Coucou, chers/chères lecteurs/lectrices, et bienvenue sur le premier chapitre de ma fanfiction, intitulée Stranger Dreams.

Je ne sais pas quoi dire à part que rien de cet univers magnifique n'est mien, et que tout appartient à J.K. Rowling, le grand cerveau de cette œuvre tant aimée des Moldus. De plus, je ne réclame absolument rien pour cela.

Concernant le déroulement de l'histoire, cela se passe dans la sixième année de notre trio d'or, donc en 1996-1997. Ma fanfiction ne tient pas compte du tome 6, à part pour certaines choses, je vous le préciserai avant chaque chapitre.

Mais je peux déjà vous dire qu'Harry n'a pas eu besoin d'accompagner Dumbledore pour convaincre Slughorn de sortir de sa retraite, celui a été convaincu rien qu'au mot ''protection''. (Aaah le peureux haha)

Merci à ma bêta (Hermione Amy Granger ^^ ~), pour la correction de mes erreurs, je ne sais pas ce que je ferais sans elle! Je t'adore, t'es la meilleure! xo

Sur ce, bonne lecture, et on se revoit à la fin du chapitre, si vous le voulez bien :) ~

Voici le résumé

Stranger Dreams

Et si les rêves pouvaient être vrais et plus réels que jamais ?...

Depuis qu'Harry maîtrise l'Occlumancie, grâce au talent de son admirable directeur, Albus Dumbledore, il peut enfin avoir des sommeils plus calmes qu'à l'ordinaire et des rêves beaucoup plus plaisants.

Plus de visions désagréables, plus d'émotions étrangères, plus d'envies bizarres que Voldemort lui infligeaient à cause de la connexion étrange qui les unissait...

L'Élu, plus que ravi de la rupture du lien entre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et lui, peut donc vivre sa vie d'adolescent « normalement ».

Jusqu'au jour où un autre lien, avec une autre personne se crée par le biais des rêves.


Mercredi 31 Juillet 1996, 4h30

À Privet Drive, et plus précisément au numéro 4, un jeune homme de seize ans, se réveilla peu de temps après le début de l'aube. Il prit le temps de mettre ses idées au clair, car il venait de revivre ce même rêve étrange qu'il faisait depuis quelque jours déjà.

Profitant du calme de la maison, il décida de se lever et de se vêtir d'un jogging et d'un chandail à manches courtes. Une fois habillé, il sortit de sa chambre.

En faisant le moins de bruit possible dans le corridor pour ne pas réveiller la famille Dursley, il descendit les escaliers à pas de loup. Essayant de ne pas faire craquer le parquet, il finit par arriver à la cuisine. Il alla au réfrigérateur, l'ouvrit, et prit une banane et la cruche de jus d'orange. Il s'en servit un grand verre.

Voulant prendre un peu l'air matinal, il alla dans la cour arrière de la maison silencieuse. L'air était revigorant, mais très humide.

Normal pour une fin de mois de Juillet, pensa-t-il.

Tout en buvant de temps en temps son verre de jus d'orange, il prenait des bouchés de banane.

Après un moment, il décida de s'allonger derrière un arbre, sur l'herbe encore empreinte de la rosée du matin.

- Hum... soupira-t-il, lorsque ses bras dénués entrèrent en contact avec l'herbe humide.

Harry se laissa aller pendant quelques instants, profitant de la chaleur que lui procuraient les rayons du Soleil levant sur son visage.

5h20

Après son léger petit-déjeuner, Harry prit sa gourde d'eau et partit faire sa course quotidienne de trois heures. Il croisa les habituels travailleurs matinaux qui montaient dans leurs voitures de luxe, le garçon sur sa bicyclette qui lançait le Daily Telegraph sur les perrons des maisons. Harry arriva sur la route de campagne qui séparait le quartier résidentiel de Londres.

Une fois dans la capitale, Harry s'arrêta au petit parc pour enfants où se trouvait un abreuvoir. Il y remplit sa gourde et en profita pour se réhydrater. Après une heure et demie de course, sa gourde s'était évidemment vidée, et il n'avait plus une seule goutte depuis les champs qui entouraient Londres.

Après s'être désaltéré et avoir repris son souffle, Harry retourna vers Privet Drive.

8h30

Sur le chemin du retour, Harry avait pensé à pleins de choses à la fois. Il avait hâte d'être ce soir pour revoir ses deux meilleurs amis, Ron et Hermione. Il était aussi pressé de commencer ses vraies vacances d'été et de se reposer sans se faire accabler de cris de la part des Dursley. Cependant il avait très envie de retourner à Poudlard, qui était pour lui son unique et véritable maison.

Près de la maison, Harry remarqua qu'il y avait une Harfang des neiges brune, tachetée, aux yeux d'un jaune vif. Postée devant l'entrée, elle bloquait la porte de la maison, perchée sur un gros colis.

Une chance que Pétunia et Vernon ne voient pas ça !... Je serais mort sur-le-champ sinon..., songea-t-il avec appréhension.

Il s'approcha de l'Harfang et lui dit à voix basse de le rejoindre à la fenêtre de sa chambre. L'animal prit alors son envol et Harry put entrer dans la maison des Dursley.

Il monta quatre à quatre les escaliers, pour ne pas se faire importuner par sa tante qui était dans la salle à manger. Une fois dans sa chambre, il s'y enferma et alla voir la chouette qui l'attendait sagement.

Il constata qu'il y avait une enveloppe accrochée à la patte gauche de l'Harfang. Harry détacha la lettre de cette dernière et l'ouvrit. Il lut les quelques mots écrits sur le bout de parchemin :

Salut Harry !

Je te présente ma nouvelle amie, Hestia – une Harfang des neiges canadiennes.

Elle est belle, pas vrai ? Je la trouve tellement magnifique !

Je l'ai achetée au Canada il y a quelques jours.

J'espère avoir de tes nouvelles bientôt.

Bisous,

Hermione

- Bonjour, Hestia,fit Harry avec un sourire, caressant la tête de la chouette. Si tu veux, tu peux aller rejoindre ma chouette Hedwige dans sa cage. Je suis sûr que vous vous allez bien vous entendre toutes les deux. Tu peux te nourrir dans son bol, si tu as faim. Ah... Et ne faites pas de bêtises, il faut que j'aille sous la douche, ajouta-t-il.

D'un battement d'ailes, Hestia alla se percher aux côtés d'Hedwige. Quant à Harry, il prit des vêtements propres et sortit de sa chambre.

Arrivé à la salle de bain, il était sur le point de fermer la porte derrière lui lorsqu'il entendit une voix perçante provenant du rez-de-chaussée.

- Hé, toi, là-haut ! Qu'est-ce que tu fais encore ? lui cria sa tante.

Harry soupira très fort, exaspéré de ne pouvoir rien faire sans attirer les foudres des Dursley. Il passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte et cria :

- Je vais prendre ma douche, tante Pétunia !

- Tu as quinze minutes ! répliqua-t-elle d'une voix autoritaire, depuis le hall d'entrée.

- Oui, je sais ! répondit Harry, agacé, en claquant la porte qu'il verrouilla.

Par Merlin, je ne pourrai donc jamais avoir la paix ? J'en peux plus, moi, d'être interdit de faire ce que je veux ! Si je veux prendre une douche qui dure plus de quinze minutes, je la prendrai ! bouillonna-t-il intérieurement.

Essayant de se calmer, Harry alla faire couler l'eau de la douche pour qu'elle soit à bonne température avant de se mettre dessous le jet de la douche. Puis, il se planta devant le miroir mural et y regarda son reflet. Il constata que sa coiffure ne s'améliorait pas avec les années. Harry passa sa main dans ses cheveux avec lassitude, ce qui les mit encore plus en bataille que jamais.

Exaspéré de sa chevelure indomptable, il poursuivit son examen physique. Il fut étonné de voir que son T-shirt le serrait, surtout au niveau des biceps et du torse. C'est vrai qu'il avait commencé à s'entraîner au début des vacances et qu'il alternait entre musculation et course à pieds tous les deux jours. Avec le temps, il avait donc pris de la musculature et était devenu plus carré qu'auparavant.

Bon, je vais devoir m'acheter de nouveaux vêtements et un nouvel uniforme pour la rentrée, pensa-t-il.

Une fois son évaluation corporelle terminée, il se déshabilla et entra sous la douche. Courbaturé, la chaleur de l'eau lui fit un bien fou ! Profitant de cette intimité, il se vida l'esprit et repensa à son rêve.

Il était dans l'une des salles de classe de Poudlard, plongée dans l'obscurité presque totale. Il y avait seulement la lumière de la Lune qui filtrait par les carreaux des fenêtres, éclairant faiblement la salle qui semblait déserte.

Cependant, Harry n'était pas seul.

Il y avait une fille à l'autre bout de la classe, dont il ne distinguait pas le visage, mais seulement d'épais cheveux bruns ébouriffés et touffus, et des yeux brillants au clair de Lune.

La fille commença à s'approcher d'Harry. Il put distinguer le brun chocolat magnifique de ses pupilles illuminées.

La fille continua à avancer jusqu'à s'arrêter à quelques centimètres de lui. Ils étaient si proches l'un de l'autre, que leurs souffles se confondaient. Ils respiraient comme un.

Harry était quelque peu troublé de cette proximité. Sans compter qu'il avait la certitude de connaître cette mystérieuse fille aux yeux chocolat...

Mais ce qui rendait le plus perplexe Harry, c'était qu'il voulait... l'embrasser.

Sans réfléchir, Harry posa sa main sur ce visage étrangement familier.

Il s'approcha de ses lèvres qui avaient l'air délicieuses et les unit aux siennes, dans un baiser doux, dans un premier temps, puis plus passionné. De sa main libre, il l'attira tout contre lui, et la jeune fille mit ses bras autour du cou d'Harry.

Au bout d'un long moment, à bout de souffle, la jeune fille rompit leur baiser.

Elle planta son regard chocolat dans ceux vert émeraude d'Harry, et lui murmura dans un souffle :

- Harry...

BANG BANG BANG !

- TES QUINZE MINUTES SONT PASSÉES ! TU AS PRIS DIX MINUTES DE PLUS ! cria la tante Pétunia, en colère. SORS DE LÀ SUR-LE-CHAMP !

- Oui, tante Pétunia ! lança-il sèchement.

- PARLE-MOI SUR UN AUTRE TON, JEUNE HOMME !

Harry ne répondit pas.

- Hé, punaise, j'ai oublié de me laver ! murmura-t-il pour lui-même.

Sorti de ses songes, il se lava de la tête aux pieds aussi rapidement que la vitesse de son Éclair de Feu et sortit de la douche. Il s'habilla de ses vêtements propres, prit son linge sale et sortit de la salle de bain.

De retour dans sa chambre, il envoya son linge dans un coin de sa chambre.

« Mais qui est cette mystérieuse fille ?... Et puis, c'est jamais dans la même pièce... Quel rêve étrange... », songea-t-il.

Se rappelant qu'il avait reçu un colis de la part d'Hermione, il alla le chercher et le mit sur son lit. Il trouva que le colis était très lourd et plaignit la chouette d'Hermione qui avait dû le transporter du Canada jusqu'à Privet Drive.

- Pauvre de toi, Hestia, j'espère que tu n'es pas trop fatiguée? Tu n'as qu'à te reposer ici avant mon départ pour le Terrier ce soir, lui proposa Harry.

Pour toute réponse, l'Harfang battit des ailes et ferma les yeux pour faire une sieste bien méritée. Harry reporta son attention sur le colis et en retira le ruban adhésif. Il y avait une lettre à l'intérieur sur un tas de papiers de soie rouge et or.

Il la prit et la mit de côté pour la lire après. Il commença à fouiller dans le tas de papiers. Il empoigna quelque chose, il sortit ladite chose et découvrit qu'il s'agissait en faite d'un pot Mason avec un liquide brun-doré translucide à l'intérieur.

« Mais qu'est-ce que c'est ? » se demanda-t-il.

Il regarde plus attentivement l'étiquette du pot. « Oh !... Du sirop d'érable canadien, qui vient droit du Québec », lut-il.

Il décida alors de l'ouvrir pour pouvoir humer le contenu, savoir si cela sentait bon.

- Par Merlin ! s'exclama-t-il à haute voix.

« L'odeur est délicieuse ! », s'extasia-t-il en son for intérieur. « Voyons si son goût est tout aussi bon... »

Il trempa le bout de son index et goûta. « Oh là ! Mais ça a le goût du ciel ! », se dit-il, ravi.

Harry continua sa fouille : il tomba sur des bouquins...

- Tu ne changeras donc jamais, Hermione, dit-il à mi-voix, le sourire aux lèvres.

C'était un nouveau Nécessaire à balais édition 1996, ainsi que d'autres petites découvertes canadiennes qu'Hermione avait mises dans le colis.

Entre-temps, quelque chose entra précipitamment par la fenêtre et laissa échapper une enveloppe par terre.

- Coq ! Tu m'as fait peur! S'exclama Harry en attrapant le petit duc en plein vol. Bon sang, calme-toi et arrête de hululer ! Sinon, ma tante va débarquer dans ma chambre en folle furieuse !

Le dénommé "Coq", de son vrai nom Coquecigrue, mordit la main d'Harry par affection. Ce dernier alla le poser sur le perchoir d'Hedwige, où les deux chouettes étaient profondément endormies. Puis, il alla ramasser l'enveloppe que Ron venait de lui envoyer. Il l'ouvrit et commença sa lecture :

Bon anniversaire, mon vieux !

Il te reste officiellement une année avant d'être majeur ! C'est fou quand même...

Je suis désolé, Harry, mais Coq n'a pas pu transporter ton cadeau. Il n'était pas assez fort pour te l'amener...

Mais ce n'est pas grave, car tu vas l'avoir ce soir. Tu vas l'adorer, j'en suis certain !

Papa va transplaner du Ministère après son travail, à dix-huit heures. Donc sois prêt. Hermione va elle aussi arriver en même temps que toi avec Maugrey.

En parlant d'Hermione, hier, j'ai reçu un drôle de truc brun-doré par hibou expresse. Laisse-moi te dire que c'est une merveille, surtout sur les pancakes ! Sucré comme pas possible, juste parfait, quoi !

Bon, pas nécessaire de répondre car on se voit plus tard.

Encore bon anniversaire.

A tout à l'heure,

Ron

« Ah, merci mon vieux... Je ne me rappelais plus à quelle heure que Arthur serait ici ! se dit Harry à lui-même. Bon, maintenant, il me reste seulement celle d'Hermione...

Il alla prendre celle-ci, l'ouvrit et commença à la lire :

Joyeux anniversaire, Harry !

Comme tu as pu le voir, je t'ai envoyé un gros colis avec tous mes petits coups de cœur du Canada !

D'ailleurs, si cela ne te dérange pas, pourrais-tu garder Hestia chez toi jusqu'à ce soir? Elle a traversé toute l'Atlantique et doit sûrement être épuisée...

Mais c'est une chance qu'elle soit partie de Montréal et non de Vancouver, sinon, ça lui aurait pris un jour et demi au lieu de douze heures...

J'ai déniché mes petites trouvailles au Quartier des Sorciers à Vancouver et à Montréal - c'est là que j'ai découvert le sirop d'érable ! (Les canadiens mettent ça sur leurs pancakes, j'ai essayé et c'est un délice).

C'est impressionnant de voir comment les cultures sorcières et moldues sont si différentes d'un pays à l'autre !... Au Canada, la supériorité du sang n'est pas importante, les canadiens s'en fichent totalement.

Pour l'éducation magique, il y a deux écoles : Edonanos School of Wizardry, au Nord de Vancouver, et l'école de magie Marie-Desneiges, dans les hautes montagnes du Québec.

Dans ces écoles, on y enseigne les cours magiques habituels, mais aussi des cours d'Anglais à Marie-Desneiges et des cours de Français à Edonanos, comme chez les Moldus !

Mais leur Ministère de la Magie n'est pas si différent du nôtre.

J'ai tant de choses à te raconter sur mon voyage !

Quand tu liras cette lettre, je serai assise dans l'avion avec mes parents. Nous auront atterri à Londres vers quinze heures. Ensuite, je préparerai mes affaires pour le Terrier et Poudlard.

C'est Maugrey qui vient me chercher et je suis stressée, car je n'ai jamais transplané. Toi aussi, je crois ?

A ce soir, Harry !

Bisous,

Hermione

« Elle ne changera vraiment jamais... », pensa-t-il une seconde fois, amusé. « Bon, il serait temps que je fasse un peu de ménage ici et que je commence ma valise ! »

11h15

Harry vérifia que tous ses bouquins étaient réunis, ainsi que son équipement de Quidditch. Il ne servait à rien d'emmener son uniforme et sa robe de Quidditch de l'an passé, il était trop grand pour les porter. Il finit de faire sa valise en y ajoutant son nouveau Nécessaire à balais, ferma le couvercle et les fermoirs.

Harry ayant fait son ménage juste avant sa valise, il décida d'aller à la cuisine pour se faire un sandwich au bacon, avec de la salade et des tomates. En bas des escaliers, il croisa Dudley qui paraissait stressé d'être en sa présence.

- Hey Big-D, t'es pas avec ta bande de potes à tabasser des jeunes de douze ans ? lança Harry.

- Je... Non... J'ai pas... pas encore mangé, bafouilla-t-il.

- Oh... fit Harry, en passant devant Dudley. Booouh ! s'exclama-t-il soudain.

- AAAAAAAAAAH ! hurla Dudley, apeuré, en rentrant dans le living-room aussi vite qu'il le pût.

- Ha ha ha, froussard, va, ria Harry en allant à la cuisine.

Il arriva devant le frigo, en sortit les ingrédients nécessaires, le referma. Le jeune homme alla au comptoir à lunch, où il prépara son sandwich. Une fois qu'il eût fini, il se servit un grand verre d'eau et alla s'asseoir à la table à manger.

Quelques instants plus tard, Dudley vint le rejoindre, et s'assit face à lui. Non pas pour garder un œil sur Harry, mais uniquement parce que la télévision était juste derrière ce dernier.

La tante Pétunia arriva à son tour dans la salle à manger : elle déposa un bol de chili et un sandwich à la dinde sur la table.

- J'ai réchauffé le repas d'hier, mon Dudlynouchet... Bon appétit, dit la tante Pétunia, un sourire aux lèvres.

- Merci, M'man, répondit-t-il, sans détourner les yeux de l'écran de télévision, trop occupé à regarder son émission préférée.

Harry, lui, était silencieux, comme à son habitude. Il se demandait comme il allait dire aux Dursley que Mr. Weasley allait débarquer dans leur cour arrière. Le sujet de la magie était tabou comme la peste ici...

Il décida qu'il attendrait le retour de l'oncle Vernon vers dix-sept heures.

Il finit son sandwich et son verre d'eau, se leva et alla nettoyer sa vaisselle sale. Une fois que ce fut chose faite, il retourna dans sa chambre.

Il se laissa tomber sur son lit. Il était fatigué... Harry ferma les yeux et, en quelques secondes, plongea dans un sommeil sans rêves.

17h20

Harry se réveilla de sa sieste quarante minutes avant son départ pour le Terrier. Il décida de retourner dans la salle à manger pour avertir les Dursley de son départ à dix-huit heures.

« En espérant qu'ils ne le prennent pas trop mal... », se dit-il à lui-même.

Son oncle était assis à la table de la cuisine et lisait son Daily Telegraph qu'il n'avait pas fini le matin. Dudley était toujours plongé dans la télévision. Pétunia préparait quant à elle le souper.

- Hum, hum... fit-il en se raclant la gorge.

Aucun des Dursley ne lui accorda la moindre importance.

- Je voulais seulement vous dire que Mr. Weasley viendra me chercher par transplanage à dix-huit heures.

- Par transpl... quoi ? s'étrangla l'oncle Vernon en relevant ses petits yeux furieux sur son neveu. C'est quoi encore, ça ?

- Eh bien... Il apparaît par mag...

- NE PRONONCE PAS CE MOT ! hurla Vernon, dont le visage devint soudain violet.

- Qu'est-ce que les voisins vont penser de ça ? intervint la tante Pétunia, sortant de la cuisine, affolée.

- Ne vous inquiétez pas, répondit Harry , agacé, la maison est protégée par un charme qui empêche les Mol... les gens normaux de voir toute forme de magie ici.

Stupéfaits, les Dursley regardèrent Harry, confus.

- Je vais chercher mes affaires, dit ce dernier, en tournant les talons.

Harry retourna dans sa chambre. Il se dirigea vers les deux chouettes et le petit hibou qui dormaient encore profondément. Il les réveilla tous d'une caresse sur le dessus de leur tête.

- Bon, les amis, c'est l'heure... Allez tous au Terrier. Hestia, tu n'as qu'à les suivre, ils connaissent le chemin.

Pendant qu'Hedwige, Coquecigrue et Hestia se réveillaient doucement, Harry rassembla ses affaires sur son lit pour être sûr de ne rien oublier.

Quand les trois volatiles prirent leur envol pour le Terrier, Harry alla nettoyer le perchoir pour éviter de laisser une odeur désagréable dans sa chambre qu'il retrouverait à son retour l'été prochain, et pour que les Dursley, qui trouvaient toujours une bonne excuse, ne viennent jeter un coup d'œil dans ses affaires.

Une fois qu'il eût fini, Harry prit sa baguette de houx sur la table de chevet, son Éclair de Feu, la cage d'Hedwige, son colis et sa valise. Il eut beaucoup de mal à descendre les escaliers sans laisser tomber l'un des éléments de son barda. Il regretta de ne pas pouvoir encore se servir de la magie en dehors de Poudlard : il aurait pu utiliser un Wingardium Leviosa pour faire descendre tout ça sans risque.

Quand il fut enfin en bas des escaliers, Harry se dirigea vers le patio. Il fit glisser la porte sur le côté et alla déposer son chargement au pied d'un arbre du jardin.

De retour dans la cuisine, le jeune sorcier regarda l'horloge et constata qu'il restait seulement cinq minutes avant l'arrivée de Mr. Weasley.

18h

CRACK !

Le bruit caractéristique du transplanage lui indiqua l'arrivée de Mr. Weasley.

- Bonsoir, chers Moldus ! lança ce dernier aux Dursley, avec enthousiasme, en rentrant dans la salle à manger. Bon anniversaire, Harry ! s'exclama-t-il, en se tournant vers le jeune homme.

Les Dursley en restèrent bouche bée.

- Bonsoir, Mr. Weasley. Merci, répondit Harry avec un large sourire. Je suis prêt, partons.

Il sortit de la maison et alla prendre ses affaires là où il les avait laissées. Mr. Weasley lui emboîta le pas.

Ils se répartirent le barda : Harry prit son balai et le colis d'Hermione ; le père de Ron prit la cage d'Hedwige et la valise d'Harry.

- Au revoir, chers Moldus ! Ce fut un plaisir, bonne fin de soirée à vous, dit Mr. Weasley.

Trop furieux ou déboussolés pour dire quoi que ce soit, les Dursley restèrent silencieux.

Quand ils se furent éloignés, Mr. Weasley dit à mi-voix au jeune sorcier :

- Harry, cramponne-toi à mon bras, et tiens-le très fort, d'accord ? Ça secoue un petit peu, surtout la première fois...

Soudain peu rassuré, Harry prit le bras de Mr. Weasley et s'y cramponna du mieux qu'il le put.

CRACK !

Ils transplanèrent.

Harry trouvait cette sensation très désagréable. Il sentait comme d'étranges chatouillis derrière son nombril... Il avait l'impression que des cercles d'acier lui enserraient la poitrine, que ses yeux voulaient sortir de leurs orbites... Le souffle coupé, il était incapable de respirer...

Puis, soudain... Il put à nouveau respirer à pleins poumons. [1]

Il ouvrit les yeux. Ils étaient arrivés à sa seconde maison, son foyer, son refuge...

CRACK !

Hermione venait d'arriver à son tour.

- Harry ! Hermione ! s'exclamèrent deux têtes rousses en sortant dans le jardin des Weasley.


Note de Chaaaw :

Re, chers/chères lecteurs/lectrices,

C'était donc le premier chapitre de Stranger Dreams.

J'espère sincèrement que cela vous a plu et que vous me laisserez une petite review :) ~

On se retrouve au prochain chapitre !

[1] J'ai repris cette scène quasiment telle quelle car je voulais que le transplanage soit comme dans le livre. Mais je l'ai un peu modifiée et réécrite avec mes mots.