Ohayo mina ! voici donc ma nouvelle petite histoire. Comme toujours, elle est terminée et sera publiée tous les matins. Elle comporte 12 épisodes, c'est du Yaoi avec scènes explicites, un NaruSasu. Elle se déroule de nos jours, les personnages sont donc OOC.
Bonne lecture !
Disclaimer : Les personnages et le monde de Naruto appartiennent à Masashi Kishimoto. Je ne gagne aucun centime avec leur utilisation, juste le plaisir d'écrire.
L'autoroute du Soleil. La route préférée des vacanciers lorsqu'elle les mène vers le Sud de la France et son soleil estival … La route que ces mêmes vacanciers bronzés parcourent plus tristement lorsqu'elle les ramène, quelques semaines plus tard, vers leur lieu de vie courante. C'est sur une de ses aires du Sud écrasé de soleil qu'un jeune homme soufflait machinalement sur une tasse en carton qui ne fumait pourtant plus depuis un bon moment. Malgré la chaleur de cette fin d'après-midi de juillet, il portait un costume gris sombre, parfaitement coupé, sur une chemise blanche immaculée qu'une cravate noire à nœud Windsor n'égayait pas. Cela faisait déjà une bonne vingtaine de minutes qu'il était assis à une table en bois et qu'il fixait les voitures stationnées.
De l'autre côté du parking voiture, était garée une vieille Porsche 968 d'un orange qui fut un jour pétant, mais qui n'était plus que des tâches juxtaposées d'un ton douteux tendant vers le marron sablonneux. Son capot avant soulevé était retenu en position ouverte par une ficelle accrochée à ce qui restait d'une antenne tordue de radio. Les deux phares avant rutilants détonnaient avec le reste de la voiture qui avait l'air d'avoir traversé la planète entière. Un jeune homme était penché sur le moteur et il sifflotait une mélodie guillerette. L'homme attablé détailla le dos de ses chaussures beiges en cuir parfaitement cirées, son pantalon de costume de la même couleur, sa chemise bleue pâle aux manches remontées sur ses avant-bras. Soudain, l'homme dans le moteur se redressa et poussa un grand cri de victoire. L'homme à la tasse découvrit alors son visage et vit qu'il portait une fine cravate d'un orange pale assortie à sa voiture, cravate qu'il avait rentrée dans sa chemise pour ne pas qu'elle le gêne. Il s'installa derrière le volant en sautillant. La portière toujours ouverte, il fit grincer le moteur, le fit tousser pendant de longues secondes mais rien n'y fit, il ne réussit pas à le démarrer.
L'homme prit une gorgée de sa boisson et ébaucha un sourire lorsque le cri retentit à nouveau, teinté de rage cette fois-ci. Il avala sa boisson tiède en grimaçant et se leva. Quelques pas et il était debout auprès du véhicule immobilisé.
- J'ai bien peur qu'elle n'aille pas plus loin…
- Eh, ne sous-estimez pas mon Kyûbi ! Il a juste envie de dormir un peu mais ça ira bien mieux dans quelques minutes.
L'homme jeta d'un tir habile sa tasse en carton dans une poubelle et soupira.
- Si tu le dis … bon courage alors …
Il n'eut pas le temps de faire un pas qu'une large main lui attrapa le coude.
- Attends ! tu peux m'aider ?
- Je n'y connais rien en mécanique … mais j'ai une voiture qui roule, moi.
Le mécanicien malheureux toisa l'homme en face de lui. Il avait approximativement son âge bien que son apparence soit bien plus guindée que la sienne. Cheveux bruns impeccablement coiffés, peau d'albâtre et costume sombre visiblement très cher. Lui avait les cheveux blonds en bataille, la peau halée par le soleil et la veste de son costume beige devait être roulée en boule sur les sièges arrière de son Kyubi. Ses yeux remontèrent vers le visage de l'homme et leurs regards se croisèrent l'éclair d'un instant. Étrangement, aucun des deux ne chercha à dévier le regard et l'instant s'éternisa jusqu'à ce que le blond tende la main en souriant.
- Naruto, pour te servir … Je viens de Marseille et monte sur Paris … enfin … j'essaie de monter sur Paris …
Le brun hocha la tête et tendit à son tour la main pour prendre celle tendue.
- Sasuke. Tu es chanceux, je monte aussi sur Paris. Si tu ne crains pas de faire un peu de route avec un étranger, je peux t'avancer jusqu'à la prochaine station avec un garage ou plus loin, si tu veux.
Un large sourire illumina le visage du blond. Il ouvrit la portière de son si peu fidèle Kyûbi et récupéra sa veste ainsi qu'une mallette en cuir. Il passa ensuite de longues minutes à fermer consciencieusement chaque porte avant de s'avancer finalement vers le brun.
- Kyu sera sage sans moi, je te suis.
Le brun n'attendit pas plus et s'approcha des autres voitures garées. Un véhicule noir ne tarda pas à clignoter des phares, comme pour les saluer. Naruto en fit le tour pour mieux l'admirer et siffla finalement son admiration.
- Belle bête !
Sasuke esquissa un sourire.
- Audi TT … Ma … fiancée tient à habiter à St Tropez de mai à septembre. Sa … vie sociale l'exige, comme elle dit. Moi, comme je bosse sur Paris, je fais souvent l'aller-retour. Ma mère a tenu à ce que mes voyages soient les plus sécurisés possibles alors … elle m'a choisi ça avec toutes les options possibles et imaginables.
- Sympa, ta mère … mais heureusement pour moi, ton petit bijou ne fait pas le café ! Sinon tu ne serais pas arrêté dans cette aire d'autoroute …
Le brun ouvrit la portière et s'assit derrière le volant. Il déposa son téléphone sur la plage prévue à cet effet, sur le tableau de bord, et s'attacha précautionneusement. Le blond hésita un instant puis s'installa à son tour.
- Putain, c'est du vrai cuir ?
Un petit sourire lui répondit. Sasuke s'amusait réellement. Il était riche de par l'entreprise familiale qui avait fortement prospéré depuis sa création par son père, mais il ne prenait pas garde à toutes ces marques de richesse. Sa mère avait acheté la voiture, il l'utilisait parce qu'elle était pratique et pour la rassurer sur ses nombreux trajets. C'était tout. Si ça mère avait choisi un paquebot à roulettes avec un habillage à tissus écossais, il l'aurait tout autant utilisée.
Le moteur ronronna comme un chaton lorsqu'il appuya sur le démarreur. Un son harmonieux emplit aussitôt l'habitacle. De l'opéra ? Le brun se précipita sur la console centrale et éteignit illico la radio. Naruto haussa un sourcil mais choisit de ne pas relever l'incident. Il s'enfonça un peu plus dans le siège et soupira d'aise alors que son chauffeur du jour reprenait :
- Tes voyages ? Tu roules beaucoup ?
- Yep. Je fais mes études de kiné à Marseille mais je dois monter à Paris tous les weekends.
- Tu fais Paris-Marseille toutes les semaines dans ton tas de boue ? Tu es plus courageux que tu en as l'air !
Le blondinet ricana à l'attaque frontale avant de répondre.
- Kyûbi, c'était la voiture de ma mère. J'en ai hérité lorsqu'elle est décédée, à ma naissance. Ce tas de boue … c'est tout ce qu'il me reste d'elle.
Le sourire affiché sur les lèvres du brun disparut aussitôt. Il lâcha même la route des yeux une seconde pour jeter un coup d'œil à son passager.
- Désolé. Je ne …
- T'inquiète. C'était il y a longtemps. Je m'en suis remis. Je n'ai pas le temps de m'occuper beaucoup de ce vieux Kyûbi. Je sais que je devrais le mettre à la casse mais …
- C'est plus fort que toi. Je comprends. Je ne pourrai pas le faire non plus.
Le blondinet sourit. Ce Sasuke cachait bien son jeu. Il était impressionnant avec son costume tiré à quatre épingles et son air glacial mais au fond, il avait l'air foncièrement gentil. Les prochaines heures s'annonçaient agréables.
- Je peux te demander quelque chose ?
- Hm …
- Pourquoi tu m'as accosté ? Tu proposes à tous les paumés des aires d'autoroute de t'accompagner à Paris ?
Un léger sourire revint fleurir sur les lèvres du conducteur.
- Non. Tu es même le premier être vivant qui ne soit pas de ma famille à monter dans cette voiture.
- Whaou … mais … pourquoi …
- Je n'en sais rien … ou plutôt si … c'est … c'est la solidarité du costume. On n'est qu'au début de l'été mais je n'en peux déjà plus des mecs poilus en shorts et tongs. Toi, même si tu as remonté les manches de ta chemise bleue pour bricoler ton moteur, tu étais en tenue correcte … en pantalon civilisé.
- Ne me dis pas que t'as pas de shorts ?
- Je suis né en costume.
Le blond éclata de rire. Le plus incroyable, c'est qu'il était convaincu que l'autre était sincère. Il avait l'air tout à fait à l'aise et n'avait même pas retiré sa veste de costume anthracite pour conduire.
- C'est certain qu'à la plage de st Trop' il doit y avoir plus de mecs en tongs qu'en costume trois pièces.
Le brun soupira faiblement.
- Je ne te le fais pas dire… même si je ne suis jamais allé à la pla…
Le reste de la phrase fut couvert par une sonnerie stridente. Sasuke s'excusa rapidement et appuya sur un bouton de son volant.
- Sasuke Uchiha. Je vous écoute.
Naruto écarquilla les yeux. Uchiha ? Il avait bien entendu Uchiha ?
- Sasu chéri ! Il faut absooooolument que tu me sauves !
La voix de crécelle qui hurlait dans le haut-parleur fit frissonner Naruto. Le brun, lui, soupira à nouveau, plus fortement.
- Karin … je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça …
- Hein ? oh … d'accord, si tu y tiens, Sasu chéri.
Naruto se retint d'éclater de rire en plaquant ses mains sur son visage. Son geste ne passa évidemment pas inaperçu aux yeux du conducteur qui lui adressa une légère tape sur le crâne en souriant avant de se concentrer à nouveau sur la route.
- Tu veux quoi ?
- Je cherche depuis ce matin ma nouvelle robe mauve, tu sais, celle qui a de la dentelle vers les manches et qui …
- Non, je ne sais pas … et alors ?
- Je viens de me souvenir où elle est !
- Bravo mais qu'est-ce que ça a à faire avec moi ?
- Elle est chez le teinturier ! Celui qui est à l'angle de la rue du port … Je les ai prévenus que tu passerais dans …
- Karin, je ne pourrai pas passer. Je suis sur l'autoroute à plus de deux heures du port.
- L'autoroute ? Mais qu'est-ce que tu fais sur l'autoroute ?
- Je vais chez mon frère, tu sais, Itachi. Il m'a demandé de venir en avance par rapport au reste de la famille et je te signale que je t'ai encore redit ce matin que je partais en début d'après-midi.
Naruto se tendit à l'entente du prénom du frère de son co-voiturier. Il changea aussitôt de position et regarda le paysage défiler par sa fenêtre.
- Ah mais ce matin, Sasu chéri, je pensais à ma journée avec les filles, moi !
L'Uchiha soupira une nouvelle fois et grogna.
- Je sais, tes copines sont vitales…
- Tu as dit quoi ? Je n'ai pas entendu !
- Rien. Demande à une de tes copines de passer prendre ta robe.
- Ma robe ? Quelle robe ? Et comment je vais monter à Paris si tu n'es pas là ?
- Je te l'ai aussi expliqué ce matin… Dimanche, à seize heures, un taxi viendra à la villa te prendre pour te conduire jusqu'à l'aéroport de St Trop' … Mon père t'aura fait envoyer le jet de la société. Il t'attendra à Paris et vous rejoindrez la maison de mon frère ensemble.
- Oh … d'accord.
Sasuke bondit sur la légère hésitation de la jeune femme :
- Je conduis, là … alors si t'as fini, je raccroche. A plus.
Et sans attendre de réponse, il appuya à nouveau sur le bouton de son volant. Puis il attrapa le téléphone posé sur la planche de bord et l'éteignit à son tour. Il souffla ensuite longuement sans arriver à reprendre totalement le contrôle de ses nerfs. Karin l'exaspérait de plus en plus. Puis il se souvint qu'il n'était pas seul.
- … Désolé. Je ne …
Naruto balaya la fin de sa phrase d'un revers de main.
- Laisse tomber. J'ai pigé que c'était ta femme. Ces créatures sont … incompréhensibles.
Sasuke lâcha un petit rire.
- Ouais. Incompréhensible, ça lui colle assez bien. Mais par pitié, ne dit pas que c'était ma femme. Fiancée me suffit largement.
- Fiancée ?
- Hm… enfin … c'est compliqué… c'est … c'est une sorte de mariage arrangé.
Le blond haussa un sourcil.
- Arrangé ? Comme … comme au 19e siècle ?
- Au moins, oui … Mon père convoite les pourcentages de l'entreprise dont elle héritera un jour. C'est la seule boîte qui nous fait concurrence, tu vois. A la mort de son vieux, elle deviendra l'unique héritière des 90 % de parts non mises en bourse.
- Et si t'es marié avec elle, tu auras 50 % de ses parts.
- Bingo. Sauf qu'elle ignore que mon père a racheté la totalité des 10% de parts qu'ils ont déjà mises sur le marché …
- et par conséquent, que vous seriez majoritaires à deux … malin … mais … et toi ? T'es d'accord pour te marier pour des parts dans une entreprise ?
Sasuke haussa les épaules.
- Si je peux servir à mon père, c'est tout ce qui m'importe.
- Mais … tu l'aimes ?
Un rire triste emplit l'habitacle.
- L'amour ? ça n'existe que dans les livres, ça. Je la laisse faire ce qu'elle veut et m'arrange avec ses manies pour que ça soit vivable … tiens … regarde dans la boite à gants, devant toi …
Naruto se pencha et ouvrit la petite boite en cuir. Posée sur une boite de mouchoirs, une cigarette électronique flambant neuve, luisait.
- Elle m'a sorti ça y'a quinze jours. Il parait que c'est à la mode, que tous ses amis en ont une, que ça fait « hype » sauf que …
- Non, non … ne me dis pas que tu ne fumes pas !
- Tout juste ! Mon père déteste la fumée de cigarette, je n'allais pas me mettre à fumer !
- Incompréhensible, ouais !
Un silence s'installa quelques instants. Puis Naruto reprit d'une voix basse.
- Mon ex fume.
- Karin essaie de fumer mais elle n'y arrive pas. Elle tousse comme une folle à chaque fois. Elle adorerait fumer une cigarette au lieu de manger à midi. – Il prit une voix aigüe - « c'est pour ma ligne, Sasu-chéri ». Des conneries, oui.
- Je confirme, l'haleine d'un fumeur au petit déjeuner, c'est pas terrible. Surtout lorsqu'il allume sa clope dès le réveil … et ça ne fait en rien garder la ligne.
- Il ne me manquerait plus que ça … que le matin, elle … attends … tu as dit quoi ? il ?
- Hein ?
Sasuke quitta la route des yeux une seconde pour les plonger dans ceux de son passager.
- Tu as dit « il » pour ton ex.
- Euh oui … ça pose problème ?
Naruto se redressa dans son siège, subitement sur la défensive.
- Ton ex, c'est un mec ?
- Ça te dérange ?
Sasuke garda le silence un instant avant de lancer un franc « Non. C'est juste que je ne l'avais pas deviné. » qui détendit instantanément le blond.
- C'est pas marqué sur mon front, tu sais. Ce qu'il se passe dans un lit ne change pas un homme en femme.
Sasuke sourit doucement. Il avait conscience qu'il avait été maladroit. Par définition, il n'avait rien contre les gays. Un couple restait un couple, peu importait le sexe des deux protagonistes. Pour lui montrer qu'il ne craignait pas de s'intéresser à un couple d'hommes, il s'autorisa à lui poser une question.
- Lui et toi, ça a duré longtemps ?
Naruto se réinstalla dans le fond de son siège.
- Trois ans.
- De quoi écrire une belle histoire. Je peux te demander pourquoi vous avez rompu ?
- Parce qu'il a monté sa propre boîte. Il est en Bretagne maintenant. Le chant de l'océan sauvage lui manquait trop. Il est plus âgé que moi et ne pouvait plus perdre de temps en ville. C'est … c'est un ami de mon père. Il bossait avec lui. Je le voyais le weekend quand je remontais sur Paris. C'est fini depuis six … non … sept mois. La page est tournée.
Comme pour confirmer ses dires, Naruto offrit un large sourire à son chauffeur. Puis il changea de sujet.
- Dis … tout à l'heure …
- Hm ?
- J'ai bien entendu du classique à la radio, non ?
Sasuke grimaça.
- Ouais. Pas très rock'n roll pour un mec de vingt-quatre ans, je sais.
- Rock'n roll ? qu'est-ce qu'on en a à faire d'être rock'n roll ? Tu as le droit d'aimer le classique. Je t'imagine parfaitement couché sur le pont de ton yacht, en costard trois pièces, une sonate de Wagner en musique de fond.
Naruto avait posé ses mains derrière son crâne et mimait la prise de soleil, yeux fermés, menton relevé et léger sourire sur les lèvres. Le conducteur ne tarda pas à lui jeter un coup d'œil et éclata aussitôt de rire.
- Hors de question que j'aie un yacht ! Je ne pourrai jamais bosser sur un truc qui remue tout le temps … et je n'écoute de la musique qu'en voiture.
Naruto rouvrit un œil et fixa le conducteur.
- Lorsque tu es seul, quoi.
L'Uchiha feint de n'avoir pas entendu et ne répondit pas. Cela fit sourire un peu plus le blond qui reprit :
- J'aime bien le classique, mais je n'y connais rien. Le seul air que je connaisse c'est la chevauchée des Walkyries…
- A cause du film ?
- Apocalypse now ? oui ! ah l'attaque des hélicos ! tatatataaaaa ta ! tatatataaaaa ta ! grandiose ! allez, chante avec moi ! tatataaaaa ta !
Sasuke haussa les yeux au ciel mais ne put se retenir de sourire. Il entonna même quelques taaaa en rythme. Naruto chercha ensuite dans sa mémoire les airs de classique qu'il connaissait plus ou moins, les chantait maladroitement – mais puissamment – et Sasuke se chargeait de retrouver le nom de l'opéra et l'auteur, avant d'agrémenter la discussion avec une anecdote sur l'œuvre concernée.
L'ambiance était détendue dans l'Audi TT noire et les kilomètres défilaient. Soudain, un long sifflement vient interrompre les rires pour l'un, sourires pour l'autre.
Naruto gigota sur son siège et extirpa un vieux portable à clapet de sa poche. Son doigt couru sur les touches qui faisaient défiler les messages et appels en absence.
- Ben merde !
Sasuke plissa les yeux, étonnamment inquiet.
- Un souci ?
- Oui, enfin … pour l'instant non. On est où ?
Sasuke regarda son compteur.
- On devrait arriver à la capitale dans trois heures à peu près. On vient de passer la bifurcation d'autoroute qui mène à Dijon … donc on est vers Beaune.
- On a passé l'aire du soleil levant ?
- L'aire de quoi ? Si tu as une envie pressante, je peux m'arrêter à la prochaine aire.
- Non. On s'arrêtera à l'aire du soleil levant. Comme on n'arrivera certainement pas à Paris tout de suite, je vais t'y inviter à manger.
- Quoi ?
- Mon téléphone, c'était un SMS de mon père. Des altermondialistes ont coupé l'autoroute à Nemours, là où l'A77 rejoint notre autoroute. Il y aurait déjà plusieurs kilomètres de bouchons. Aux infos ils disent que la route sera dégagée rapidement, mais ça nous laisse le temps de manger, et ça me permettra de te remercier pour la route. Tiens, regarde le panneau, elle est dans douze kilomètres.
L'Uchiha réfléchit un instant. Il voulait arriver rapidement chez son frère. Itachi lui avait dit qu'il voulait lui parler avant d'être devant le reste de la famille mais ses parents n'arriveraient que dimanche soir, pour le repas. Aujourd'hui, nous étions vendredi. S'il le prévenait, il pourrait manger avec Naruto, arriver avant la nuit et même si Itachi et sa femme étaient déjà couchés, ils auraient tout le samedi pour parler. Paris n'était plus si loin. Il hocha donc la tête et ralentit en attendant la bretelle de sortie vers l'aire.
- L'aire du soleil levant ? OK … allons faire un tour au Japon !