Salut !

Voici donc le chapitre 28, le dernier qui sera à l'heure ! (Enfin, en retard d'une journée xD j'avais juste oublié ^^') Je suis quand même content : depuis le chapitre 22 (soit six chapitres et quatre mois), j'ai réussi à tenir un rythme de publication correct. À présent, je vais faire une pause de quelques mois pour me laisser le temps de finir cette histoire (globalement, je dois encore écrire huit chapitres). Je ne sais pas combien de temps exactement elle durera, ça dépendra totalement de ma vitesse d'écriture. Après cette première semaine de cours, je me rends compte qu'hormis durant les weekends, et les vacances, je risque de ne pas pouvoir écrire beaucoup. Avec cette réforme, je passe déjà 35% du bac cette année... Je sais que je vais certainement perdre des lecteurs, comme à chaque fois que je fais une pause. Tant pis, tant que je finis cette histoire !

Ce chapitre-ci n'a pas énormément d'actions, je le qualifierai de calme avant la tempête. Il est aussi très court, malheureusement. On y retrouve les personnages restés à Poudlard.

Je vous souhaite une très bonne lecture !


Auteur : Le Cerf-Pentard

Bêta-Reader : NVJM et Wrapochou

Disclaimer : Rien ne m'appartient. L'univers et les personnages sont à J.K. Rowling. Beaucoup d'éléments sont tirés de l'univers d'Assassin's Creed, propriété d'Ubisoft. J'essaie de tenir compte du canon des deux univers, bien que ce ne soit pas parfaitement possible. Ce n'est pas le cas pour les évènements des films Les Animaux Fantastiques, la fanfiction étant en cours de rédaction au moment de leur sortie. Ceci est une reprise de « Jeu de Magie » de WriteraAddicted. Alors même si je me l'approprie énormément, l'idée de base provient de cet auteur. Je ne gagne rien en écrivant cette histoire, à part l'immense plaisir ainsi que la satisfaction de l'écrire et de la partager.

Image : Wiki Assassin's Creed

Corrigé le : Vendredi 6 juillet 2019 (NVJM), Mercredi 11 juillet 2019 (Wrapochou)

Publié le : Jeudi 19 septembre 2019


Harry Potter et le Jeu de Magie

Partie IV

Chapitre 28 : L'éveil d'un serpent


En cette froide nuit d'hiver, un défilé de calèches tirées par des Sombrals empruntait le chemin qui menait de Pré-au-lard au château de Poudlard. Les élèves qui revenaient à l'école de sorcellerie étaient pour la plupart incapables de voir leur attelage, et c'était également le cas de Daphné Greengrass. Celle-ci occupait un véhicule à elle toute seule, ayant dissuadé quiconque de la rejoindre. Cela avait été la même chose pour son compartiment, dans le Poudlard Express. Sa solitude pouvait s'expliquer en partie par l'absence de ses amis. Drago semblait être resté à Poudlard pour Noël, Harry était à Azkaban – bien qu'il se soit échappé pendant les vacances –, et Tracey... La rousse était la deuxième raison de son isolement. Celle qu'elle aimait avait été pétrifiée par le monstre de la Chambre des Secrets, et la savoir dans cet état l'attristait autant qu'elle la rendait irritante, à tel point que ses autres camarades n'avaient pas tenté deux fois de se joindre à elle.

Ce n'était pas plus mal, car cette tranquillité lui avait permis de se concentrer sur ses runes. Ce domaine où elle excellait lui permettait un peu d'oublier que tout allait de travers, ces derniers temps. Ainsi, durant tout le trajet, la jeune fille peaufiné sa dernière invention : un bracelet lui permettant de disparaître pour réapparaître à un autre endroit. Elle l'avait principalement conçu pour contourner l'impossibilité de transplaner à Poudlard – ainsi que son ignorance, n'ayant pas encore appris à utiliser cette magie.

Alors qu'elle venait d'effacer une rune qui posait un léger problème sur la précision de son bracelet, Daphné releva la tête et souffla, heureuse d'avoir résolu ce petit souci. Son regard dériva vers le lac, lequel reflétait dans la nuit les astres et les lumières de Poudlard. Sur un petit îlot, au centre du lac, une construction en marbre blanc semblait faiblement rayonner à la lumière de la Lune. Cette vision chassa toute joie en elle. Pauvre Harry…

Les funérailles d'Albus Dumbledore avaient eu lieu pendant les vacances. Comble de l'ironie, Harry s'était évadé le même jour. La jeune Serpentard eut un vague sourire à ce souvenir. Elle espérait que son ami s'en sortait...

Quelques minutes plus tard, elle avait quitté sa calèche pour gravir les marches du château. La Grande Salle se remplit peu à peu d'élèves impatients de faire de même avec leur estomac. Mais le banquet devrait attendre, car le professeur McGonagall semblait avoir une annonce à faire. Bien sûr, celle-ci fut ennuyante. Rares étaient les élèves qui écoutèrent leur nouvelle directrice et son discours sur les temps sombres qu'ils traversaient.

« ... reste toutefois une lueur d'espoir, fit la voix chevrotante de la vieille sorcière. Le professeur Chourave n'a pas attendu que ses mandragores parviennent à maturité et a offert à Poudlard quelques-uns de ses plants personnels. Le professeur Slughorn a achevé sa potion il y a peu, et les élèves pétrifiés reprendront donc connaissance dans la nuit. »

L'entente de cette nouvelle fit véritablement rugir la Grande Salle en applaudissement. Daphné s'était redressée, participant aux réjouissances avec une larme à l'œil.

Dès que vint la fin du banquet, la Serpentard se précipita vers l'infirmerie. Madame Pomfresh tenta bien de la faire sortir, mais son entêtement à rester auprès de Tracey fut plus fort. L'infirmière ne tarda pas à administrer la potion aux élèves pétrifiés. Daphné attendit que celle-ci agisse. Mais si la pétrification disparut bel et bien – son corps n'était plus aussi raide –, sa petite amie resta toutefois inconsciente. Un long soupir lui échappa lorsque madame Pomfresh lui expliqua qu'elle ne se réveillerait pas tout de suite.


Drago acheva de lire les dernières lignes du chapitre consacré aux fantômes, qui n'était pas plus concluant que celui sur les loups issus de lycanthropes. Avec un long soupir de lassitude, il tourna la page sur le nouveau chapitre : « Les Luxenti ». Il resta bloqué sur le titre pendant quelques secondes, à la fois parce que son cerveau saturait mais aussi parce que ce nom remuait quelque chose dans sa mémoire. Peut-être allait-il enfin découvrir l'être de lumière qui avait sauvé Ginny ?

« Altomittere ! »

Drago décolla dans les airs à une vitesse fulgurante pour s'écraser douloureusement au sol, faisant tomber son livre au loin. Depuis sa hauteur, il ne voyait qu'une paire de jambes quelques mètres devant lui. Il sortit sa baguette et l'agita en leur direction : « Capta funi ! »

Une corde jaillit du bout de bois et vint s'enrouler autour d'elles. Drago tira d'un coup sur sa baguette, faisant chuter Ginny. Il profita du temps de répit pour se relever et fit disparaître la corde, sans pour autant laisser la rousse en liberté bien longtemps : « Levicorpus ! »

À son tour, Ginny s'éleva dans les airs. Elle resta pendue par les pieds devant lui, un sourire espiègle sur le visage. Drago soupira.

« Pas maintenant, je suis fatigué...

— C'est toi qui me disais que l'ennemi n'attendrait pas qu'on soit prêt ! »

Aussitôt sa phrase achevée, elle cria : « Sternumenta ! »

Drago recula d'un coup, prit une grande inspiration et éternua. Il recommença, encore et encore, sans pouvoir s'arrêter. Incapable de combattre, Ginny tomba au sol et s'approcha de lui. Il tenta bien de lever sa baguette, mais un nouveau coup propulsa sa tête en avant. La Serpentard put ainsi lui arracher sa baguette sans rencontrer de résistance.

« Finite ! »

Le maléfice prit fin, et Drago lui lança un regard de colère avec ses yeux rougis.

« J'ai gagné ! sourit-elle, presque moqueuse.

— Tricheuse ! » l'accusa-t-il, mauvais perdant. Depuis deux semaines qu'ils étaient enfermés dans la Salle sur Demande, deux semaines qu'ils faisaient ces petits combats, et jamais Drago n'avait perdu jusque-là !

« Je suis à Serpentard, je me bats comme je peux. » rit-elle, quittant le petit coin que Drago s'était aménagé pour retourner à ses potions. Le blond la suivit, jetant un œil au chaudron principal. Il fit une petite grimace. La couleur n'était pas parfaite...

« Je sais... » fit la rousse, contrite. Elle savait parfaitement ce qu'il en pensait. « D'ici quelques mois, le polynectar sera de bien meilleure qualité. Patience ! »

Drago soupira, laissant Ginny à son travail. Il retourna dans le coin qui lui servait de chambre, séparé du reste par un petit mur, puis s'affala sur son lit. Si la Salle sur Demande leur assurait une certaine sécurité, être enfermé ainsi commençait à lui peser sur les nerfs – et cela ne faisait que deux semaines ! Il n'était sorti qu'une fois – pour voler les ingrédients nécessaires à la potion –, et il avait failli se faire prendre ! Ginny lui avait par la suite reproché de ne pas avoir laissé Dobby s'en occuper. Le petit elfe leur procurait tout ce dont la salle était incapable de produire, principalement de la nourriture. Et maintenant, il lui faudrait attendre que le polynectar soit prêt pour sortir de nouveau...

Parfois, il en venait même à considérer l'idée de retourner chez ses parents. Ce ne serait qu'un mauvais moment à passer, après tout. Mais une peur profonde le retenait... Une guerre approchait, sans aucun doute. Et si Celui dont on ne doit pas prononcer le nom était impliqué ?

Non, il valait mieux qu'il reste ici, caché à Poudlard. Il lui faudrait prendre son mal en patience, et attendre que la potion soit prête.

Drago soupira de nouveau, regrettant son incapacité à devenir invisible.

Au même instant, il sentit un voile le recouvrir entièrement. Affolé, il se débattit un instant avec l'étoffe, jusqu'à avoir sa tête de nouveau à l'air libre. Drago regarda avec surprise le tissu qu'il avait dans les mains. Une cape, constata-t-il. Légèrement, il la fit bouger.

Il haleta, surpris. Elle brillait, devenant même invisible par endroits. En l'observant davantage, il comprit : c'était une cape d'invisibilité ! La Salle sur Demande avait répondu à ses désirs !

Il se leva d'un bond, se dirigeant vers la sortie sans vraiment réfléchir – et sans réelle discrétion.

« Où tu vas ?! » fit la voix de Ginny derrière lui.

Drago se retourna, veillant à ce que la jeune fille ne voie pas la cape.

« J'allais sortir un peu..., expliqua-t-il d'un air contrit.

— Tu as failli te faire prendre par Slughorn, la dernière fois !

— Je fais juste un tour, je n'irai pas fouiller dans sa réserve ! Ne t'inquiète pas, je serai discret. »

Et il sortit de la salle sans attendre de réponse. Drago se glissa alors sous la cape et put enfin marcher librement. Il descendit joyeusement les escaliers jusqu'au parc, évitant avec habilité les autres élèves, puis s'y promena pendant près d'une heure, appréciant le délicieux air frais de la liberté. Au loin, le Saule Cogneur se dressait fièrement, seul au milieu d'une étendue vert sombre. Plus bas, la cabane d'Hagrid fumait à la lisière de la forêt interdite, laquelle embrassait l'horizon sous la lumière déclinante du soleil. Enfin, le lac rayonnait à perte de vue au milieu des Highlands, semblable à une mer qui pourrait l'emporter jusque dans de lointaines contrées.

Malheureusement, il n'embarquerait pas aujourd'hui. Son rêve prit fin, et il fut de nouveau emprisonné dans le château. La liberté était belle, mais aussi dangereuse et froide. Avec un frisson, il se fit la réflexion que les Détraqueurs étaient à Poudlard depuis bien trop longtemps.

Avant de rejoindre Ginny, il se décida à faire un léger détour par la salle commune de Serpentard. Tout y était comme à l'accoutumée, et cette vision familière lui fit du bien. Il passa rapidement dans sa chambre pour récupérer quelques affaires auxquelles il tenait. Heureusement, tout avait été laissé intact. N'ayant plus de raison de s'attarder, le Serpentard prit le chemin de la sortie.

En plein milieu de la salle, il s'arrêta brutalement. Franchissant l'entrée de la salle commune, deux élèves s'avancèrent dans un silence qui se répandit bientôt dans toute la pièce.

Une voix méconnaissable s'éleva alors de la foule : « Sang-de-bourbe ! »


Un immense château se dressait devant elle. C'était Poudlard... Le ciel était grisâtre, les nuages noirs prêts à déverser des torrents et noyer la foule qui s'agglutinait dans le parc.

Avec un temps de retard, Daphné comprit que c'était bien plus que cela ! Chaque point se plaçait de telle sorte à ce que l'ensemble soit organisé, en formation. C'était une armée ! Des sorciers et des centaines de créatures magiques, mais aussi des Détraqueurs... tous se préparaient à affronter un ennemi qu'elle ne distinguait pas.

La vision s'estompa et vit tout autour d'elle s'élever d'immenses colonnes de marbre, toutes fissurées. Le dallage à ses pieds était terne et froid. Une voûte la surplombait, à moitié effondrée, où étaient peintes des figures de la Renaissance que le soleil, caché par les nuages, illuminait faiblement.

Les ruines s'effondrèrent et Daphné se protégea avec les bras des pierres qui se dirigeaient droit sur elle... mais la Serpentard ne sentit rien. En rouvrant les yeux, elle recula, effrayée.

Le dragon qui se tenait devant elle était monstrueux, faisant dix fois la taille d'un Magyar à pointes. Les battements de son cœur se firent plus frénétiques face à la créature. Si imposante... Elle voulut regarder où elle était, mais la vision s'évanouit, laissant place à l'obscurité.

Daphné ouvrit les yeux, perdue. Déjà, le rêve qui venait de la visiter disparaissait de sa mémoire, de telle sorte qu'au bout de quelques secondes ne resta plus qu'une vague sensation confuse.

Il lui fallut un moment pour reconnaître la rangée de lits qui s'étendait dans toute la pièce. L'infirmerie... Tracey ! Elle se redressa sur le lit où elle s'était endormie, pivotant vers celui de la jeune fille. Celle-ci était toujours allongée, mais elle avait les yeux ouverts, la fixant avec un immense sourire.

D'abord incrédule, Daphné se leva hâtivement, sautant dans les bras de la rousse. Heureuses de se revoir, elles s'enlacèrent et s'embrassèrent durant de longues secondes avant de finalement se séparer.

« Ça ne fait qu'une heure que je t'ai quittée, mais je suis quand même heureuse de te revoir. » plaisanta Tracey.

Daphné lui sourit affectueusement.

« Que s'est-il passé pendant que je dormais ? s'enquit-elle. Le basilic a été découvert ?

— Tu savais que c'était un basilic ?

— Après l'avoir vu, il n'y a aucun doute, rit-elle. Et puis je l'avais entendu parler... »

Daphné fronça les sourcils.

« Les basilics ne parlent pas ! »

Tracey se mordit la lèvre, semblant hésiter à dire quelque chose.

« Harry m'a enseigné quelques mots de Fourchelang... » expliqua-t-elle.

Le visage de la blonde s'assombrit à l'évocation de leur ami. Elle soupira et lui raconta tous les évènements depuis sa pétrification. L'ambiance s'assombrit à mesure qu'elle expliquait ce qui était arrivé à Harry. Lorsqu'elle eut fini, les deux filles se firent silencieuses un moment.

Puis, pour changer de sujet, Tracey reprit :

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-elle en pointant son poignet. Daphné jeta un œil à sa main gauche, comprenant qu'elle parlait de son bracelet. Le sourire revint sur son visage, et elle lui expliqua son invention runique.

« Vraiment ? s'exclama la rousse, étonnée. Montre-moi ! »

Daphné se leva et posa sa main droite sur le petit objet. Les runes qui y étaient gravées s'illuminèrent, et soudainement, une lueur l'enveloppa complètement avant de disparaître avec elle. Instantanément, elle était réapparue à quelques mètres de là.

Tracey applaudit avec enthousiasme, impressionnée par le talent de sa petite amie.

Elles discutèrent encore un instant, heureuses de se retrouver, puis la rousse fut lassée d'être assise et elles décidèrent de quitter l'infirmerie. Madame Pomfresh rechigna à la laisser sortir, mais elles parvinrent finalement à la convaincre.

Elles se promenèrent ensemble dans Poudlard, faisant un long détour pour rejoindre leur salle commune. Tracey était impatiente de retrouver son dortoir. Malheureusement, une surprise les attendait sur leur chemin...

Lorsqu'elles pénétrèrent dans la pièce de Serpentard, un silence s'abattit. Tous les regards se tournèrent vers elle. Un élève de cinquième année cria soudainement : « Sang-de-bourbe ! »

Daphné sentit la rousse se tendre à ses côtés. Elle avait été pétrifiée, et maintenant toute l'école croyait que Tracey était une née-moldue...

Celle-ci s'avança au milieu de la salle, vers l'élève qui avait crié l'insulte. Elle sortit sa baguette, et tout le monde se figea. Daphné la vit murmurer une formule, et une dizaine de serpents jaillirent de sa baguette. Les élèves reculèrent.

Alors, un son résonna dans toute la salle. Les lumières semblèrent devenir plus ternes, et le froid se fit plus mordant. C'étaient des sifflements, irréguliers et hachés, et Daphné eut l'envie de fuir et de ne plus jamais entendre quelque chose de si effrayant. Mais elle resta figée. Vint alors la réalisation que Tracey était à l'origine de tout cela.

La Serpentard était toujours au centre de la pièce, commandant aux serpents qu'elle avait invoqué d'attaquer celui qui l'avait insulté. L'élève de cinquième année semblait véritablement effrayé. Finalement, Tracey mit fin au spectacle et fit disparaître les reptiles.

« Ne t'avise plus de m'insulter. » dit-elle d'une voix calme et froide. Et elle fendit la foule, regagnant les escaliers qui menaient à son dortoir. Daphné s'empressa de la suivre.

Une fois dans le calme de leur chambre, Tracey éclata de rire. Daphné la regarda, un sourire aux lèvres, malgré la frayeur que cela lui avait provoqué. Ce qu'elle avait fait était ingénieux, quoique dangereux. Plus personne ne remettrait en doute sa filiation, maintenant qu'on la croyait Fourchelang.

« Tu savais ce que tu disais ? demanda la blonde.

— Je ne faisais que leur répéter d'attaquer, et quelques autres mots. Un vrai Fourchelang aurait immédiatement décelé la supercherie.

— Ça semblait si réel, si magique, pourtant... »

Tracey haussa les épaules. « Peut-être que... »

Une détonation sourde retentit, l'interrompant dans sa phrase. Le château tout entier semblait avoir tremblé.

Les deux filles se regardèrent, confuses.

De nouveau, une détonation. Et une autre...

Boom. Boom. Boom.

Toutes espacées par un long silence, comme si un géant frappait contre les pierres du château.

Boom. Boom. Boom.

Plusieurs étages plus haut, dans une salle cachée, Ginny les entendait aussi. Elle tournait en rond, inquiète. Drago n'était pas revenu.

Après de longues minutes, le bruit cessa. La première année s'arrêta net, retenant sa respiration. Un silence semblait envahir le château. Puis, doucement, elle entendit des cris. Tout d'abord imperceptibles, ils se firent plus forts au fil du temps. Quelque chose n'allait pas !

Très bientôt, le silence revint de nouveau. Ginny attendit encore durant de longues heures, se demandant même si elle n'avait pas tout rêvé. Elle appela Dobby plusieurs fois, mais l'elfe ne vint jamais.

Lasse, elle prit sa décision au milieu de la nuit. Sa baguette bien en main, elle s'aventura au-dehors.


Et voilà !

À votre avis, que se passe-t-il ? N'hésitez pas à me faire part de vos hypothèses en review, ou simplement me dire si vous avez apprécié (ou non).

Je vous laisse avec le titre du prochain chapitre comme seul indice : « Les sacrifices d'une nuit ». À dans quelques mois !


Le Cerf-Pentard