis Albus, fit-elle pendant qu'ils se rendaient tous au salon.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je t'ai raconté mes secrets mais tu ne m'as rien dit, toi. Pourquoi est-ce que tu portes une bague ? Tu ne l'avais pas la dernière fois.

Il se mordit la lèvre inférieure et lui et Scorpius se lancèrent un coup d'œil hésitant. Ils s'étaient tout deux préparés à ce qu'un membre de la famille le remarque avant qu'ils aient le temps de l'annoncer, mais pas aussi vite... Ils venaient tout juste d'arriver.

Scorpius s'approcha pour prendre la main libre d'Albus et la serrer fort dans la sienne. Céleste ne l'avait pas lâché des yeux, fronçant son petit nez, son cerveau en ébullition, avant de lâcher la mini-bombe :

- Et surtout pourquoi Scorpius porte la même ?

Sur ce, Draco et Astoria s'arrêtèrent net et se retournèrent vers eux. Le père de Scorpius, habituel observateur, avait revêtit un air contrarié, réalisant ce qu'il s'était passé sous son nez sans qu'il le réalise. Il y eut un silence quand il prit la main de son fils pour analyser la bague en or, puis un second quand il fit de même avec la main qu'Albus.

Tout deux eurent l'impression d'être des adolescents de nouveau, rougissant jusqu'à la racine de leurs cheveux tandis que leurs hôtes examinaient leurs doigts avec un mélange d'étonnement, d'exaspération, et de ravissement, sans savoir lequel de ces émotions seraient la gagnante.

- Dites-moi que je rêve. Ce sont des alliances ?

- Scorpius ? demanda Astoria en un seul mot. Albus ?

Les deux concernés balbutièrent en se regardant, puis éclatèrent d'un rire gêné.

- Astoria. C'est bien clair, ils se sont mariés sans nous prévenir !

- C'est peut-être autre chose... comme des fiançailles ?

Scorpius secoua la tête.

- Pa' a raison... Nous nous sommes mariés en secret.

A la grimace qui leur répondit, il tenta de s'expliquer.

- Vous vous rappelez les tabloïds quand on a emménagé ensemble ? Un Potter et un Malfoy en couple, sous le même toit, les journaux s'en sont donné à cœur joie. Il y a même eu des rumeurs. On voulait éviter ça pour notre mariage.

- Mais vous aviez forcément eu besoin de témoin, non ? demanda Astoria.

- Comment Rose a pu ne rien dire ? fit Draco.

- Nous avons évité Rose, intervint Albus. Sinon ça n'aurait pas été secret. Elliot et James étaient là.

- Elliot ? James ? répéta Draco un peu sonné. Attendez que je les attrape ces deux-là ! Et vous allez voir, quand je vais l'annoncer à Harry... Il sera furieux ! Sans parler de Rose. Vous allez en entendre parler pendant des mois ! D'ailleurs, rassurez-moi, vous ne leur avez pas annoncé avant moi j'espère ?

Les deux hommes secouèrent la tête, s'empêchant de pouffer face au fait que les années n'avaient pas effacé la rivalité entre leurs pères, même si ces derniers étaient devenus « plus ou moins » amis, comme ils aimaient le rectifier. Ils avaient tout deux anticipé que Draco serait encore plus agacé si Harry l'avait su en premier et ils ne s'étaient heureusement pas trompés.

Scorpius se tourna vers sa mère et changea d'expression. Elle sembla soudain plus triste, plus vieille, sans savoir que dire ni que faire. Albus le devança pour lui prendre la main.

- Il y a une seconde cérémonie prévue, où tout le monde est invité. Nous voulions seulement un peu d'intimité, et profiter un peu, avant...

- Ne te méprends pas, mon chéri, le coupa-t-elle en lui caressant la joue. Je ne suis pas blessée. Je suis surprise, certes, mais parfaitement comblée.

- Astoria ? fit son mari.

Mais elle se tourna déjà vers son fils pour lui offrir la même douceur et le prendre dans ses bras.

- Je suis tellement heureuse. Et Salazar, voilà que je pleure.

Ils rirent tous les trois, tandis que Draco se faisait doucement à l'idée et que la petite Céleste ne comprenait pas tout ce qu'il se jouait sous ses yeux et ses oreilles. Son père la porta pour la prendre dans ses bras et esquissa finalement un sourire.

- Je suis peut-être fâché, mais je suis heureux aussi, bougonna-t-il. Mais fâché. J'aurais aimé être là.

- Nous ne l'avons pas encore dit à Harry, lui rappela Scorpius. Tu pourras te lâcher en le narguant. Et puis...

Scorpius regarda son mari, un sourire tendre sur les lèvres.

En réponse, le cœur d'Albus fit une violente embardée, comme chaque fois que les yeux gris de son conjoint se posaient sur lui et le dévoraient avec tant d'amour dans le regard. Dix ans. Dix ans et toujours la même intensité, et même plus puissante. Toujours cette même envie de lui, d'être avec lui, de vieillir avec lui. Jamais cela n'avait été qu'un béguin.

Il n'y avait toujours eu que lui. Et, des années après, il pouvait le dire fièrement sans qu'on lui rétorque qu'il n'était qu'un adolescent et qu'il avait tout le temps devant lui pour affirmer une chose pareille.

- Une nouvelle présentation est de mise, continua Scorpius non sans cacher l'amusement dans sa voix. Pa', je te représente Albus. Albus Malfoy.

Il y eut un silence et Draco s'autorisa finalement un vrai sourire.

- Ah ! Quand je vais le dire à Harry ! annonça-t-il soudain d'un tout autre ton, ricanant fièrement pendant qu'Astoria le fusillait du regard.

- Albus est mon frère maintenant ? s'écria brusquement Célie.

- En quelque sorte, répondit Scorpius en lui taquinant la joue. En étant mon mari, il devient effectivement ton beau-frère.

- Bien sûr qu'il est beau ! lança-t-elle d'un ton de défi.

Au rire de Scorpius, Albus l'entendit presque répondre : Ce n'est pas moi qui vais te contredire. Et il en fut délicieusement troublé. Et tout comme il avait adoré autrefois entendre son amant dire qu'il était son petit ami, aujourd'hui, il se faisait un plaisir de l'entendre dire qu'il était son mari. Son Mari.

La fillette se dégagea des bras de son père et debout sur ses deux pieds, elle lança un brillant sourire à Albus.

- C'est le plus beau jour de ma vie !


Voilà, c'est fini de chez fini, maintenant.

*verse sa petite larme pour de bon*

Un court épilogue pour dire que oui, oui, oui, archi-oui ils sont toujours ensemble, nahméoh.
Et que oui, Albus (même redevenu proche avec sa famille, dont la présence de James à son mariage hein) a bel et bien pris le nom de son mari, parce qu'il le vaut bien héhé *keur*

Je vous embrasse et j'espère qu'on se reverra tous bientôt.

Slyth.