Ateliers Drabbles du Collectif NoName : Régulièrement organisés par Elizabeth M. Holmes, ces ateliers regroupent différents auteurs du Collectif NoName et leur proposent une fabuleuse soirée d'écriture. Chaque auteur doit donner un mot à un autre, et en sept minutes, chacun doit écrire 100 mots (plus ou moins 10 mots) sur ce thème.


« Ecole.

L'angoisse serrait son cou. Il desserrait son écharpe. Il ouvrait son manteau. Il cherchait de l'air. Sa respiration était si saccadée qu'il ne savait pas comment la personne à côté de lui ne pouvait le voir. L'appréhension faisait crisper ses muscles. Sa main serrait la poignée. Un poids l'entraînait vers le sol. Ses jambes le tenaient à peine. Pourtant, il se tenait droit, irréprochable, cachant ses soupirs de peur en baissant la tête. Tous ces sentiments lui étaient inexplicables, lui qui, pourtant, en avait toujours rêvé. Il leva ses yeux vers l'adulte qui l'accompagnait.

« Prêt pour ta première année à Ilvermorny, Croyance ? »


« Cartable.

Il y avait tant à apprendre, les connaissances paraissaient infinies et le submergeaient un peu plus tous les jours, l'empêchant d'ouvrir ses yeux sur les rayons salvateurs de l'astre diurne – ou même nocturne. Depuis quelques semaines, grâce aux livres, à ses nouveaux parents, à ses professeurs, à ses camarades de classe, un monde à part entière se découvrait, il était l'antagonisme de celui qu'il avait toujours connu et cela le fascinait comme l'effrayait. Chaque nuit, Croyance se faufilait silencieusement dans la bibliothèque avec son sac, afin de le découvrir un peu plus. Que signifiait le mot incartable, au juste ?


« Noyau.

Extraire le noyau. Consigne simple. Un couteau, une incision, une séparation. Un fruit éventré – cerise, abricot – et un noyau à l'air libre. Une opération facile. Tous les enfants le font pour ne pas avoir le noyau dans leurs fruits. Même lui. Mais d'ordinaire, ces fruits n'ont pas des piquants animés extrêmement venimeux. Les gants le protègent du venin – apparemment. Mais ça pique quand même. Le noyau de la Prunus Ovursinaca était un des éléments indispensables à une bonne potion de rajeunissement – apparemment. Mais ça pique.

« Bon, Croyance, c'est aujourd'hui ou pour demain ? lui demanda son partenaire en potion. »


« Vivant.

Son monde était gris – des nuances de blanc et de noir, comme un papier imprimé par une vieille machine. Le noir était un gouffre duquel la chute était vertigineuse, tandis que le blanc était un néant dont la simple vue l'oppressait. La neige qui s'infiltrait dans sa chambre était blanche, la ceinture qui s'infiltrait dans sa chair était noire. Lui qui vivait dans une église ne connaissait la réponse à sa question – qu'était-ce que la vie ?

Dieu ne lui avait accordé cette illumination, il l'avait obtenue de cet homme, tout de blanc et de noir, mais dont les couleurs étaient vivantes d'amour.


Bonjour, bonsoir, chers lecteurs !

J'espère que ces drabbles vous auront plu. Sachez que d'autres pourront prochainement arriver, n'hésitez pas à follow. Si vous aimez ce fandom, je ne saurais que trop vous conseiller le recueil d'OS de Hestia-Sama, « War of Hearts ».

À bientôt,

MlleMau.