Après 198 pages de traitement de texte et près de 44 chapitres étalés sur deux ans et demi, voici la dernière partie de ma fiction Deux couleurs. Fut un temps je pensais ne jamais en arriver à bout, j'ai fait de longues pauses (souvent, et j'en suis désolée) mais cette histoire était toujours dans ma tête et je suis heureuse de pouvoir la terminer sans laisser personne sur sa faim !

Je remercie bien évidement tous ceux et celles qui ont pris le temps de mettre un commentaire sur les chapitres et de me suivre, ça me fait vraiment chaud au cœur ! Donc mille merci !

J'ai un autre projet de fiction sur le même pairing : Hermione/ Severus, mais je n'en suis qu'au début, je prendrai mon temps pour bien l'avancer avant de la poster ici !

J'espère que ce dernier chapitre de Deux couleurs vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire !

À très vite pour de nouvelles aventures,

Magiquement.

44.

Deux semaines passèrent après la guerre. La construction du château avait été commencée, permettant à chacun de s'occuper l'esprit et donner sens à un nouveau départ. Chacun récupérait de ses blessures, autant physiques que psychologiques. De nombreux sorciers avaient dû être hospitalisés ou avaient dû recevoir des soins, certains paraissaient aller bien, mais ce n'était qu'une apparence. Les Weasley se remettaient de leur perte, de nombreux morts étaient à pleurer. L'ensemble de la communauté sorcière pleurait ses disparus, et ils étaient nombreux. Les mangemorts qui avaient pris la fuite, pensant pouvoir échapper à la justice sorcière, avaient été capturé par des troupes d'Aurors et mis en prison à Azkaban.

Severus et Hermione avaient pu récupérer leur petite fille, saine et sauve. Elpy avait bien entendu vérifié l'identité de chacun, comme son maître l'avait demandé, et l'elfe avait été plus qu'heureux de constater que les deux sorciers étaient en bonne santé. Il leur avait remis l'enfant adoré et le petit groupe était rentré à Poudlard, leur maison.

Au lendemain de la guerre, Poudlard n'était qu'un ensemble de ruines qui tenait tant bien que mal en place, mais la construction pouvait céder à tout moment. De fait, les sorciers en état d'aider avaient participé à la reconstruction du château, remettant en ordre toutes ces pierres qui ne demandaient qu'à revenir à leur place originelle. Les cachots avaient été le premier secteur à être réhabilité, et la petite famille avait pu s'y installer. Il était tout simplement hors de question pour Severus de retourner dans cette maison où Hermione était morte deux fois et où l'idée de haïr sa fille pour la mort de sa mère lui avait traversée l'esprit.

Le couple s'était retrouvé, et profitait chacun de la présence de l'autre. Ils savouraient la fin de la guerre et le début d'une nouvelle aire. Chaque parole qu'ils prononçaient, chaque geste qu'ils faisaient était comme sacré, comme s'ils ne croyaient pas être enfin réunis sans aucune ombre au tableau. Severus et Hermione avaient pu se reposer pleinement des efforts qu'ils avaient fourni pendant la guerre, ils s'émerveillaient maintenant de chaque sourire et babillement de leur petite fille.

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Hermione coucha sa petite fille dans le berceau et retourna auprès de son amant qui lisait dans le lit commun. La jeune femme grimpa sur le lit et s'approcha de Severus qu'elle commença à embrasser. Le maître des potions posa son livre sur la table de chevet, il avait bien mieux à faire dans l'instant. Il reçut le baiser de la jeune femme avec plaisir. Elle s'installa tranquillement à califourchon sur son homme et se pencha pour l'embrasser de nouveau. C'était un baiser sensuel, où les langues se battaient entre elles, l'une cherchant à prendre le dessus de l'autre. Aussitôt, Severus positionna ses mains sur les hanches de la jeune femme, essayant de la rapprocher le plus possible de lui. Le désir qu'il ressentît à son égard commencer à être presque douloureux. La Gryffondore allait le rendre fou, fou de désir et fou d'amour. Celle-ci prit les mains agiles et les positionna au-dessus de la tête de son amant qui se laissait faire, curieux de savoir où cela allait mener. D'un sortilège informulé, un tissu de soie vint encercler les poignets du maître des potions qui se retrouva complétement à la merci de son élève. L'attache n'était pas douloureuse, juste frustrante d'être restreint dans ses mouvements. Severus Snape n'était pas homme et sorcier à avoir l'habitude d'être à la merci de quiconque, encore moins d'une élève, mais celle-ci était particulière.

« Il me semble que je te dois bien ça, non ? T'enchaîner, te rendre à la merci de tout le monde, à ma merci en l'occurrence, n'est-ce pas Severus ? » dit-elle dans un murmure à l'oreille du sorcier, en mordillant gentiment le lobe.

« Hermione – » commença le sorcier, sachant pertinemment où la sorcière voulait en venir, mais finalement être à sa merci ne le dérangeait pas tant que ça, ça l'excitait au contraire.

« Chut… » répondit-elle en embrassant sa mâchoire, mordant légèrement et descendant dans la nuque pour lui faire un suçon.

Severus respira profondément, essayant de calmer le désir qui montait en lui. Jamais il n'avait été aussi vulnérable, mais bizarrement ça ne le dérangeait pas. Il aimait la voir avoir le dessus. La Gryffondore descendit doucement vers le torse du sorcier, léchant quelques endroits pour enfin aspirer les tétons tendus. L'effet que cela produisait sur Severus pouvait se faire entendre par les soupirs, et par la bosse proéminente qu'Hermione sentait sur son ventre. La sorcière descendit ensuite plus bas vers le nombril, sans jamais quitter son âme-sœur du regard. Ses yeux d'ailleurs étaient maintenant de deux couleurs. Elle aussi le désirait. Cela faisait des mois qu'ils attendaient que leur corps se rétablissent, particulièrement celui d'Hermione. Mais elle n'en pouvait plus d'attendre, visiblement Severus avait mieux géré son abstinence et sa patience qu'elle. Elle avait eu envie de lui à plusieurs reprises, mais le sombre sorcier avait à chaque fois calmé son désir, s'inquiétant qu'il soit trop tôt pour la jeune femme. Mais cette fois-ci, la Gryffondore ne comptait pas se laisser faire, elle le voulait et maintenant – après quelques instants de torture quand même, mais elle le voulait inlassablement. Avec une douceur indescriptible, la jeune femme fit disparaître le caleçon foncé du maître des potions. L'érection qu'il avait pu enfin être libéré de ce morceau de tissu qui était devenu beaucoup trop étroit pour le confort du sorcier. Telle une affamée, Hermione passa sa langue sur ses lèvres et se pencha pour passer un coup de langue léger sur le bout de la verge. L'effet fut immédiat pour Severus qui grogna.

« Laisse-moi te toucher… » murmura-t-il, à la fois suppliant et ordonnant tirant sur les liens qui évidemment ne céderaient pas.

« Il ne me semble pas que tu m'avais laissé le choix, à moi, non ? » dit la jeune femme avec un petit sourire en coin.

Severus se maudit intérieurement, mais ne le regrettait pas pour rien au monde. À ce moment-là, seule sa protection comptait, et s'il devait payer le prix (de la plus merveilleuse des manières) qu'il en soit ainsi. C'est ainsi qu'il vit son âme-sœur prendre en bouche très lentement (pour le torturer c'était certain) son érection. Severus grogna de nouveau et soupira, soulevant son bassin pour amplifier cette merveilleuse sensation. Hermione aimait voir l'effet qu'elle faisait à son amant, elle se retira pour recommencer le même mouvement. Suçant, léchant, aspirant l'objet de ses désirs. Elle se concentra tellement, s'appliquant à donner du plaisir à son amant, qu'elle ne prêta plus attention au sort qui maintenait le maître des potions attaché. Celui-ci profita de l'occasion pour prendre le dessus et allonger sa partenaire. Il pouvait enfin, à son tour, avoir le dessus. L'attente avait assez durée, et il était plus qu'excité et prêt à la prendre. Il profita de son effet de surprise pour pénétrer aussitôt la jeune femme. Cela lui provoqua un petit cri de surprise puis des gémissements de plaisir. Severus accéléra la cadence, et s'arrêtant pour entendre son élève lui soupirer, le supplier de continuer ces mouvements qui lui donnaient tant de plaisir. Il aurait aimé la torturer comme elle l'avait fait juste avant, mais il n'en avait pas la force. Il avait tellement attendu de la sentir encore, son corps contre le sien, en elle. La Gryffondore commença à gémir de plus en plus fort, ses yeux complétement bleus. Severus embrassa la jeune femme avec passion, essayant de cacher ces cris de plaisirs qui menaçaient de réveiller leur petite fille endormie dans la chambre à côté. Hermione captura le regard de son amant et lui transmis par la pensée toutes les sensations qu'elle ressentait, toutes les émotions qu'elle avait en elle. Le sorcier reçut de plein fouet l'afflux, et se sentit transpercé de joie, de plaisir. Il décida de rendre la pareille, et il baissa ses barrières. La jeune femme put elle aussi tout ressentir. Ils partageaient tout. D'un dernier coup de rein, Severus se libéra en elle, et retint ses poids sur ses coudes pour ne pas écraser son âme-sœur. Il l'embrassa et la prit dans ses bras, ils dormirent du sommeil du juste, savourant le contact de l'autre.

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Le professeur Dumbledore avait décidé de fêter la fin de la guerre au château. Une fête fut rapidement organisée par les membres de l'école et certains membres de l'Ordre, et la grande salle avait été décorée avec soin. Tous les membres de l'Ordre et certains du ministère avaient été invités à célébrer une nouvelle aire, un nouveau début dans le monde sorcier. Hermione et Severus avaient tous les deux reçus une carte avec leurs deux noms dessus, dire que leur couple était officiel était un euphémisme. Tout le monde avait pu voir les pouvoirs extraordinaires d'Hermione pendant la guerre, et le baiser passionné qu'elle avait échangé avec Severus à la fin de la bataille. Le couple avait décidé de ne plus se cacher, et la présence de Lucy voulait tout dire. Cependant, ils avaient décidé, pour leur bien ainsi que pour celui de leur petite fille de ne pas dévoiler leur statut d'âme-sœur.

Pour le fameux événement, Hermione avait revêtu une robe cocktail aux couleurs de la maison de son âme-sœur, au plus grand plaisir de Severus qui avait mis un costard noir. Même la petite Lucy avait une robe des plus mignonne. Le couple et leur enfant rejoignirent la grande salle où tous les invités étaient déjà présents. Ils étaient quelque peu en retard dû au choix vestimentaire et à leur bébé qui avait décidé de vider la baignoire sur le sol en jouant avec son père.

« Prêt à affronter un bain de foule et des milliards de questions ? » demanda la Gryffondore en se tournant vers son professeur.

« Ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. » répondit-il d'un air flegmatique en prenant la petite fille dans ses bras, libérant son amante.

Hermione sourit, ne pouvait résister à l'air bougon de son amant qui changeait radicalement quand il regardait leur fille. Hermione était une femme comblée. Quand ils passèrent les portes de la grande salle, tout le monde se tourna vers le cerveau du Trio et son amant, et bien évidemment leur enfant, comme s'ils étaient tous les trois l'événement attendu de la soirée. Ils volaient presque la vedette à Harry qui avait vaincu le mage noir. Hermione rougit légèrement devant l'attention que tout le monde leur portait, puis elle avança la tête hôte vers ses amis qu'elle avait eu un peu plus loin. Harry, Ron et Draco prirent dans leur bras leur meilleure amie et saluèrent leur professeur. Puis Severus décida de s'orienter vers des sorciers davantage de son âge, sa compagne le suivit, comme aimantée. La professeure de métamorphoses et le directeur de l'école vinrent également les saluer.

« Nous avions bien cru que vous ne viendriez pas Severus. » commenta le directeur de l'école, en se moquant gentiment de son ami.

« Croyez-moi, je ne serais pas venu si j'avais vraiment eu le choix. » se contenta-t-il de dire en jetant un regard discret à sa compagne.

« Je suppose que nous devrions remercier Miss Granger dans ce cas. » répondit Dumbledore en jetant un regard amusé par-dessus ses lunettes à son élève.

Hermione piqua un far et décida que c'était le moment propice d'aller chercher un verre au bar, laissant les professeurs, et son bébé, entre eux.

« Vous avez une magnifique petite fille, Severus. » commenta McGonagall en caressant la joue de la petite fille qui ne cessait d'offrir des souvenirs à tous ceux qui voulaient bien la voir. Voyant le comportement jovial du bébé, la professeure de métamorphoses ajouta « Elle tient définitivement de sa mère », ce qui lui valut un regard meurtrier du père.

Hermione avait installé une bulle invisible autour de son enfant pour la protéger du bruit ambiant qui pouvait lui nuire. Lucy semblait être l'objet de l'attention des trois quarts des sorciers présents dans la salle, ce qui ne plaisait pas forcément à Severus, mais il se rassurait en disant qu'au moins peu de gens savait que c'était le fruit d'âmes-sœurs.

« Alors comme ça c'est officiel entre vous, ça y est ? » demanda Ron à sa meilleure amie autour d'un verre.

Hermione sourit et jeta un regard à son amant, celui-ci dû sentir qu'il était observé puisqu'il regarda en retour la jeune femme et lui lança un regard dont elle seule pouvait comprendre la signification.

« Oui, ça y est. Avec un bébé, c'est difficile de cacher une relation, et puis notre situation est particulière. Je pense que nous avons assez traversé d'épreuves pour mériter d'être ensemble. » dit la jeune femme en rigolant.

« Tu as entièrement raison, Mione » dit Harry en proposant un toast pour la Gryffondore et le sombre maître des potions.

« Est-ce que cela signifie qu'on va devoir le côtoyer pendant les fêtes de famille ? » demanda Ron, pas sûr d'apprécier entièrement la réponse.

Hermione explosa de rire et imagina bien la situation, avec Ron assis à côté de son âme-sœur. C'est vrai que la situation pourrait être comique et inhabituel, mais c'était maintenant sa vie. La jeune femme ne s'imaginait tout simplement plus vivre sans avoir Severus à ses côtés.

« Oui, je crois bien Ronald, mais je te promets, il n'est pas aussi désagréable qu'il en a l'air, bien au contraire… » répondit la jeune femme d'un air énigmatique, et le sourire béat qu'elle affichait voulait tout dire.

Ron mima une mine choquée et dégoûter ce qui valut à Draco et Harry de se moquer de lui le reste de la soirée. Savoir qu'Hermione était en couple était une chose, mais le constater de ses propres yeux en était une autre. Mais il s'agissait du bonheur de sa meilleure amie, et c'était tout ce qui importait.

Pendant ce temps, Severus était accaparé dans une conversation avec Minerva et Albus qui étaient plus qu'heureux de voir l'apaisement dans le comportement de leur ami. Ils surprirent un échange de regards entre la Gryffondore et le professeur de potions.

« Qui l'eut cru ? » dit Minerva en rigolant « Le sombre maître des cachots et la brillante élève de Gryffondore. »

« Croyez-moi Minerva, je suis le principal surpris. » répondit le directeur de Serpentard en buvant une gorgée de sa flûte.

Severus n'était pas vraiment très à l'aide de parler de sa vie sentimentale, surtout avec Dumbledore qui semblait toujours tout savoir, pourtant il sentait qu'il allait devoir s'y habituer étrangement.

« Tu as fait le bon choix de ne pas renoncer mon garçon » affirma le directeur de Poudlard en posant une main paternelle sur l'épaule de Severus.

Dumbledore lança un regard appuyé à son ami, et Severus sentait que le vieux fou en savait, -encore une fois- plus qu'il n'en avait l'air. Tant qu'il ne se mettait pas dans son chemin, tout irait bien. Il appréciait la décence de ses collègues de ne pas l'embarrasser publiquement. Il savait qu'il aurait bien le droit à quelques boutades, mais ça irait, il avait Hermione à ses côtés, et il savait que la lionne pouvait se montrer très passionnée quand il s'agissait de défendre quelqu'un et de sortir les griffes.

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Certains membres de l'Ordre rejoignirent la petite famille, questionnant sur leur avenir, et celui de leur bébé. Le couple assura qu'ils ne savaient pas comment évoluerait leur petite fille, même s'ils se doutaient qu'elle était faite pour accomplir de grandes choses. Elle irait à Poudlard, c'était certain. Pour le reste, ils avaient encore le temps de réfléchir. Severus et Hermione n'avaient jamais vraiment eu le temps de parler du futur, les différents événements depuis la naissance de leur petite fille ne l'avait pas vraiment permis. Elle n'avait que quelques semaines, et ils avaient encore tout le temps d'envisager l'avenir, le sien et le leur.

Quand la fête fut finie, tout le monde prit la direction de son habitation. Hermione coucha sa petite fille qui dormait depuis bien longtemps. La jeune femme retourna dans le salon pour rejoindre Severus, mais elle ne trouva que Elpy qui attendait patiemment au milieu de la pièce.

« Elpy ? Que fais-tu là ? » demanda-t-elle, surprise de voir l'elfe de maison qu'elle n'avait pas appelé.

« Le maître m'a demandé de vous avertir qu'il faut que vous le rejoigniez à cet endroit, je suis ici pour surveiller maîtresse Lucy » dit le petit elfe en tendant un petit bout de parchemin sur lequel était inscrit « Le lieu de nos rêves ».

Hermione reconnut aussitôt l'écriture fine de son amant sur le bout de parchemin. Le lieu de nos rêves. La jeune femme compris aussitôt qu'il s'agissait du bord de lac, là où ils se retrouvaient au début de leur lien, quand elle rêvait de lui. La Gryffondore se dirigea vers la sortie du château d'un pas décidé, et elle vit son amant qui se tenait face à la Lune. Quand elle se rapprocha, elle se rendit compte qu'il semblait perdu dans ses pensées. Son regard était fixé sur le lac, il ne semblait même pas l'avoir entendu s'approcher.

« Severus ? Ça va ? » demanda Hermione en posant sa main sur le dos de son professeur.

L'homme se tourna vers la jeune femme, tenant une petite boîte dans sa main. Il semblait inquiet, mais aussi sûr de lui, comme s'il savait ce qu'il devait faire. Il s'approcha un peu plus de la jeune femme, prit une main et posa son genou à terre.

« Hermione, je sais que tu es encore jeune et magnifique, mais je ne peux pas m'imaginer vivre sans toi. J'ai failli te perdre tant de fois que j'en ai la certitude : tu es la femme de ma vie. Tu es mon âme-sœur. Tu m'as donné une merveilleuse petite fille, l'union de notre amour. Même si cela n'a pas toujours été simple, je pense être certain quand je te dis que nous avons vécu plus d'évènement dans notre vie qu'un couple ordinaire. Je ne pense pas que cela soit anodin si la magie à décider de nous choisir, de nous unir, de nous lier si fortement. Je te veux auprès de moi. Je veux que tout le monde sache que la merveilleuse personne qui est à mes côtés est ma femme. Tu m'as sorti des ténèbres quand je pensais ne jamais m'en défaire, tu m'as appris un nombre de choses pas permis et tu m'as appris à aimer. À t'aimer toi. Alors, si tu le veux bien, si tu veux bien de moi dans ta vie jusqu'à la fin de nos jours et encore plus après, accepterais-tu d'être ma femme ? »

Severus avait fait son discours d'une traite, dans un seul et même souffle, s'arrêtant quelques fois pour marquer ce qu'il disait, pesant chacun de ses mots. Jamais il n'avait été aussi sûr de lui, aussi certain de ce qu'il demandait. Hermione était la femme de sa vie, c'était une certitude. Dire qu'Hermione était émue était un euphémisme. Elle ne s'attendait vraiment pas à cette proposition. Pourtant, elle n'avait même pas besoin de réfléchir, pas même une seule seconde, un seul instant. Les quelques secondes qui passèrent entre les paroles de Severus et le fait qu'elles montent au brillant cerveau de la jeune femme parurent être des heures pour le sorcier. Mais l'attente valait le coup, quand il entendit la réponse de la Gryffondore.

« Je le veux. Bien sûr que je le veux, Severus ! » s'exclama-t-elle en se jetant au cou de son amant, folle de joie.

Le couple s'embrassa profondément, chérissant cet instant merveilleux. L'homme se sépara de sa compagne et fit glisser la pierre d'Émeraude et de turquoise à l'annulaire de la jeune femme qui était maintenant devenue sa fiancée. Deux couleurs, les couleurs de ses yeux quand elle utilise sa magie d'âme-sœur, leurs couleurs. Ils savaient tous les deux qu'ils s'aimaient profondément et qu'ils ne se sépareraient jamais, la demande en mariage n'était en soit qu'une formalité mais qui comptait énormément à leurs yeux. Hermione fixa de nombreuses fois la bague qui marquait leur engagement, jamais elle n'aurait espéré une meilleure façon de sceller leur amour.

Les deux fiancés repensèrent à l'année qui venait de s'écouler, et toutes les épreuves qu'ils avaient traversées. Et en y repensant, à chaque fois ils s'étaient retrouvés, malgré tous les événements. Leur amour était ressorti plus fort et plus puissant. Encore une fois, c'était une nouvelle aire qui commençait, un nouveau chapitre dans le livre de leur histoire. Hermione repensa à ses parents, ils auraient été heureux de voir qu'ils avaient eu raison de la pousser vers lui. Il était sa partie complémentaire et elle était la sienne. Ses parents avaient eu raison. Elle aurait aimé leur présenter Severus et leur fille, mais la jeune femme savait qu'ils l'observaient d'en haut. Maintenant, sa famille était Severus et Lucy, et tant qu'il resterait ensemble, rien ne pourrait leur arriver.

La nuit qui suivit ne fut pas de tout repos pour les jeunes fiancés qui fêtèrent leurs fiançailles de la plus merveilleuse des manières, comme ils savaient si bien le faire. Ils s'étaient promis un avenir radieux de bonheur, et ils comptaient bien s'y tenir. La force des deux couleurs et la force de leur amour auront raison de tous. Ils étaient tous les deux forts, mais ensemble, ils étaient invincibles.

FIN