Je ne possède pas Le Hobbit et malheureusement pour moi, je ne me fais pas d'argent en publiant cette fanfiction.
Cette oeuvre est la traduction directe d'une fanfiction de LadyLaran, qui se trouve également sur ce site. Je la publie avec son accord et j'espère lui faire honneur en traduisant cette fabuleuse œuvre.
J'ai choisi de garder les noms originaux car je les trouve plus adaptés aux personnages (en fait je n'arrive pas à me faire aux noms français). Si vous désirez la liste de leurs équivalences en Français je vous la met en ligne par la même occasion à la fin de ce chapitre.
De plus, je suis à la recherche d'un beta qui saura me corriger et me dire gentillemment lorsque mon Français ne ressemble plus vraiment à du Français...
Chapitre 1 : Le choix du Cambrioleur
Thorin Oakenshield fronça les sourcils alors que le sorcier étudiait le morceau de papier qui venait de lui être remis. Le groupe s'était réuni à Bree pour voir ce qui pouvait être entrepris pour trouver le quatorzième membre de la compagnie. La dernière chose à quoi il s'attendait c'était qu'un événement ne vienne distraire le sorcier, et il n'aimait pas ça du tout.
- Il ne me parait pas content, lui dit une voix près de son coude alors que le nain posait une chope de bière devant son roi.
- Je suis du même avis que vous Bofur, répondit Thorin. J'espère que cela ne présage pas d'ennuis pour notre voyage.
Avant que le nain au chapeau ne puisse répondre, Gandalf s'approcha de la table et contempla la bande de voyageurs.
- L'explication sera rapide car je dois immédiatement aller chercher notre quatorzième membre, dit-il, utilisant un peu de sa magie pour s'assurer qu'ils ne seraient pas dérangés.
Une fois qu'il eut fini, le vieux sorcier s'assit et fit signe à la compagnie de l'écouter.
- Comme je vous l'ai déjà dit, j'ai pensé ajouter un Hobbit à notre petit groupe car le dragon ne connaîtra pas son odeur. Les Nains, les Hommes et les Elfes lui sont familiers, et un Hobbit sera capable d'utiliser cet avantage pour vous aider durant cette quête.
- Le Hobbits sont habituellement un peuple peu compliqué, mais par certains aspects ils ont tendance à être peu évolués sur certains sujets. Ils quittent rarement leurs maisons et lorsqu'ils le font, leurs voyages sont cours, simplement pour voir ce qui se trouve juste à la frontière de leurs maisons vertes. Il y en a encore moins qui s'aventurent aux delà de ces limites.
- Combien ?, demanda Thorin, un mauvais pressentiment se faisant sentir au plus profond de son être.
- J'e n'en connais qu'un, et c'était une très chère amie. Les femmes sont traitées comme des possessions dans la Comté, ce qui a fait de Belladonna une paria car elle refusait d'accepter les traditions de sa société. Il a fallu plusieurs années à un Hobbit assez singulier pour la convaincre qu'il ne la traiterait ni ne la verrait comme un simple objet. Eventuellement, leur mariage finit par être assez heureux.
Gandalf se passa la main sur le visage, semblant plus vieux que d'habitude.
- Ils ont eu un enfant, une fille. Belladonna est décédée durant le Long Hiver, mais Bungo a survécu et l'a élevée du mieux possible. Il refusa de se remarier comme le lui demandait sa famille car ils désiraient qu'il ait un héritier mâle pour lui succéder.
- Les femmes ne peuvent hériter là-bas ?, demanda Balin, paraissant malade.
- Non, si un père décède, sa fille est envoyée vivre avec des membres de sa famille jusqu'à ce qu'elle soit envoyée vers le lit conjugale ou qu'elle finisse par vivre comme domestique ou nourrice des enfants de ses tuteurs. Beaucoup de ces femmes dépérissent, l'esprit brisé ou pire. Etre une orpheline n'est pas une bonne chose dans la Comté, leur révéla-t-il. Je viens de recevoir une lettre m'indiquant que Bungo est mourant et qu'il souhaite me voir. Si je le connais aussi bien que ce que je crois, il va me demander d'emmener sa fille unique avec moi. De plus, j'avais promis à sa mère d'assurer un avenir meilleur pour sa fille.
- Quel âge a-t-elle ?, demanda Thorin, une idée naissant dans son esprit.
- Elle a atteint sa majorité ce printemps, répondit-il. Je l'ai vu lors de la fête donnée à cette occasion, et elle a de l'esprit et est intelligente. Son père lui a enseigné autant qu'il pouvait au vu des circonstances, et est très fier d'elle. Il est véritablement le seul Hobbit mâle à voir les femmes de son peuple comme des personnes et non des objets.
- D'après ce que vous savez d'elle, pensez-vous qu'elle puisse survivre dans un environnement hostile ?
Les yeux bleus du sorcier rencontrèrent ceux plus foncés du roi et le retint. La profonde sincérité dans la voix de l'Istar suffit à convaincre le fils de Durin qu'il disait la vérité.
- C'est une battante et elle est toute disposée à apprendre si elle a un professeur prêt à lui enseigner. Lors de ma dernière conversation avec eux, j'ai appris qu'elle possédait quelques connaissances pour survivre dans la nature que lui ont transmis sa mère et son père lors de différentes randonnées faites lorsqu'elle était plus jeune, répondit Gandalf. Indifféremment de ce que vous déciderez, Thorin Oakenshield, je ne peux pas l'autoriser à rester ici, même si pour cela je dois l'accompagner en lieu sûr avant de vous rejoindre.
- J'aimerais d'abord parler à son père, dit-il au sorcier. Je vous accompagnerai dans la Comté.
- Il y a un détail important que je dois mentionner avant notre départ, annonça l'Istar. Je sais qu'il est coutumier pour les Nains de partager leur couches pour trouver du réconfort. Mais, personne ne doit approcher Mlle Baggins à la recherche d'intimité. Me suis-je bien fait comprendre ? C'est un tabou dans leur société.
- Nous ne l'importunerons pas, confirma Dwalin alors que Thorin se levait. Nous vous attendrons ici.
Le nain acquiesça et accompagna Gandalf aux écuries pour récupérer leurs montures. La chevauchée serait longue et dure jusqu'à la Comté, et Thorin pouvait ressentir l'anxiété du sorcier.
La nuit était tombée et il pleuvait lorsqu'ils atteignirent le smial appelé Cul-de-Sac où les deux hommes attachèrent rapidement leurs montures à la clôture. Thorin suivit Gandalf vers la porte ronde, attendant que le sorcier frappe à la porte.
Quelques instant après, la porte s'ouvrit et le roi pu voir la petite silhouette d'une femelle Hobbit qui se tenait dans l'entrée.
- Gandalf ! Bonté divine vous êtes là ! Papa avait peur que vous n'arriviez pas à temps.
- Je suis là, très chère, dit-il, entrant dans la maison en esquivant le chandelier qui se trouvait sur son chemin. Le message m'est parvenu avant qu'il ne soit trop tard.
- S'il vous plait, accrochez vos capes ici et suivez-moi. Je vais vous faire du thé pendant votre discussion avec Papa, leur dit la jeune femme en leur désignant des crochets près de la porte.
Thorin suspendit sa cape puis suivit le duo tandis que la jeune fille les menait dans un long couloir avant de s'arrêter devant une porte. Elle frappe un coup avant d'y entrer en appelant d'une voix douce le Hobbit qui s'y trouvait.
- Papa, Gandalf est ici, lui annonça-t-elle.
- Que les Valar soient loués, lui répondit une faible voix. Entrez je vous prie.
Gandalf pénétra dans la chambre, Thorin sur les talons. Alors que le sorcier prenait place aux côtés de son ami, Thorin s'accapara un siège et s'y installa pour observer la scène.
Le Hobbit dans le lit semblait souffrir d'une longue maladie à l'issue fatale et l'homme et ne semblait pas en avoir encore pour bien longtemps. D'une manière ou d'une autre, il avait l'impression que le maître du smial n'avait repoussé la mort que jusqu'à l'arrivée du sorcier. Thorin ne dit rien, observant et écoutant la conversation.
- Je suis là Bungo, dit Gandalf, tout en s'installant sur le tabouret placé à côté du lit. Vous m'avez fait demander ?
- Oui, répondit le Hobbit d'une voix chevrotante. Je veux que vous teniez la promesse que vous avez faite à Belladonna, Gandalf. Vous devez l'emmenez avec vous, elle ne peut rester ici.
- Belladonna m'avait dit que sa situation serait mauvaise si vous veniez à disparaitre, mon ami, mais en est-on vraiment arrivé là ?
- Il est déjà question de la marier au fils de l'un de mes cousins, ce qui briserait l'esprit de ma fille, ou bien, elle serait obligée de devenir une servante dans la maison qui l'a vu naître. Je ne veux pas ça pour mon unique enfant, Gandalf. La famille Baggins deviendra sa tutrice lorsque je partirai et ils ne m'ont jamais pardonné d'avoir épousé Belladonna, ni de ne pas m'être remarié à sa mort ? Ils se soucieront peu de son bonheur et de son bien-être.
- Ils devront surement obtenir son consentement pour la marier ?, demanda Thorin, dégouté par ce qu'il venait d'entendre.
- J'ai bien peur que non, Maître Nain, lui répondit Bungo, paraissant à la fois fatigué et en colère envers ce qu'il devait faire pour assurer le bonheur de sa fille unique. Sur ces terres, le consentement de la femme n'est pas demandé. Elle est envoyée vers le lit conjugal aussitôt le montant de la dot fixé par son père et son futur époux. Ma fille sera confrontée à ça si elle n'est pas loin d'ici à ma mort.
Une tasse de thé fut tendue au monarque, qui en profita pour observer quelques instants la jeune femme.
- Votre thé et quelques biscuits, Maître Nain, lui dit-elle poliment. Je m'excuse de ne pas avoir quelque chose de plus consistant de prêt.
- Je vous remercie pour votre amabilité, jeune Maîtresse, lui répondit-il le regard toujours posé sur elle. Répondriez-vous à quelques-unes de mes questions, Mlle Baggins ?
- Si je peux, affirma-t-elle en tendant une tasse de thé plus large à Gandalf.
- Si un moyen pour vous de quitter la Comté était trouvé, saisiriez-vous cette chance ?, s'informa Thorin, tout en dégustant le thé et permettant ainsi à la boisson chaude de le réchauffer. Il s'agissait d'un parfum apaisant qui recelait la juste dose de sucre et il en avala une autre gorgée avec avidité.
- Sans hésitation, admit-elle. Je veux voir ce qui se trouve au dehors, Maître Nain. Je veux marcher sur les routes qu'a emprunté ma mère, voir ce qui se cache dans les moindres recoins d'Arda. Je ne suis pas prête pour avoir un époux ou une famille. Et lorsque je le serai, je veux pouvoir choisir avec qui je veux partager le lit conjugal.
- Si vous partez, vous ne pourrez plus revenir dans la Comté, lui rappela Gandalf. Pouvez-vous vivre avec ça et en accepter les conséquences ?
- Une vie hors de la Comté signifie la liberté, lui répondit-elle. Lorsque Papa ne sera plus là, je n'aurais aucune raison de vouloir revenir.
Le sorcier regarda Thorin qui hocha de la tête avant de se lever et de se diriger vers le lit pour observer le Hobbit mourant.
- Je ne peux promettre que son voyage ne sera pas difficile, Maître Baggins, commença-t-il. Normalement, j'aurais demandé de l'un de mes compagnons d'être capable de se défendre car notre destination est loin d'être paisible. Cependant, je sais qu'elle sera plus en sécurité avec nous que si elle restait ici une fois votre protection envolée.
- Qui êtes-vous, Maître Nain ?, demanda le Hobbit alité.
- Je suis Thorin, fils de Thrain, fils de Thror, Roi sous la Montagne, l'informa-t-il tout en soutenant le regard noisette du malade.
- Me promettez-vous de veillez sur elle, de la protéger autant que vous le pouvez, Maître Thorin ?
- Oui, Maître Baggins, même si je ne peux vous promettre qu'elle ne sera pas en danger de temps en temps, jusqu'à ce que nous arrivions à destination.
- Je comprends, répondit Bungo, tout en se mettant à tousser pendant de longs moments. Je vous nomme tout deux les gardiens de ma fille. Demain matin, une lettre à l'intention des frères de sa mère, ainsi qu'une à l'intention de ma famille seront envoyées selon mes instructions. A l'intérieur, je leur assure que j'ai trouvé un gardien approprié pour ma fille unique et qu'ils ne doivent plus se soucier d'elle. Elle doit être hors de la Comté avant que ces lettres n'arrivent à leurs destinataires, Messieurs.
Il fit alors signe à sa fille qui s'était assise sur le bord du lit. Ses yeux brillaient des larmes qu'elle retenait et Thorin admira les efforts qu'elle faisait. Cela ne devait pas être facile pour elle.
- Je veux que tu ailles faire tes bagages, mon petit lapin, dit-il à sa fille. Sois sûre de prendre des habits chauds et robustes. Rappelle-toi des leçons de ta mère et rend nous fier. Je t'aime mon enfant. Maintenant va. Fais tes bagages et quitte cet endroit sans jamais te retourner.
Elle l'embrassa sur la joue et chuchota à son oreille avant de se dépêcher hors de la chambre pour obéir aux derniers ordres de son père. Une fois qu'elle fut partie, le Hobbit soupira et se tourna vers les deux autres personnes présentes dans la chambre.
- Adamanta Baggins est désormais entre vos mains. Traitez la bien et avec bonté, protégez la tant que possible. Tout ce que je demande c'est qu'elle possède la liberté qu'elle mérite tant.
- Elle l'aura, mon ami, lui assura Gandalf, voyant le Hobbit fermer les yeux. L'esprit de Bungo s'en fut, rejoignant les Cavernes de Mandos, et le sorcier se frotta un moment le visage pour retrouver ses esprits.
- Je vais emballer ce qui se trouve dans le garde-manger et qui peut survivre à notre voyage. Il n'est pas nécessaire de le laisser se périmer entre les mains de personnes qui ne le méritent pas, dit-il en colère.
- Je vais aller voir si elle a besoin d'aide pour faire sa valise, répondit Thorin, tout en recouvrant le corps d'un drap, avant de sortir de la pièce. C'était encore une responsabilité de plus dont il n'avait pas besoin en ce moment, mais il ne pouvait s'empêcher d'imaginer sa sœur dans cette situation et il savait qu'il avait fait le bon choix.
Le Nain espérait simplement qu'il ne viendrait pas à regretter ce choix.
Équivalences des noms Anglais/Français :
- Thorin Oakenshield/Thorin Ecu-de_Chêne
- Bungo Baggins/Bungo Sacquet
- Belladonna Took-Baggins/Belladonna Touc-Sacquet
- Adamanta Baggins/Adamanta Sacquet