Titre : Enfant sauvage
Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)
Disclaimer : Les 100 appartiennent à leurs créateurs. Fic basée sur la série (oubliez le livre, oubliez-le)
Défis :
- « Enfant sauvage » (= élevé, dans la nature, par les animaux mais par aucun être humain), Personnage Murphy. (défi la boite de Pandore)
- Murphy x Bellamy (défi la foire aux couples)
1. L'enfant animal.
Il se tenait assis sur une branche quand l'étoile tomba du ciel. Une énorme étoile noire. Elle fit trembler le sol en atterrissant et pleins d'animaux fuyèrent. Il aurait pu les chasser facilement, et se régaler de leur viande, mais sa curiosité était plus forte que son appétit. Il voulait voir l'étoile tombé du ciel, celle qui avait écrabouillée un bout de forêt.
Il sauta d'arbre en arbre, jusqu'à se rapprocher suffisamment de la scène. Il resta à couvert des arbres quand il entendit des cris. C'était des debouts, pleins de debouts qui sortaient de l'étoile en sautant et criant. Il se sentit, à la fois effrayé par tous ces debouts, à la fois brûlant de curiosité. Comment des debouts pouvaient-ils sortir d'une étoile ?
Les debouts communiquaient entre eux mais il ne comprenait rien. Il ne comprenait pas les debouts, il comprenait juste sa maman et les autres animaux. Avec tous ces debouts dans le coin, il allait devoir protéger encore plus sa maman, sinon les debouts la chasseraient et la tueraient, il mettrait des peaux sur leur corps sans poil comme maman avait fait avec lui pour pas avoir froid. Il ne les laisserait pas faire du mal à maman. Il sauta de son arbre et courut au fond de la forêt, là où se cachait maman.
Maman était vieille maintenant. Elle traînait de la patte. Elle était vulnérable face aux debouts. Il savait qu'il ne restait plus beaucoup de temps à maman, mais il ne voulait pas que ce soit les debouts qui la tue, prenne sa viande et sa peau, il voulait rester avec maman jusqu'au bout. Maman grogna quand elle le vit. Bébé puma. C'est encore comme ça qu'elle le voyait. Mais il n'était plus un bébé depuis longtemps. Ses frères et sœurs étaient tous très grands, très forts, et vieux aussi. Mais pour maman, lui, restait toujours un enfant. Bébé puma. Il s'approcha d'elle et se frotta contre elle, maman était chaude et encore douce malgré son poil un peu rêche. Il grogna gentiment et elle mordit doucement sa joue. Maman ne lui fit pas mal, elle ne lui faisait jamais mal, sauf pour lui apprendre. Là c'était pour lui montrer qu'elle l'aimait et il eut un petit rire. Elle lui lécha le poil pour le nettoyer et il rit encore. Maman ne s'inquiétait pas de l'étoile, ni des debouts dans l'étoile, la forêt l'avait déjà prévenue et elle n'avait pas peur. Si elle devait mourir, c'est que son heure était venue. Elle s'inquiétait plutôt pour bébé puma. Bébé puma était différent, bébé puma était un enfant, il paraissait fort mais il était fragile, trop dépendant d'elle encore, elle avait peur qu'il finisse seul et perdu. Que deviendrait-il ?
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Bellamy se sentait heureux d'être sur Terre, de respirer sur cette planète, de ne plus être enfermé dans une cellule. Il n'avait que seize ans, mais l'impression d'en avoir le double. Sa petite sœur était là aussi, elle était la plus jeune envoyée par l'arche, seulement onze ans. Il avait plutôt intérêt de prendre soin d'elle, il ne voulait pas que quoi que ce soit arrive à Octavia. Sur le vaisseau, les deux plus âgés étaient Clarke et Wells, ils avaient presque dix-huit ans tous les deux et ils étaient ceux que les autres adolescents avaient désignés pour les diriger. Parce que Clarke avait une grande gueule et qu'elle savait s'en servir pour se faire respecter, et parce que Wells était le fils du chancelier.
Bellamy ne leur faisait pas confiance, ni à l'un, ni à l'autre, ni à personne d'autre qu'à lui-même et à sa sœur. Il ne voulait pas de nouveaux dirigeants, il ne voulait plus que quelqu'un décide des choses à sa place, il ne voulait plus qu'on lui dise que sa famille n'était pas normale, qu'il n'avait pas le droit d'avoir une petite sœur parce que c'était les lois et il ne voulait plus qu'on le punisse pour ça. Lui ou sa sœur. Alors s'il fallait qu'il vive seul avec Octavia, il le ferait, et s'il fallait qu'il détrône Clarke et son ami pour avoir le pouvoir à leur place, il le ferait. C'est pour cette raison que Bellamy sema la discorde entre tous les adolescents de l'arche. Certains le suivirent comme John Mbege ou encore Aaron Priam, des rebelles qui ne désiraient aucunement être de nouveau gouverné. Évidemment, Octavia était de son côté. D'autres préférèrent rester avec le prince et la princesse, comme Jasper et Monty. Ils avaient tous les deux quatorze ans et se sentaient sans doute plus en sécurité avec des dirigeants que sans, ça pouvait se comprendre et Bellamy ne leur en tint pas rigueur. Ce qu'il voulait c'était suffisamment foutre le bordel entre deux clans pour pouvoir avoir une marge de liberté assez grande pour sa sœur et lui.
Il y avait également d'autres problèmes à régler, s'ils restaient sans rien faire, ils manqueraient vite de vivre et d'eau, il fallait explorer. Bellamy se proposa pour y aller, il voulait montrer qu'il était courageux et surtout il voulait apprendre le plus vite possible à chasser pour pouvoir s'en sortir seul. Il fut accompagné par quelques jeunes de son âge qui voulait jouer les gros durs ou simplement suivre Bellamy.
Avant de partir, Bellamy fit ses recommandations à sa petite sœur, lui recommandant d'être sage et de ne pas trop s'éloigner du camp qu'ils avaient monté et surtout de ne faire confiance à personne.
Ça embêtait Bellamy de la laisser seule, mais s'il voulait apprendre à chasser, il n'avait pas le choix. Il se disait que tout irait bien, il avait beau ne pas faire confiance à Clarke et Wells, ils étaient responsables et prenait soin des plus jeunes.
Bellamy serra Octavia dans ses bras avant de partir. Tout irait bien, se disait-il pour se donner de la force et du courage. Tout irait bien. Et Bellamy s'enfonça dans la forêt avec les autres adolescents.
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Les debouts étaient allés dans la forêt. Il y avait quatre debouts. Un grand et trois petits. Les petits étaient bruyants, ils riaient, ils communiquaient fort. Bébé puma les suivait de près. Il n'était pas très loin de l'étoile des debouts à les observer quand il les avait vu pénétrer dans la forêt, il ne voulait pas qu'ils fassent du mal à maman, alors il les suivait. Les petits faisaient vraiment trop de bruit, ils allaient finir par déranger des prédateurs de debouts. Bébé puma grogna sur son arbre pour qu'ils soient plus silencieux. Les debouts s'arrêtèrent et il grogna une deuxième fois, encore plus fort.
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- Vous avez entendu ça ? Demanda John.
Bellamy hocha la tête, il avait parfaitement entendu, les autres aussi.
- C'était quoi ? Demanda un autre adolescent.
Bellamy haussa les épaules.
- Avançons, dit-il, plus silencieusement.
Mais les adolescents avaient peur :
- Y a peut-être des bestioles dangereuses dans cette forêt, c'est peut-être pas une bonne idée de continuer.
- Ne soyez pas stupide, s'agaça Bellamy, nous devons chasser.
- Ouais ben j'ai pas envie de mourir moi, s'enerva un jeune, on ne sait pas sur quoi on va tomber !
Bellamy fronça les sourcils et leur ordonna de marcher. Les adolescents firent la gueule mais obéirent. Ils marchèrent encore un moment avant d'entendre ce nouveau grognement, plus proche d'eux. Effrayés ils voulurent rentrer :
- Non, on n'a pas encore trouvé de proie, fit Bellamy.
- Si on continue ça sera nous les proies, se plaignit John.
Les deux autres acquiescèrent et l'un d'eux fit :
- Je sais pas vous, mais moi je rentre au camp.
Bellamy ronchonna :
- C'est une mauvaise idée, on devrait continuer.
Mais les trois autres avaient déjà décidé de s'en aller, et quand le grognement résonna une quatrième fois, ils prirent leur jambe à leur cou en direction du camp. Bellamy se retrouva tout seul dans la forêt. Il serra son couteau entre ses doigts (celui qu'il avait fabriqué avec une pièce du vaisseau) et recommença à avancer. Hors de question de faire demi-tour sans avoir chassé. Peut-être que ce grognement appartenait à une bête sauvage, mais les bêtes sauvages, ça se mangeait.
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Le debout restait seul et avançait. Bébé puma avait grogné pourtant. Le débout était courageux ou stupide, mais il continua d'avancer tout seul dans la forêt, s'y enfonçant doucement mais sûrement. S'approchant de maman. Il ne pouvait le laisser faire, le debout serait dangereux pour maman, il lui ferait du mal et bébé puma ne voulait pas que qui que ce soit s'attaque à sa maman, il fallait qu'il arrête ce debout. Il sauta sur une branche plus basse, grogna encore, en vain. Le débout cria quelque chose que bébé puma ne comprit pas, mais qui ne lui fit pas peur. Il sauta sur une dernière branche, avant de se laisser tomber devant le debout, l'air menaçant, se tenant sur ses quatre pattes, prêt à attaquer.
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Bellamy se retrouva devant une bête sauvage qu'il n'avait jamais vu dans les livres auparavant. Ça ressemblait plutôt à un enfant quasiment nu, avec des très longs cheveux qui couvrait son corps comme des poils. Il avait des yeux bleus très perçant, se tenait à quatre pattes et grognait doucement. Bellamy pencha la tête sur le côté. Était-ce vraiment un animal ?
- Bonjour, dit-il d'une voix calme et douce.
L'autre grogna plus fort et fit un pas en avant. Bellamy ne recula pas, intrigué par ce petit être, qui avait tout l'air d'être un enfant et non pas un animal. Y avait-il donc des êtres humains qui vivaient encore sur terre ? Étaient-ils retournés à l'état sauvage et agissaient comme des animaux ?
- Je m'appelle Bellamy, souffla Bellamy, je ne te veux pas de mal.
L'enfant animal s'approcha encore, se voulant toujours plus menaçant. Ses dents étaient taillées comme des crocs et il avait de longs ongles sur ses doigts sales.
- Je ne te veux pas de mal, répéta Bellamy.
Il s'accroupit pour être à la hauteur de l'enfant animal, posa son couteau et tendit la main vers lui :
- Regarde, je ne te veux pas de mal, dit-il pour la troisième fois.
L'autre se jeta alors sur lui, attrapa sa main et planta ses dents dedans. Bellamy hurla.
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Le debout était bizarre, il n'attaquait pas, il ne sentait pas la peur. Il se mettait accroupit et tendait sa patte. Bébé puma ne comprenait pas son comportement. Les debouts étaient dangereux, les debouts n'avaient pas de griffes ni de crocs mais ils avaient des longs bâtons pointus et des petits bâtons pointus qui volaient. Ce debout n'avait pas tout ça, mais il tendait sa patte et bébé puma attaqua et le mordit. Il ne voulait pas le manger, bébé puma ne mangeait pas les debouts, maman l'avait interdit, mais il voulait lui faire mal et peur pour que le débout ne vienne plus dans la forêt. Il ne lui croqua même pas un doigt. Il sentit seulement le sang de la patte dans sa bouche et le relâcha, puis il se recula et se lécha les babines. Le debout souffla sur sa patte avant de la replier contre son corps mais il resta là accroupi. Il communiqua mais bébé puma ne comprenait rien.
- Tumafèmal
Bébé puma grogna, menaçant. « Va-t-en, va-ten de la forêt ». Mais l'autre n'obéissait pas.
- Moabélamigeviunenpè
Il grogna plus fort, en vain.
- Moabélamiètoa
Bébé puma montra ses griffes et ses crocs.
- Moa bélami, insista le debout.
Il décida d'attaquer à nouveau et se mit en position de chasseur. L'autre dû comprendre ce qu'il allait faire car il se remit debout et tendit ses pattes devant lui :
- Okéokégeparrrrrrrrr
Le debout lui tourna le dos et avança. Bébé puma le suivit de loin, s'assurant qu'il retournait avec les autres debouts, que ce n'était pas un piège. Il se tenait sur ses gardes au cas où le debout décide de l'attaquer. Le debout communiquait tout seul (où essayait-il de communiquer avec bébé puma ?), mais comme d'habitude il ne comprenait rien.
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- Tu peux me suivre, si tu viens au camp avec moi on te donnera à manger. On a quelques vivres qui étaient dans le vaisseau. Est-ce que tu as faim ?
L'enfant animal ne répondit pas, mais continua de le suivre de loin. Bellamy arriva à proximité du camp et se tourna vers l'enfant animal pour se rendre compte que celui-ci avait disparu. Il le chercha des yeux sans le voir, sans se douter qu'il aurait fallu qu'il lève la tête, car l'enfant animal était juste au-dessus de lui sur une branche. Bellamy soupira :
- Quel drôle de rencontre !
Il revint bredouille au camp et avec une main blessée.
Quand Clarke, en le soignant, lui demanda ce qu'il lui était arrivé, il mentit à moitié en disant qu'il avait été attaqué par une bête sauvage et qu'il s'en était sorti uniquement avec de la chance. Sa réponse fut à double tranchant, certes Clarke ignora la vérité mais les adolescents furent effrayés et plus aucun ne voulut aller dans la forêt pour chasser. Par chance, Monty découvrit qu'ils étaient entourés de buisson de fruits qu'ils pouvaient manger, et Wells trouva une source d'eau non loin du camp, en allant peu profondément dans la forêt. Pour l'instant ils avaient de quoi manger et de quoi boire, mais ce ne serait pas toujours suffisant. Il faudrait plus de nourriture, et des peaux pour se réchauffer ou construire des endroits pour dormir.
Bellamy avoua la vérité à Octavia, et lui fit jurer de ne rien dire.
- Il y a d'autres enfants sur Terre alors.
- Oui, et peut-être aussi des adultes. Mais s'ils sont tous comme ce petit, alors ils sont retournés à l'état sauvage.
- Tu penses qu'ils seront dangereux ?
- C'est possible, mais ce petit n'avait pas l'air si dangereux, il avait simplement l'air de vouloir que je quitte la forêt. Quand j'ai fait demi-tour pour revenir, il ne m'a plus attaqué.
- Alors tant qu'on ne va pas dans la forêt c'est bon.
- Mais il va bien falloir y aller, soupira Bellamy. Nous devons apprendre à chasser et à vivre dans un milieu hostile. Oui c'est sûrement dangereux, mais nous n'avons pas le choix.
- Laisse-moi deviner, fit Octavia, tu comptes y retourner !
Bellamy hocha la tête. Octavia le prit dans ses bras :
- Sois très prudent, je ne veux pas te perdre.
- Promis.
Bellamy retourna dans la forêt, mais il s'était préparé. Il avait construit une lance, en plus de son couteau. Il avait pris une gourde d'eau et de quoi manger. S'il croisait l'enfant animal, il pourrait peut-être lui proposer quelques fruits, essayer de l'apprivoiser. Il ne savait pas s'il en serait capable, mais il fallait qu'il tente au moins. Bellamy était sûr d'une chose, s'il se défendrait, si l'enfant animal l'attaquait, il ne le tuerait pas. Il ne pouvait pas tuer un enfant.
Il avança avec lenteur, tendant les oreilles au moindres bruits, restant sur ses gardes. Il ne savait rien sur cette forêt, peut-être y avait-il bien plus dangereux qu'un enfant animal, et si c'était le cas, il n'avait pas envie de croiser sa route.
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Bébé puma était sur sa branche et avait vu le debout s'enfoncer dans la forêt. Il n'avait pas compris alors. Il n'avait même pas peur. Bébé puma le suivit et quand il comprit qu'il s'approchait trop de maman, il descendit à nouveau de son arbre en grognant. Le debout ne s'enfuit pas. Ce debout était vraiment bizarre. D'habitude les debouts attaquaient ou s'enfuyaient, mais lui il restait là sans bouger et il communiquait.
- Moabélami. Moabélamiétoa.
Bébé puma grogna.
- Moabélami geveupatfèrrrrrdumal
Il s'apprêta à attaquer quand le debout ouvrit son sac et sortit des fruits. Bébé puma pencha la tête sur le côté. Il aimait bien les fruits même s'il mangeait beaucoup de viande. Avant sa maman l'aidait à chasser la viande, maintenant c'était lui qui devait chasser seul pour lui et maman. Ses frères et sœurs étaient éparpillés dans la forêt et n'aidaient pas. Pourquoi le debout lui montrait des fruits ?
- Tuveudéfruit ?
Bébé puma resta sur ses quatre pattes mais arrêta de grogner. Le débout tendit ses pattes avec les fruits dedans et bébé puma s'avança doucement. Mais pas trop près. Pas question de s'approcher du debout, c'était sûrement un piège pour le tuer, bébé puma n'était pas stupide. Surtout que le debout avait un bâton pointu maintenant. Il posa quelques fruits par terre et se recula. Bébé puma resta sans bouger et le debout se recula encore. Il grogna doucement pour le faire reculer encore et le debout s'éloigna un peu. Il s'avança enfin, tout doucement, se tenant sur ses gardes. Prêt à attaquer s'il voyait le debout bouger.
Une fois devant les fruits, il les renifla et les poussa avec son museau, il voulait être sûr qu'ils soient comestibles avant de les manger. Il releva la tête et fixa longuement le debout pour s'assurer qu'il ne bougeait pas, puis il lécha un des fruits avant de le gober avec sa gueule.
- Tuèm ? Communiqua le debout.
Bébé puma grogna pour qu'il ne bouge pas et goba un autre fruit. Il se demandait pourquoi un debout lui donnait des fruits mais il en goba un autre et la question disparue de son esprit. Quand il surprit le debout faire un pas vers lui, il se recula et grogna fort.
- Jeneteveupademal
Bébé puma grogna et le debout se recula de nouveau. Il mangea tous les fruits très vite, les goba avec sa bouche. Puis il poussa un :
- Mrrrrraaaaaaaaaa.
Pour dire qu'il avait aimé les fruits. Il releva la tête comme si le debout allait lui en donner d'autres mais celui-ci chercha à s'approcher encore et bébé puma recommença à grogner et à se méfier. Le débout s'arrêta et recommença à communiquer :
- Moabélamiétoa
- Mrrrrraaaaaaaaa
- Moabélami
- Mrrrrrraaaaaaaaa
- Moabélami
Bébé puma commençait à s'amuser :
- Mrrrrraaaaaaaaa
- Tuéki
- Mrrrraaaaaaaaa
- Tuaunnom
- Mrrrraaaaaaaaa
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L'enfant animal ne semblait pas comprendre ce qu'il disait, ni savoir parler. Il poussait juste un genre de miaulement et semblait avoir aimé les fruits. Bellamy s'assit par terre et réfléchit.
- Moi Bellamy, répéta-t-il pour la, il ne savait combientième, de fois.
- Mrrrraaaaaaaaa
Ça paraissait complètement inutile, un dialogue de sourd.
- Et toi ?
- Mrrrrraaaaaa
Bellamy soupira et se frotta les cheveux. Il se sentait démuni face à cet enfant animal. Il resta un long moment là sans bouger, et l'enfant animal s'approcha de lui-même. Il avançait quand Bellamy ne le regardait pas, alors Bellamy fit semblant de faire attention à des fleurs autour de lui. Il fallut au moins une demi-heure pour que l'enfant animal soit proche de lui. Bellamy resta immobile, il osait à peine respirer alors que l'enfant animal était à, à peine, un mètre de lui. Il s'avança encore, encore, et vint dans le dos de Bellamy pour mettre son nez sur son sac. Bellamy trèèèèès délicatement enleva son sac de son dos. L'enfant animal se recula aussitôt et il fallut dix bonnes minutes avant qu'il ne revienne. Il poussa le sac avec sa tête et chercha à l'ouvrir, utilisant ses dents plutôt que ses mains. À nouveau Bellamy bougea pour lui ouvrir le sac, même rituel, l'enfant animal se recula et mit du temps à revenir. Il finit par venir enfoncer son visage dans le sac, à la recherche de fruits sans doute.
- Tu as faim ?
L'enfant animal ne répondit pas et avec sa main il fouilla sortit ce qu'il y avait dans le sac, avant de trouver d'autres fruits et de se jeter dessus avec gourmandise.
- Si tu viens avec moi au camp, tu auras pleins d'autres fruits, tu veux ?
L'enfant animal releva ses yeux d'un bleu intense vers Bellamy, sa bouche entourée du rouge des fruits.
- Tu veux venir avec moi. Pour avoir des fruits ?
- Mrrraaaaaaah
- Fruit ?
L'enfant animal pencha la tête sur le côté et Bellamy prit un des fruits restants dans sa main pour lui montrer.
- Fruit, dit-il. Fruit.
- Mrrrrraaaaaaah
- Fruit, insista Bellamy. Fruit.
Il le répéta plusieurs fois en montrant le fruit dans ses mains. L'enfant animal le regardait puis s'approcha d'un coup et mordit ses doigts pour prendre le dernier fruit puis il se recula en rigolant. L'enfant animal pouvait donc rire ? Bellamy s'essuya les doigts, il n'avait pas mordu fort, pas comme la première fois.
- Fruit ? Répéta-t-il.
- Frrrrrrr, fit l'enfant animal, frrrrrrrr !
- Oui, fruit.
- Frrrrrrrrr
- Tu veux encore des fruits ?
- Frrrrrrrrr
- Tu en veux encore ? Alors tu dois venir avec moi. Tu viens avec moi ?
- Frrrrrrrrr
Bellamy se releva doucement et l'enfant animal se recula alors que l'adolescent prenait son sac, rangeait les affaires et le remettait sur le dos. Il avança pour sortir de la forêt, suivit de loin par l'enfant animal qui réclamait « frrrr frrrr ». C'était presque un mot mais pas encore, plus un mélange de feulement et du mot fruit. Bellamy se disait que si l'enfant animal ne parlait pas, ce ne serait pas si facile de se faire comprendre et de le faire parler, mais au moins le suivait-il. S'il venait au camp, peut-être que voir tout le monde pourrait l'aider à redevenir un être humain à part entière. Il se demandait quel avait été la vie de ce petit garçon. Il n'avait pas vu d'autres êtres humains pour le moment et il n'était pas sûr de vouloir en voir.
Quand ils arrivèrent à proximité du vaisseau, l'enfant animal s'excita :
- Frrrrrrrrrrr frrrrrrrrrrr.
- Viens, lui dit Bellamy, viens et tu auras des fruits.
- Frrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, réclama l'enfant animal.
- Il faut que tu viennes.
Bellamy fit un autre pas vers le camp mais l'enfant animal grimpa à toute vitesse sur un arbre, avec une force surhumaine pour un si petit enfant, preuve qu'il avait réellement vécu comme une bête.
- Non descend, viens dans le camp, viens.
Mais l'autre ne l'écoutait plus, il attrapa des pommes sur un arbre et commença à les manger. En fait il n'avait pas vraiment besoin de Bellamy. Celui-ci fut déçu, et rentra complètement bredouille dans son camp. Il n'avait rien chassé et n'avait pas réussi à apprivoiser l'enfant animal. Mais il n'avait pas dit son dernier mot.
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Le debout revint pleins de fois dans la forêt. Il venait seul, il emmenait des fruits (des frrrrrrrrr) et il les donnait à bébé puma. Au début bébé puma était très méfiant, il se tenait à distance et faisait très attention, mais à force de voir le debout, il approchait plus vite et prenait les fruits. Il vint même directement manger sur les pattes du debout, au bout d'un long très longs moment, mais bébé puma ne savait pas compter les jours alors il ne savait pas combien de temps.
Cette fois-ci le debout qui communiquait « moabélami moabélami » posa doucement sa patte sur sa tête et bébé puma eut peur et se recula très vite. Est-ce que moabélami allait l'attaquer ?
- Geteveupademal
- Mrrrraaaaaaah
- Viun
Bébé puma hésita, puis s'avança à nouveau et mangea les fruits dans les pattes de moabélami.
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Combien de semaine et de patience avait-il fallu à Bellamy pour en arriver là ? Il donnait sa ration de fruits à l'enfant animal et se contentait des restes pour lui. Il avait tout de même réussi à chasser un peu depuis, ramenant des petits lapins au camp. Il était celui sur qui comptait les autres pour les nourrir. Clarke avait proposé de l'aider mais il avait refusé, il ne voulait personne d'autre dans la forêt, il ne voulait pas que l'enfant animal ait peur à nouveau. Maintenant, il venait manger dans ses mains, c'était comme une victoire. Bellamy essaya de le caresser la première fois mais l'enfant animal prit peur alors Bellamy reprit son mal en patience. Y aller petit à petit, montré ses mains pleines de fruits, ne pas trop bouger, parler doucement.
Cette fois-ci, l'enfant animal vint presque aussitôt pour grignoter les fruits directement sur ses mains, puis quand il eut fini, il lécha les doigts de Bellamy et le mordilla gentiment. Ensuite il se frotta doucement contre Bellamy et laissa l'adolescent caresser doucement ses longs cheveux. Ils étaient emmêlés et pleins de nœuds mais pas si sale. Quelqu'un devait lui laver.
- Est-ce que tu vis avec quelqu'un ? Demanda Bellamy.
Comme d'habitude l'enfant animal lui répondit un « mrrrraaaaaah » entre le grognement et le miaulement.
- Je me demande comment tu t'appelles, tu n'as peut-être pas de nom. Je devrais t'en donner un.
- Mrrrrraaaaah.
- Voyons voir, comment je pourrais t'appeler ?
- Mrrrrraaaaah.
- Mrah ? Rigola Bellamy. Ce n'est pas un nom ça !
Son rire devait être communicatif, parce que l'enfant animal rit aussi et se frotta un peu plus à lui. Bellamy réfléchit, puis fini par dire :
- Qu'est-ce que tu penses de Murphy ?
- Mrraaaaaah
- Murphy.
- Mrrrrrrrrrrrraaaaaah
- Murphy.
- Meuuuuuuuuuuuuurrrrrrrrrr
Bellamy applaudit doucement, ce qui effraya l'enfant animal qui se recula.
- Désolé, désolé, je voulais pas t'effrayer, j'étais juste heureux.
- Mrrrraaaaaah
- Murphy.
- Meuuuuuurrrrrrrrrr
- Oui c'est ça, c'est très bien.
- Meuuuuuuuuuuuurrrrrrrrrrrrrrrr !
Murphy vint lui lécher le visage et les cheveux. Bellamy prit ça pour une forme de contentement et recommença à rire.
- Tu me chatouilles.
Murphy rit encore avec lui et ils rirent tous les deux.
Après ça, ce fut très simple de s'entendre avec l'enfant animal. Murphy semblait désormais lui faire confiance, il courait à sa rencontre dès que Bellamy s'enfonçait dans la forêt et se frottait contre lui, le léchait, réclamait des fruits et voulait jouer. Murphy n'allait jamais dans le camp par contre, les autres humains l'effrayaient, il n'y avait qu'avec Bellamy qu'il était comme ça.
- Où est ta famille ? Demanda Bellamy.
Mais comme toujours, Murphy ne comprenait pas et ne savait pas répondre, puisqu'il ne parlait pas. Bellamy essayait de lui apprendre des mots. Fruits (frrrr), arbre (aaaaaaaaaaarrrrrrr), Murphy (meuuuuurrrrrrr), mais Murphy n'arrivait pas à dire vraiment les mots complètement. C'était compliqué.
- Où est ta maman ?
- Mrraaaah
- Et ton papa ?
- Mrrrrraaaaaah
Vivait-il seul dans cette forêt ?
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Bébé puma aimait bien moabélami, il était un debout, mais un debout pas comme les autres, il était gentil. Il emmenait des fruits, il faisait des caresses et il jouait avec bébé puma. Il l'appelait et bébé puma savait qu'il l'appelait lui. Meurfi.
- Meurfi !
Et bébé puma venait. Il léchait les poils de moabélami et lui mordillait les pattes pour lui montrer qu'il l'aimait beaucoup. Bébé puma n'avait pas communiqué avec maman à propos du debout moabélami, mais il voulait garder le secret pour lui. Il ignorait que maman savait déjà qu'un debout jouait avec son fils, partout sur bébé puma, il y avait son odeur. Maman était un peu inquiète et en même temps, bébé puma semblait revenir toujours joyeux et de bonne humeur. Il rigolait contre elle et aussi dans son sommeil. Alors elle le laissait faire, il fallait que bébé puma se détache d'elle, fasses ses propres expériences, avant qu'elle ne meurt.
Bébé puma dormait bien ce jour-là. Maman le laissa dormir et lécha doucement ses cheveux dans son sommeil. Elle entendit alors un bruit, un bruit de debout. Elle se redressa, se plaça sur bébé puma pour le protéger puis grogna quand les debouts apparurent.
Bébé puma se réveilla et essaya de se redresser mais il était sous maman et ne pouvait pas vraiment bouger. Il la sentait grogner et vibrer de rage et de peur. Mais elle était faible et bébé puma voulait la protéger, pourquoi l'en empêchait-elle ?
Les deux debouts ne venaient pas de l'étoile. Ils n'étaient pas pareil. C'était des debouts de la terre. Ils communiquèrent et montrèrent leurs bâtons au bout pointu. Maman grogna plus fort encore. Quand ils firent mine de s'approcher, elle se jeta sur le premier et lui trancha la gorge d'un coup de griffe. Bébé puma en profita pour bouger mais trop tard, l'autre debout planta son bâton dans maman. Bébé puma poussa un hurlement de rage et de colère, de tristesse et voulu attaquer, mais maman se releva tant bien que mal et le poussa pour le protéger. Puis elle se jeta sur le deuxième debout et le tua, avant de tomber sur son flanc blessé.
Bébé puma s'approcha d'elle, les larmes dans les yeux. Il essaya de la pousser de l'autre côté pour lécher sa blessure, mais son corps était lourd et il avait peur de lui faire mal. Maman grogna gentiment et lui lécha le visage. Bébé puma pleura encore plus fort.
- Mraaaaah mraaaaaaaaaah, couinait-il se fichant que d'autres debouts puissent entendre.
S'ils venaient, bébé puma les tuerait.
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Bellamy appelait son ami.
- Murphy ? Murphy ?
Mais celui-ci ne venait pas. Il s'enfonça un peu plus dans la forêt à la recherche de l'enfant animal quand il entendit des couinements et reconnu la voix de Murphy. Il s'approcha et appela :
- Murphy ?
Les couinements se transformèrent en grognement et il vit Murphy courir vers lui, tirer sa manche avec ses dents. Bellamy le suivit et découvrit le massacre. Murphy lécha le poil du puma allongé sur le sol. La bête saignait. L'enfant animal se tourna vers Bellamy en couinant, il lui demandait clairement de l'aide.
Bellamy essaya de l'aider comme il put, il retourna l'animal blessé pour voir sa blessure, mais celle-ci était profonde et semblait mortel. Murphy lécha la blessure, essayant d'arrêter le sang. En vain. Le puma s'épuisait et respirait de plus en plus mal, mais Bellamy comprit qu'il devait être la famille de Murphy. Voilà qui l'avait élevé. Un puma, et il était en train de mourir.
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Maman le laissa faire au début puis elle le poussa avec sa patte et essaya de se remettre debout, ce fut difficile mais elle y arriva. Bébé puma vécu ça comme une victoire, mais elle traina la patte vers lui et gronda.
- Mrrrraaaaah, fit bébé puma.
La mère gronda plus fort puis d'un coup de patte, elle l'envoya voler dans les bras du debout. Bébé puma comprit ce qu'elle voulait, mais il ne put l'accepter.
- Mrrrah Mraaaah !
Il s'écarta du debout, le seul en qui il faisait confiance, puis se rapprocha à nouveau de maman pour lécher la plaie. Une nouvelle fois elle le repoussa, plus fort encore. Puis elle gronda en direction du debout. Le fixant dans les yeux.
Celui-ci dû comprendre ce qu'elle voulait parce qu'il attrapa bébé puma dans ses bras.
- Mraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, grogna-t-il.
Il se débattit, griffa, mordit, mais le debout ne le lâcha pas. Maman gronda une dernière fois, puis tomba, morte.
- MRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH, hurla bébé puma.
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Bellamy fut obligé de le relâcher, Murphy courut vers le puma et lui donna des coups de têtes en pleurant, pour le réveiller, mais rien n'y fit. Bellamy s'approcha doucement du puma mort, entouré de deux corps d'humain auxquels il essaya de ne pas prêter attention. Il caressa doucement le pelage du puma et Murphy le laissa faire.
- Mrrrraaaaaah, couina Murphy à l'adresse du puma.
- Il est mort Murphy, je suis désolé.
Murphy lécha longuement le pelage de l'animal, jusqu'à ce qu'il se rende compte que ça ne servait plus à rien, puis il se roula en boule au côté du puma. Doucement Bellamy caressa ses cheveux :
- Maman ? Demanda-t-il.
Il avait remarqué les tétines sur le corps de l'animal. Il répéta :
- Maman ?
En pointant le puma.
- Maaaaaaaa, pleura Murphy. Maaaaaaaaa
- Maman.
- Maaaaaaaaaa.
Bellamy continua longuement de le caresser, jusqu'à ce qu'épuisé, l'enfant animal s'endorme. Alors doucement, il le prit dans ses bras et l'emmena avec lui.
À suivre.
L'autatrice : voilà une nouvelle fic sur le thème enfant sauvage, j'espère qu'elle vous plaira. N'hésitez pas à me mettre un commentaire pour me dire ce que vous pensez de ce début. Ce sera une fic très simple et pas vraiment prise de tête. J'ai aussi changé l'âge des persos pour le bien de la fic et Bell est plus jeune que Clarke du coup, je sais que c'est bizarre mais c'était pour les besoins du script. Ce ne sera dit nulle part mais vous pouvez imaginer que Murphy a environ onze ans.