Et voilà le dernier OS de Christmas Carol! J'espère qu'il vous plaira ! Ici c'est une idée commune que Gabriellemoon et moi-même! J'espère que l'histoire vous plaira et j'attends votre avis à la fin !

Bonne lecture et encore merci pour tout !


Happy Halloween !

Erik et Azazel buvaient tranquillement accoudé au bar de mutants branché de New York City. C'était le soir d'Halloween et tous les lieux publics de la ville regorgeaient de personnes déguisées et ivres ! Ils avaient donc essayé de trouver un refuge à cette débauche de costumes de sorcières et de geek dans le seul bar connu pour ne recevoir que des mutants, peine perdu, ici aussi on fêtait Halloween et en grandes pompes !

Erik portait son habituel pull noir moulant à col roulé, il était coiffé avec soin et buvait, dos à la piste de danse. Il regardait son reflet dans le miroir derrière le comptoir. Il se trouvait élégant, mais totalement déconnecté de ce qui se passait autour de lui ! Azazel au moins donnait le change, bien malgré lui certes, mais il était dans le thème ! Déjà quatre personnes étaient venues le féliciter pour son costume de diable ! Erik levait à chaque fois les yeux au ciel et buvait un peu plus ! Heureusement il tenait vraiment bien l'alcool. Ce qui n'était pas le cas d'un jeune garçon roux qui tanguait de façon très peu sensuelle sur la piste de danse, déguisé en pompier.

Azazel, le calme même, recevait ces compliments avec stoïcisme et silence. Il n'était pas très loquace, une des choses qu'Erik préférait chez son ami. Ils partageaient d'autre point commun, mais le fait de pouvoir rester silencieux de longs moments sans que cela soit gênant entre eux était un point fort de leur relation.

Azazel avec son regard dur scrutait la salle, il observait les gens danser, boire, crier des « Joyeux Halloween ! » à tour de bras et plus encore il les regardait se bâfrer de sucreries ! Le gérant du bar, un mutant à la capacité de devenir transparent, avait disposé des panières de bonbons et chocolats un peu partout dans la salle. Ni Erik, ni Azazel n'y avait touché, quoi qu'Azazel avait trouvé au cœur d'une panière une ribambelle de préservatifs mettant en scène sur l'emballage carré un vampire qui invitait à « sucer protéger ». Erik avait comme à son habitude fait une moue tandis que son acolyte ne c'était pas privé pour en prendre et les ranger dans sa poche de veste. Après tout, la nuit n'était pas finie, il pouvait toujours faire une rencontre agréable !

Erik était fatigué par sa journée : le travail n'était pas simple et Azazel avait beau l'assister, il n'allait pas aussi vite qu'il le souhaitait. Erik fit rouler sur ses épaules sa tête en fermant les yeux, il pensait : « Encore vingt minutes et je rentre à l'hôtel. ». En soulevant à nouveau ses paupières il tomba, dans le reflet de la glace en face de lui sur l'image d'un jeune homme qui le saisit tout de suite au corps. Oui la vue de ce jeune homme lui retourna l'esprit en quelques millièmes de secondes, de fatiguée il passa à excité ! Erik pivota sur ses talons pour mieux observer le nouvel arrivant du bar.

- Je l'ai vu en premier, avertit Azazel ses yeux fichés dans le corps du jeune homme.

Erik haussa les sourcils étonné.

- Je ne savais pas que tu étais en chasse.

- Tu n'es pas bien renseigné, fit Azazel en tapotant sa poche où se trouvaient les préservatifs.

- Il n'est pas ton style.

- Jeune, sexy et à croquer ? Pas mon style ?

- Oui, c'est nettement plus le mien.

- Je te l'ai dit : je l'ai vu en premier.

- Il n'est peut-être même pas gay, dit alors Erik en tentant de dissuader par tous les moyens possibles son ami de s'approcher du garçon.

- Tu as vu son costume ?

- Oui, on ne peut pas le manquer.

- Il est fait pour moi, et il n'y a qu'un gay pour porter ça de cette manière…

- Préjugé, souffla Erik en buvant une gorgée de sa boisson.

- On va vite le savoir.

Azazel quitta la compagnie d'Erik et s'avança d'un pas résolut vers sa proie. Erik fulminait sur place. Qu'est-ce que c'était que cette histoire de « je l'ai vu le premier » ? Ils n'étaient plus au collège pour mettre ce genre d'option stupide ! Qui plus est Erik avait vraiment flashé sur l'inconnu ! Il le voulait ! Tout son corps était attiré, comme un aimant par le jeune homme. Erik déglutit, il commanda un autre verre à la barmaid. Il détailla rapidement l'inconnu qui lui faisait tant d'effet : le milieu de la vingtaine, brun, des yeux clairs, les lèvres d'une couleur soutenue, les cheveux rejeté en arrières, souples, des mains douces aux mouvements sensuels et un sourire à se faire damner sur place ! Erik sourit, le costume que portait le jeune homme lui donnait encore plus envie d'aller l'aborder : en prêtre ! Mais non, Azazel avait mis une foutue option à la con !

Erik le sang bouillant regardait sans détour son ami à la peau rouge accoster le faux prêtre et le faire rire dès les premiers mots échangés ! Bordel ce qu'Erik avait envie d'aller les interrompre !

Azazel se pencha à l'oreille de sa proie et lui chuchota quelques mots qui achevèrent d'agacer Erik. Mais alors qu'il allait enfin s'arracher du comptoir pour aller rencontrer le petit prêtre son ami à la queue pointue revint d'un air très satisfait vers lui.

- Alors ? demanda Erik en feintant l'indifférence le plus totale.

- Charles, vingt-huit ans, célibataire et gay.

Charles. Erik brûlait d'aller lui parler aussi.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Il t'a remballé ?

- Non, je prends commande pour lui.

- T'es pas sérieux, ce gamin n'est pas fait pour toi ! Il est trop jeune, il ne correspond absolument pas à ton type de mecs.

- Si : célibataire et sexy.

- Sexy ? Tu trouves ?

- Erik, soupira Azazel en récupérant le verre de brandy, Je sais ce que tu essaie de faire et je t'avertis tout de suite c'est voué à l'échec : je ne laisserais pas Charles repartir seul cette nuit.

- …

- On se retrouve plus tard ?

- Non, je vais attendre ici, en prendre de la graine.

Les deux amis se toisèrent et Azazel retourna en compagnie de Charles. Erik se lamenta aussitôt ! Cela crevait les yeux que Charles n'était pas fait pour son ami, mais pour lui ! Oui ! Erik voulait attendre, il voulait attirer l'attention de Charles. Il voulait capturer son regard. Erik se redressa et tenta de paraître moins sévère, peine perdu avec un col roulé noir ! Il s'installa de façon viril contre le rebord du comptoir et laissa ses yeux faire le reste, dans la minute qui suivit Charles tourna enfin son regard vers Erik. Le courant passa ! Erik sentit cette montée d'adrénaline entre eux. Oui, il y avait une connexion. Azazel pouvait bien aller se faire foutre avec sa règle du « preum's » !

Charles resta figé dans ses yeux quelques instants, puis redirigea à nouveau son attention sur son interlocuteur. Mais rapidement, moins de deux minutes après Charles chercha à nouveau le regard magnétique d'Erik.

« Touché ! » pensa Erik plus que satisfait. Cependant Azazel avait repéré le petit manège et proposa à Charles d'aller danser sur la piste, l'endroit où il était sûr qu'Erik ne mettrait pas les pieds ! Les deux hommes s'engagèrent sous les néons fluos et la musique puissante pour danser sur des rythmes « endiablés » ! Erik noya son amertume dans le fond de son verre, oui, la danse ce n'était pas fait pour lui. Il ne dansait jamais, pour aucune raison, ni occasion que ce soit. Quand il devait bouger son corps sur de la musique, il se sentait stupide et perdait tout aura de virilité. Il regarda donc d'un œil mauvais Azazel faire danser Charles. Plus ils dansaient plus ils s'éloignaient de l'autre côté de la piste s'éloignant également du champ de vision d'Erik. La foule bondée de mutants les couvraient de plus en plus et bientôt Erik ne les distinguaient plus du tout !

- Bonsoir beau blond, fit une sublime créature à la peau écaillée de bleue.

- Bonsoir, répondit mécaniquement Erik sans même la regarder un seul instant.

- Je meurs de soif, continua la jolie jeune femme.

- Ça tombe bien vous êtes dans un bar, dit Erik en montant sur sa pointe de pieds pour essayer de voir Charles.

- Okay… Je ne vous intéresse pas du tout, dit de but en blanc la femme visiblement déçue mais bonne joueuse.

- Voilà, je suis gay.

- Et merde ! Pourquoi tous les beaux mecs se doivent de jouer dans l'autre équipe !

Erik flatté et amusé par le ton de la jeune femme lui décrocha enfin un regard.

- Erik, dit-il en lui tendant la main.

- Raven, répondit-elle dans un sourire doux.

Elle portait une tenue de bonne sœur qui était un million de fois trop près du corps pour être une vraie et bien trop courte pour que l'on puisse réellement penser qu'elle vivait dans un couvent.

- C'est la thématique, dit Erik en commentant la tenue de Raven.

- Oh, ce n'est pas moi qui ait choisi, mais mon frère voulait que l'on soit assortit, alors…

- Le prêtre ? Charles ?

- Vous le connaissez ?

Erik soupira.

- De vu. Pour être honnête, il est plus à mon goût que vous.

- … C'est bien une des premières fois que l'on me dit ça ! ria Raven en buvant la première gorgée du cocktail qu'elle avait commandé. Charles ne voulait pas sortir ce soir, il est du genre casanier. Il a une relation intime avec ses livres, ajouta-t-elle un peu mesquine.

- Un intellectuel alors ? demanda Erik scrutant la foule pour essayer de le revoir.

- Oui, il a un doctorat en je-ne-sais-pas-quoi. Un truc important qui fait que tout le monde à l'air fasciné quand il le dit.

- Et vous ? Vous faites quoi ?

- Serveuse.

- Pas le même choix de carrière en effet.

- Pas les mêmes envies… Quel est votre pouvoir ? questionna Raven bien décidée à ne pas laisser Erik filer si rapidement.

- Pardon ?

- Votre pouvoir !

- Ah, je plie le métal à ma volonté.

- Oh ! Montrez-moi ! s'exclama Raven en battant des mains. Attendez j'ai de la monnaie dans ma pochette !

Raven plaqua sur le comptoir en bois et étain cinq pièces européennes. Erik soupira, puis reposa son verre. Sans même avoir besoin de bouger quoi que ce soit les cinq pièces s'élevèrent dans les airs et tournoyèrent avant d'aller se ranger d'elles-mêmes dans la poche de la jeune femme bleue.

- Fascinant ! Vraiment superbe !

- Hum-hum, dit Erik pas touché pour deux sous.

- Et moi vous voulez savoir ? interrogea la jeune femme de façon enthousiaste.

- Vous êtes bleue, dit platement Erik dépité de ne plus voir Charles danser caché par la marée humaines.

- Oui, mais ce n'est pas uniquement ça ma mutation.

- Ah ?

En vérité il s'en moquait éperdument, jusqu'à ce que Raven se transforme sous ses yeux en Charles.

- Bordel ! s'écria Erik les yeux grands ouverts de surprise.

- Ah oui ça fait toujours cet effet-là ! ria Raven-Charles.

Erik entendait pour la première fois le timbre de voix de Charles, mais ce n'était pas lui. Et bien que la tenue de bonne sœur cochonne aille étrangement bien à Charles Erik fronça les sourcils.

- Vous avez du talent.

- Je sais, fit Raven en redevenant elle-même. Mais mon frère, passe son temps à me dire que je ne dois pas montrer mon talent en public !

- Il a peur pour vous sans doute ?

- Non, il est jaloux car lui c'est nettement moins surprenant sa mutation. Moi c'est visuel, tout le monde le voit et lui c'est d'un ennui mortel…

Raven allait révéler à Erik la nature du pouvoir de Charles lorsque celui reparu les joues rouges et l'air pressé.

- Oh non, pas lui, gémit Raven en sirotant sa boisson.

Charles fendait la foule, pour rejoindre sa sœur, mais Azazel le rattrapa par le bras et échangea quelques mots avec lui, Charles déclina, cependant Azazel insista et finalement Charles céda et les deux hommes se dirigèrent vers le coin de plus tranquille du bar et le plus sombre. Erik reposa son verre, l'expression du visage de Charles l'avait alerté et il connaissait Azazel, il était capable de tout pour obtenir ce qu'il voulait.

- Excusez-moi, dit Erik en quittant la compagnie de Raven.

- Et encore un qui me plante, gémit Raven en plongeant son nez dans son verre.

- Je suis partant pour aller danser, dit alors le voisin de gauche de Raven.

- Hank ! T'es pas sérieux ! Je te l'ai déjà dit : toi et moi c'est niet !


Azazel tenait les mains de Charles de sa voix la plus suave il lui glissait des mots crus dans le cou, tandis que sa queue pointue, en autonomie, commençait à caresser le sexe du brun à travers sa tenue. Erik arriva, notant avec colère l'expression de panique de Charles et celle bien trop sûr de lui d'Azazel. Mais avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit son ami se penchait déjà pour embrasser Charles. Le sang d'Erik ne fit qu'un tour.

- Hey !

Azazel tourna son regard vers Erik, suspendant son mouvement, laissant le temps à Charles de se dégager.

- Laisses-nous Lehnsherr.

Les yeux de Charles l'imploraient presque d'intervenir.

- Va faire un tour, tu n'es pas dans son état normal ! insista Erik d'une voix ferme.

Azazel regarda Erik, puis Charles. Il était tellement certain de plaire à Charles qu'il ne c'était pas rendu compte de la portée de ses actes. Il le lâcha et recula comme s'il c'était brûlé.

- Pardon…

Azazel disparut dans un nuage de fumée et une odeur de soufre. Charles resta sonnée une seconde.

- Je n'aurais pas dû, je… j'aurai dû le repousser, mais…

- Ça va ?

- Oui, c'est juste que… Je suis trop sensible, acheva Charles soulagé enfin.

- Est-ce que je peux aider ? questionna Erik qui profitait d'être seul avec Charles pour le contempler de tout son soul.

Charles lui sourit alors, de la manière la plus généreuse et douce qui soit.

- C'est vrai ?

- Quoi donc ?

- Que je suis « parfait » ? sourit un peu plus Charles.

Erik se figea. Comment Charles pouvait-il bien savoir ce qu'il venait de penser ?

Sans doute parce que tu l'as pensé si fort que je n'ai pas pu faire autrement que de l'entendre.

Erik sursauta.

- Comment est-ce que tu ?

- Tu as tes tours, j'ai les miens, dit Charles en défroissant du plat de la main sa chemise noire.

- Télépathe alors ?

- Oui.

- J'adore, sourit à son tour Erik.

Charles offrit ce qu'Erik attendait depuis le début de la soirée : son regard franc et ouvert. Les yeux bleus de la couleur des profondeurs des océans de Charles se fondirent dans ceux d'un bleu gris acier d'Erik. Le blond déglutit, le brun rougit. Il venait d'entendre tout un tas de choses que l'inconnu très sexy venait de penser à son sujet. Un tas de choses très peu catholiques et vraiment osées.

- Je crois que ma foi me l'interdit, chuchota Charles en désignant du bout du doigt son col Romain qui lui enserrait le cou.

- C'est vraiment dommage alors, sourit Erik sentant la complicité entre eux s'installer pour de bon.

- Le diable vient de s'y essayer alors je ne vais pas laisser un… tu es déguisé en quoi ?

- En mutant manipulateur de métal.

- Ah, choix intéressant… donc je ne vais pas laisser un mutant manipulateur de métal me faire toutes ces choses.

- Doublement dommage.

- … Mais je pourrais me laisser convaincre à l'usure, qui sait ?

Erik s'approcha de Charles, il voulait sentir son odeur, ressentir la chaleur de son corps. Les deux hommes étaient face à face, les yeux dans les yeux, séparés par des centimètres de vides. Centimètres intolérables pour l'un comme pour l'autre.

- Je ne voudrais pas être celui qui remet en cause ta foi.

- Là, c'est moi qui vais dire : dommage.

- Mais j'aurai une confession à faire…

Charles le nez levé pour mieux regarder Erik sourit le souffle court.

- Je t'écoute mon fils.

La voix du brun fit frissonner d'envie le blond. Erik pencha sa bouche vers l'oreille de Charles et respira son parfum, une érection maligne grossit brusquement dans son pantalon. Il essaya de rester concerter avant de parler :

- J'ai des pulsions pour un homme.

- Je vois, chuchota sur le même ton de confidence Charles qui ne pouvait ignorer la bosse d'Erik. N'importe quel homme ?

- Seulement un.

- Ah…

- Très séduisant et hors d'atteinte malheureusement.

- C'est une affaire compliquée.

- Très…

Charles tourna sa bouche vers celle d'Erik, ils goûtaient l'un et l'autre à leur haleine mélangé, un frisson d'anticipation délicieuse les souleva l'un et l'autre. Du bout des lèvres ils se frôlèrent d'abord.

- Ce n'est pas bien, souffla Charles. Je dois sûrement perdre la tête…

- Et moi je vais perdre mon sang froid.

Charles sourit et sa langue sortit pour aller lécher délicatement la bouche d'Erik. Dans la seconde qui suivit, ils s'enlaçaient et s'embrassaient à pleine bouche. Erik poussé par son désir souleva Charles et le plaqua contre un des murs du bar. Charles, qui avait ressenti l'aura d'Erik depuis le début, savourait enfin ce baiser qu'il attendait depuis trop longtemps. Erik le sexe gonflé eut le plaisir de sentir celui de Charles répondre également à son envie. Ils bandaient à en avoir mal. Leurs verges comprimées ne demandaient qu'à être libérées de leur pantalon pour aller se rencontrer. Charles, qui n'était pas coutumier du fait de galocher sauvagement un inconnu dans les recoins sombres des bars, transpirait de désire pour Erik. Il se moquait bien de sa sœur, qui devait à coup sûr le prendre en photo avec son portable pour le faire chanter durant le reste de sa vie, mais Charles n'en avait cure ! Tout ce qu'il voulait c'était prolonger le plus longtemps possible ce moment avec Erik. Il n'avait jamais été aussi entreprenant et encore moins, aussi excité par un homme. Erik était si attirant, si magnétique. Il attirait sur lui tous les regards mais aussi toutes les convoitises, Charles l'avait très bien lue dans les pensées des trois-quarts des personnes présentes dans le bar. Alors être désiré et embrassé par cette personne si fortement convoité était une première !

Charles gémit contre la bouche ouverte d'Erik, car son sexe l'implorait de se frotter contre sa jumelle.

Erik n'en revenait pas, il tenait contre lui l'homme qui lui avait donné envie de briser sa grève du sexe entamée des semaines plutôt après sa dernières ruptures houleuse avec Logan le motard solitaire. Erik ne c'était pas très bien remit de cette relation empoisonnante, car ni lui, ni Logan n'étaient prêt à céder une once de terrain à l'autre, cela avait duré des mois et au final leur relation n'avançait guère. Erik avait rompu et dans l'heure Logan avait remballé ses affaires et il avait disparu sur le dos de sa moto à la con. Erik avait alors décidé de faire une grève du sexe pour éviter de retomber dès sa première sortie en célibataire sur un connard du même acabit de Logan. Mais là Charles n'était pas Logan, non, il était l'opposé : la fraîcheur, l'audace, et pas de prise de tête et surtout un parfum et une voix et un corps… enivrant ! Plus il embrassait sans retenue Charles, plus il se sentait incapable de le laisser repartir. Il le voulait pour lui seul.

- Je n'habite pas loin, grogna Charles en réponse aux pensées d'Erik.

- Je vais payer mes consos, on se retrouve dehors ?

- Parfait.

Charles contacta mentalement Raven tout en longeant le mur du bar pour trouver la sortie.

Raven, je rentre accompagné, ne fais pas de bruit quand tu…

Sérieux ?!

Oui, je…

Tu vas t'envoyer en l'air dans l'appartement ?

Oui !

Et moi qui n'aie même pas le droit de ramener des copains !

Maintenant tu auras le droit !

Y a intérêt !

Bref : ne fais pas de bruit en rentrant !

C'est moi qui devrais plutôt dire ça !

Raven !

Quoi ? Roh ! Allez amuses-toi ! Tu as le bien le droit ! Et pense à couvrir ton…

Merci, je sais !

Bonne « nuit » !

Oui, et toi fais attention. Y a pas mal de personnes ivres, je ne voudrais pas que…

T'inquiète, il ne m'arrivera rien !

Je pensais au contraire à ceux que tu pourrais molester ! Je ne m'en fais pas pour toi !

Ah – ah – ah…

Il revient ! Je te laisse !

C'est ça ! Fais doucement sinon tu vas avoir du mal à t'assoir demain !

Je ne t'écoute plus !

Il va te défon-

Charles coupa la connexion entre leurs esprits. Erik arrivait vers lui. Charles le trouvait encore plus sexy sous le rayon du lampadaire posté à la sortie du bar. Charles attrapa la main chaude et puissante du blond et l'entraina dans son sillage.

Les rues de New York étaient encore bondées de monde malgré l'heure bien avancée. Charles zigzaguait entre les badauds costumés et pour beaucoup bourrés. Erik tira d'un coup sur la main du brun et l'attira contre lui. Il l'embrassa à nouveau à en avoir mal à la bouche.

- J'ai très envie de toi, souffla-t-il au beau milieu de la rue se moquant bien du regard des autres sur leur couple.

- Je sens ça, fit Charles en ondulant contre la verge d'Erik.

- C'est encore loin ? souffla Erik dont ses mains palpaient sans retenue les fesses pleines et rondes de Charles.

- Deux rues.

- Vite alors.

Ils se sourirent et reprirent leurs courses folles. Charles riait, Erik se tenait à sa main, et le suivait à petites foulées. La nuit était fraîche et leurs souffles formaient de petits nuages qui se dissipaient sitôt qu'ils venaient de naître. Enfin ils entrèrent dans une rue remplie de maisons résidentielles, un quartier chic, dont Erik ignorait jusqu'alors l'existence. Charles monta sous le porche d'une grande demeure en brique blanches. Il fouilla en hâte ses poches en quête de ses clés, Erik qui lui embrassait fiévreusement le cou, déverrouilla la porte d'un simple claquement de doigts.

- Je t'ai dit que j'adorais ton pouvoir ? demanda Charles en entrant dans la maison sans allumer les lumières.

- Pas encore.

- Alors : je l'adore ! dit Charles en claquant la porte avant d'empoigner Erik par les épaules pour l'embrasser goulûment.

Erik arracha la chemise de Charles, les boutons volèrent en éclats dans le hall.

- Ça aussi j'adore, gémit le brun avant de tirer Erik dans la direction du premier étage où se trouvait sa chambre.

Charles n'eut pas à ouvrir la porte car Erik s'en était occupé lui-même, en même temps que les lampes de chevets s'enclenchèrent.

- C'est très excitant, dit Charles le torse nu la chemise en lambeau.

- Pas autant que ce que je vois, grogna Erik en se jetant sur le brun pour lui lécher les tétons tout en le poussant sur le lit immense.

- Han !

Erik pinça un téton entre son pouce et son index, tout en suçotant l'autre. Il martyrisait avec savoir faire les mamelons devenus rouge du brun. Charles était ailleurs, vraiment loin, il n'était plus à New York, il était avec un homme qui le faisait se sentir unique. Il n'y avait rien en dehors de ce lit, pas même sa chambre !

Les mains d'Erik migrèrent plus au Sud et retirèrent le pantalon de Charles, affichant son sexe gonflé et tendu.

- Parfait, commenta Erik avant d'engloutir jusqu'au fond de sa gorge le membre viril du brun.

Charles hoqueta de plaisir, la tête renversée dans les coussins, abrutit de bonheur. Erik suçait son sexe tel un vorace, encore et toujours affamé, jouant avec le gland et caressant l'intérieur de ses cuisses avec possessivité. Soudain dans l'esprit d'Erik ce fut comme si quelqu'un ouvrait une immense porte et il eut accès aux sensations et plaisir de Charles. Erik pouvait ressentir la fellation qu'il donnait au brun, ainsi que le plaisir qui en découlait. Interloqué il leva son regard vers Charles qui souriait.

- Tu oublies… han… je ne suis pas… oh oui… pas que prêtre…

Erik sourit, alors comme ça Charles usait de ses pouvoirs pour l'exciter ? Lui aussi pouvait s'adonner à ce petit pêcher !

Dans la seconde le lit s'éleva du sol et les barreaux en fer forgés stylisé se mirent à ondoyer tels des serpents de métal jusqu'à s'enrouler délicatement autour des poignets de Charles. Doucement les serpents amenèrent les bras de Charles au-dessus de sa tête et il se retrouva attaché à son lit entrain de « subir » la plus incroyable des fellations de toute sa vie, le tout sur un lit qui tanguait très légèrement.

- Arrêtes-toi ou je vais jouir, avertit Charles le corps soulevé de spasmes annonciateur d'orgasme.

- Bien…

Erik se redressa et essuya ses lèvres avec le dos de sa main.

- Qu'est-ce que tu attends pour te mettre nu ? demanda alors le brun très satisfait d'être le prisonnier d'Erik.

Le blond retira son pull et son débardeur blanc. Puis il jeta au loin son pantalon, sa ceinture et ses sous-vêtements, laissant à Charles tout le loisir de le détailler ouvertement.

- Ma parole ! s'exclama Charles les joues encore plus rouge de désir. Tu es monté comme un…

- J'espère que ça ne te fais pas peur ?

- Au contraire…

Les deux hommes se sourirent. Erik bandait très fièrement, son sexe, au-dessus de la moyenne autant par la taille que par l'épaisseur, donnait rien qu'à la vue des frissons de désirs à Charles.

Table de chevet de gauche, premier tiroir, sous le livre.

Charles venait de répondre à l'interrogation silencieuse qu'Erik venait d'avoir. Le blond se pencha par-dessus le lit et plongea sa main dans ledit tiroir, il en extirpa un préservatif et du lubrifiant.

- Prévoyant à ce que je vois, dit Erik en s'équipant avant de s'enduire les doigts de lubrifiant.

- Doucement, je n'ai pas eu de relation depuis un moment, avoua Charles qui se remettait à peine de la fellation qu'il venait de subir.

- Dans ce cas je vais prendre mon temps pour toi…

Erik embrassa le torse sans défense de Charles tout en poussant doucement un premier doigt dans le corps du brun, puis un deuxième.

- Tu es serré…

- Oui, murmura Charles en se mordant la lèvre inférieur.

- Je vais te détendre un peu plus, reprit Erik après quelques minutes de baiser fiévreux.

- Hum-hum.

Le troisième doigt d'Erik rentra et Charles poussa un grognement à mi-chemin entre la plainte et le plaisir.

- Tu es prêt ? finit par questionner Erik qui n'arrivait presque plus à se contenir tant il mourait d'envie de pénétrer Charles.

Oui, viens…

Erik sourit, il retira ses doigts, et se cala entre les cuisses du brun. D'une main il se maintenait sur le matelas, de l'autre, il guidait son sexe devant l'anneau de chair. Erik poussa son bassin en avant et son membre entra dans le corps du brun avec lenteur.

- Bordel, ce que c'est bon ! grogna Erik en refermant ses doigts sur les draps du lit.

- Ahn !

- Je dois m'arrêter ?

- Surtout pas ! Encore ! Oui… Comme ça…

- Je te sens… Je peux te sentir dans ma tête, c'est tellement excitant…

- Oui, jusqu'au fond… han ! Là ! Oui !

Erik frappa la prostate de Charles. La décharge de plaisir s'abattit aussi bien en Charles que chez Erik. L'un et l'autre restèrent foudroyés la première vague passée.

- Encore, gémit Charles les poignets toujours retenus au-dessus de lui.

- Comme tu le demandes si gentiment, susurra Erik à l'oreille du brun.

Le blond commença une série de puissants coups rapides avant de s'arrêter, recommencer très lentement ses va-et-vient, puis pilonner à nouveau le corps en feu de Charles.

- C'est bon ?

La réponse, il la connaissait, mais il voulait entre la voix de Charles, l'entendre avec ce timbre d'homme ivre de plaisir.

Oui !

- A voix haute ! imposa Erik en ressortant complément son membre.

- Oui, c'est bon, gémit le brun en ondulant le corps en appel de plus de sexe.

Jamais la sodomie n'avait paru aussi délicieuse pour Charles, qui était d'ordinaire plus frileux avec ses prouesses sexuelles. Mais cette nuit il était avec la personne en qui étrangement il se sentait en parfaite confiance, alors qu'il venait juste de le rencontrer et qu'il l'avait attaché au lit ! C'était peut-être un tueur en série pour ce que Charles en savait, mais il s'en moquait bien, car en cet instant il prenait son pied comme jamais il ne l'avait pris et personne, oh grand dieu non, personne ne l'avait jamais baisé de cette manière ! A la fois brutale, sauvage et si sensuelle ! Il en redemandait et à chaque fois qu'Erik s'enfonçait profondément en lui Charles gémissait et priait pour qu'il tienne encore, que ce moment dure le plus longtemps possible. Il ne voulait pas qu'ils s'arrêtent, il ne voulait pas qu'ils jouissent trop vite et il ne voulait pas que cette nuit s'achève !

Erik quant à lui réalisait une sorte de fantasme absolu : s'envoyer en l'air avec le mec le plus sexy et mignon qu'il n'ait jamais vu ! Non seulement Charles répondait à tous ses critères de beauté, mais en plus il était drôle, il était intelligent et bon sang, il savait encaisser ses coups de reins ! Plus Erik accélérait plus Charles en redemandait ! Peu d'hommes étaient capables de tenir le choc et la distance ! Erik bandait encore plus fort et le corps étroit du brun ne semblait pas en souffrir, bien au contraire !

- J'adore ça, gronda Erik en embrassant une fois de plus Charles à en prendre la tête.

- Quoi ? hoqueta le brun qui se tenait fermement à ses menottes de fer pour résister aux assauts merveilleux de son amant.

- Ton petit cul.

Pour marquer ses mots Erik poussa son érection encore plus profonde en Charles pesant de tout son poids sur lui, le brun laissa échapper un cri grave de plaisir.

- Ta bouche, enchaîna Erik en mordant la lèvre du bas de son prisonnier.

Charles plongea son regard dans celui d'Erik. Ils étaient en parfaite connexion physique et mentale.

- J'aime tout de toi, dit sans réfléchir Erik avant de le libérer de ses barreaux.

Le blond n'avait pas calculé ses paroles, c'était venu naturellement, lui qui avait tant de mal à se confier ou à accorder sa confiance ! Il se surprenait, mais cela passa vite car, Charles les mains à nouveaux libres s'agrippa à lui et lui déroba une série de baiser endiablé !

Front contre front, ils s'embrassaient, se regardaient, s'unissaient un peu plus. Charles avait tissé entre eux des liens mentaux d'une solidité telle qu'ils pouvaient ressentir l'autre comme s'il s'agissait d'eux-mêmes ! De ce faite ils jouirent en même temps de la manière la plus extraordinaire qu'ils n'avaient jamais vécu. Charles cru s'évanouir tant l'orgasme se révéla puissant, Erik hurla alors que le lit chuta brusquement sur le sol.

Erik se redressa, mais bien des minutes plus tard, il extirpa avec douceur son membre redevenu plus modeste, Charles gémit à nouveau. Tous les deux étaient couverts de sperme, de sueur, de bave. Charles tira sur eux la couverture, Erik qui n'avait pas spécialement prévu de rester, comprit qu'il ne pourrait pas partir comme ça. Non, il désirait rester encore un peu au creux de ce lit, avec Charles. Tandis que le sang refluait et que leur cœur retrouvaient des rythmes plus décents, Erik et Charles se lovèrent l'un contre l'autre et s'endormirent sans difficulté.


Charles ouvrit les yeux en premier, le soleil baignait sa chambre et il avait chaud, vraiment chaud, il réalisa alors que dans son dos collé à lui dormait Erik, sa rencontre nocturne. Les bras du blond l'enlaçaient et Charles avait la tête posée au plus près du cœur d'Erik.

Charles ne se sentit pas honteux de s'être fait baiser par cet inconnu, non, il se sentait en parfait accord avec lui-même, car il n'avait jamais ressenti une telle osmose entre eux personnes. Cette alchimie était incroyable même, maintenant qu'il analysait un peu mieux ce qui c'était passé !

Doucement le brun glissa hors du lit, il regarda son amant dormir, ses cheveux blond luisant au soleil, il était encore plus beau et séduisant en pleine lumière. Charles enfila son peignoir d'intérieur et sortit de la pièce à pas de loup pour aller confectionner un café noir sans sucre pour Erik – son préféré il l'avait lu dans sa tête – et pour lui un thé. Le brun constata qu'il était largement courbaturé de partout. Pas un seul endroit de son corps ne gémissait, les muscles crispés par l'effort de la nuit se faisaient sentir aujourd'hui. Raven pointa alors le bout de son nez. Comme à son habitude à la maison elle était nue. Charles, par pudeur, détourna le regard, mais sa sœur s'enfichait royalement et vint l'embrasser sur la joue.

- Tu pue, dit-elle en poursuivant sa route jusqu'au réfrigérateur.

- Merci Raven, bonjour à toi aussi.

- Tu as la voix rauque aussi, nota sa sœur avec un sourire coquin.

- Tu veux faire l'inventaire de ma personne on dirait ?

- Non, mais tu pue vraiment le cul, prends une douche, on ne va pas aller au resto avec cette odeur-là ! Ta mère ferait une syncope !

- Ah merde le resto ! J'avais complètement oublié !

- Oui, pour treize-heure, ça te laisse le temps de te laver !

Charles lui lança un regard noir.

- Alors hier soir c'était comment ? voulu connaître Raven en sauta sur le tabouret de l'îlot de la cuisine.

- Très bien, éluda Charles en terminant de préparer le petit-déjeuner pour Erik et lui.

Le regard de Raven tomba sur les deux tasses et ses yeux s'arrondirent comme des soucoupes.

- Oh putain ! Il est encore là !

- Oui.

- Le beau gosse que tu t'es envoyé il est encore à la maison ! s'écria Raven en plaquant ses mains sur sa bouche pour couvrir les gloussements hystériques qui venaient.

- Chut ! Tu vas le réveiller !

- Oh put…

- Langage !

- Oh ça va ! Je peux dire « putain » si j'ai envie !

- Raven…

- Alors ? C'était comment ? Il a une grosse queue ?

Charles dévisagea sa sœur sans rien dire et compléta le plateau qu'il allait emporter avec des toasts qu'il venait de griller.

- Allez dis-moi ! J'avais l'impression qu'il en avait une grosse ! Son pantalon ne laissait pas trop de place à l'imagination au bar !

- Tu es impossible Raven, dit Charles en soulevant le plateau du comptoir.

- Cette absence de réponse veut dire « oui » ! Oh ! Il a une grosse…

- A tout à l'heure ! dit Charles en quittant la cuisine rapidement.

- Vous allez encore vous envoyer en l'air ? Sous la douche ?

Charles traversa le couloir et monta à l'étage d'un pas léger, il souriait, il le vit dans l'immense miroir qui constituait un des murs de l'étage. En poussant sa porte avec le bout du plateau il découvrit Erik assit au milieu d'un océan anarchique d'oreiller et de draps.

- Salut, fit le blond en souriant. J'ai cru que tu m'avais abandonné.

- Bonjour, non, je t'ai fait un petit déjeuner, je pense que l'on a besoin de reprendre des forces…

- Je ne suis pas contre.

Charles posa le plateau sur le lit, Erik vit le café et sourit. Il l'attrapa et le bu. Ils se regardèrent en souriant, la complicité qui était apparue entre eux cette nuit ne c'était pas évaporée. Erik reposa sa tasse vide et caressa l'ovale du visage de Charles avant de saisir doucement son menton entre son pouce et son index pour l'embrasser.

- Il est quelle heure ? demanda-t-il en se léchant les lèvres pour mieux capturer le parfum de thé vert du brun.

- Onze heure passé, bientôt midi je crois.

- Oh merde ! s'exclama Erik en repoussant le plateau et les draps. Fais chier !

- Quoi ? s'inquiéta Charles déçu qu'il ne prenne pas le temps de rester pour le petit déjeuner.

- J'avais un rendez-vous important à dix heures ! Merde ! J'aurai dû mettre le réveil ! Tu sais où est mon pantalon ? Il doit y avoir mon portable dedans.

- Là, indiqua Charles en buvant timidement son thé.

- Et oui, fais chier, sept appels manqués… Il va me tuer.

- Qui ?

- Mon associer…

- Azazel ?

- Oui. Et merde ! répéta encore Erik en s'habillant à la hâte.

- Tu as mis ton pullover à l'envers.

- Ah oui ? Oh, merci…

Erik attrapa un toast que Charles avait beurré à son intention et le fourra dans sa bouche avant de mettre ses chaussures. Il avait égaré ses chaussettes quelque part, il était incapable de savoir où ! De toute façon il n'avait plus le temps pour entreprendre une recherche approfondit. Il se contenta de mettre ses habits le plus vite possible et de loucher vers l'extérieur. Oui, des taxis circulaient, il allait pouvoir rejoindre rapidement Azazel ! Tout n'était peut-être pas trop tard. Puis son regard tomba à nouveau sur Charles. Erik pila net. Charles, était assis sagement, posément, sur le rebord du lit, il était nu sous son peignoir bleu, Erik pouvait voir son torse et quelques morsures sur sa peau pâle. Il voyait aussi son air devenu triste. Erik se sauvait comme un voleur et il s'en voulait d'imposer ça à son amant.

- Je… je dois vraiment y aller.

- Je comprends, dit tranquillement Charles en masquant sa grande déception.

Erik s'approcha de Charles et tira doucement sur ses épaules pour le mettre debout. Ils se regardèrent, Erik sentit son être chavirer, chose qu'il ne pensait plus éprouver. Il embrassa doucement le brun. Il sentait leur nuit folle, il avait le gout de menthe et de perfection.

- Je veux te revoir, dit-il sans détour.

Dans le regard de Charles une lueur s'alluma, il se mit à sourire, rehaussant la couleur de ses joues.

- Moi aussi.

- Voici ma carte, appels-moi, dit Erik en sortant de sa poche de pantalon son portefeuille. Tu as des projets ce soir ?

- Oui.

- Ah ? fit Erik à son tour déçu.

- Sortir avec toi je crois.

Ils se sourient, Erik donna une carte professionnelle à Charles et la rangea dans son portefeuille.

- Ce soir, toi et moi on sort, décréta alors Erik en embrassant une dernière fois Charles. Tu m'appelles ?

- Sans faute !

Erik avait soudainement du mal à partir, il embrassa encore et encore Charles puis se détacha, revigoré par sa chaleur.

- J'attends ton coup de fils.

Charles laissa Erik quitter sa chambre et sa maison, il le regarda ensuite héler un taxi dans la rue et monter dedans en jetant un coup d'œil vers la fenêtre où se tenait le brun. Charles soupira d'aise et se laissa fondre sur son matelas. Raven avait raison, il embaumait le sexe, mais il s'en fichait, pour lui c'était le parfum le plus exquis qui fût. Le brun levait devant ses yeux la carte de visite d'Erik et lut à voix haute en souriant bêtement :

- Erik Lehnsherr, entrepreneur et architecte.

Il répéta encore le prénom et le nom, jusqu'à connaître par cœur la sonorité des deux puis il sasit son portable et entra le numéro sous le nom de « Erik L. futur mari ».


Erik reçu le premier sms de Charles une heure plus tard, alors qu'il achevait les négociations avec un gros promoteur immobilier. En lisant le contenu du message, il laissa un sourire apparaître sur ses lèvres avant de retrouver son sérieux et de conclure sa transaction avec brio.

Le soir même Erik emmena Charles dîner en ville dans son restaurant préféré et il ne fut que le deuxième soir d'une très longue série. Si longue que lorsqu'ils fêtèrent leur quinze ans de relation ils ne purent que se tromper sur la date exacte jusqu'à ce qu'Erik se souvienne du fameux détail du costume de prêtre, ce qui fixa la date au soir d'Halloween.

Heureux ils l'étaient et le bonheur ne cessa de croître aux fils des ans, accumulant des souvenirs et de l'amour à foison, ils fondèrent ensemble un institut pour jeune mutant et devinrent parent grâce à l'adoption d'une paire de jumeaux : Peter et Wanda. Charles et Erik respiraient le bonheur et la stabilité et tous ceux qui les connaissaient les citaient en exemple pour parler d'une relation durable et saine, bien que Raven ne cessait de rabâcher que ces deux pervers n'étaient que des chauds lapins à qui voulait bien l'entendre !

Pour célébrer leur amour le soir d'halloween, quinze ans justes après leur rencontre, ils se marièrent entouré de leurs amis, famille et enfants et enfin le premier message que Charles avait envoyé à Erik devînt réalité :

« Erik, cette nuit était exceptionnelle, il me tarde d'être à ce soir pour avoir le bonheur de mieux apprendre à te connaître et ensuite, pourquoi pas, t'enfourcher à nouveau. Ne soit pas en retard : dix-neuf heures, chez moi, sans faute. Charles (ton futur mari). »


Voilouuu ! J'espère que ce dernier OS vous aura plus et fait rêver pourquoi pas! N'hésitez pas à me laisser un petit message pour le commenter et me dire quelle a été votre histoire préférée cette saison !

Oh oui laissez-moi une petite reviewwww! :D

J'en profite pour vous informer que mon premier livre vient d'être publié chez Rebelle Edition : Le Projet Eden, alors si vous aimez mon style et mes histoires, n'hésitez pas !

A très bientôt!