Un cas noble
La Coalition d'Ylisse, menée par Chrom, Flavia et Say'ri, continuait sa marche en direction du Temple de Mila. Et bientôt, ils y seraient. D'après le commandant de la résistance Valmienne, il ne leur restait plus qu'un jour de marche avant d'y arriver. Mais ils le savaient : tous devait d'abord penser à un plan pour savoir comment ils arriveraient à libérer Tiki, l'Oracle, la Voix divine. Robin en était conscient, et en tant que stratégiste du groupe, il avait déjà établi de multiples stratégies, basés sur ce que Say'ri expliquait sur la situation ainsi que la géographie du lieu. Si Lissa ne l'avait pas obligé à se reposer la nuit, il aurait même passé des nuits à se creuser les méninges.
Cependant, pour le voyage, il s'était accordé avec les autres pour que les cavaliers vérifient les alentours, jouant un rôle d'éclaireur, et pas seulement pour leur chemin devant eux, mais aussi autour d'eux. Jusqu'ici, ils n'avaient pas eu à s'inquiéter de grand chose, mis à part quelques Ombres – montrant donc que cette menace touchait aussi ce continent.
« Nous avions raison. » avait conclu Laurent après leur premier contact avec ces créatures sur ce continent.
« De quoi parles-tu ? » demandait alors Chrom.
« Nos camarades sont arrivés dans ce monde à différents endroits. Nous n'étions pas certain pour Valm, mais la présence d'Ombres ici le confirme.
- Quand nous avons pris le portail que Naga a créé pour nous permettre de revenir dans le passé, beaucoup d'Ombres nous ont suivi. C'est ainsi qu'ils sont arrivés, eux aussi, à votre époque. » expliqua Lucina.
« Mais je me rappelle que tu étais arrivée après les Ombres... » remarqua Lissa.
« Parce que j'étais la dernière à prendre ce portail. J'ai retenu les Ombres le temps que mes amis le traverse, mais beaucoup ont réussi à me passer. A la fin, j'ai fais de mon mieux pour rattraper les derniers... Le hasard avait alors décidé que j'arrive là où ma famille se trouvait. Vous connaissez la suite. »
Par la suite, Lissa avait alors demandé pourquoi ils n'étaient pas revenus dans le passé avant. Lucina expliqua alors ce que Naga leur avait dit : non seulement cela demandait un pouvoir immense, mais un tel voyage temporel impliquait des complications. Notamment, les portails arrivant dans le passé créaient des catastrophes naturelles à l'endroit où elles arrivaient. Laurent avait essayé de localiser leurs camarades grâce à ces catastrophes, mais parfois, comme pour Inigo et lui, cela n'avait résultait qu'en une redoutable tempête. C'était alors une tâche difficile de localiser ce genre d'événement.
Afin de ne pas être aisément visible pour d'éventuels éclaireurs valmiens, la Coalition progressait désormais dans une forêt. Ils avançaient doucement, non seulement pour limiter les bruits, mais aussi parce que les carrioles transportant leur équipement progressaient difficilement dans un tel environnement. Jusqu'à l'arrivée de l'un des cavaliers...
« Chrom ! Nous devons nous dépêcher !
- Maribelle ? Que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu dans cet état ?
- Il y a des gens qui se battent de l'autre côté de cette colline ! Beaucoup de personnes ! »
Chrom regarda alors le reste du groupe. Flavia ne mit pas longtemps à répondre :
« Allez-y, Chrom. Embarquez les Veilleurs avec vous. Nous protégerons les carrioles ici en attendant.
- Merci, khan Flavia. Veilleurs, en avant ! »
« Hé hé hé... Avec la guerre, les plus forts retrouvent leur place... Et les nobles payent leur vie ! Bien... Qu'est-ce qu'on a par ici ?
- Halte ! »
Xalbador s'arrêta à l'entrée de ces ruines et regarda le vieil homme qui s'était dressé devant lui.
« Halte profanateur ! Ce lieu est sacré ! Le châtiment divin vous attends !
- Divin ? Pfah ! Tu parles de ces soit-disant Dieu qui m'ont laissé affamé quand j'étais gosse ? Parfait ! Va donc dire à tes Dieux d'aller se faire voir de ma part ! »
Il sorti un couteau et l'enfonça dans le cœur du vieil homme. Celui-ci gémit, agonisant avant de tomber au sol, mort, provoquant les cris de frayeur de ceux qui avaient pris refuge dans ces ruines. En voyant la scène, le sang du jeune prêtre ne fit qu'un tour, et il se leva.
« Hé toi ! Tu veux finir avec les tripes à l'air ? » cria Brady de rage. Mais des mains le stoppèrent avant qu'ils ne puissent faire un second pas.
« Brady, non ! Tu ne peux rien faire, et nous avons besoin de toi pour soigner les malades et les blessés.
- Mais...
- Tu devrais l'écouter, gamin. Si vous restez bien tranquille, je ne vous ferai rien. Et si vous me donnez votre argent aussi, bien sûr. »
Tout ceux qui étaient encore à l'intérieur serra les dents. Ceux qui pouvaient se battre étaient déjà dehors, à essayer de repousser ces bandits. Mais ceux qui étaient à l'intérieur étaient soient de simples villageois non habitué à manier l'arme, ou étaient dans l'incapacité de se battre. Brady maudissait sa propre faiblesse.
« Chef, nous avons un problème !
- Quoi encore ?
- Un groupe inconnu se dirige vers nous !
- L'armée valmienne ?
- Non. Mais ils ne sont pas des amis, pour sûr.
- Tch. Occupez-vous d'eux ! »
Xaldobar resta cependant non loin de l'entrée. Si le besoin s'en faisait ressentir, il avait des otages à portée de main. Et même le fait de voir une chevalière pégase voler autour ne lui faisait pas peur. C'était même tant mieux : si ces ennemis voyaient la situation, ils comprendront.
« Capitaine, nous avons un problème !
- Que se passe-t-il, Cordelia ?
- L'un de ces bandits se trouve près de l'entrée de ruines, et il y a des gens à l'intérieur.
- Est-ce que tu as plus de détails ? » demanda Robin.
« Pas beaucoup. Il était tourné vers l'extérieur, j'avais même l'impression qu'il souriait.
- Mmh... S'il a compris que tu observais, je pense comprendre pourquoi.
- Et il y avait un corps d'un homme à ses pieds, derrière lui. »
Chrom et Robin se renfrognèrent. Il n'hésitera pas à les tuer. La situation était plus que problématique.
« Que faisons-nous, Robin ? Une idée ?
- Pas vraiment... Mais nous devons essayer de protéger ceux qui se battent à l'extérieur.
- Je suis d'accord.
- Mais il va falloir être plus diplomatique. Le moindre faux pas risque de nous coûter cher. J'ai besoin d'un peu de temps pour trouver un plan qui le neutraliserait.
- Je m'en occupe. »
Maribelle, qui avait entendu leur discussion, s'approcha à pied d'eux. Son regard se montrait déterminée. Mais Lissa et Chrom avaient leur lot d'objections.
« Maribelle, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Et pourquoi donc ? En quoi ne serais-je pas qualifier pour parler avec ces brigands ?
- Je suis d'accord avec Maribelle, je pense qu'elle ait la mieux positionnée ici. » décida Robin.
« Robin... » commença à objecter la princesse, mais son mari la coupa.
« Je sais que vous vous inquiétez pour elle, mais je sais aussi qu'elle étudie pour devenir magistrat. Je pense qu'elle saura négocier.
- 'Je pense' ? Pas besoin d'être aussi incertain. Je négocierais. Et de toute façon, vous êtes tous là. Si jamais cela tourne mal, je compte sur vous. Mais pour le moment, je m'en occupe.
- Maribelle... D'accord. Je couvrirais tes arrières.
- Merci ma chère. Maintenant, allons aider ces pauvres gens. »
Robin approuva, mais demanda d'abord à Cordelia de lui donner toutes les informations sur le terrain qu'elle a vu quand elle a fait son tour en tant qu'éclaireur.
« Qu'est-ce qui se passe dehors ? » se demandait l'un des soldats blessés en remarquant que l'agitation à l'extérieur des ruines n'étaient plus dû à des combats.
« Un autre groupe armée semble être arrivé.
- D'autres bandits ?
- Aucune idée. Ce n'était pas l'armée valmienne, en tout cas. »
Beaucoup se regardait, mais Brady fixait le chef des bandits avec méfiance, continuellement. Cependant, il se demandait si certains de ses camarades n'étaient pas venus ici. Mais il ne pouvait pas compter sur cet espoir.
« Ohé, femme. N'essayez pas de trop vous approcher. » disait soudainement Xaldobar.
« Du calme, bandit. Je ne suis pas armée. Et je suis venu pour pourparler. » tranchait d'un ton sec la voix d'une femme que Brady reconnaissait entre milles. Et il n'en cru pas ses oreilles.
« Maman ? » disait-il d'une voix basse.
Ce n'était pas ses camarades, mais Ylisse qui était arrivé ? La situation semblait bien plus belle, mais elle était loin d'être réglée. Surtout quand le chef des bandits demanda à l'un de ses hommes de lui ramener le ''gamin prêtre''. Le bandit entra alors, regarda l'endroit avant de remarquer qu'une seule personne correspondait à ces qualificatifs. Menaçant alors un malade de la pointe de sa lame, il obligea Brady à venir de lui-même. Le jeune homme laissa tomber son bâton et vint en serrant des poings. Déjà qu'il ne savait pas se battre, le voilà désormais otage.
Si sa propre situation n'était déjà pas terrible, c'était pire après. Une fois sorti des ruines, Brady remarqua qu'il s'agissait bien de sa mère qui parlait avec le chef des bandits. Elle était bien plus jeune, mais son regard sévère et sa posture ne pouvait le tromper. Il remarqua ensuite le groupe qui devait être celui des Veilleurs. Il vit son père, Ricken, qui se retenait pour venir à son aide, serrant fort son tome dans ses mains. Même s'il ne l'avait pas beaucoup vu, étant mort quand il était très jeune, il reconnaissait la petite stature de son père et cette âme à vouloir aider et sauver tout le monde dont il avait hérité. Puis il remarqua Lucina, Inigo et Laurent. Il comprit alors que son rôle ici était terminée. Mais il en avait le cœur serré.
« Lâche ! Vous osez amener un otage pendant une négociation ?
- C'est ma garantie que vous n'essayerez pas de m'attaquer. Ni vous, ni aucun autre de vos amis.
- Avez-vous vraiment besoin d'une telle assurance ?
- Il faut savoir se débrouiller pour survivre. C'est ce que la vie m'a enseigné.
- C'est donc ça votre raison pour être devenu un bandit ? La vie ne vous a pas fait de cadeau ?
- N'essayez pas d'avoir pitié de moi. Je reconnais un noble quand j'en vois un, et vous en faîtes partie, femme.
- Je n'ai pas pitié de vous, et il est vrai que je suis une noble. Cependant, noble comme roturier, tous devrait avoir les mêmes droits. C'est mon objectif. Cependant, cela n'a aucune importance pour notre discussion. Après tout, je suis venue vous parler afin que vous puissiez laisser tranquille ces pauvres gens. Je suppose que vous ne partirez pas sans rien.
- C'est bien, vous comprenez. Un tribut de votre part et de la leur, et mes compagnons et moi partiront sans blesser qui que ce soit.
- Ne pouvez-vous pas ne rien leur prendre ? Ce sont visiblement des réfugiés.
- Et ? Que voulez-vous que cela me fasse ?
- Vous avez vécu la même situation, non ? Ne pouvez-vous pas compatir ?
- Je vous l'ai dit : c'est la vie. Et si j'ai pu survivre malgré la famine, ils apprendront aussi. »
Maribelle se sentait coincée. Elle n'arrivait pas à le faire culpabiliser. Elle essaya une dernière fois.
« Ne pouvez-vous vraiment pas prendre juste notre or ?
- Certains de mes camarades ont été blessés par les soldats ayant pris refuge ici. Il est normal que j'obtienne une compensation de leur part, non ? »
Elle ne répondit pas, se mordant la lèvre. Brady vit à ce signe le fait qu'elle ne savait plus quoi faire. Puisque les négociations ont été un échec, la seule chose qui les empêchait de protéger les réfugiés et les malades était son état d'otage. Et donc, il allait devoir se débrouiller. Il ne savait pas se battre, mais il pouvait toujours se défendre ! La hache du bandit était à sa gauche, maintenu par le bras droit, et l'autre bras le maintenait lui contre le bandit. Il décida alors de pousser vers la gauche, quitte à se couper un peu contre le tranchant de l'arme. Mais en agissant ainsi, il avait un peu plus d'amplitude pour glisser vers le bas et se libérer de l'emprise du bandit. Il parti ensuite vers l'arrière, essayant de retourner vers les ruines. Xalbador, surpris un instant par ces mouvements, se tourna pour frapper son ancien otage avec son arme. Mais les actions de Brady avaient permit à Robin et Henry, tous deux en embuscades, de réagir. Le dernier embrouilla la vue du chef des bandits en faisant voler des corbeaux juste devant son visage. Brady eut le temps alors de se relever et de reculer encore plus. Robin profitait alors de la confusion pour entrer dans les ruines par un passage en hauteur, utilisant la magie noire pour se réceptionner sans mal avant de sortir son épée pour bloquer le bandit.
Dehors, tous les hommes de Xalbador réagirent aussi, et deux d'entre eux s'attaquèrent à Maribelle. Cependant, l'un d'eux fut expulsé par une magie de vent, tandis que l'épée de l'autre fut bloqué à temps par la hache de Lissa, qui n'avait jamais couru aussi vite pour protéger sa meilleure amie. Puis, en peu de temps, tous les bandits furent neutralisés.
Le combat terminé, Maribelle s'approcha de Brady. Il avait été vaillant et voulu le remercier en soignant sa coupure.
« Ne bougez pas, jeune homme, que je m'occupe de cette légère blessure. Vous avez déjà une vilaine tête, je ne voudrais pas que cela empire. » dit-elle en soignant rapidement celui-ci.
« Désolé d'avoir une 'vilaine' tête, maman.
- Comment m'avez-vous appelé ?
- Écoutez, je m'appelle Brady et je...
- Je vous arrête de suite, vous n'êtes pas mon genre de fréquentation.
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire ! Regarde mon anneau !
- Oh, c'est... mon anneau... Mais alors, vous êtes...
- Oui, voilà, je suis...
- ...un voleur ! Comment osez-vous me dépouiller de mon anneau pendant que je m'occupe de vos soins ! Malotru ! Rendez-la moi !
- Hé ! Je te l'ai pas piqué ! Tu as toujours ton anneau à ton doigt !
- ...Oh, oui... Il est toujours là... Mais alors...
- Si tu arrêtais de me couper la parole, aussi... Tout est clair, désormais, maman ?
- Pas du tout, non ! Comment ai-je pu engendrer un bandit de grand chemin ?
- Roooh, c'est pas très gentil, ça, maman. Je suis peut-être pas le plus beau, mais je suis pas un bandit ! Et je suis ton fils ! ...Et je suis content de te rencontrer.
- Comment ai-je pu permettre à mon fils de m'appeler 'maman'... ?
- Tu as bien essayé, mais tu as fini par abandonner. »
Maribelle jaugea alors Brady du regard.
« Est-ce que vous savez monter à cheval ? Avez-vous lu les classiques ? Jouez-vous du violon ? Êtes-vous amateur d'échecs ?
- Ouais, tu m'as fait apprendre tout ça.
- Ha ! Mon fils n'est pas entièrement irrécupérable, en fait !
- Euh... Merci ?
- Brady ! »
Coupant leur conversation, Lucina, Inigo et Laurent étaient venus voir leur compagnon. L'épéiste de Ferox tendit même une main vers son ami pour l'aider à se relever. Maribelle se redressa aussi, mais se recula un peu, continuant à juger son fils du regard.
« Nous sommes ravi de te revoir, Brady. Et de te voir sain et sauf.
- Ouais, on va dire que j'ai eu pas mal de chance. Mais je pensais jamais vous revoir.
- Est-ce que tout le monde va bien ici ? » demanda soudainement Chrom qui entrait dans le temple en ruine.
« Oui, grâce à votre arrivée. Merci du fond du cœur pour nous êtes venu en aide. » répondez un vieil homme.
« Nous avons simplement fait ce qui était juste. » souriait le Saint-Roi. Puis il remarqua que Lucina et ses amis parlaient à celui qui avait été fait otage. « Lucina, est-ce l'un de tes compagnons ?
- Oui, je vous présente Brady.
- Enchanté de te connaître, Brady. Tu as été brave pour résister à ce bandit.
- Ouais, merci. Enfin, j'ai pas fait grand chose.
- Mais grâce à ton acte de courage, mes camarades ont pu neutraliser ces bandits. Je n'en attendais pas moins d'un des compagnons d'arme de ma fille.
- Bah. Je ne sais pas me battre, je ne pouvais pas être un boulet plus longtemps.
- Il y a d'autres combats que celui de l'épée. Au vu de la confiance que les gens d'ici te porte, tu sembles bien te débrouiller.
- C'est une très bonne action que de venir en aide aux démunis, cela est certain. » commenta Maribelle. « Êtes-vous des victimes de l'armée valmienne ?
- Certains le sont, d'autres ont perdu leur maison voire leur famille à cause des créatures des ténèbres.
- Les Ombres ? L'Empereur ne fait rien à ce propos ?
- Parfois, mais il semble plus occupé par la résistance et son projet de conquête.
- Je vois... Je suis désolé pour vous. Nous essayerons de régler les choses, mais nous ne pouvons pas vous promettre que cela sera pour bientôt. Et nous allons reprendre notre route. Brady, viens-tu avec nous ? »
Sur un premier élan, Brady voulu accepter la proposition du chef des Veilleurs, mais juste après, il regarda tous ceux présents ici. Ils avaient besoin de lui. Après ces dernières années, les quitter le laisser amer. Une des personnes présente récupéra la bâton de Brady et le lui redonna.
« Brady, ce sont tes amis et compagnons, c'est ça ? Tu devrais aller avec eux.
- Oui, mais... je ne peux pas laisser les malades comme ça.
- Tu sembles être en plein conflit entre tes choix. » remarqua Chrom. « Nous pouvons te laisser plus de temps. Nous allons vers le Temple de Mila libérer Tiki, la Voix de Naga. Nous pouvons revenir ensuite.
- Vous allez la libérer ? »
Brady semblait surpris, mais surtout, tout les réfugiés avaient réagis en entendant cela. Robin comprit que le plan de Say'ri était alors le parfait début pour renverser Walhart.
« Comment allez-vous faire ? » demanda Brady.
« Nous n'avons encore aucune idée. Du moins, rien de concret.
- ...Je sais comment faire. » Les mots du jeune prêtre surpris les Veilleurs. Il continua alors. « Pendant ces dernières années à être un prêtre ici, j'ai... disons... réussi à avoir l'autorisation d'accéder au Temple de Mila. Il y a un passage avec pas beaucoup de garde. Nous savions que la Voix de Naga était importante, alors... Bah, j'ai profité de ma chance. Je savais que ça allait servir.
- Est-ce que tu saurais nous l'indiquer ?
- Le mieux serait que je vous y emmène, mais... »
Il regarda à nouveau les blessés et les malades. Mais ceux-ci l'encourageait d'aller aider ses amis. Finalement, Maribelle intervint.
« Je prendrais soin d'eux pendant ce temps. N'est-ce pas ainsi la meilleure solution ?
- Je suis d'accord avec Maribelle. » intervint Robin. « T'avoir avec nous sera la meilleure solution. J'avais déjà prévu un plan pour ce genre de cas, mais il me manquait une pièce maîtresse. Grâce à toi, mon plan est complet. »
Brady les regarda tous les deux, chacun à son tour, avant de sourire, principalement envers sa mère, des larmes apparaissant au coin de ses yeux.
« Merci, maman. Et si tu savais à quel point tu m'avais manqué !
- Ne vous mettez pas à pleurer ! » réagit Maribelle, surprise. « Cela ne convient pas à quelqu'un de votre rang ! Et les larmes sont... contagieuses... » ajouta-t-elle, essayant de retenir ses propres larmes.
Chrom, en voyant cette scène, ne savait plus trop comment réagir. Robin, lui, riait silencieusement, content pour eux deux. Lissa, qui était là aussi, souriait, heureuse pour sa meilleure amie, mais aussi amusée par la scène. Et cela ajoutait à sa hâte de rencontrer ses propres enfants.
Note de l'auteur : Je suis de retour ! (Pour vous jouer des mauvais tours !)
La vie IRL m'a bien pris, je me suis retrouvé à pas avoir la motivation d'écrire la suite. Jusqu'à aujourd'hui, où le temps et l'envie m'a permit de le faire. Promis, il n'y aura plus 4 mois d'écart entre deux chapitres. Normalement.
Brady rejoint l'aventure, et avec un rôle important ! J'ai changé énormément de chose par rapport à l'annexe du jeu, je pense que cela plaira à ceux qui aiment l'originalité. En tout cas, Maribelle avait le droit d'être à l'honneur, et c'était la meilleure solution pour mettre son personnage en lumière. Ou presque.
Allez, à la prochaine, cher lecteur/lectrice !