Yo ! Voici donc … Eh bien, le dernier OS de ce calendrier. À ce jour, j'ai aucune idée pour le 25 décembre, donc je e pense pas en écrire … Alors … bah, ouais, quoi, voilà. J'étais super heureuse de l'écrire, de le partager avec vous, et de tous vos commentaires, mes Dieux je meurs de bonheur !
Alors merci à tous ceux qui ont commenté, particulièrement Ninareli, qui n'a pas manqué un seul jour, ce qui est éminemment remarquable parce que même moi j'ai failli zapper plusieurs fois.
Loir et Hylliy, aussi, qui sont là depuis le début et qui on commenté fidèlement, mille fois merci à tous les deux !
Ima Nonyme, qui a rejoint le bateau en cours de route mais qui a rattrapé son retard aussi vite que l'éclair et qui est restée jusqu'au bout !
Et puis tous les lecteurs passagers, SleepyPie, Yunaeris, Laemia, Ya, Link et Misty …
Sans vous tous, j'aurais abandonné dès que j'aurais dû écrire au jour le jour, je crois. Mais vous m'avez donné du courage alors mille mercis ! Ce chapitre est le dernier, à mon grand malheur il n'a rien d'exceptionnel mais ça m'a plu de l'écrire.
Les personnages sont bien sûr ceux de Kingdom Hearts, mais Larxène est ici Kristina, ou Christine de Suède, appelée la Reine Garçon (un film et une pièce parlent de ce personnage). Donc, seule héritière du trône, Kristina a été élevée comme un garçon. Elle avait de grandes ambitions pour son pays, a essayé de pacifier les Églises d'Europe etc. … mais bon, elle a fini par renoncer au trône, a refusé de se marier et a nommé son cousin prince héritier.
C'est pas important pour comprendre, mais cet OS se passe en 1661, donc peu après le décès de son cousin (le prince héritier, qui avait donc le trône) en 1660, quand le fils de son cousin a accédé au trône (sous la régence du chancelier Axel), et Kristina, alors autre part en Europe, revient à Stockholm pour demander à récupérer son trône au cas où le fils mourrait. Mais bon, la cour la rejette allègrement.
Donc, oui, la chanson d'Édith Piaf est parfaitement anachronique, mais on n'a qu'à dire que là, c'est Kairi qui l'invente, parce que de toute façon y a rien dans la partie des paroles que j'ai utilisée qui indique un temps ou un lieu précis. Et puis c'est ça qui m'a donné l'idée.
Couple : Lairi (Larxène/Kairi)
Thème : Froid
Genre : Romance/Historique
Univers : UA Suède XVIIème siècle
.
24 décembre : Froid
.
Décembre 1661, Stockholm.
Les rues de Stockholm étaient gelées, et les bottes de la reine déchue claquaient contre la terre couverte de givre. Elle ne glissait pas, mettant tout son poids dans chacun de ses pas. À sa gauche les eaux du lac Mälar rejoignaient la mer d'un air tranquille. Emmitouflée dans son grand manteau, elle ne voulait pas retourner au palais, s'y sachant tout sauf bienvenue. Elle devrait regagner Rome dans quelques jours. Le plus tôt possible. Les auberges les plus classieuses étaient des machines à rumeur, et si elle se fichait de ce qui se disait d'elle, l'idée de voir circuler d'encore nouveaux bruits sur elle à la cour l'épuisait d'avance. Pourtant, elle devrait bien rentrer quelque part, ou ses doigts allaient geler.
Son épaule la lançait horriblement, et elle s'ennuyait de marcher. Une voix à sa droite lui fit tourner la tête. En effet, à la fenêtre d'une baraque miteuse, c'est en la regardant qu'une jeune femme chantait.
Allez venez, Milord,
Vous asseoir à ma table,
Il fait si froid dehors,
Ici c'est confortable !
La reine haussa un sourcil. La femme lui sortit, et se mit à chanter plus fort, en sortant à demi, maintenant la porte de l'auberge ouverte. Le remarquant à peine elle-même, la reine se laissa marcher jusqu'à se faire attraper le bras. Elle entendit la porte se refermer, et la voix, douce et claire.
Laissez-vous faire, Milord,
Et prenez bien vos aises,
Vos peines sur mon cœur,
Et vos pieds sur une chaise !
Un courant d'air glacé passait sous la porte de bois, mais déjà la reine ne se sentait plus avoir froid. Un verre d'alcool chaud apparut devant elle, ainsi que la jeune femme, qui avait arrêté de chanter. La reine questionna :
Milord ?
L'aubergiste haussa les épaules, ramenant ses cheveux roux derrière ses oreilles.
Quoi ? Sa Majesté préférerait Milady ?
'Sa Majesté' ?
Vous vous croyez incognito, avec votre démarche et vos grosses épaules ? Je vous connais, Milord, vous ne m'avez jamais vu, je n'suis qu'une fille du port, une ombre de la rue …
Tu chantes beaucoup.
Mon mari disait que je chantais trop.
'Disait' ?
Un mal des poumons l'a emporté.
Mes condoléances.
Les condoléances de Sa Majesté la Reine en personne !
Je ne suis plus ta majesté, petite.
C'est que vous êtes compliqué. Je ne peux vous appeler Milord, ni Milady, ni Votre Majesté, que dire alors ? Kristina ?
Larxène. Je préférerais Larxène.
Qu'est-ce que c'est que ça ?
C'est un pseudonyme. Et à qui ai-je l'honneur ?
Disons … Kairi.
Ça n'est pas un prénom.
C'est autant un prénom que Larxène.
La reine eut un grand rire, un rire que Kairi n'aurait jamais cru voir dans la bouche d'une femme. C'était franc, exubérant et expressif. Elle trouva cela séduisant.
Et pourquoi une aubergiste décide d'inviter son ancien souverain, dis-moi ? Je croyais que le peuple me détestait.
Oh, soyez sans crainte, vous êtes bien informée.
Tu me détestes ?
Non. Je suis curieuse de vous. On dit beaucoup de choses à votre sujet.
Ce besoin chez les gens de parler, de jaser … Voilà une chose que je ne comprendrai jamais.
On dit que vous ne croyez pas aux enseignements de Luther.
Et toi ? Tu y crois ?
À Luther ?
À ce qu'on dit.
Je ne sais pas. On dit que vous vouliez faire de nous un peuple d'érudits.
Tu ne voudrais pas apprendre à lire ?
Pour quoi faire ? Larxène, vous étiez à la tête d'un peuple de guerriers, de conquérants. Sans guerre, plus de travail, et sans travail plus de pain.
Et un peuple affamé est plus dangereux que le plus avisé des assassins. Soit. Continue. Que dit-on d'autre ?
Kairi sembla hésiter un moment, et fit tourner sa coupe entre ses mains. Quand elle releva les yeux, elle avait une lueur insolente dans le regard. Provocatrice. Larxène trouva cela … intéressant.
On dit que si vous avez refusé de prendre un mari, c'est que vous batifoliez avec les femmes de votre cour. Et que les hommes ne vous plaisaient plus. On dit qu'un diable vous habite.
Et ça, tu ne le voudrais pas ?
Je ne sais pas. Est-ce que ça me concerne ?
Oh, en ce moment, ça ne concerne que toi.
Alors, pour une fois, j'adorerais vérifier personnellement cette rumeur. La chaleur humaine manque, en hiver.
.
.
.
.
Voilà !
Bon. Bah on se quitte là. C'est trop bizarre. Ça a été mon quotidien vingt-trois jours et maintenant je vais me réveiller le matin sans la review de Ninareli-lève-tôt, me coucher le soir sans la review de Loir-couche-tard …
En tout cas je suis super heureuse ! Merci tout le monde d'avoir suivi ce calendrier, et je vous souhaite un joyeux putain de Noël !
Plein de bisous !