Donc...
Je sais, encore une nouvelle fiction.
Je travail sur les autres, promis. Et je vais essayer d'en finir une ou deux rapidement. Le problème est que JDR et La Nécromancienne sont deux fics très longues vu qu'elles couvrent toute la guerre. Apprenti First est une fiction sans fin où je rajoute des chapitres quand ça me chante. Murphy et 1000 Perles sont aussi plus longues que d'habitude parce qu'elles couvrent toute la durée du manga. Et c'est sans compter sur le fait qu'il y aura probablement des suites avec réincarnation pour JDR, Murphy et Perles.
Bref, tout ça pour dire qu'une fiction courte juste dans HP me changera un peu.
J'ai lu des fic HP / Salazard et l'une d'entre elle (en anglais), « Gelosaþ in Écnesse » de Batsutosaï et m'a donné envie de faire une fic avec un Harry se retrouvant dans le passé au temps des fondateurs.
Si vous voulez une fic française là-dessus il y a aussi « From Past, with lovre » de Jelyel qu'est pas mal.
J'espère que ça vous intéressera assez pour la suivre.
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Disclaimer : Je ne possède pas HP, tout est à Rowling.
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Bonne lecture !
Pilou.
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In-Temporel
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Chapitre 1 :
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Il courrait pour fuir des brigands qui voulaient visiblement le tuer, il n'avait vraiment pas besoin de comprendre leur langage pour le savoir, leurs armes étaient une indication suffisante. Il avait l'habitude de courir, il avait passé son enfance à fuir son cousin et sa bande et il avait passé sa cinquième année à essayer d'échapper à Voldemort, à l'Ordre du phœnix et aux langues-de-plombs du ministère. Il savait qu'il pouvait tenir sur plusieurs kilomètres avant de s'effondrer.
Le problème était qu'il faisait froid, beaucoup plus froid que dans les hivers qu'il connaissait, les enchantements sur ses vêtements avaient été détruits avec eux et il n'avait pas eu l'occasion d'en placer sur ceux qu'il avait emprunté (volé) avec l'aide de sa cape. Il avait été soulagé de voir que sa cape était restée intacte, tout comme les autres objets importants qu'il gardait en permanence dans une bourse enchantée autour de son cou.
Il faisait froid et il savait que sa magie ne l'alimentera pas éternellement et il ne pouvait pas utiliser sa cape parce que ses poursuivants verront les traces de pas dans la neige et l'entendront bouger et il ne pouvait rien faire sans sa baguette.
Il savait qu'il n'avait pas la force de s'en débarrasser comme il l'avait fait pour quatre des leurs. Sa magie était quasiment à ses limites et s'épuisait très rapidement pour le maintenir conscient donc il ne pouvait pas utiliser ses deux seuls moyens de défense.
Il sentit soudainement une signature magique non loin de lui et eut un sourire soulagé. Qui que cette personne soit, elle était sa seule chance. Il bifurqua brusquement, évitant de justesse une dague lancée vers lui et sprinta de toute ses forces vers la source de magie. Il était fatigué et gelé et sa magie était presque épuisée au point de l'envoyer dans un léger coma. C'est pour cela qu'il ne vit pas l'homme qu'il heurta de plein fouet car sa vision était déjà noire et il perdit connaissance alors que l'inconnu le rattrapait et les empêchait tous les deux de tomber.
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-sSs-
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Salazard ne s'attendait pas à se faire percuter par un gamin alors qu'il traversait une forêt à la recherche d'ingrédients pour potion. L'enfant était visiblement épuisé et il devinait que ce n'était que grâce à la magie qu'il sentait courir sous la peau de l'adolescent qu'il était encore en vie ou avait réussi à arriver jusque lui. Il ne perdit cependant pas trop de temps à examiner le garçon car il pouvait voir les trois brigands qui le poursuivaient et il se doutait qu'ils ne s'en sortiraient pas sans un combat. Il sortit donc son épée et sa baguette et déposa l'enfant par terre le temps de pouvoir s'occuper de ce petit contre-temps.
Lorsqu'il se retourna vers l'enfant, après avoir fait disparaître les corps, il constata qu'il était gelé et probablement affamé et que sa magie l'avait plongé dans un coma pour le maintenir en vie. Si Salazard n'avait pas été dans le coin, il serait mort, soit de froid, soit entre les mains de ses poursuivants.
Il le souleva après l'avoir enveloppé dans sa cape et se mit en route, il devait l'emmener au chaud, et rapidement. Il retourna à la clairière où il avait planté sa tente et déposa le garçon sur le lit à l'intérieur. Il alluma le feu et ajouta plusieurs couvertures sur l'enfant en essayant de le réchauffer.
Ce n'est que lorsqu'il fut emmitouflé dans un cocon de fourrure que Salazard prit le temps de le détailler et d'utiliser un sort de diagnostique. Il ne devait pas avoir plus de douze ans, treize grand maximum. Il était petit et maigre avec des cheveux noirs en pagaille qui tombaient à ses épaules et des cercles noirs sous ses yeux, montrant le peu de sommeil qu'il avait eu récemment. Le sort de diagnostique montrait qu'il était épuisé, affamé et gelé, mais qu'il n'avait aucune blessure physique. Ce dernier point était étrange parce que le garçon était pieds nus et avait couru dans la forêt, il devrait au minimum avoir des petites entailles à ce niveau là, mais un rapide examen physique montra seulement des traces de sang sans blessures. Est-ce que sa magie l'avait guéri pour éviter que son état ne s'aggrave ? Il était très clairement sur la faille et au vu de son épuisement magique, ça ne serait pas étonnant qu'elle l'ait soigné tout en le soutenant le temps qu'il trouve un endroit sûr.
Tout ce qu'il pouvait faire pour le moment était attendre qu'il se réveille en le maintenant au chaud. Il allait attendre deux jours et si son état ne s'améliorait pas ou s'aggravait, il l'emmènera au château. Il en profitera pour récupérer d'autres ingrédients et pour faire des potions nutritives pour quand il se réveillera. Il en aura besoin. Il devrait peut-être aussi lui trouver de meilleurs vêtements, la tunique qu'il portait était vieille et clairement pas à sa taille, tout comme son manteau et son pantalon. Et si le gamin n'avait pas de bottes, ça pouvait vouloir dire que les vêtements étaient volés.
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-sSs-
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Salazard arriva par Portoloin dans le hall d'entré du château et ouvrit rapidement les portes de la grande salle où les autres fondateurs et leurs familles mangeaient.
_ Rowena, j'ai besoin d'une barrière de chaleur dans l'infirmerie, tout de suite.
Les autres s'étaient levés brusquement à son arrivé et avant qu'ils ne posent de question, il repartit, le garçon enveloppé dans des couvertures dans ses bras. Il fallait faire vite. Même pas une journée s'était écoulée et son état avait empiré, qu'importe ce qu'il faisait, il ne parvenait pas à le réchauffer assez pour qu'il se remette. Les autres adultes le rattrapèrent rapidement et Helga retint un cri d'horreur en voyant le garçon pâle et tremblant aux lèvres bleues dans les bras du fondateur. Ce fut Godric qui prit la parole alors que sa femme ramenait les enfants dans la grande salle.
_ Salazard, qu'est-ce qui se passe ?
_ Le gamin est gelé, coma magique et épuisement physique. Il faut le réchauffer le plus rapidement possible.
Ils arrivèrent rapidement à l'infirmerie et Salazard allongea l'adolescent dans l'un des lits avant de se tourner vers Rowena.
_ Une barrière d'au minimum quarante-cinq degrés s'il te plaît.
_ Quarante-cinq ? Ce n'est pas un peu fort ?
_ Il est gelé.
Elle hocha la tête, Salazard était le guérisseur parmi eux donc elle allait lui faire confiance sur ce point. Elle se mit aussitôt au travail, traçant les runes nécessaires et plaçant une barrière de chaleur autour du lit. Elle brilla brièvement d'une lumière argenté avant de devenir invisible et Salazard s'approcha du lit, lançant des sorts de diagnostique. Il retira avec précaution les couvertures ainsi que le manteau du garçon pour qu'il ait la chaleur ambiante directement sur lui plutôt qu'à travers des épaisseurs. C'est à ce moment qu'il remarqua le tatouage en encre noire d'un bouquet de lis posé autour d'un crâne de cerf sur son poignet gauche. Ce n'était pas courant de faire ce genre de tatouage mais il supposait que celui-là avait une signification particulière pour le garçon. Il l'allongea confortablement et hocha la tête en voyant qu'il commençait déjà à reprendre des couleurs. Il le recouvrit d'une couverture chaude et sortit de la zone pour rejoindre ses trois amis qui regardaient avec un mélange de curiosité et d'inquiétude.
_ Salazard, murmura Helga. Qui est-ce ?
_ Je n'en sais rien. Il s'est évanoui sur moi alors qu'il était poursuivi par trois bandits. Un peu plus et il était mort.
_ Donc on va devoir attendre qu'il se réveille pour avoir un nom ? demanda Godric.
_ Visiblement, répliqua Salazard. Sa magie semble le protéger efficacement, elle a même soigné les petites blessures qu'il s'est faites en courant pieds nus dans la forêt. Il faudra lui trouver des vêtements parce que les siens sont clairement volés.
_ Je m'en occupe, fit aussitôt Helga. Il doit avoir la même taille que Zac donc je suis sûre qu'il peut utiliser quelques-uns de ses vêtements en attendant d'en avoir à sa taille.
_ Il n'y a rien qu'on puisse faire pour le moment, fit Rowena. Donc on ferait mieux de redescendre manger et expliquer ce qu'il s'est passé aux enfants.
Les autres hochèrent la tête et ils partirent tous après que Salazard ait placé un sort de surveillance sur le garçon pour savoir quand il se réveillera.
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-sSs-
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Salazard était en train de ranger des potions dans les placards de l'infirmerie quand l'alarme de son sort de surveillance signala le réveille de son patient. Il se dirigea aussitôt vers le lit dans lequel il était allongé et le vit s'agiter légèrement. L'enfant fronça les sourcils avant d'ouvrir lentement les yeux, Salazard fut surpris de voir leur couleur, un vert émeraude profond juste quelques tons en-dessous du vert de ses propres yeux. Le garçon prit une inspiration avant de fixer son regard sur lui, l'étudiant avec curiosité et une touche de méfiance. Salazard était un legilimens naturel et pouvait donc voir les pensées de surface des gens sans même essayer, mais le garçon ne projetait aucune pensée ou émotion, ce qui voulait dire qu'il était entraîné dans l'art de l'occlumancie. Il s'avança à pas prudents et dit calmement :
_ Bonjour, comment te sens-tu ?
Le garçon fronça les sourcils un peu plus et secoua la tête. Puis, il ouvrit la bouche pour parler avant de la refermer. Ce fut au tour de Salazard de froncer les sourcils. Est-ce que le garçon ne comprenait pas sa langue ?
_ Est-ce que tu me comprends ?
Le garçon se contenta de le fixer avec un air d'incompréhension. D'accord, il ne devait pas comprendre sa langue. Il essaya dans d'autres langages des Îles et quelques uns du continent, mais aucun ne sembla être compris. Il finit par pousser un soupir avant d'essayer de se souvenir du sort pour implanter un langage écrit ou oral dans l'esprit d'un autre. Lorsqu'il s'en souvint, il sortit sa baguette.
Le garçon réagit aussitôt en bougeant rapidement hors du lit pour se cacher de l'autre côté, fixant Salazard avec méfiance. Il leva les mains en signe d'apaisement et essaya de projeter du calme et ses attentions pacifiques. Le garçon le fixa un moment, visiblement indécis avant d'ouvrir légèrement la bouche, peut-être pour parler, mais il la referma aussitôt et remonta lentement sur le lit. Salazard s'approcha de nouveau, ayant reculé d'un pas lorsqu'il avait bougé, et pointa sa baguette vers la tempe de son patient avant de dire :
_ Efengedæle geþéode.
Le garçon se prit la tête entre les mains en grognant légèrement face à l'afflux de connaissances. Salazard rangea sa baguette et attendit d'avoir de nouveau l'attention de son patient avant d'expliquer :
_ Ce sort permet de transférer les connaissances d'un langage d'une personne à une autre directement mais ne peut être utilisé qu'une fois toutes les vingt-quatre heures et de préférence toutes les quarante-huit heures. Il faut que tu te concentres sur tes mots au début mais tu t'y feras rapidement après quelques jours. Tu comprends ?
Il hocha la tête et dit lentement, prenant soin de parler en Englisc :
_ Oui. Où est-ce que je suis ?
_ Tu es dans l'infirmerie de l'école que mes amis et moi avons bâtie. Comment est-ce que tu te sens ? Est-ce que tu as faim ?
L'enfant cligna les yeux et pencha la tête sur le côté curieusement. Puis, il hocha la tête.
_ J'ai chaud et je suis entier, donc je vais bien. J'ai faim.
_ Dans ce cas, je vais demander à Helga de te faire à manger. Je suis Salazard Serpentard.
_ Harry. Pas de légumes, digère pas.
Il fronça les sourcils mais hocha la tête. Ce n'était pas la première fois qu'il traitait quelqu'un avec des allergies. Cependant, s'il ne supportait pas les légumes...
_ Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu ne supportes pas ? Des potions par exemple ?
Il réfléchit un instant avant de hocher la tête.
_ Je peux manger de la viande, du poisson, du pain en petites quantités et des fruits sucrés ou des noix. Quasiment pas de potion possibles.
_ Des potions nutritives ?
_ Je peux.
Il hocha la tête. S'il était intolérant à beaucoup de potion, il allait avoir du mal à le soigner s'il tombait malade ou se blessait. Peut-être que c'était pour ça que sa magie le soignait instinctivement, s'il ne pouvait pas supporter des potions, ça ne laissait que des sorts de guérisons et il n'y en avait pas beaucoup pour les soins spécialisés.
_ Reste ici, il y a une barrière de chaleur autour de toi et je ne voudrait pas que tu retombes dans le coma parce que tu as pris froid.
Il hocha la tête, visiblement habitué à ce genre d'instruction, et se rallongea sans protester. Salazard sortit donc pour aller chercher Helga qui devait être en cuisine en train de préparer le repas du soir. Lorsqu'il entra dans le domaine de la sorcière, elle se tourna vers lui avec un sourire et demanda :
_ Salazard ! Qu'est-ce que tu fais ici ?
_ Il s'est réveillé. Est-ce que tu peux lui préparer quelque chose de léger à manger ? Peut-être du poisson et quelque fruits sucrés.
_ Pas de soupe ?
_ Il a dit ne supporter que la viande, le poisson et les fruits sucrés et les noix. Il a aussi dit être allergique à quasiment toutes les potions donc il faudra faire attention avec lui.
_ Pauvre petit. Comment est-ce qu'il va ?
_ Il va bien, il a juste faim et est certainement encore fatigué. Cependant, il ne parlait aucune des langues parlées dans les Îles ou les pays du continent proches de nous. J'ai dû utiliser le sort de langue pour pouvoir communiquer.
_ Il sait qu'il a de la magie et s'il sait quelles potions il ne peux pas prendre, ça veut peut-être dire qu'il vivait avec une communauté magique. Peut-être qu'ils avaient leur propre langage et qu'ils étaient trop isolés pour qu'on le connaisse.
_ Peut-être. Il a de l'entraînement en occlumancie et son premier réflexe en me voyant sortir ma baguette a été de se mettre à couvert.
_ Donc il vient définitivement d'une communauté magique ou il avait au moins un maître avant de se retrouver seul.
Salazard hocha la tête. Il prit le plateau repas que son amie avait préparé et repartit après avoir promis de redescendre à l'heure du repas. Il remonta jusque l'infirmerie et vit avec satisfaction que Harry était toujours dans son lit. Il s'avança et l'enfant se redressa en position assise, le regard braqué sur le plateau contenant un filet de poisson fumant dans une assiette, une compote dans un bol et une carafe d'eau avec un verre. Salazard sourit avant de déposer le tout devant le garçon.
_ Voilà, tu devrais manger lentement pour ne pas te rendre malade.
_ Je sais.
Il commença à manger le poisson avec lenteur tout en buvant régulièrement de petites gorgées d'eau. Combien de fois avait-il été affamé pour savoir qu'il ne devait pas manger trop rapidement après coup ? Il secoua la tête, il pourra toujours obtenir la réponse plus tard. Il prit une potion nutritive dans le placard et la déposa sur le plateau. Le garçon la prit aussitôt, l'ouvrit et la renifla rapidement avant de l'avaler d'une traite. Il grimaça à peine au goût, une autre indication d'une prise régulière de potion.
_ Dis-moi, Harry, quel âge as-tu ?
Il leva la tête de son poisson presque fini et avala avant de répondre lentement :
_ Presque seize ans.
Salazard le fixa avec un air incrédule à sa réponse.
_ Tu as l'air d'en avoir à peine treize !
Harry haussa les épaules et répondit :
_ Un accident m'a rajeunit à ce que j'étais avant mes quatorze ans.
_ Tu es sûr de toi ?
_ Certain. Je connais mon âge quand même...
Salazard soupira en se pinçant l'arrête du nez. Il n'avait jamais entendu parlé de ce genre d'accident, mais avec la magie, tout pouvait arriver. Alors il allait lui faire confiance sur ce point et prévenir les autres.
_ Je vois. Est-ce que tu suivais un traitement particulier ?
_ Potions nutritives, une tous les jours pendant deux ans, pas depuis environ un an.
_ Qu'est-ce qui est arrivé à ta communauté ?
_ Parti.
Il hocha la tête. Harry avait grimacé légèrement en détournant le regard à l'évocation de sa communauté, donc il était fortement probable qu'ils soient tous morts. Mais dans ce cas, où vivait-il avant de les trouver ?
_ Combien de temps es-tu resté avec eux ?
_ Quatre ans. Plus depuis un an.
_ Mais ils ne t'ont pas mis sous potion dès ton arrivée ?
_ Le... (il fronça les sourcils, cherchant visiblement le bon mot.) Le doyen a dit que j'allais bien, a interdit d'aller voir la guérisseuse. J'y suis allé plus tard, quand il regardait pas.
_ Et tu vivais où avant ça ?
_ Oncle et tante. Pas libre, obéir tout le temps, ne pas me faire voir.
Son oncle et sa tante l'avaient traité comme leur esclave avant qu'il ne soit trouvé par une communauté magique isolée avec un doyen négligent... La vie de l'adolescent n'avait vraiment pas dû être facile. Il le laissa terminer son repas avant d'envoyer le plateau aux cuisines avec un sort.
_ Qu'est-ce que tu as fais pendant la dernière année ?
Il sembla fortement hésiter à répondre. Puis, il soupira en haussant les épaules et en baissant la tête.
_ Courir.
_ Comment ça ? Fais des phrases complètes s'il te plaît.
_ Je fuyais. Mais on m'a rattrapé environ deux semaines avant que je vous trouve et un accident magique m'a emmener ici.
_ Le même accident qui t'as rajeuni ?
_ Oui.
_ Tu fuyais qui ?
Mais le garçon, non, jeune homme, ne répondit pas. Salazard soupira mais laissa tomber. Est-ce que sa communauté avait été détruite par des sorciers qui traquaient Harry pour finir le travail ? Est-ce qu'il fuyait la communauté elle-même ? Quel genre de passé est-ce qu'il avait ? Surtout aussi jeune, personne ne devrait avoir un regard aussi vieux à cet âge.
Mais Harry ne voulait clairement pas en parler plus alors il passa à autre chose.
_ Harry, comme je te l'ai dis tout à l'heure, mes amis et moi avons fondé une école de magie. On ne commencera à enseigner qu'à la fin de l'été qui vient, mais on loge les élèves qui en ont besoin avant ça. Est-ce que tu es intéressé ?
Harry pencha la tête sur le côté, semblant y réfléchir. Salazard pouvait voir dans son regard sa méfiance se battre avec son désir d'avoir une maison. Finalement, il hocha lentement la tête en disant :
_ Est-ce que je pourrais partir quand je veux ?
_ Oui. On ne te retiendra pas prisonnier, mais si tu comptes partir, que ce soit temporaire ou non, préviens quelqu'un, ça évitera qu'on s'inquiète de ton absence.
_ D'accord. Mais j'ai perdu ma baguette.
_ Ollivander a dit qu'il viendra vivre ici à la fin de l'hiver pour pouvoir fournir des baguettes aux élèves lorsqu'ils arriveront et remplacer celles qu'ils casseront.
_ Oh. D'accord.
_ Helga t'apportera des vêtements plus tard mais pour le moment, tu devrais te reposer. Est-ce que tu veux que je baisse un peu la température de la barrière ?
_ Non. Chaud c'est bien.
_ Tu es sûr ?
_ Oui. Ma température corporelle est plus élevée que la norme à cause d'un accident avec une potion expérimentale contre la fièvre.
_ Tu as beaucoup d'accident.
_ Je sais, et c'est vraiment lassant à la longue.
Il hocha la tête et poursuivit :
_ En tout cas ça explique pourquoi tu étais aussi gelé malgré de nombreuses couvertures et un feu. Mais ça risque de poser un problème sur le long terme, le château n'est pas ce qu'il y a de plus chaud...
_ J'ai des runes, adaptent la température de la zone à celle préférée des gens dedans. Une personne veut chaud, alors a chaud et la personne à côté veut froid alors a froid.
_ Il faudra que tu les donnes à Rowena et que tu explique leurs propriétés.
Harry porta les mains à la bourse à son cou et en sortit un journal fermé par un fermoir en cuir et argent. Il appuya son pouce sur une petite pique du fermoir qui perça sa peau et accepta son sort. Des runes brillèrent et le journal s'ouvrit, la blessure déjà guérie. Harry parcourut les pages que Salazard ne pouvait pas lire, jusqu'à s'arrêter à une page précise. Il sortit un parchemin et un crayon d'une poche dans la couverture en cuir du livre, avant de se mettre à recopier la page sur laquelle il était arrêté. Puis, il tendit le parchemin à Salazard et il vit un cercle runique avec des explication soigneusement notées.
_ Voilà.
_ Merci. Est-ce que c'est ton grimoire ?
_ C'était celui de ma mère.
Il hocha la tête et demanda curieusement :
_ Est-ce que tu as étudié les runes ?
_ Non. Mes deux amis à moi m'ont appris à utiliser certains cercles runiques et à en appliquer quelques-unes.
_ Si tu veux apprendre, demande à Rowena, je suis sûr qu'elle acceptera de partager ses connaissances.
_ D'accord.
Salazard mit le parchemin dans sa poche et se tourna pour partir.
_ Tu devrais dormir maintenant.
Harry hocha la tête et se rallongea sous les couvertures. Salazard le laissa là et repartit en réfléchissant à tout ce qu'il venait d'apprendre. Si Harry était aussi sensible au froid, alors ces runes allaient être nécessaires dans toutes les pièces qu'il devra utiliser.
Ou peut-être qu'il pouvait demander à Rowena si c'est possible de créer un barrière avec ces runes qu'ils pourront ajouter aux protections autour de Poudlard ? Non, l'ajouter aux protection pourrait affecter le climat dans et autour du château et donc affecter négativement les plantes, animaux et créatures y vivant.
Peut-être qu'elle pouvait enchanter un pendentif pour lui fournir la chaleur dont il a besoin en permanence... Il faudra qu'il en discute avec elle.
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Merci d'avoir lu !
Votre avis ?
Pilou.