Hello !
Je profite de cette dernière case -la case bonus !- pour vous souhaiter de nouveau un très joyeux Noël ! J'espère que vous avez tous passé de merveilleux moments, et que vous en passez encore. Je vous souhaite également d'avoir connu un Père Noël généreux cette année ^^
Pour ma part, ce fut un Noël bien plus calme que prévu, car l'homme de ma vie était grippé… Pas de bol pour les fêtes ! Mais nous nous sommes tout de même bien gâtés, et j'ai reçu de magnifiques cadeaux potteriens qui m'ont enchantée !
Noël reste associé à de magnifiques moments, et c'est ce que j'ai voulu vous transmettre à travers ce calendrier de l'Avent. Je vous remercie de m'avoir suivie jusqu'ici, j'envoie plein d'ondes chaleureuses aux adorables lecteurs qui ont pris le temps de me laisser leurs impressions, et j'espère vous revoir tous sur de prochaines aventures de papier en compagnie de nos héros !
Bonne lecture, joyeux Noël et bonne fin d'année 2017 ^^
Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J.K. Rowling.
Rating : K
Dédicace : ma très chère Ssounette, voici que prend fin ce calendrier de l'Avent. Il ne se terminera peut-être pas exactement comme tu l'aurais espéré, mais Noël et texte coquin ne s'accordent pas dans mon esprit… Et la fatigue de ce Noël un peu particulier n'a pas tout à fait aidé… Mais j'espère quand même que cette case bonus te plaira. Je t'embrasse bien fort, et te remercie en tout cas du fond du cœur d'avoir contribué à rendre possible ce calendrier de l'Avent 2017 ! ^^
Christmas time
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Potter.
Potter !
Draco fixait avec un mélange d'horreur et de désespoir, le nom sur le papier qu'il venait de tirer au sort. Il passa son index sur les lettres, en espérant qu'elles s'effaceraient et laisseraient place à un autre nom. N'importe qui : Zabini, Lovegood, Granger, Longdubat… Weasley même, s'il le fallait ! (Weasley-fille, faut pas pousser Dumby dans le chaudron !) Quiconque hormis ce crétin d'Harry Potter !
« Nous avons donc nos deux premiers participants ! » s'exclama avec enthousiasme ledit Dumby, de son habituel ton jovial. « Quelle chance, ils ont tiré les meilleurs tâches. »
C'est toi, la tâche, oui ! songea Malefoy, de forte méchante humeur, tout en enfournant le papier dans sa poche, comme si cela pouvait annuler ce mauvais coup du hasard. Il fixa rageusement ses pieds, boudeur, refusant de tourner la tête vers cette plaie de balafré.
« Continuons donc notre tirage au sort, pour savoir à présent qui va s'occuper de la confection des biscuits de Noël... » Le directeur plongea la main dans le Choixpeau magique -qu'il tenait à l'envers, pour une fois (ce qui faisait glousser l'artefact magique, Merlin seul savait pourquoi...)- et en tira un autre nom : « Ronald Weasley ! Merveilleux ! Si vous cuisinez aussi bien que votre mère, nous allons nous régaler le soir de Noël... » claironna le vieux sorcier, au comble du bonheur.
Pâlissant, Ron murmura :
« Heu, alors franchement, non, n'attendez pas grand-chose de moi... »
Ricanant, Ginny confirma, en le poussant du coude :
« C'est clair que si tu nous réussis tes biscuits aussi bien que la seule fois où tu as tenté de faire des œufs au plat, on est mal barré ! »
« Pour la centième fois, Ginny, je savais pas que c'était des œufs de Doxys ! »
Indifférent au tumulte qui régnait parmi les élèves de septième année -et les quelques sixièmes années volontaires- réunis dans la Grande Salle, Dumbledore poursuivait avec le même enthousiasme la répartition des tâches et rôles pour le grand goûter annuel de Poudlard à l'occasion de Noël. Traditionnellement, les élèves de dernière année, secondés par quelques professeurs, se chargeaient de toute l'intendance et l'organisation, pour offrir un beau moment aux autres élèves -et aux elfes de maison qui, pour une fois dans l'année, n'avaient rien à faire.
Avec Harry Potter et tous ses camarades en septième année, le directeur ne doutait pas un seul instant que la fête serait mémorable.
Ses collègues enseignants étaient d'accord pour le côté mémorable. En revanche, ils doutaient fort de passer un « beau moment ». Il suffisait de voir le bazar qui régnait parmi le petit groupe d'élèves, alors qu'on n'en était qu'au début du tirage au sort.
Une heure plus tard, la répartition fut enfin finie. Aucun tirage au sort n'avait jamais duré aussi longtemps, mais vu qu'il avait fallu séparer Dean Thomas et Blaise Zabini, qui s'étaient battus pour être en duo avec Ginny, et qu'il avait fallu ranimer Pansy Parkinson quand elle avait appris qu'elle serait dans l'équipe de Ron, forcément, ça avait traîné en longueur. Dumbledore renvoya les élèves dans leur dortoir, et se tourna vers ses collègues, exténués :
« Ça c'est très bien passé, non ? » déclara-t-il avec sa bonhomie coutumière.
« Si on excepte les bagarres, les insultes, la réanimation de Parkinson et le hurlement de désespoir de Granger à la fin, oui... » railla McGonagall.
A ses côtés, Rogue confirma, dans un petit soupir de regret :
« C'est vrai. Il n'y a même pas eu de mort à déplorer. »
« Encore heureux ! » s'exclama Binns, horrifié.
Severus secoua ses cheveux gras, et fit d'un ton nostalgique :
« Un Noël sans oraison funèbre est toujours moins amusant, je trouve… Bon, allez, c'est pas tout ça, mais c'est bientôt l'heure du dîner. Je vais aller corriger quelques copies avant de manger. »
Riant, Dumbledore salua son collègue favori :
« Gardez de la place pour le goûter de Noël, Sev ! »
« Plutôt crever que de goûter à un met préparé par Weasley et Parkinson... » frissonna le Maître des Potions.
« Si vous y goûtez, ça reviendra au même, notez bien... » glissa Chourave en se dirigeant également vers la sortie.
« Mmh, pas faux. » approuva Rogue.
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Dans le dortoir des Serpentards, Zabini sifflotait joyeusement. Son œil au beurre noir n'altérait en rien sa bonne humeur.
Le fixant d'un œil tout aussi sombre, Malefoy persifla :
« C'est injuste. Toi tu as réussi à négocier que Weasley-fille soit avec Thomas et toi, alors que moi ils n'ont pas voulu me changer de partenaire ! »
Goguenard, mais néanmoins compatissant, Blaise cessa un instant de choisir sa plus belle tenue pour venir tapoter l'épaule de son meilleur ami :
« Oui, mais eux ça les amuse, de vous mettre ensemble, Potter et toi. Ils trouvent que vous faites d'excellents partenaires ! »
« Qui ça, ils ? Les professeurs ? Le directeur ? »
« Oui, eux. Et… et tout le monde, en fait. » fit le métis en haussant les épaules, puis en retournant choisir une cravate. L'argentée à rayures vertes, ou la noire à pois blancs ?
Posant un regard accusateur vers Crabbe et Goyle, qui fixaient le mur d'en face d'un œil torve, Draco demanda :
« Ah oui, ça amuse tout le monde… Même vous ? »
Vincent hocha vaguement de la tête, approuvant par principe tout ce que disait Malefoy, même s'il n'avait pas écouté, et Grégory confirma, un peu gêné mais honnête -et pour un Serpentard, c'était assez rare pour qu'on le souligne :
« Ben, ouais… Disons que Potter et toi ensemble, ça donne toujours des choses étonnantes. »
« Ah ben là, vue la tâche qu'on nous a confiée, je vous confirme que ça va être étonnant… J'ai le droit de mourir, avant le goûter de Noël ? »
Zabini secoua la tête négativement, tout en décrochant de son cintre une chemise en soie violette.
« Interdit ! Dumbledore te tuerait, si tu faisais ça ! Il tient trop à sa petite sauterie de Noël… Bon, sinon, bien plus intéressant que tes états d'âme : je serai comment avec cette chemise et cette cravate ? Super beau, à tomber, ou carrément trop sexy ? »
Blasé, Malefoy répondit d'un ton las :
« T'es pas censé aller en forêt couper du petit bois avec la belette femelle et le débile de Gryffondor ? »
« Si, pourquoi ? » fit Blaise, qui ne voyait pas où était le problème.
Draco avisa les chaussures cirées et le pantalon de smoking que comptait mettre son ami pour compléter sa tenue, puis considéra qu'après tout, si l'autre voulait mourir gelé -ou pire, salir sa plus belle tenue- dans la neige dehors, pour les beaux yeux d'une belette, c'était bien le cadet de ses soucis.
« Non, pour rien. Tu seras parfait. Ajoute peut-être ton chapeau haut-de-forme avec le crapaud en plastique dessus. Tu seras au top ! »
« Carrément ! Merci de l'idée, vieux frère, t'es le meilleur. »
« Je sais... » fit Draco dans un soupir.
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Dans la salle commune des Rouge et Or, Neville et Ginny étaient probablement les seuls à se réjouir des préparatifs à venir. Le premier devait faire équipe avec Cho Chang et Hannah Abott pour cueillir du gui et du houx dans le parc, et en décorer la Grande Salle. Il se réjouissait d'autant plus que le professeur Chourave allait les accompagner, et il comptait en profiter pour lui demander des conseils pour son orientation.
La cadette des Weasley, quant à elle, n'en montrait rien, mais était intérieurement flattée que deux de ses prétendants favoris -car elle en avait d'autres, mais ils l'intéressaient moins- se soient carrément battus pour elle dans la Grande Salle. C'était d'un machisme ridicule, elle en convenait, mais ça rendait jalouse certaines de ses copines. Et pour une fois qu'elle avait quelque chose que les autres n'avaient pas, elle ne se plaignait pas.
Ron, pour une fois, avait le nez plongé dans des bouquins. Des livres de cuisine, pour être exact. Il avait pris tout ce qu'il avait trouvé dans la bibliothèque de l'école -assez peu, à son regret-, dans l'espoir de trouver des recettes de biscuits faciles et surtout comestibles. Il partait avec un sérieux handicap -et il ne parlait pas de Parkinson !-, lui qui confondait souvent le sel et le sucre à table.
Dean était partagé : il était ravi d'être en équipe avec la fille de ses rêves, mais rageait intérieurement de n'avoir pas pu évincer son adversaire. Il songeait à essayer de perdre Zabini dans les bois, ou à malencontreusement laisser tomber sa hache sur le pied de l'autre… Peut-être arriverait-il à soudoyer quelques centaures pour organiser le kidnapping du Serpentard ?
Assis sur le canapé à ses côtés, Seamus déprimait. Il aurait tant aimé hériter de la tâche qu'avait reçu Harry. Il aurait même été prêt à supporter Malefoy pendant toute une journée pour ça. Il avait bien tenté d'échanger avec son ami, mais bizarrement Harry avait refusé -arguant qu'il ne pouvait pas prendre sa place pour décorer le sapin, parce qu'il aurait soit disant le vertige sur l'échelle. Et sur un balai, il n'avait pas le vertige ?
« C'est pas pareil. » avait juste répondu l'Élu. « Et puis de toute façon, je suis une quiche en décoration. »
« Mais moi c'est pire ! » argua Seamus. « En plus je vais être avec Goyle et Cormac Mclaggen… Et on va être supervisés par Hagrid… Bonjour le résultat ! »
Mais il avait eu beau supplier, rien n'y avait fait. Harry Potter voulait rester avec Draco Malefoy.
Marmonnant dans son coin, Harry avait quand même quelques appréhensions sur cette future collaboration avec cet impétueux partenaire :
« Est-ce qu'on va réussir à choisir chacun le bon rôle ? Quand il y a un dominant et un dominé, forcément, c'est tout de suite compliqué… Hermione, ça va ? » fit-il en levant les yeux vers son amie qui, à force de faire les cent pas dans la salle commune, venait de creuser un sillon dans le parquet.
« Non, ça ne va pas ! » s'écria-t-elle, les yeux révulsés et les cheveux dressés sur la tête. « Je dois faire équipe avec Vincent Crabbe ! »
« Heu ouais, je sais, c'est pas de bol, mais... »
« Pour fabriquer des guirlandes et des couronnes de Noël ! »
« Certes, mais voyons... »
« Ce type ne sait même pas compter ses orteils ! »
« D'accord, m'enfin... »
« Je vais me pendre avec une guirlande. »
« Allons, allons, un peu de... »
« C'est l'heure ! » claironna McGonagall, en entrant soudainement dans la salle commune des Gryffondors. Elle semblait plus en forme que tout à l'heure -peut-être était-ce d'avoir appris qu'elle était dispensée de surveillance des préparatifs cette année-, et encourageait ses élèves à rejoindre leurs équipes pour se lancer dans l'organisation du grand goûter. Comme certains traînaient des pieds, elle les activa : « Allez allez, dans la joie et la bonne humeur ! Ne traînez pas, je n'ai pas que ça à faire, j'ai un bain… heu, des copies à corriger qui m'attendent. » Au moment où Harry passait devant elle, la sorcière lui indiqua : « Ah oui, Potter, pour le matériel dont vous aurez besoin, vous passerez voir Rusard. C'est lui qui a tout ce qu'il vous faut. »
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« Vas-y toi, frappe. » bougonna Draco, les mains enfoncées dans ses poches.
Harry jeta un petit coup d'œil à son coéquipier, qui avait fait la tête sur tout le chemin menant au bureau de Rusard. Le brun était un peu triste que l'autre ne montre pas plus d'enthousiasme dans la tâche qui leur avait été confiée, mais il restait philosophe. Peut-être que Malefoy finirait par y prendre du plaisir. Après tout, Noël était une fête, il fallait savoir se lâcher et s'amuser !
« Bon, je toque alors ? » demanda Harry. L'autre se contenta de hausser les épaules, détournant le regard. Le Gryffondor frappa, et quand Rusard vint ouvrir la porte, les deux élèves sursautèrent, un peu surpris de le voir avec Miss Teigne dans les bras, lui tenant la patte comme s'ils venaient de danser une valse.
D'ailleurs, vu le chant de Noël qu'on entendait depuis le fond de la pièce, c'était peut-être bien ce que le concierge et sa chatte faisaient juste avant qu'ils n'arrivent.
« Qu'est-ce que vous voulez ? » grogna Rusard avec sa politesse et son entrain habituels.
Harry lui expliqua la raison de leur visite, et l'homme, après un reniflement de mépris, partit farfouiller dans sa réserve, avant d'en ressortir avec un vieux sac de toile défraîchi.
« Tout est dedans. » nota-t-il sobrement, avant de leur claquer la porte au nez. Quelques secondes plus tard, la musique reprenait, plus fort.
Potter et Malefoy se regardèrent, haussèrent les épaules, et ce fut finalement le blond qui souffla, gêné :
« Bon. Trouvons un coin tranquille pour… pour ça. »
« Tu es sûr ? »
« Évidemment. Dépêchons-nous d'en finir. »
« Ok. Mais enfin, tu sais que tu devras supporter ça toute la soirée ? »
« Pitié, Potter, n'enfonce pas le couteau dans la plaie… C'est déjà assez pénible comme ça. »
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Comme l'avait craint Harry, Draco et lui bataillèrent longtemps pour savoir qui ferait quoi. Ils finirent par réussir à se mettre d'accord, et jouèrent donc ça à pierre philosophale-feuille d'asphodèle-ciseaux enchantés.
Harry gagna.
Draco fit la tête. Longtemps, très longtemps…
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… si longtemps que le brun pensa que le blond ne se dériderait plus jamais. Le goûter de Noël battait pourtant son plein, et tout le monde s'amusait follement.
Et ce, malgré les cookies brûlés et originaux de Ron et Pansy (qui essayaient désespérément de refourguer leurs fournées de biscuits amandes-poivrons-myrtilles, cannelle-ciguë-prune dirigeable ou encore chocolat-orties-pamplemousse).
Et ce, malgré les sapins bigarrés, dont les décorations étaient si bariolées et mal assemblées qu'elles faisaient mal aux yeux -sans parler du fait que les arbres penchaient dangereusement vers la piste de danse.
Et ce, malgré les guirlandes accrochées aux murs, dont la moitié était très élégante, et l'autre moitié ressemblait à un serpent famélique sous psychotropes, s'entortillant sur lui-même. Et des couronnes, qui étaient pour la plupart rondes et joliment ornementées, tandis que d'autres étaient de forme carrée (!) et s'agrémentaient de bonbons mâchés, touffes de cheveux (de différentes couleurs et origines) et autres détritus méconnaissables.
Et le tout, malgré une orchestration hasardeuse, des éclairages ne fonctionnant qu'une fois sur deux, et un punch que Rogue lui-même qualifia de « potion de tue-loup très réussie, surtout pour un cocktail de fruits rouges au sucre de canne ».
Il n'y avait bien que les bouquets de houx et de gui suspendus dans toute la Grande Salle qui tenait la route.
Dommage qu'on ne les voie pas beaucoup à cause de l'absence de feu de cheminée (la dispute entre Zabini et Thomas n'était toujours pas réglée, et Ginny arbitrait toujours dans la forêt leur duel de blagues pour les départager) -elle-même due à l'absence de petit bois.
Ainsi, quand Potter et Malefoy firent leur entrée dans la Grande-Salle, on ne les remarqua pas immédiatement. La fête était animée et joyeuse, et les élèves occupés à danser ou discuter par groupes d'amis. Ce furent même les professeurs qui repérèrent les deux Némésis en premier.
« Tiens tiens... » s'amusa Rogue, légèrement pompette -il avait été le seul assez audacieux pour goûter le punch à l'air louche. « Ce ne serait pas nos deux héros de Poudlard, là-bas ? »
Réajustant avec peine ses lunettes en demi-lune -en vain, vu qu'il était lui aussi complètement beurré (il avait goûté les bonbons à la liqueur dont personne ne voulait)-, Dumbledore demanda :
« Où ça ? Sous le gui en train de s'embrasser ? »
« Mais non ! Ça c'est Weasley et Granger. Non, là-bas, sur le seuil de la salle... »
« Avec les oreilles de renne sur la tête ? »
« Pas du tout ! Ça c'est Flitwick, en train de danser la rumba avec Pomfresh... » Rogue réajusta lui-même les lunettes du directeur, et lui tourna la tête vers la porte d'entrée. « Là-bas ! Les deux qui restent plantés comme deux gargouilles mal dégrossies... »
« Ah oui ! Le Père Noël et son lutin ! »
« Oui, tout à fait ! » s'exclama Severus, en gloussant devant le spectacle qu'offraient ses deux élèves. Il attrapa Colin Crivey qui passait à ce moment-là devant l'estrade des professeurs, et le soudoya d'une fiole de « lotion de sexyness'attitude » en échange de photos de Potter et Malefoy dans leurs costumes. Colin ne se fit pas prier, d'autant qu'il l'aurait fait même sans pot-de-vin.
En voyant ce sale petit cafard de Crivey venir les mitrailler de son appareil, les épaules de Draco tombèrent encore plus bas. Il marcha sur le pied de Potter -qui prenait la pose, tout sourire, devant Colin-, et lui murmura :
« Évidemment, il fallait que ce soit toi qui fasse le Père Noël ! Damné Potter, je suis sûr que tu as triché ! »
« Oh, arrête de râler. Dans les deux cas, tu aurais fait la tête. Ne me dis pas que c'est mieux à tes yeux de faire le Père Noël plutôt que le lutin ? En plus, ça respecte les couleurs de nos Maisons ! »
De mauvaise foi, Malefoy ne voulut pas admettre que Potter avait raison. Il croisa les bras, et bougonna seulement :
« Ben… peut-être que ça ne me plaît pas maintenant, mais que j'aimerai ça quand je serai adulte... »
Harry éclata de rire, pas dupe :
« Ah oui ! Genre, le jour où tu bosseras au Ministère ou je ne sais où, tu débarquerais avec plaisir à la fête de fin d'année, déguisé en Père Noël ? »
« Et ben qui sait ? Pourquoi pas ? »
« A d'autres, Malefoy ! Je te connais, moi ! » sourit le brun. Voyant que l'autre allait bouder encore longtemps, le Gryffondor l'attrapa par l'épaule, et lui glissa à l'oreille : « Allez, regarde, voilà les premiers élèves qui arrivent pour être pris en photos avec nous. Alors, sourions, et faisons la paix, au moins pour ce soir… C'est Noël, après tout ! »
Draco hésita. Longuement.
Et puis finit par se dire que ça ne le tuerait pas, effectivement, de s'amuser avec Potter, au moins le temps d'une soirée.
C'était Noël, après tout.