Hello, je vous présente ma nouvelle fic du dimanche : « And the memory remains » (référence à Metallica, groupe que j'adore mais aussi à un épisode de la série).

Avant tout, je tenais à profiter de cette présentation pour remercier les fidèles d'être encore et toujours là après toutes ces années et à saluer les nouveaux lecteurs qui ont décidé de faire et/ou de continuer le voyage avec moi. Merci.

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Merci à Cha pour son oeil avisé et son amitié.

Merci aux guest qui ont laissé des reviews sur mes dernières fics.

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Aujourd'hui, c'est l'anniversaire du Lord : Happy birthday Misha

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Enjoy

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« La librairie »

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Sérieusement, Dean se demande ce qu'il a bien pu faire au bon Dieu pour mériter ça. Il marmonne en sortant de sa voiture qu'il vient de garer devant la devanture d'une petite librairie de quartier.

« Fait chier », en claquant la portière derrière lui, évitant de justesse de percuter une pauvre vieille accrochée à son trotteur.

« Pardon » grommelle-t-il entre ses dents tandis que la dite petite vieille le foudroie du regard.

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Dean inspire profondément et pousse la porte de la boutique. Un petit grelot pendu au chambranle résonne, indiquant au propriétaire des lieux qu'un client est entré.

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« Génial » maugrée Dean en levant les yeux au ciel, notant la présence d'un couple de jeunes gens un peu guindés qui fouillent la section « Spiritualité ».

Cerise sur le gâteau.

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Il se dirige droit vers le comptoir, bien décidé à en finir le plus vite possible avec cette histoire complètement grotesque.

Deux mains posées à plat sur le bois terni, il attend que le libraire daigne se montrer. Il en profite pour jeter un coup d'œil discret sur le décor, histoire de patienter.

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La librairie n'est pas très grande, mais étonnamment bien agencée vu le peu d'espace dont elle dispose. Sur chaque pan de mur, des rayonnages pleins à craquer. Au centre de la pièce, de grands présentoirs qui mettent en avant les dernières sorties du mois ou les coups de cœur du maître des lieux.

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Dean jette un regard exaspéré à sa montre quand, enfin, la porte arrière s'ouvre. Il relève la tête, prêt à invectiver le bonhomme pour avoir mis plus trois minutes à ramener ses fesses, mais s'il a les mots sur le bout des lèvres, aucun d'entre eux ne les franchissent.

Il sourit, passant du potentiel bourrin en devenir au plus charmant des garçons.

« Bonjour », d'une voix suave, en se redressant.

« Hello » répond l'autre homme, impassible.

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Oh putain ! en plongeant dans les yeux les plus incroyables qu'il lui ait été donné de voir.

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« En quoi puis-je vous aider ? », sourire avenant mais distant, attitude type de l'employé qui fait son boulot, ce qui froisse sensiblement l'orgueil de Dean.

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Dean qui n'en mène pas large quand vient l'heure de déballer la raison de sa présence. Il fouille sa poche de jean et pose un bout de papier sur le comptoir. Il est hors de question qu'il donne à haute voix le titre de ce fichu bouquin. Foi de Winchester. Tout en maudissant Ash qui doit être plié en deux sur le siège passager de l'Impala. L'homme aux yeux d'enfer lit le petit bout de papier avec un air tellement sérieux que cela en devient comique. Dean en rirait, s'il n'était pas tant pétrifié de honte.

« In Your Hands. The Everyman's Guide to Masturbation : Sex Guide for Men », se met à énoncer sans aucune gêne apparente le libraire de sa voix trop grave pour la libido de Dean.

« Merde » fulmine-t-il dans un murmure, rouge de confusion, regardant en biais les visages outrés du couple qui vient, comme par hasard, de se placer à deux pas de lui.

« Je crains de ne pouvoir vous aider. Nous possédons quelques ouvrages sur le sujet, mais… »,

alors que Dean cache mal son envie de pouffer devant les traits figés du couple.

« Monsieur ? » l'interpelle le libraire.

« Désolé », reprenant le fil de la conversation.

« Vous désirez que je vous le commande ? », s'enquiert le libraire.

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Il aurait dû dire non… Lui expliquer qu'il avait perdu un stupide pari… Un de plus…

Que ce bouquin, il n'en avait rien à foutre… La masturbation n'ayant plus de secret pour lui depuis que son boulot lui ôtait toute chance de vie intime, ne lui laissant plus que sa main droite comme unique maîtresse.

Oui mais voilà, une petite voix intérieure lui susurre à l'oreille de dire oui et Dean obéit toujours à son instinct.

Après tout, la boutique est sur le chemin du boulot, se dit-il.

« Faites donc », se surprend-il à répondre avant d'avoir eu le temps de réfléchir aux conséquences.

Ash va se foutre de lui pour les mille ans à venir.

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L'homme se tourne vers l'ordinateur à sa droite, perplexe. Il penche la tête sur le côté, scrutant l'écran en se mordillant la lèvre.

Et Dean craque, littéralement.

« Ça va aller ? » légèrement taquin devant l'inexpérience évidente du libraire.

« Je… Je m'excuse », en se détournant de l'ordinateur pour lui faire face. « Le propriétaire a dû s'absenter pour quelques heures et m'a demandé de tenir la librairie jusqu'à son retour… Je ne suis pas encore très…familier avec cette… » balançant la main dans les airs. « cette nouvelle technologie »

« Nouvelle technologie ? », fait Dean, surpris.

« Désolé ».

Dean sent la panique dans les gestes avortés du libraire, son regard qui se met à chercher une ancre invisible.

« Écoutez », le rassure-t-il. « Je vais vous laisser les données du livre… Je reviendrai voir demain ou plus tard dans la semaine ce qu'il en est… Ça vous va comme ça ? », d'une voix posée, dénuée de toute moquerie.

« Ça… Ça sera parfait », ne pouvant cacher son soulagement. « Merci »

« Pas de quoi », en lui faisant un clin d'œil aguicheur qui semble laisser l'autre dubitatif. Voire imperméable.

À cette allure-là, il n'allait plus rester grand-chose de son orgueil mal placé, se dit Dean, en riant intérieurement.

Le mec a l'air complètement à la ramasse, Dean lui sourit et l'autre homme en fait de même.

Bordel !

Pour ce sourire-là, il serait prêt à enterrer son orgueil et sa fierté avec.

« J'y vais.. J'ai du boulot » finit-il par le saluer.

Il tape des mains sur le bord du comptoir, faisant tiquer le libraire en CDD.

« Salut », en claquant sa langue sur son palais.

« Au revoir », de sa voix grave, suivi d'un hochement de tête poli.

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En fermant la porte, Dean jette un dernier coup d'œil dans la boutique.

Cheveux brun foncé ébouriffés, yeux à se damner.

Jean moulant et chemise aux manches retroussées sur des avant-bras musclés.

Il enregistre chaque détail, satisfait.

Il va mettre les conseils de ce livre en pratique avant même de l'avoir en sa possession, s'amuse-t-il en s'éloignant.

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« T'en as mis du temps ? » le taquine Ash en buvant son café.

« Il ne l'avait pas en boutique », se renfrognant tout en glissant la clef dans le contact. « J'ai dû le commander », évitant son regard.

« Tu l'as commandé ? », suspicieux, se penchant sur le siège conducteur.

« Qu'est-ce que tu fous ? » s'énerve Dean en tentant de le repousser.

« J'essaye de voir la tête du libraire », en l'écrasant de tout son poids.

« Arrête de faire l'imbécile… On va finir par être en retard », en le repoussant.

« Je suis sûr que le mec est canon », bougonnant en reprenant sa place. « Garth m'avait juré que le proprio était moche », en buvant une nouvelle rasade de son gobelet de café.

Dean se garde bien de lui signaler que le propriétaire en question était absent et que son remplaçant est tout sauf moche. Il tourne la clef de contact et ferme les yeux au bruit du moteur qui ronronne.

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La voiture démarre et s'éloigne avant de tourner à la première à gauche sous le regard amusé d'un petit homme d'âge incertain.

Ce dernier traverse la rue avant de pousser la porte de la librairie. Il s'écarte aussitôt pour laisser passer un jeune couple qui en sort.

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« Alors Castiel ? » saluant son assistant improvisé. « Tout s'est bien passé ? », en ôtant son parka qu'il pend à droite de l'entrée.

Il le voit jouer avec un bout de papier avant de redresser la tête.

« Il faudrait que vous m'appreniez à utiliser ce… cet ordinateur », mine défaite.

« Il faudrait oui », en s'approchant.

Il tend la main dans laquelle Castiel pose le papier.

« Un livre à commander » lâche ce dernier.

Le libraire le lit.

« À quel nom ? », en tournant le papier pour vérifier que rien ne soit indiqué à l'arrière.

« Je… », embarrassé. « Je n'ai pas pensé à le lui demander », en calant sa main sur sa nuque, dépité. « Je suis désolé »

« Cesse dont de t'excuser à tout bout de champs » soupire-t-il en faisant le tour du comptoir. « Viens… Allons boire un thé, veux-tu ? Cette visite m'a fatigué, j'ai besoin de me détendre », en entraînant le novice vers l'arrière.

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Castiel ne lui demande rien. Il ne sait pas où s'est rendu le libraire et ce dernier s'est abstenu de le lui dire. Il ne voit donc pas de raison de s'y intéresser.

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« Combien de livres a-t-on vendu aujourd'hui ? »lui demande-t-il en entrant dans une petite pièce aménagée à l'arrière de la boutique

Il y a là une table et quatre chaises. Un bureau sur la droite où se retrouvent pêle-mêle des notes de frais, des factures et des commandes ainsi qu'un ordinateur fixe.

Sur le petit meuble face à la fenêtre, un micro-onde, un percolateur et une bouilloire électrique.

Le libraire prend une bouteille d'eau posée sur le plan de travail et remplit la bouilloire sous le regard attentif de Castiel qui n'a toujours pas répondu à sa question.

« Castiel ? » insiste l'homme.

« Pardon ? », sursautant. « Six sans compter le livre à commander »

« Hum » se désole le libraire. « Ça ne va pas arranger notre comptabilité tout ça », sourire crispé.

« Vous devriez me laisser chercher du travail… Je sais que je n'y… connais pas grand-chose… Mais je pense être capable de faire de menus travaux »

« Pas question… Nous n'en avons pas encore fini, toi et moi », d'une voix douce.

« Je ne vous laisserai pas le choix » réplique aussitôt Castiel sur le même ton.

« Eh bien ? », se retournant les bras croisés. « Serait-ce un vent de révolte que je sens poindre là ? », amusé et intrigué à la fois.

« Je sais bien que… que je suis différent, mais ça ne veut pas dire que je dois le rester », droit comme un i.

« Non, effectivement », en s'appuyant sur le petit meuble. « Et tu m'en vois ravi », en lui souriant, sincère.

Castiel lui répond d'un même sourire.

« On le prend ce thé ? » relance le libraire en indiquant l'armoire où se trouvent les sachets et les tasses. « Je te montrerai ensuite comment passer une commande », en allumant la bouilloire.

« Merci », en posant deux tasses sur la table.

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Dean pousse la double porte du commissariat, suivi par Ash qui caresse ses joues râpeuses, sourire en coin.

Arrive Garth, casquette visée sur la tête.

« Alors, ce pari ? »

« Je vais le gagner » minaude Dean.

« Il est allé jusqu'à commander le bouquin » marmonne Ash, lèvres plissées.

« Me dis pas que t'as trouvé le vieux Curtis à ton goût quand même ? », s'affole Garth.

« Je ne répondrai à cette question qu'en présence de mon avocat », en se penchant à l'oreille de celui-ci.

« Mais ? », passant de Dean qui s'éloigne à Ash qui a perdu son sourire enjoué pour le fusiller du regard.

« S'il entre en possession de ce bouquin, tu me devras 150 dollar », en lui enfonçant sa visière sur le nez.

« Mais… Mais j'y suis pour rien… Je savais pas qu'il faisait dans la gérontophilie moi ! », se désespère Garth.

« Tâche de t'en souvenir pour la prochaine fois, abruti » vocifère Ash en disparaissant dans l'arrière-salle.

« 150 dollars » se désole Garth.

« T'auras qu'à demander à Mr Fizzle de te les avancer » lance ironique une femme dans son dos.

« C'est pas marrant, Jody », en se retournant.

« Allez… Amène-toi… On a du boulot… Un cas de maltraitance d'enfant dans le quartier Ouest », en lui tapant sur l'épaule. « Et prends Mr Fizzles avec toi, le gosse n'aurait pas plus de trois ans ».

« Okay », en glissant ses mains dans les poches de son pantalon trop large.

Parfois il déteste vraiment son job.

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Dean s'affale sur son siège tout en allumant son ordinateur. Ash s'assied au bureau de droite et fait de même.

« On n'a toujours pas le rapport du légiste sur notre macchabée d'East street » maugrée-t-il.

« Laisse-lui le temps, c'est pas tous les jours qu'on tombe sur un mec aux yeux carbonisés » lui signale Ash.

« Si ce n'était que les yeux », balance une femme en blouse blanche tout en lâchant un dossier sur le bureau de Dean.

« Pam ? », sursaute ce dernier en se redressant sur sa chaise.

« Bonjour Dean… Ash », hochant la tête en sa direction. « On a réussi à identifier votre homme, un certain Gordon Walker… Vu son dossier long comme un cou de girafe, ça ne sera pas une grande perte », mains dans les poches de sa blouse.

« Pam' » la corrige Dean en zieutant vers le bureau du fond.

« Quoi ? J'ai encore le droit de dire ce que je pense, on est en démocratie que je sache »

« Raconte », la relance Dean d'un ton blasé, en ouvrant le dossier.

« J'ai jamais vu ça de ma vie », en tirant une chaise voisine et s'installant devant son bureau. « Cramé de l'intérieur. de la tête aux pieds », abasourdie. « Ça fait presque 15 ans que je tranche dans le lard à coup de bistouri, et c'est la première fois que je vois ça »

« Pam' » tonne Ash en se pinçant l'arête du nez.

« Bah quoi ? Autant appeler un chat un chat », en frottant son visage marqué par la fatigue.

« C'est tout ? Juste cramé de l'intérieur ? Ça fait court » note Dean.

« Frank et moi, on y a passé la nuit aux dépends des autres clients qui logent dans notre frigo 4 étoiles, alors un peu de respect, tu veux !… Tout ça pour en ressortir avec plus de questions que de réponses », en passant une main dans ses longs cheveux bruns « Pour vous faire une idée, il faut atteindre plus de 800 degrés pour réduire un corps en cendres, et encore il reste des résidus de calcaire… Sauf qu'ici… »

«… L'enveloppe charnelle, exceptés les yeux, ne présente aucune trace de brûlure » la coupe Ash.

« C'est pas tout à fait vrai », sourire en coin.

« Évite-nous les détails, tu veux ? » l'interrompt Dean, craignant la tournure que prend la conversation.

« Les oreilles, les narines, la bouche et le trou de cul aussi » énonce-t-elle fièrement.

« Merde, Pam ! » s'offusque Dean en grimaçant.

« Je sais, mon chou… Le trou de cul, c'est douloureux », faussement compatissante.

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Ash explose de rire alors que Dean se tord sur son siège.

« Vous êtes de grands malades » peste-t-il en jetant un œil sur le dossier.

« J'ai quelques analyses en cours, dès que j'ai les résultats, je vous contacte » fait Pamela en se levant. « Mais ça ne sera pas avant demain… Là, je vais aller manger un bout chez Ellen et rentrer dormir quelques heures »

« Remets-lui le bonjour… Dis-lui que je passerai en fin de semaine »

« Besoin de compagnie ? » le titille Pamela.

« Non » se défend Dean.

« Plus nécessaire » la rectifie Ash « Il va bientôt pouvoir mettre en pratique son futur livre de chevet », en le désignant du pouce au médecin.

« Mais tu vas la fermer, oui ! », rage Dean en lui balançant la souris de son ordinateur au visage.

« Ou sinon si tu veux, je peux te recommander une crème super efficace contre les tendinites » propose Pamela, impassible.

« Vous savez quoi ? » en repoussant sa chaise et se levant. « Allez vous faire foutre »

« Déjà fait… Hier matin » répond Pamela en levant la main.

« Vraiment ? » fait Ash, épaté, en levant des sourcils.

« Vous êtes… Vous êtes… » bafouille Dean.

Pamela se met à rire avant de les laisser.

« Amène-toi » aboie Dean en s'adressant à Ash.

« Où ça ? », en lui obéissant.

« East street… Il nous faut trouver des témoins ou, tout du moins, une piste concrète à suivre… Je la sens pas cette histoire », mine renfrognée.

Ash ne lui répond pas, donnant par la même son approbation. Il a appris avec les années à faire confiance à l'instinct de son coéquipier, à raison la plupart du temps.

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« La plonge… C'est tout ce que je peux vous proposer… Mais je vous avertis, c'est mal payé, les horaires sont lourds et le boulot, ingrat. Le dernier plongeur a tenu moins d'une heure » le prévient une Mamma italienne à l'accent chantant, tout en jetant un torchon à vaisselle sur son épaule.

Castiel fronce le nez tout en tiquant.

« D'accord », en lui souriant et la Mamma ne peut rien faire d'autre que de lui rendre son sourire.

« Vous êtes à l'essai ce soir… Ne soyez pas en retard… Le service commence à 18 heures »

« Merci », avec déférence.

La femme en reste sans voix alors que Castiel la salue et sort de son restaurant.

« Chi è, mamma ? » lance un homme à la barbe entretenue.

« Non lo so », en croisant les bras.

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Castiel s'arrête devant la devanture de la librairie.

Il observe son reflet perdu dans les livres exposés derrière la vitrine. Il tend la main et la pose sur ce visage qui lui est inconnu et pourtant est le sien.

La porte s'ouvre et Curtis apparaît. Castiel s'écarte aussitôt, reprenant son attitude distante.

« J'ai trouvé du travail comme plongeur dans un restaurant à quelques rues d'ici », lâche-t-il, impassible.

« Voyez-vous ça ! », note Curtis, bras croisés, épaule droite en appui sur le chambranle.

« Quand j'aurai réuni assez d'argent, je partirai », en fixant la couverture du dernier John Grisham.

« Nous avons déjà eu cette discussion »,

« Oui, seulement, depuis, j'ai tué un homme » réplique Castiel, d'une voix blanche, se tournant vers Curtis.

« Je sais », soupire-t-il, exaspéré. « De cela aussi nous avons déjà parlé »

« Sans que jamais vous ne m'ayez donné de réponse »

« Je ne peux te les donner » s'excuse Curtis, tête baissée. « Je ne suis que ton guide »

« Curtis ! », le supplie Castiel.

Ce dernier le regarde avec tristesse avant de revenir sur ses pas, laissant la porte grande ouverte.

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Gordon Walker, dealer à ses heures, proxénète à d'autres avec option homme de main, est mort dans l'indifférence générale. Pamela avait raison, il ne manquera à personne et certainement pas aux filles qu'il traitait comme du bétail.

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Dean jette sa veste sur son canapé, ouvre son frigo, prend une bière et se traîne jusqu'à sa salle de bain.

En passant, il salue une photo posée sur un meuble bas.

« Hey Sammy ? J'espère que ta journée a été moins merdique que la mienne, frangin ».

Sur la photo, son frère, sa femme, Jessica et leur fils, Adam, quatre ans.

Ils vivent à San Francisco. Dean leur rend visite deux fois par an, pour l'anniversaire de son neveu et celui de son cadet. Sam en fait de même pour Noël et quelques jours de vacances en juillet.

Dean qui n'a jamais su quitter Lawrence malgré les souvenirs qui le lient à cette ville. L'accident de voiture, la mort de leur mère, le lent suicide de leur père.

Il a revendu la maison familiale. Sam a pu ainsi prendre un emprunt pour une petite maison sur la côte et Dean a pu en faire un pour s'acheter une petite maison unifamiliale près du centre-ville et, par là même, de son travail.

Dean est inspecteur à la crim' et ne changerait de vie pour rien au monde.

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Il laisse couler l'eau pendant qu'il se déshabille tout en sirotant sa bière.

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Une fois sous le jet, il se laisse aller à ses fantasmes. Il ne doit pas chercher bien loin pour trouver une raison de bander. Le docteur Sexy fera parfaitement l'affaire.

Quand Dean sent l'orgasme poindre, il ferme les yeux, main gauche sur la paroi de la douche.

« Dean » fait l'écho langoureux d'une voix rauque.

Il rouvre brusquement les yeux et jouit aussitôt. Tremblant sur ses jambes, il met plusieurs secondes à revenir sur terre.

« Merde ! », la gorge nouée, en posant la deuxième main sur la paroi, l'eau glissant sur ses épaules.

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Quelques heures plus tard, il s'endort devant sa série favorite pour se réveiller en plein milieu de la nuit

Fichus cauchemars.

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Fin chapitre I

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J'espère que ce premier chapitre vous aura plu, on se retrouve, si le cœur vous en dit, dimanche prochain fin d'après-midi/début de soirée pour le prochain chapitre.

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Love you.

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