Note : Voilà venir le dernier chapitre. En le postant, je termine officiellement le second texte de ma série sur les inachevés. Le principe de cette série est de proposer des textes auxquels je tiens mais que je ne parvins pas à finir et après, c'est vous qui faites le reste. Vos reviews, vos messages de soutiens ou vos messages enthousiastes m'aident à poursuivre l'écriture, un peu plus loin, toujours un peu plus loin et pourquoi pas, jusqu'à la fin. C'est chose faites pour Harry Potter et le conseil de l'intégrité magique alors j'espère que cette aventure vous a plu et je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 43 : un monde terrifiant

Dans les jours qui suivirent, Scabior se posa énormément de questions. Il haïssait Harry parce que c'était à cause de lui que tout ça été arrivé. S'il n'était pas apparu à cette époque, alors Scabior irait toujours bien. D'un autre côté, il avait arrêté le Seigneur des Ténèbres et maintenant, il n'y avait plus d'attaques ... Parfois, il se disait qu'il était vraiment égoïste d'en vouloir au voyageur alors qu'il avait fait des choses tellement bien ... puis il pleurait parce que ça ne lui permettait pas de se sentir mieux. Il passait alors d'émotions violentes en émotions violentes. Heureusement, il y avait Lucius. Lucius s'était mis en tête de lui faire rattraper son retard scolaire.

Ecriture à la plume, potions, histoire de la magie, Lucius n'arrêtait pas. Harry le contemplait en se posant de vraies questions sur les méthodes d'enseignements. Lucius emmenait Scabior de partout avec lui. S'il devait apprendre des choses sur la construction du Londres sorcier, ils se rendaient sur place et observaient l'évolution de l'architecture. S'il devait étudier le rôle des centaures sur le commerce, Lucius emmenait Scabior dans un musée ou au plus près des territoires centaures. Il amenait l'enfant à se poser des questions sur les voies d'acheminements du courrier ou des colis. Les voies postales.

Et parfois, Lucius imposait à Harry de faire cours. Ce n'était pas étrange pour Harry qui donnait de très nombreux cours. Ce qui était plus difficile c'était de donner cours à Scabior et de savoir que ce petit bonhomme tendu comme un arc était sous sa responsabilité. Harry ne l'emmenait pas de partout, mais il cherchait lui aussi à rendre ses cours sympathiques et dynamiques. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent de nombreuses fois dans les airs, à jouer au Quiddtich pour apprendre à manier un balai ou encore pour discuter géographie au travers des grandes équipes de Quidditch.

Harry déplorait le fait que les petits sorciers anglais soient aussi centrés sur l'Angleterre alors que le monde était vaste. Alors il tenait à ce que l'enfant prenne conscience de la multitude d'école de sorcellerie, de la multitude de villes sorcières, d'équipes et finalement de toute cette richesse-là.

A la fin de l'été, Scabior n'avait pas rattrapé son retard scolaire, mais avec des cours de soutien régulier, il parviendrait sans doute à suivre. Lucius fit remarquer à Harry que cette période avait été relativement heureuse. Le petit s'était affirmé quelques fois et avait osé, lentement, sortir de sa coquille. Lucius était persuadé qu'il suffisait de lui donner une véritable chance et de l'aider à avancer pour que ce petit bonhomme devienne un sorcier brillant.

Ils avaient néanmoins mis le doigt sur ce qui leur apparut être un problème même si c'était si souvent attendu chez les enfants : l'obéissance. Scabior avait appris à obéir. Il avait appris à céder, à écouter, à s'en remettre à une autorité plus importante. A l'abri des oreilles du petit, Harry avait finalement dit que ça ne le surprenait pas qu'en temps de guerre, quelqu'un comme Scabior qui a tellement appris l'obéissance tourne mal. Il lui suffisait de continuer à obéir ... Ça devait même être rassurant d'avoir de nouveau des ordres, simples, à suivre sans se poser de questions.

Depuis Harry avait rajouté quelques notions dans ses cours comme l'art du doute, le fait de remettre les choses en question, les interrogations à se poser avant d'agir, comment évaluer une situation ... Harry essayait de lui transmettre non pas du courage, de la vaillance ni même un sens éthique ou la capacité à éprouver de la bienveillance, mais plutôt des capacités d'analyses d'une situation afin d'en prendre pleinement le recul.

Harry craindrait toute sa vie le futur à venir, mais au fil des années, il vit Scabior grandir. Jamais le petit ne les quitta. Chaque vacance, il resta à Poudlard et plus précisément sous la garde de Lucius. Scabior ne devient jamais un leader comme Lucius avait pu l'être au moment de sa scolarité. Il ne devient jamais un héros ou même une célébrité comme Harry.

Scabior rattrapa son niveau scolaire et le fait de ne pas avoir eu le droit d'étudier l'avait tellement marqué qu'il travailla d'autant plus. Il ne devient jamais le premier de sa classe mais il arriva à un niveau tout à fait louable. Il réussit ses examens haut la main avec les félicitations de ses professeurs.

En dehors de quelques rares personnes comme Sibylle, Severus et certains des anciens Maraudeurs, personne ne sut qui s'occupait de lui. Même ses parents biologiques avec qui il rompit tout contact ne le surent jamais. Ça lui permit d'échapper à l'intérêt des journalistes. On le voyait certes souvent avec Harry mais il n'était pas le seul gosse dans ce cas.

Après avoir passé ses examens, il dût choisir une voie. Il aimait chercher des choses, suivre des pistes. Il aurait pu devenir auror et faire des enquêtes. Il avait un niveau suffisant pour pouvoir postuler. Il ne le fit pas pour autant. Scabior devient une forme de chasseur de tête. Il recrutait des profils pour le compte de Poudlard, pour celui d'une des nombreuses organisations de Harry, ... Il avait appris à travailler dans le secret avec Lucius et il avait aimé ça. Il avait appris le sens des priorités avec Harry.

Durant toute sa vie, Scabior travailla avec application. Il tomba amoureux d'une jeune femme aux yeux de biches. Il l'épousa au bout de trois ans et ensemble, ils firent quatre enfants. Une petite fille et trois petits gars. En les regardant jouer dans le jardin familial, se disputant joyeusement, Harry se dit qu'il avait au moins réussi quelque chose. Finalement, cet avenir qui le terrorisait, il restait terrorisant. C'était une horreur dont il aurait toujours peur, mais au moins, l'horreur ne venait pas de Scabior. Scabior ne devenait pas un mage noir, tuant et terrorisant les alentours. Harry avait détruit Voldemort de bien des façons mais il n'avait pas fait de cet enfant un monstre au passage.

Cet avenir brillant faisant parti de ses réussites. Ce n'était pas la seule mais quand Harry serrait ce qui étaient devenus d'une façon assez informelle ses petits-enfants, le vieux sorcier se sentait heureux.

De temps en temps, les petits venaient jouer avec le fils de Lucius. Draco Malefoy. Harry et Lucius avaient été heureux en couple et ils l'étaient toujours. Un jour s'était néanmoins poser la question de la descendance Malefoy. Lucius voulait d'un fils ... Un fils que Harry ne pouvait pas lui donner. Le sujet était resté un secret durant un long moment, mais Lucius avait fini par en parler. Narcissa faisait patienter habillement sa famille depuis un long moment pour essayer d'échapper à la pression. Alors Harry, Narcissa et Lucius s'étaient mis d'accord.

Narcissa deviendrait officiellement une Malefoy. Elle échapperait à la famille Black par ce biais. Elle pourrait avoir un enfant, puisqu'elle semblait le désirait elle aussi. Le petit serait élevé par ses soins mais il connaîtrait également son père et Harry. Ils formeraient une drôle de famille tous ensembles.

Quand Harry avait reçu pour la première fois l'enfant de son compagnon entre les bras, il n'avait vraiment pas su quoi en faire. Narcissa lui avait souri avec tendresse et l'avait aidé à porter le nouveau-né. Après tout, Draco devait apprendre à connaître son deuxième papa. En grandissant, Draco apprendrait la valeur des secrets. Une vraie famille de Serpentard se plaisait parfois à penser Harry non sans un certain humour.

Elever celui qui avait été son rival d'enfance était des plus étranges mais ça devient très vite naturel. Comment est-ce que ça ne l'aurait pas été lorsque Draco l'appelait papa et se jetait dans ses bras à la moindre égratignure sur le genou ?

Si Harry avait vu l'avenir à l'emprisonnement de Voldemort, alors il aurait compris que les angoisses n'avaient rien de nécessaire car si tout pouvait mal tourner, l'avenir pouvait également être bon. Des enfants autour de lui. Des rires. Du bonheur. Il aurait le principal.

Il n'aurait pas tout néanmoins car rien, jamais, n'est tout rose, mais il serait heureux.

FIN

Note : Je vous laisse me dire ce que vous en pensez ? De mon côté, j'ai ouvert, il y a quelques temps un autre « inachevé ». C'est un texte très sombre, très violent, très dur qui vous proposera un voyage à travers diverses conceptions du monde. Alors j'espère vous retrouver nombreux sur : « Le cœur des meutes ». A bientôt !

Note 2 : Oh j'avais oublié. Cette histoire était une réponse à un défi. Le voici :

Défi de PititeVampire :

« Bonjour à tous. Je vous propose d'écrire un voyage temporel qui diffère un peu de tous ceux que j'ai pu voir jusqu'à présent et dont je suis complétement blasée. Je souhaiterais qu'il s'agisse d'un voyage temporel où Harry arrive délibérément (et non pas accident) au temps des maraudeurs, lors de la 6e année. Il y a cependant plusieurs choses que je ne voudrais pas voir :

- Compagnons, héritages magiques, veela, animagi multiple...

- Lily donnant des baffes à tout le monde dès que quelque chose la contraire.

- Harry cachant son identité à tout le monde

- Harry détestant son prof de DCFM et le maltraitant

- Peter mis à l'écart du reste des Maraudeurs

- OC au premier plan

- Un bal de noël

Je vous laisse le choix du rating, des couples et de tout le reste ! De grosses contraintes je vous l'accorde, mais des lecteurs à la clé. Bon courage ! »