Note : Depuis le 26 novembre, le texte roupille tranquillement dans ma clé sans révision supplémentaire. Alors pour ne pas vous faire patienter davantage, enfin celles encore intéressées ^^, voici directement la suite du rocambolesque imbroglio.

Bonne lecture.

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«Omerta & Vendetta.»

~OS n°3~

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L'ultime rencontre chaotique entre les anciens amants datait déjà de sept semaines. Laps de temps que l'Auror avait mis à profit pour guérir ses innombrables blessures et échafauder un plan de sauvetage. Si Draco avait aisément pénétré son esprit, omettant l'occlumancie pour se protéger lui-même, Harry avait su exploiter l'intrusion pour quérir des renseignements sur les manigances des Mangemorts mais également des bribes de souvenirs sur sa descendance évoquée. Deux malicieux garçonnets, portraits mêlés-crachés de Draco et lui, s'étaient alors dévoilés et l'avaient instantanément charmé. Deux joyeux garnements dont il se sentait profondément fier et avide de rencontrer.

- « Harry, je doute de la légitimité et pertinence de ton projet. Ils sont heureux. » murmura, discrètement mais néanmoins catégoriquement, Hermione Granger, observant, en sa compagnie et depuis leur ridicule cachette improvisée dans un épineux massif floral, la petite famille rayonnante de bonheur.

C'était âprement navrant à avouer mais elle en venait presque à envier Malfoy. Ce crétin chanceux, éternellement imbu de sa personne et ne sachant que vomir d'ignobles injures, avait étrangement su s'attacher Harry d'une manière indéfectible. Leur intime secret n'en avait jamais été un pour elle. Bien qu'ils aient tenté de lui dissimuler soigneusement, ses facultés d'observation et déduction l'en avait rapidement informée. Et si son aversion pour le blond était véritable, elle n'en avait pas pour autant piétiné ni dénigré l'incongrue relation. En fidèle amie, elle soutenait Harry dans son effarant et plus qu'invraisemblable choix, malgré son ressentiment. Or, aujourd'hui, en toute impartialité, elle tenterait de lui ouvrir les yeux sur le fait que Draco n'était plus sien. Qu'il s'accrochait à un espoir vain.

- « Jédusor est un monstre. Hors de question qu'il élève mes enfants ! » clama, outré et colérique, sur un ton cependant aussi faible que son amie, le Commandant de l'éternel trio.

- « Rien n'assure qu'il se transformera en Voldemort un jour. Celui combattu autrefois n'existera peut-être jamais. … Et de ce que je vois, il semble un père protecteur et amant attentionné. » évoqua la fidèle lieutenant, l'assistant et le raisonnant depuis leurs entrées à Poudlard comme au sein du Ministère. Elle lui avait toujours prodigué d'excellents conseils, pourtant en cet instant elle souffrait d'évoquer une rupture dont le brun ne voudrait sûrement rien entendre.

- « Tôt ou tard, sa nature s'éveillera. » persista-t-il buté, ne détournant à aucun moment son regard torturé des cibles verrouillées.

« Je ne peux pas les abandonner une seconde fois ! » se reprocha-t-il douloureusement, terriblement anxieux à l'idée de perdre ce dont il avait toujours secrètement rêvé.

Paisiblement installés, à l'ombre d'un cerisier en fleurs, sur une couverture où régnait un amoncellement de nourriture appétissante, en attente d'être voracement engloutie, l'improbable couple de malfaiteurs contemplait d'un œil excessivement paternel les affables garnements. Facétieux diablotins, vêtus de légers yukatas d'été et munis de frêles baguettes, jouant maladroitement aux preux samouraïs pour conquérir le cœur de leur daddy chéri. Emu à pareille félicité volatile, résolument aux antipodes des sanglantes et morbides batailles livrées continuellement ces jours-ci, Draco se lova harmonieusement contre l'homme le caressant affectueusement. La quiétude de l'instant, du en majeure partie à l'heure pour le moins matinale où la cité s'éveillait à peine, les poussa audacieusement à échanger de suaves baisers et tendres sourires, à l'abri de regards réprobateurs. Cette idyllique représentation, à la limite d'une écœurante guimauve, fut néanmoins surréaliste aux yeux des observateurs invisibles. Et atrocement déchirante pour un cœur incertain.

- « Aujourd'hui, contrairement au passé, des personnes le chérissent. Les paramètres sont modifiés, créant une réalité alternative ... » explicita-t-elle, plus déterminée à lui faire entendre raison, pour le bien de chacun. Puisque le spectacle offert à leurs yeux n'émettait nul doute sur la véracité de l'affection échangée.

- « Je m'en fout ! » tonna-t-il, la coupant sans ménagement, ne voulant ouïr davantage d'aberration. S'il avait été seul, Harry en aurait pleuré de rage et d'exaspération.

Draco et ses enfants ne pouvaient être ni heureux ni aimer cette sordide ordure. D'ignobles sortilèges, tortures ou autres lavages de cerveau intensifs avaient du leur être infligés pour qu'ils daignent le côtoyer aussi docilement. Un répugnant haut-le-cœur passager lui brûla la gorge en se remémorant l'incongrue complicité et affinité des deux fuyards durant leur furtive confrontation à Chicago. Assurément, le monde et sa famille étaient en grand péril s'il n'arrêtait pas la folie meurtrière latente, dont personne ne semblait saisir l'ampleur ni la dangerosité.

- « Tu m'aides ou tu rentres ! » lui ordonna-t-il véhément, se relevant brusquement et furieusement de leur position allongée, dédaignant les ronces acérées, tout disposé à intervenir manu militari sans patienter davantage.

Plus les jours défilaient, plus Harry paraissait instable et irritable. Désormais, il ne retenait plus ses accès de colère envers ses subordonnés, ni même ses supérieurs. Il laissait libre cours à son côté sombre, inquiétant profondément Hermione qui redoutait le pire. Tom Jédusor était presque le cadet de ses soucis devant la noirceur évolutive de son meilleur ami. L'univers courrait au chaos si Harry Potter basculait dans la démence.

- « Ok ! Je récupère les enfants pendant que tu t'occupes de Malfoy. » acquiesça-t-elle, résignée, saisissant que rien ne l'influencerait ni ne le dévierait de sa route.

Cette officieuse mission secrète n'augurait rien de bon selon Hermione, pourtant elle devait limiter au maximum les potentielles catastrophes pouvant survenir s'il perdait pied. La brillante née-moldue regrettait amèrement d'avoir élucidé le problème soumis par Harry pour repérer dans l'espace-temps son amant déserteur et ses enfants. Pourquoi avait-elle une fois de plus fait preuve de génie ? A l'avenir, elle se jura fermement de cadenasser, voir suturer, sa bouche comme lui avait si souvent conseillé Ron sous l'effet de la colère ou de la jalousie. Il n'empêche qu'invoquer un sort de localisation, grâce au sang coulant dans les veines de ses fils, était pour le moins malin.

Le sang mêlé, d'Harry à celui de Draco, leur avait permis d'être instantanément téléportés à l'endroit où résidaient passagèrement sa progéniture. A savoir, présentement, la paisible et ancestrale ville d'Hiroshima. Plus précisément au pied de l'imposant château féodal, baigné sous un beau soleil d'août, où nombre d'insouciantes manifestations folkloriques et populaires, célébrant euphoriquement les divinités, la Nature et l'été, égayaient depuis des jours les rues jusqu'au splendide et lumineux bouquet final nocturne. Magnifiques feux d'artifices, pour lesquels les jumeaux trépignaient déjà sacrément d'impatience, raison de leur présence en ce lieu paradisiaque.

- « Ne les touche pas, sale vermine ! » rugit, plus qu'il ne somma, agressivement et furieusement Draco, pleinement venimeux et bien loin de sa sérénité précédente, voyant la sang-de-bourbe, qu'il exécrait viscéralement, poser en toute impunité ses ignobles et infâmes mains sur ses innocents trésors.

Insouciants chérubins, désormais, totalement épouvantés par l'intrusion soudaine dans leur paisible et récréatif jeu enfantin. Leurs déchirants pleurs et terrorisés cris broyaient et ravageaient littéralement le cœur de leur père qui fut prompt à se jeter désespérément dans la bataille pour les délivrer. Sa vie lui importait peu. En cet instant crucial, il devait les protéger quelqu'en fut le prix à payer ou les souffrances à infliger. Rien ne le ferait reculer ou renoncer. Jamais, même dans ses pires jours, Draco n'avait témoigné d'autant de hargne et violence à l'encontre de quelqu'un. Sa magie était férocement subjuguante et intimidante. Sa magnificence nettement supérieure à l'intensité même de celle propre au Sauveur. Fatalement, Hermione était en grande difficulté et mortel péril. Sans la fulgurante intervention providentielle de son coéquipier, détournant sur lui l'implacable déchainement de haine, son trépas aurait été brutal et expéditif. Aucun abominable sortilège, surtout ceux référencés parmi les impardonnables, ne lui aurait été épargné.

- « Tu m'as déclaré la guerre, Draco. » vociféra Harry, s'interposant vaillamment entre son impétueux amant et les apeurés fruits de leur amour vivement kidnappés et emportés au loin, grâce au risqué transplanage, par Hermione. Les virulents coups reçus le faisaient puissamment perdre du terrain, mais il s'obstina à divertir celui qui avait tout d'un furieux dragon le temps qu'ils soient hors de portée.

- « Non Potter ! T'es parti, en courant comme un lâche ! » se révolta Draco, croulant subitement sous l'angoissant rapt et inquiétante disparition de ses fils. Accablé, ses flamboyants courroux et hardiesse semblèrent s'estomper, instantanément, face à l'insupportable tourment. Brutalement, il était tristement démuni et désorienté.

« Je voulais juste te motiver. Que tu ais envie de te battre. Pour que tu nous rejoignes, moi et tes enfants. » s'effondra-t-il aussi bien physiquement que mentalement tandis que Tom l'arrachait au combat qu'il livrait avec Harry.

L'âme noire de l'Empereur avait identifié la menace. Se doutant brillamment que son rival mettrait tout en œuvre pour les ravir tous les trois. Et de cela, il était hors de question ! Tom ne voulait plus être esseulé ni orphelin d'amour. Auprès de Draco et les enfants, il avait trouvé un certain équilibre qu'il aimait incontestablement. Si au début, il avait songé manipuler froidement le sang-pur, désormais il le chérissait sincèrement. Tous deux étaient des âmes impures, revanchardes, mais ensemble ils avaient appris à se consoler. Et mener sa vendetta à bien, en sa compagnie, était juste un divin cadeau providentiel.

- « Jamais je ne te laisserai enlever ma famille ! » lui promit-il exalté, se jurant qu'il mettrait tout en œuvre pour retrouver prestement la trace des petits séquestrés. Doucement, il enlaça Draco par les épaules pour l'aider à se redresser. Ca le peinait énormément de le voir si désœuvré.

- « C'est la mienne, monstre ! » s'indigna avec fièvre et passion Harry, enragé à la seule pensée que l'immonde bête, dénuée d'âme et de cœur, puisse revendiquer, sans vergogne ni une once d'embarras, pareil droit.

- « Je ne te les abandonnerai pas sans lutter. » lui assura Tom, bien décidé à combattre jusqu'au sang pour garder son foyer intact. Pour cette inespérée et fortuite tribu, il s'était juré de ne pas commettre les mêmes erreurs que son autre lui parallèle. S'il devenait le monstre hideux croisé naguère, il était convaincu que Draco l'abandonnerait.

- « Je te tuerais s'il le faut. » lui certifia présomptueusement Harry, délivré de toute pudeur et dévoilant sans entrave ses belliqueuses intentions, projetant sur lui d'implacables rafales successives, élaborées de maléfices plus violents les uns que les autres.

Au préalable, Harry prit cependant soin de jeter un charme informulé afin de confiner Draco, au sein d'un cocon protecteur. Désireux qu'il était de lui épargner tous coups et blessures involontaires. Jamais il ne se pardonnerait si le Sang-pur devenait un dommage collatéral dans sa perpétuelle rixe, emprunte d'une rivalité patente, contre Lord Voldemort. Actuellement, même s'ils étaient en froid et que toutes les bassesses et autres hostilités consternantes étaient permises, il n'en demeurait pas moins que Draco serait et resterait son unique véritable amour. Et l'irremplaçable père de ses précieux descendants.

- « Tu ne pourras jamais m'exterminer, Potter. J'ai assuré mes arrières. » lui avoua-t-il d'un air pompeusement arrogant, éludant avec brio certains sortilèges pourtant complexes.

« Pour sauver ma vie, j'ai créé des horcruxes. » se vanta-t-il orgueilleusement, se sentant indéniablement confiant en rendant aussi férocement coup pour coup à l'aventureux et outrecuidant Auror. Dernier esquivant, parfois de justesse, les torves et funestes retours de flammes.

- « Ta feinte ne marchera pas deux fois. Je sais tout d'eux. » para fièrement Harry, soulagé que Tom Elvis Jédusor soit si prévisible et réitère les mêmes stratagèmes scabreux que son ainé.

- « Tu me sous-estimes. L'erreur de mon alter-égo n'a aucun secret pour moi. J'ai visité mon futur pour éviter de commettre des faux pas. » frima l'ancien Serpentard, digne héritier d'un seigneur des ténèbres, saisissant avec une vélocité extraordinaire et une roublardise adresse son adversaire à la gorge.

« Si tu aimes la vie, jamais tu ne détruiras mes horcruxes. » l'intimida-t-il, persifflant sournoisement dans l'oreille attentive, resserrant pernicieusement et avec une extrême délectation sa prise aculée.

- « Tu es trop … vaniteux. … Je … me suiciderai … à nouveau … pour t'éradiquer. » psalmodia péniblement le Gryffondor, agrippant rudement la traitreuse main pour échapper à l'hasardeuse mort.

- « Assurément, ta mort me comblerait. Or, elle ne jouerait aucun rôle sur mon propre trépas. Je suis confiant, à raison. » concéda le rejeton de Merope Gaunt d'un sourire absolument condescendant. Détenir l'existence du piètre héros tant adulé entre ses doigts était purement jouissif. En le broyant tel un misérable nuisible, ses soucis s'estomperaient. Sa vie serait définitivement idyllique auprès du blond.

« J'ai eu l'intelligence d'implanter mes créations en Draco et tes gamins, à leur insu. Oseras-tu les condamner pour te débarrasser de moi ? » confessa-t-il diaboliquement, sans égard pour le brun pâlissant dangereusement.

- « Tu n'as … jamais … tenu à eux. … Je le savais. » se crispa davantage Harry devant la duplicité avérée de son monstrueux adversaire.

- « T'as touché mes bébés ? » s'embrasa méchamment Draco, le cœur fielleux d'avoir été incapable de protéger convenablement ses fils. Mais également meurtri d'avoir accordé, négligemment, sa confiance à un être si perfide. Lui, pauvre incrédule, qui croyait naïvement avoir dégoté, enfin réellement, son prédestiné !

- « C'est une ruse ! Ainsi Potter ne tentera rien de stupide. » tenta vainement de le calmer Tom, déplorant aussitôt son inexcusable et impardonnable maladresse. Pourquoi avait-il du laisser son exécrable aversion pour le Gryffondor le griser et gagner de l'ampleur au point de tout ruiner ?

« C'était avant de t'aimer farouchement, Draco. » martela-t-il intérieurement, oubliant d'user habilement d'occlumancie pour s'isoler hermétiquement des deux esprits en présence. L'intime confession, qui se voulait pourtant véritablement sincère, confirma la véracité de l'ignominie perpétrée.

- « Pour avoir osé les pervertir, je vais te pulvériser de mes propres mains ! » s'insurgea Draco plus courroucé et écœuré, frappant violemment et constamment du poing contre la bulle protectrice le retenant fermement prisonnier, démolissant remarquablement toute concentration chez Tom, dévasté face à pareille véhémence.

Involontairement, par sa diatribe assassine, Draco octroyait une belle opportunité et une nouvelle once de bravoure et de puissance à l'Auror bien en peine jusque là. La fureur d'Harry, qui perdit définitivement tout contrôle de ses actes, explosa fortement et brusquement, dans un funeste bruit assourdissant. Au point de ravager, instantanément, les alentours sur des centaines de kilomètres à la ronde. Sans espoir de survie, la Nature, les habitants ainsi que la ville qui avait perduré jusque là depuis des siècles furent atrocement saccagés, douloureusement anéantis.

Le dramatique carnage rapidement découvert, afin de palier au mieux un futur scandale ou guerre des mondes, et ainsi enterrer adroitement la bêtise de leur pièce maitresse, contre laquelle ils n'étaient plus certains de pouvoir parer efficacement la puissance, les hauts dignitaires du Ministère de la Magie durent recourir à un honteux subterfuge. Aux yeux des moldus, ce « Conseil des Sages » détourna un tragique fait de guerre, se jouant non loin de là au même instant, pour camoufler l'existence de la magie et absoudre leur « héros » de toutes délicates poursuites.

Sans remord, le gigantesque champignon généré par le courroux d'Harry fut attribué à l'explosion d'une bombe atomique lancée par les soldats américains sur leur cible japonaise. Sans le savoir, Hiroshima était, peut-être, le terrifiant théâtre de la naissance d'un potentiel et dangereux Mage Noir. Malgré les traitreuses manigances des autorités sorcières, une vérité venait d'éclater : Harry Potter n'avait plus rien d'un Saint.

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********** Fin **********

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Note : Verdict ? Plantage total ou réussite partielle ? Quelque soit la réponse, je remercie sincèrement les lectrices ayant gentiment participé en émettant des idées/pistes. J'ai intégrées au mieux de mes possibilités et inspiration. Certaines mériteraient sûrement d'être approfondies/développées. Sinon, ai-je pris une bonne direction ? Êtes-vous satisfaites ? Je souhaite que ce bref OS (légèrement plus long que les autres et qui n'augure rien d'agréable pour l'avenir. S'ils en ont vu la fin ! oups) ait majoritairement plu. Poursuivons-nous le jeu ? Si oui, je suis toute ouïe ! ^^

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Guest-land : Et parce que je n'oublie pas les guests (dépourvu de compte privé où répondre), merci infiniment à Isischan ainsi qu'à toi Misao. Evidemment tu peux lire ma collection de délires, si le cœur t'en dit. T'es totalement libre ! Espérons que tout soit à ton goût et que mon humour (parfois décalé/audacieux … mouais pas ici, c'est certain) ne t'hérissera pas le poil ! ^^

Avant de retourner au mode hibernatus, à celles n'ayant pas visité mes cadeaux de fêtes, je renouvelle mes vœux de Bonne Année 2018 !