« Bonjour, Monsieur Malefoy », scandèrent Claire et Maggie quand il passa la porte du salon de massage Aux doigts de fée.

Trois ans que Harry et lui avaient débuté une relation, pourtant les employés continuaient à l'appeler monsieur Malefoy à chaque visite.

Le début de leur histoire n'avait pas été de tout repos. Drago avait beaucoup de mal à trouver sa place. Son esprit refusait de se laisser dominer mais son corps se pliait à toutes les exigences de son amant.

Ils en avaient parlé de nombreuses fois, mais les conversations à ce sujet finissaient toujours en dispute. Harry prétendait ne pas être dérangé par l'idée que Drago soit actif, mais pas seulement dans le but de dominer. Il voulait que son amant laisse son corps s'exprimer et seulement, à ce moment-là, il lui laisserait les rênes.

Il avait fallu attendre plus d'un an pour que cela arrive. Comme à leur habitude, ils s'enlaçaient étroitement dans la chaleur de leur lit, mais, ce soir-là, Harry avait happé les doigts de son amant, s'appliquant à les lécher de manière consciencieuse. Avant de donner son accord d'un mouvement de tête.

Drago avait passé un temps infini à le préparer, voulant le faire hurler de plaisir avec ses doigts avant de recommencer avec son pénis.

La nuit avait été fantastique. Mais une fois leurs respirations redevenues normales, après l'orgasme, Drago avait pris conscience du travail que demandait le fait de dominer. Du moins si on voulait le faire correctement. Faire constamment passer le plaisir de son partenaire avant le sien, se sente bien, épanoui … était épuisant.

Quand Harry s'en chargeait, Drago se laissait totalement diriger. Son corps ne lui appartenait plus et son compagnon ne s'était jamais servi du pouvoir qu'il avait sur lui pour lui faire du mal. Ce fut donc naturellement que Drago avait gardé le rôle du passif, à quelques rares exceptions près.

Jamais il ne lui serait venu à l'idée de s'en vanter, auprès de Blaise par exemple, et il savait qu'il pouvait avoir pleinement confiance en Harry. Mais après avoir passé une journée à devoir gérer à lui seul une entreprise de plus de mille personnes, savoir que quelqu'un allait prendre les choses en main à son retour était plus que plaisant.

Le brun avait insisté à pour établir certaines règles, allant même jusqu'à exiger l'utilisation de mots d'alerte Mais jamais Drago n'avait eu besoin de les utiliser. Harry savait parfaitement gérer le rythme et l'intensité de leur relation et le blond ne l'aimait que d'autant plus.

« Harry est dans son bureau ? » demanda-t-il aux deux jeunes femmes.

« Oui, mais il est en rendez-vous »

Le sang de Drago ne fit qu'un tour. Lui qui n'avait jamais été d'un naturel jaloux ne supportait pas le travail que faisait son petit ami. Ce fut donc sans écouter un mot de ce que tentait de lui expliquer Claire qu'il monta quatre à quatre les escaliers menant au bureau.

Arrivé sur la mezzanine Drago avisa la porte de son amant, fermée. Harry ne fermait jamais sa porte, il aimait entendre les va et vient perpétuels de ses employés et clients. Sans se donner la peine de frapper il rentra dans le bureau.

Harry releva à peine les yeux des documents qu'il lisait alors que l'homme assit face à lui sursautait sur son siège.

« Drago, les filles ne t-ont-elles pas informé que j'étais en rendez-vous ? » questionna le brun, las.

« Si, mais … »

« Mais rien du tout. Sors de ce bureau et attend en face que j'ai terminé », lui dit-il d'un ton autoritaire, avant de se tourner vers son vis-à-vis. « Veillez excuser mon petit ami, monsieur Bourdard. Ces huiles de massage révolutionnaires alors ? »

Drago fixa Harry une seconde avant de sortir. Celui-ci était en colère, il pouvait le voir, il n'aimait pas ce genre de scène. Pourtant Drago faisait tout ce qu'il pouvait pour se maîtriser. Mais la jalousie l'emportait régulièrement, trop régulièrement.

Dix minutes plus tard la porte du bureau s'ouvrit à nouveau. Harry serra la main de l'autre homme. Une fois que celui-ci eu disparu dans l'escalier, il s'écarta pour laisser Drago pénétrer dans la pièce.

« Je t'ai déjà dit de ne pas faire ce genre de crise, surtout ici. »

Ils étaient habitués à ce type de conversations. Elles revenaient régulièrement. Mais cette fois, Drago ne voulait pas se laisser faire, il en avait marre de devoir contenir sa jalousie.

« Je veux que tu arrêtes », dit-il.

« Drago, c'est mon travail, il est hors de question que je plaque tout. »

« Ton travail consiste à masturber des gens, comprends que ça me dérange. »

Harry soupira, dépité.

« Nous ne masturbons pas les gens, nous répondons aux besoins de leur corps. Et tu sais très bien que je ne vais jamais en cabine. »

« Et moi alors ? » vociféra Drago, en colère.

« Tu étais une exception. »

« Et que se passera-t-il lorsque la prochaine exception se pointera dans ton salon ? »

« Il n'y aura pas de prochaine exception. »

« Et pourquoi pas ? »

« Tu te souviens ce jour-là ? La première fois que tu es venu au salon ? J'étais occupé à faire les comptes dans mon bureau. Rien que le son de ta voix m'a collé une érection d'enfer. Depuis ce jour, ça n'a jamais cessé. Et tu vois, ça Drago, ce n'est pas le genre d'exception que l'on rencontre deux fois », l'informa Harry, avançant vers son compagnon. Une fois face à lui, il prit, violemment possession de ses lèvres...

Drago gémit sous l'assaut. Il le savait, Harry lui répétait sans cesse à quel point il était important pour lui. Dès le départ il avait constaté que le brun était particulièrement loquace durant l'acte, mais pas uniquement.

Il avait été le premier à mettre des mots sur ses sentiments. Drago n'ayant jamais connu de relation romantique avant avait d'abord paniqué, mais la voix chaude d'Harry lui murmurant à quel point il l'aimait avait su le rassurer.

Outre les mots, il y avait aussi la passion qui se dégageait d'eux lorsqu'ils se touchaient.

Blaise avait l'habitude de dire qu'ils étaient incendiaires.

Pourtant, il avait du mal à restreindre sa jalousie, mais il y travaillait.

« Nous avons rendez-vous chez mes parents à 18h00 », l'informa Drago entre deux baisers.

Harry tourna la tête vers l'horloge au-dessus de son bureau. 16h15, ils avaient amplement le temps.

« J'ai besoin d'une douche », dit-il.

« Vas-y, je t'attends », répondit Drago après s'être dégagé de son étreinte.

Harry l'observa une seconde. Il était toujours aussi beau dans son costume impeccable. Il respirait le pouvoir et le contrôle. Personne n'aurait pu imaginer l'être de luxure qui se cachait derrière ce trois pièces sur mesure. Il était le seul à avoir droit à ses soupirs. Et il les chérissait, comme toutes les choses que Drago lui offrait au quotidien.

« Non Drago, j'ai besoin de prendre une douche et tu vas venir avec moi », ordonna-t-il.

Le blond tressailli, avant de se mordre la lèvre.

« Pourquoi ? » demanda-t-il d'une voix qu'il tentait de maîtriser, tant bien que mal.

« Tu as encore mis ma fidélité en doute tout à l'heure, en pénétrant dans mon bureau comme un sauvageon. Je vais donc m'appliquer à te prouver que seul ton corps m'intéresse. », dit-il sans le quitter des yeux. « Il me reste quelques papiers à signer. Je te veux nu, dans la salle de bain quand j'aurai terminé. »

Sur ces mots, il se détourna de lui pour regagner son bureau, où l'attendait son travail.

Drago mit une seconde à réagir. Même après trois ans, le ton que prenait, parfois, Harry continuait à le clouer sur place et à le faire bander. Il se dirigea donc vers la salle d'eau, privée, aménagée dans le bureau de son amant. Une fois dans la pièce, il se dépêcha de se déshabiller. Harry pouvait arriver à tout moment, ou le faire patienter une heure durant.

A son plus grand bonheur, il ne dut pas attendre plus de quelques minutes avant qu'il ne se manifeste. Harry le félicita d'un sourire pour son obéissance.

« Approche », chuchota-t-il.

En trois ans, le brun n'avait pas perdu son habitude de parler durant l'acte, au plus grand bonheur de Drago. Sa voix était un véritable aphrodisiaque.

« Déshabille-moi, Drago », ordonna-t-il.

Malgré l'habitude, les mains du blond se firent tremblantes lorsqu'il lui enleva son t-shirt. Il s'agenouilla ensuite pour lui délasser les chaussures et ôter ses chaussettes. Lorsque le tour du pantalon arriva, Drago souffrait déjà d'une érection conséquente.

Harry leva un pied après l'autre pour se libérer de son vêtement ainsi que son sous-vêtement. Il observait son amant, à genoux, devant lui. Doucement, il vint lui caresser la joue.

« Relève-toi, mon beau », chuchota-t-il.

Le blond fut surpris. Vu sa position il s'attendait à ce qu'Harry lui demande une fellation, mais ça ne fut pas le cas.

« Je veux que tu te places face au meuble, le dos arqué et les jambes écartées. »

Comme un automate il obéit, impatient de savoir ce que son homme avait prévu pour lui.

« Tu sais que ça me blesse quand tu doutes de moi, comme tu l'as fait tout à l'heure Drago. Tu penses que je pourrais culbuter n'importe quel homme, alors que tu es le seul depuis trois ans. Tu es le seul corps que je baise et le seul homme que j'aime. Pour te faire comprendre à quel point ton comportement me fait du mal, je ne vais pas te préparer. »

A ces mots, Drago prit peur. En trois années, jamais Harry ne l'avait pénétré sans préliminaires. Et même avec une bonne préparation, il lui arrivait encore de souffrir lors de son entrée. Il ne put s'empêcher de se retourner vers son amant, une légère crainte sur le visage.

« Te souviens-tu de notre première fois ? » questionna Harry, doucement.

Drago hocha la tête à l'affirmative.

« Ce jour-là, je t'ai dit que je dominais toujours. Tu as eu la preuve que c'était faux, je t'ai laissé me sodomiser. Je t'ai dit aussi que je n'étais pas un sauvage. Ça, par contre, c'était vrai. Jamais, entends bien Drago, jamais je ne te prendrai sans préparation. Mais étant donné que tu ne mérites pas que je le fasse, tu vas te préparer toi-même. » Il laissa une seconde à Drago avant de reprendre. « Te souviens-tu des mots d'alerte ? »

Drago hocha la tête.

« Vert, tout va bien, orange j'ai besoin que tu ralentisses, rouge je veux arrêter », énuméra-t-il.

« Bien, n'hésite jamais à les utiliser. A n'importe quel moment. » insista Harry, avant de signifier à son amant qu'il pouvait commencer.

Le blond ne savait pas s'il devait être rassuré ou inquiet. Bien sûr que non, jamais son amant ne l'aurait pris à sec. Harry aimait dominer, mais pas faire du mal. Il exécrait toute violence, dans les relations sexuelles, comme dans la vie. Mais, d'un autre côté, les dernières fois où il s'était masturbé de la sorte remontaient à son adolescence et à la découverte de son homosexualité. Dans l'intimité de sa chambre, il s'était appliqué à assouplir son anus, dans le seul but de connaître la sensation que ça procurait. Jamais il n'avait imaginé recommencer, encore moins avec un public.

Mais il voulait faire plaisir à Harry, qui le lui rendrait au centuple, à ne pas douter.

Ce fut donc dans cette optique qu'il mit deux doigts en bouche, les humidifiant de sa salive. Harry, à un mètre de lui, n'avait pas bougé et il ne bougerait pas avant d'en avoir décidé autrement. Il avait une volonté de fer.

De manière assez empressée, Drago fit rentrer un doigt entièrement en lui et siffla de douleur immédiatement après.

« Drago ! » s'exclama, inquiet, Harry. « Mon ange, je t'ai demandé de te préparer, pas de te faire mal. Recommence, doucement cette fois. »

Le blond obéit, faisant sortir délicatement son doigt, pour le faire de nouveau entrer en douceur. L'opération n'était pas aisée et la position loin d'être confortable. Mais le regard rempli d'envie de Harry valait tous les inconforts du monde. Et le petit surnom dont le brun l'affublait, lorsqu'ils étaient seuls, lui donnait des ailes.

Il fit plusieurs allers-retours, avant d'ajouter un deuxième doigt. Quand il percuta sa prostate, une secousse de plaisir lui parcourut l'échine.

« Drago, je veux t'entendre », fit savoir Harry, la voix chevrotante.

L'ordre le fit gémir, autant que ses doigts, profondément enfuis en lui. Il avait chaud, tout son corps tremblait, avide de plus de sensations. Son érection était une véritable torture, il rêvait de la prendre en main, ou plutôt que Harry le fasse. Mais il ne demanderait rien, c'était sa punition pour avoir remis l'amour de son amant en doute. Harry n'était pas violent, jamais, à peine une claque sur les fesses de temps en temps. Par contre, il connaissait des méthodes de torture bien pire que les coups. Et Drago était une victime plus que consentante. Il aimait être poussé à bout.

Harry lui avait un jour avoué que, s'il donnait l'impression d'avoir de l'emprise sur son corps, Drago en avait beaucoup plus sur sa personne. Le blond avait commencé par capturer son corps, avant d'emprisonner son cœur à double tour.

« Arrête », ordonna le brun, bien conscient que son partenaire était sur le point de jouir.

Et Drago cessa tout mouvement, mordant ses lèvres de frustration.

Une minute s'écoula, en silence, avant que la voix d'Harry ne se fasse de nouveau entendre.

« Recommence. »

Non, Drago ne voulait pas recommencer, il savait à quoi jouait son amant. Il voulait le frustrer, l'obliger à atteindre les portes de l'orgasme avant de le faire cesser toute manœuvre pouvant l'y conduire. La torture absolue.

« Je t'ai dit de recommencer à te masturber Drago », répéta-t-il amoureusement.

Le blond recommença, son corps était prêt et chaud. Il ne dut faire que quelques mouvements avec ses doigts pour à nouveau ressentir les vagues de plaisir le submerger, de plus en plus intensément.

« Stop ! »

Pitié, pas ça, pas encore, supplia Drago intérieurement alors qu'il cessait tout mouvement.

Mais l'opération se répéta, une fois, deux fois, trois fois. Son corps était en feu. Le plaisir frôlait la souffrance, ses muscles étaient tétanisés et son sexe plus dur que jamais. Pourtant il continuait, totalement soumis à la voix de son amant. Il cessait et reprenait à chaque fois que l'exigeait Harry.

Après un temps qui lui parut interminable, il finit par craquer.

« Harry, Harry, pitié, stop », implora t-il alors qu'il venait de recevoir l'ordre de recommencer.

« Pitié quoi, Drago ? » le questionna Harry.

Pour toute réponse des larmes se mirent à dévaler sur les joues du blond.

Il ne fallut qu'une seconde à Harry pour être auprès de lui. Il le retourna, pour qu'il lui fasse face et l'assit sur le meuble. Ses mains sur la peau de Drago était une véritable torture. Le blond n'était plus qu'une pelote de nerfs à vif.

« Chut, doucement mon ange, chut, calme toi », murmurait Harry, laissant sa main monter et descendre le long de sa colonne vertébrale, provoquant des milliers de frissons sur son passage.

« De quoi as-tu besoin Drago ? » lui demanda-t-il ensuite, sincère.

Drago le savait, à l'instant, il aurait obtenu absolument tout ce qu'il aurait demandé. Mais il ne voulait qu'une chose, une seule petite chose.

« Toi, Harry, je te veux toi. S'il te plaît, viens », gémit-il.

Le brun se plaça plus confortablement entre ses cuisses, rapprochant leurs deux corps. Il soutint les jambes de Drago, encore tremblantes, autour de sa taille. Et, d'un ample mouvement de reins, il pénétra son amant, en une seule poussée.

Et Drago cria, fort et longtemps. Rien d'autre n'avait d'importance, en cet instant, que le sexe de son amant allant et venant en lui.

Lorsqu'il fut certain de la prise des cuisses du blond autour de lui, Harry les lâcha pour agripper ses fesses, le portant à moitié. A chaque coup de bassin Drago décollait du meuble. Les cris ne faisaient que s'amplifier.

Il était au comble du bonheur, après autant de frustration. Rien ne pouvait lui faire plus de bien que ses coups répétés contre sa prostate.

Harry ne pouvait cesser de le regarder. Il était magnifique, c'était dans cet état qu'il l'aimait le plus. Totalement abandonné à ses sensations. Plus aucun contrôle, plus aucune retenue, il était la luxure personnifiée.

« Crie mon ange, hurle pour moi, Drago. »

Leurs mouvements se faisaient désordonnés, fous.

« Encore Harry, plus. »

Malgré sa propre jouissance toute proche, le brun s'exécuta, redoublant la cadence.

« Je t'aime, Drago, mon ange, si tu savais. Tu es à moi, mais je suis à toi, pour toujours. » haleta-t-il.

Drago avait la tête qui tournait. Les coups de reins, sa prostate maltraitée, la main de Harry suivant le même rythme sur son sexe et ses mots d'amour lui ouvrirent la porte vers les étoiles.

Contrairement au reste de leurs ébats, son orgasme fut totalement silencieux. Aucun son ne put franchir ses lèvres. Aucun mot ou cri n'aurait pu symboliser ce qu'il ressentait à cet instant.

Et, lorsqu'il sentit Harry se déverser à l'intérieur de lui, il ne put s'empêcher de se sentir entier. Rien ne pourrait lui enlever ce sentiment de plénitude absolue.

Après avoir repris leur souffle durant de longues minutes, Harry aida son amant à descendre du meuble, puis se dirigea vers la douche. Ils se lavèrent mutuellement, faisant disparaître la preuve de leurs ébats.

Lorsqu'il fut essuyé et habillé, Harry embrassa chastement le blond sur les lèvres.

« Je t'attends dans mon bureau », l'informa t-il en sortant de la pièce embuée.

Quelques minutes plus tard, Drago le rejoignit.

Il pila en voyant Harry appuyé contre le bureau, une petite boîte à la main, le regard perdu dans le vide.

« Harry ? » l'interpella, légèrement inquiet. En général, après avoir fait l'amour, son compagnon était d'humeur taquine et joyeuse, il ne l'avait jamais vu aussi grave.

« J'avais imaginé ce moment des milliers de fois. Je voulais t'inviter au restaurant, ou même à Paris. Nous nous serions promenés sur les champs Elysée et nous aurions dîné dans l'un de ses établissements étoilés que tu affectionnes tant. Pourtant, je n'ai jamais ressenti, autant que maintenant, le besoin de le faire », dit Harry en le regardant dans les yeux.

« Je ne comprends rien de ce que tu racontes Harry, mais sache que si tu veux m'emmener à Paris, je n'ai besoin que d'une seconde pour que ma valise soit prête », répondit le blond dans une tentative d'humour.

« Je t'y emmènerai. Paris, Rome, Tokyo même si tu veux. Mais avant, Drago : épouse-moi », chuchota le brun, toujours sans le quitter des yeux.

Drago était sans voix. Plusieurs fois, il avait rêvé de mariage, mais Harry ne semblait pas disposé à l'épouser. Il s'était donc accommodé à la situation. Le coupant dans ses pensées Harry reprit la parole.

« Je veux que tu m'épouses, je veux que tu saches que, chaque jour quand je pars travailler, tu es le seul à qui j'appartiens. Il n'y a que toi Drago, il n'y a jamais eu que toi, et il n'y aura jamais que toi. Épouse-moi. »

Ce n'était pas une question, plus un ordre, une supplique, un rêve.

Drago s'approcha de lui. Il contempla durant une seconde la magnifique bague en or blanc, découverte dans la boîte maintenant ouverte, avant de s'emparer de ses lèvres.

« Dois-je en conclure que c'est oui ? » questionna le brun.

« Bien sûr que c'est oui », répondit Drago avant de recommencer à l'embrasser férocement.

Après plusieurs secondes de baiser Harry s'écarta.

« Bien que je n'aie rien contre l'idée de fêter ta réponse dignement, nous allons devoir y aller. Ton père déteste les retards. »

« Amour, tu viens de demander au fils unique de Narcissa Malefoy de t'épouser. Considère qu'à partir de maintenant ton pire cauchemar devient ma mère. »


The end.