Et nous y voilà, le dernier chapitre ! Que dire de plus à part que chaque review que vous avez posté à énormément compté pour moi et que je suis heureuse d'être arrivé au bout de cette histoire avec succès. Je suis super heureuse d'avoir pu vous procurer ce petit temps de lecture, dont, je l'espère, aura été agréable.
Je ne vous parle pas souvent de moi et de ma vie en général mais je viens d'entamer ma dernière année d'étude et mon planning est tellement chargé que je ne pense pas pouvoir ré-écrire autre chose de si tôt, même si l'envie ne manque pas, croyez-le bien. Nous n'allons pas nous revoir sur une nouvelle histoire avant un petit moment, donc si jamais vous avez envie de me faire un petit coucou, n'hésitez pas à laisser une review à la fin de ce chapitre ou à m'envoyer un message privé. Je ne répond pas forcément de suite, mais je répond à tout le monde (c'est promis).
Je ne m'attarde pas plus longtemps, je vous laisse en compagnie de ce dernier chapitre et j'espère que nous nous reverrons très vite ! À la revoyure !
(Pour répondre à la review de Baghy : Oui, j'ai laissé quelques petites références à Doctor Who qui est l'une de mes séries préférées, à ce que je vois elles ne sont pas passées inaperçues ! )
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Chapitre 12 : Survivant et Survivant
Draco n'était pas en état de se relever. Son corps était fatigué et même si cela était glauque de rester entre les deux cadavres, ses jambes n'arrivaient pas à le faire se lever.
Tout un tas d'informations venaient s'entrechoquer dans sa tête mais une seule pensée raisonnait encore et encore. Est-ce qu'Harry est vivant ?
Dans un ultime effort il se redressa, ses jambes sur le point de lâcher mais se força à marcher jusqu'à la porte. Il fut soulagé de voir qu'elle n'était plus verrouillée, apportant la preuve que Voldemort était bel et bien mort.
Il avança péniblement dans les couloirs, se maintenant difficilement aux murs. Il avait l'impression que la salle à manger se trouvait à des kilomètres mais cela ne l'arrêta pas pour autant.
Le calme régnait dans l'autre partie du château, il sut alors que le combat avait cessé. Un véritable carnage s'offrit à lui quand il entra dans le salon. Plusieurs corps étaient massés par terre et il n'osa pas regarder de qui il s'agissait, de peur d'y trouver un être cher.
Il entendit une conversation provenant d'une autre pièce. Il se rendit dans un plus grand salon que celui qu'il venait de quitter et fut soulagé de voir que les personnes se trouvant debout étaient les membres de l'Ordre.
Albus Dumbledore était en grande conversation avec son père et le professeur Flitwick afin de trouver un moyen de gérer les prisonniers.
Il s'avança, titubant de plus en plus. Son père l'aperçu et s'empressa d'accourir à son secours.
« Draco ! » S'écria-t-il. « Où étais-tu ? » Il empoigna son fils, le maintenant debout, alors que ses jambes ne fonctionnaient plus.
« J'ai tué le Seigneur des ténèbres… » Murmura-t-il faiblement.
« Tu as quoi ? » S'exclama Lucius, ébahit.
Les survivants commençaient à se masser autour d'eux et Draco scanna la foule pour tenter d'y trouver Harry.
« Severus… Il est… Il est… »
Draco n'arrivait plus à parler et il plissa les yeux alors que sa vision se troublait.
« Le salon… préféré de… mère… » Murmura-t-il, la voix enrouée.
« Poussez-vous ! Mais poussez-vous je vous dis ! » S'exclama une voix dans le fond.
Draco tenta d'ouvrir d'avantage les yeux, espérant ne pas être en train de rêver. Mais une tête brune s'approchait de lui en poussant ceux qui entravaient son chemin.
Draco sourit et avant de s'évanouir réussi à prononcer « Merci Merlin… »
C'est dans un lit d'hôpital que Draco se réveilla. Il avait la bouche pâteuse, les cheveux gras, une barre au front et des fourmis dans les jambes. Il dut cligner des yeux de nombreuses fois pour s'habituer à la lumière des chandelles qui baignait sa chambre.
Il ne reconnut pas l'endroit mais aperçut un écriteau indiquant qu'il se trouvait à l'hôpital St Mangouste. Il tenta de s'asseoir mais une douleur le paralysa. Il était seul dans sa chambre et il semblait n'avoir aucun moyen d'appeler quelqu'un. Il tenta de parler mais sa voix était trop faible.
Il resta donc ainsi une bonne heure, s'habituant à ce nouveau lieu. Il retenta de se mettre assis et réussi, bien que ce fût avec difficultés.
Il put mieux observer la salle et remarqua qu'une pile de cartes s'amoncelait sur une petite table de chevet. N'ayant rien de mieux à faire, il en saisit une bonne moitié et commença à les lire.
Il fut surpris de découvrir que la majorité d'entre elles provenaient de personnes inconnues qui le remerciaient et le félicitaient d'avoir défait le Seigneur des ténèbres. Draco fronça les sourcils et parcourut l'intégralité de la pile. Il découvrit le même genre de message encore et encore. Dans le lot se glissaient des lettres de jeunes femmes en chaleur, soudainement attirées par sa nouvelle notoriété.
Il reposa la pile où elle se trouvait à l'origine, furieux. Il n'avait pas été le seul à combattre ce jour-là, tous les membres de l'Ordre méritaient autant de reconnaissance que lui. Et celui qui en méritait, encore plus que lui, était Severus.
Draco eut un pincement au cœur en repensant à son parrain. Les images de la bataille revinrent, il pensa à ses dernières paroles… Puis, il pensa à toutes les fois où il avait été odieux avec lui et il s'en voulut à mort. Il sentait des larmes lui monter aux yeux et il désirait frapper dans quelque chose. Il tenta de bouger mais, ce qu'il identifiait désormais comme des courbatures, lui faisaient tellement mal qu'il ne put que retomber dans sa position initiale. Il souhaitait lui reparler, ne serai-ce qu'une fois pour lui dire à quel point il était reconnaissant de tout ce qu'il avait fait pour lui.
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu que quelqu'un était entré dans sa chambre.
« T'es réveillé ?! »
« Harry ! Bordel de merde, frappe avant d'entrer ! » S'exclama-t-il en sursautant.
Il sécha les quelques larmes qui avaient perlé au coin de ses yeux et regarda le brun.
« T'as une sale tronche. » Dit-il, presque amusé.
Harry avait l'air encore plus fatigué que lorsqu'il sortait tard la nuit à Poudlard. Son visage était cerné et son teint gris.
« T'as pas vu la tienne. » Répliqua Harry, qui semblait au bout de sa vie.
« Quoi ? C'est mon nez c'est ça ? Il m'a cassé le nez ce bâtard ? Si c'est ça, je le tue une deuxième fois, je te préviens ! » S'écria Draco, dans tous ses états.
« Non, non c'est pas ça calmes-toi. » Résonna Harry.
Le brun chercha autour de lui. Il saisit un miroir dans un coin et le tendit à Draco. Le blond le prit avec appréhension et s'observa. Ses cernes et son teint rivalisaient avec celui d'Harry mais quelque chose de nouveau était apparu sur son visage.
« J'ai une cicatrice ?! »
« Eh ouais. On partage quelque chose de plus maintenant. » S'amusa Harry.
En effet, Draco portait désormais une cicatrice en forme d'éclair sur le front, en miroir de celle d'Harry.
« Harry… » Commença Draco la mine sombre. « Moi aussi je suis un balafré. »
Le brun se mit à rire avec joie en voyant la tête déconfite de son amant. « Tu t'en sors avec une cicatrice et tout ce que tu trouves à dire c'est ça ? »
Draco se mit à rire à son tour, être vivant n'avait jamais paru aussi bon.
Les deux hommes enfin calmés, Draco engagea la conversation, mille questions ne demandaient qu'à sortir.
« Comment tu as survécu à Voldemort ? » Demanda-t-il, plus du tout effrayé de prononcer le prénom si redouté.
« Apparemment ce serait l'amour de ma mère qui m'aurait protégé. Elle s'est interposée entre Voldemort et moi. Le sort suivant n'a pas fonctionné et il a disparu. »
Draco le regarda, pensif.
« Severus… » Murmura-t-il.
Harry ne semblait pas comprendre. Draco réalisa que personne ne savait ce qui s'était réellement passé dans le salon où il y avait combattu le Seigneur des ténèbres. Il raconta donc de long en large en n'omettant aucun détail les conditions de leur duel.
« C'est Severus, en me protégeant qui m'a permis d'échapper au sortilège. J'en suis sur, il n'y a pas d'autres explications. » S'exclama-t-il.
Harry était bouche-bée. Bien entendu, il avait toujours connu Severus Rogue comme un homme odieux, alors quand Draco lui révélait qu'il lui avait sauvé la vie, il avait du mal à le réaliser.
« Depuis combien de temps est-ce que je suis ici ? » Demanda Draco.
« Une semaine. » Informa Harry.
« Et toi, depuis combien de temps tu attends ici ? »
« Une semaine. »
« Harry ! Tu n'avais pas à rester tout ce temps ! Enfin regarde la tête que… »
Draco se retrouva coupé par les lèvres d'Harry qui étaient venues se poser sur les siennes. Draco avait tellement été dans tous ses états depuis son réveil qu'il n'avait même plus pensé à embrasser son petit ami. La chaleur du baiser raviva d'ancien souvenir et il ressentit une sensation de bien-être sans égal.
« Harry… » Murmura-t-il contre ses lèvres. « Fait moi l'amour… »
L'intéressé se mit à rire de plus belle. « Draco, si on le fait maintenant je risque de te casser tous les os tellement j'ai envie de toi. »
« Les os ça se répare… » Éluda-t-il en l'embrassant du nouveau.
« Hum hum. » Fit une voix derrière eux.
Les deux se séparèrent d'un coup. Heureusement, il ne s'agissant que de l'infirmière.
« Je vois que Monsieur Malfoy est réveillé. » Fit la petite femme avec un grand sourire. « Comment vous sentez vous ? »
« Je vais bien…merci. » Répondit-il, gêné.
« Je repasserai dans quelques minutes pour vous examiner. Monsieur Potter peut rester, bien évidemment.
Elle sortit de la chambre, laissant les deux hommes rouges de honte.
« Tu crois qu'elle a entendu ? » Demanda Harry.
« J'espère qu'elle n'a pas tout entendu, comme ça ce n'est que toi qui vas te prendre la honte. » Répondit Draco en riant.
La bataille semblait si loin à présent mais Draco avait toujours autant de questions en suspens.
« On est le combien tu m'as dit ? »
« Le 31. »
« Et quelle heure est-il ? »
« 22 h. »
« Harry, t'es incorrigible. À deux heures prêt tu as failli passer le réveillon tout seul ! »
« Je te ferai remarquer que si je n'avais pas été là, ça aurait été toi qui aurais passé un réveillon tout seul. »
Draco admit qu'il marquait un point et de toute façon, peu importe ce qu'il disait, il était tellement heureux qu'Harry soit en sa compagnie que rien d'autre n'importait à présent. À part peut-être…
« Qui est mort ? » Demanda-t-il enfin, grave.
Harry fit une mine sombre.
« La bataille s'est bien déroulée, nous avons capturé la majorité des mangemorts et tué quelques-uns. Par contre de notre côté nous avons perdu plusieurs aurors dont Kingsley Shakelbolt et Maugrey Fol Œil… »
C'était triste mais Draco n'était pas spécialement attaché à ces personnes.
« Mais également Nymphadora Tonks et… Remus Lupin. Finit Harry, le visage éteint.
Draco savait qu'Harry avait été très proche du professeur Lupin lorsqu'il était à Poudlard et cela lui faisait de la peine de le voir dans cet état.
L'infirmière revint dans la salle, un bloc note à la main.
« Je suis désolé de vous couper mais je dois faire un check-up du patient. Cela va durer une trentaine de minutes, est-ce-que je peux vous demander de sortir durant ce laps de temps ? »
Harry acquiesça puis sortit, muet.
Après avoir été examiné, l'infirmière annonça à Draco qu'il devrait rester une semaine de plus à l'hôpital. Les cours lui seraient envoyés afin qu'il n'accumule pas de retard dans ses études. Elle laissa la place à Harry, qui avait repris du poil de la bête entre-temps.
« Alors, t'es réparable ? »
« J'en ai pour une semaine mais je devrais pouvoir te refaire monter aux rideaux rapidement. »
Harry sourit et s'assit sur le bord du lit. Il avait ramené deux petites bouteilles de bierraubeurre que distribuait la cuisine comme il s'agissait du réveillon.
« Je sais pas si c'est raisonnable, mais je vais pas te faire trinquer à l'eau. » Annonça Harry en lui tendant la bouteille.
Draco la saisit avec difficultés puis trinqua avec son petit ami, des étoiles plein les yeux.
Sa semaine à l'hôpital fut longue et ennuyeuse à mourir. De loin, il entendait les journalistes se faire renvoyer par le personnel de l'hôpital. Draco était persuadé qu'un jour ou l'autre l'un d'entre eux allait réussir à s'introduire dans sa chambre. Par ailleurs, des dizaines de lettres continuaient de lui parvenir, en particulier d'admiratrices secrètes. Il en avait lu quelques-unes pour se distraire mais cela était devenu vite répétitif et il ne prit plus la peine de les consulter après seulement une journée.
Son retour à Poudlard était imminent et il ne se faisait pas à l'idée qu'il allait pouvoir enfin retourner au château. Il avait tellement eu peur de ne jamais plus pouvoir y remettre les pieds qu'il était à la fois angoissé et surexcité.
Il considérait le lieu comme son deuxième chez soi mais après les récents évènements, il ne savait pas comment les élèves et professeurs allaient pouvoir réagir à son retour.
Sa mère avait fait envoyer sa valise depuis le manoir, il ne manquait plus que lui. Le professeur Dumbledore avait accepté de le faire venir par poudre de cheminette, plutôt que par train. Le jeune homme n'étant pas encore totalement rétabli, il lui fallait le moins d'efforts possible, ou du moins, pas quelque chose de trop fatigant.
Il avait d'ailleurs l'interdiction de reprendre le quidditch avant que Madame Pomfresh ne lui en donne le droit (ce qui n'était pas prêt d'arriver avant un long moment).
Avant de partir, il remercia le personnel soignant et envoya une lettre à son père pour qu'il envoie un gros bouquet de fleurs et une grande boîte de chocolat à St Mangouste pour les remercier.
Il arriva un dimanche dans le bureau du directeur, la veste de sorcier poussiéreuse et de la suie dans les cheveux. Draco n'avait jamais apprécié ce moyen de locomotion mais il devait avouer qu'il était bien plus rapide que le train.
« Voilà notre nouvel héro ! » S'exclama le directeur en voyant Draco sortir de sa cheminée.
« Oh ne m'appelez pas comme ça professeur. Je ne le mérite pas plus qu'un autre. » Répondit humblement Draco.
Dumbledore l'observa au travers de ses lunettes en demi-lune.
« Ce combat vous aura fait faire un pas vers la sagesse. Je ne vous retiens pas plus longtemps, votre place à votre dortoir vous attend mais je suis sur que vous devez avoir faim. »
Il était vrai que Draco n'avait rien avalé depuis des heures et le repas venait à peine d'être servi à Poudlard.
« Oui, en effet. » Confirma le Serpentard.
« Bien, je vous laisse vous diriger en Grande Salle. Je vous y rejoindrais dans quelques minutes, moi aussi je commence à avoir un petit creux. » Avoua Dumbledore.
Draco sortit du bureau du directeur et se dirigea vers la Grande Salle. Il fut surpris de se balader dans des couloirs déserts, comme si l'école avait stoppé d'exister durant son absence.
Il arriva devant les portes massives de la Grande Salle et les poussa avec force. Il fut impressionné en voyant que la pièce était pleine, pas une personne ne semblait manquer à l'appel. Seule sa place, ainsi que celle du professeur Rogue étaient vides. Même le directeur avait réussi à revenir avant lui, Merlin savait comment.
Les regards se tournèrent vers lui, incrédule. Draco se sentit figé sur place, scanné par des centaines de paires d'yeux. Puis, une chose incroyable se produisit. Harry Potter se leva de sa chaise et commença à applaudir. Il fut suivi par le professeur Dumbledore et par l'ensemble des enseignants. Puis, les élèves, un à un firent de même jusqu'à ce que la salle entière soit debout, ovationnant le nouveau Survivant.
Draco ne savait plus où regarder tant il y avait de monde. Pour se rassurer, il chercha de nouveau Harry et vit son visage chaleureux. Il sourit, inclina la tête en guise de gratitude et alla s'asseoir à sa place habituelle.
Les applaudissements se tarirent à partir du moment où il fut assis et chacun retourna à sa conversation, même si la majorité portait sur le héros du jour.
« Et bien servez-vous, on ne va pas rester là à contempler la nourriture ! » S'exclama Draco tandis qu'à la table des Serpentards personne n'osait bouger.
Il se servit le premier et les autres finirent par l'imiter. Draco scruta ses amis de longue date à sa table. Crabbe, Goyle et Nott semblaient absents, en effet, leurs pères résidaient désormais à Azkaban. Blaise semblait avoir retrouvé un intérêt pour Draco et il lui proposa plusieurs fois durant le repas s'il désirait être resservi. Quant à Pansy, elle restait silencieuse, honteuse de son comportement des derniers jours de décembre.
Alors que les conversations battaient leur plein, elle s'adressa enfin à Draco.
« Je voulais m'excuser pour ce que je t'ai dit… Je ne le pensais pas vraiment… »
Draco savait qu'elle faisait cela par intérêt mais il vit dans son regard qu'une part d'elle était vraiment sincère. Et cela lui suffit.
« Je pense que ces derniers jours m'ont permis de relativiser ce qui est grâce ou non. » Répondit Draco. « Je te propose d'oublier. Moi aussi j'ai dit des choses dures que je ne pensais pas. »
Pansy sourit timidement. « Tu es un grand sorcier Draco, je n'en ai jamais douté. »
En sortant de la Grande Salle, Draco ne savait plus trop où se mettre. Tous les élèves l'observaient, admiratifs. Le Serpentard n'avait jamais eu autant d'attention pour lui seul. Il avait cru toute sa vie que tout ce qu'il cherchait était la reconnaissance mais maintenant qu'il l'avait, il désirait juste être tranquille en compagnie des personnes qui comptaient vraiment pour lui.
Il se dirigea machinalement vers son dortoir et repensa aux rendez-vous avec Harry dont il avait perdu l'habitude. Il fit demi-tour et se dirigea au troisième étage.
Le brun l'attendait, comme si leur dernière entrevue remontait à la veille.
« Alors le gout de la célébrité ne te fait pas trop monter la tête ? » Demanda Harry, amicalement.
« Honnêtement, je suis désolé pour tout ce que j'ai pu dire sur ta propre célébrité. Ça n'a rien de marrant et j'ai hâte que ça s'arrête. »
Harry le fixa, hilare.
« Ça ne fait qu'un jour et tu en as déjà marre ? Mois ça fait presque 18 ans et des gens continuent à s'arrêter dans la rue pour me serrer la main. »
Draco était dépité mais ne laissa rien transparaitre.
« Parlons d'autre chose, qu'est-ce que j'ai raté durant mon absence ? »
Et la conversation repartit, Harry lui racontait les derniers potins et Draco prenait sa tête faussement scandalisée en entendant les imbécilités que pouvaient réaliser les Gryffondors.
La routine repris et les deux hommes continuèrent leurs balades dans les couloirs et tout semblait allait pour le mieux. À part peut-être une seule chose…
« Harry… Je t'ai déjà dit de ne pas m'embrasser dans les couloirs ! » S'exclama Draco en refermant la porte de la Salle sur Demande, alors que Harry commençait déjà à le déshabiller.
« C'est bon, on s'en fout ! » Répliqua Harry, trop occupé à embrasser Draco dans le cou.
« Calme toi deux minutes ! Il faut que l'on parle de ça c'est important ! »
Harry empoigna l'érection du blond et constata que ses paroles n'étaient pas en corrélation avec ses réactions corporelles.
Draco comprit qu'il était démasqué et se dit qu'il aurait bien le temps de parler de ça plus tard.
Les deux hommes s'étalèrent sur un immense lit. Leurs vêtements volaient dans la salle jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.
Je vous propose de leur laisser un peu d'intimité et de réfléchir sur la morphologie des canards. Le canard est un ansériforme au cou court et au large bec aplati. Ses palmes sont courtes et palmées et ses longues ailes sont pointues. C'est un oiseau aquatique, domestiqué ou non. Le canard le plus connu du grand public est le canard colvert dont sont issues de nombreuses races de canards domestiques.
Je me doute bien que cette description sortie de wikipédia ne vous a pas convaincu, nous allons donc repasser sans plus tarder au feu de l'action.
Draco embrassait Harry sur chaque parcelle de son corps et trépignait d'impatience à l'idée de passer à une étape plus approfondie.
Il pensa très fort à ce qu'il désirait et la Salle sur demande fit apparaître du lubrifiant. Il plaqua Harry sur le dos, l'empêchant de bouger. « Cette fois-ci, c'est moi qui prends les choses en main. »
Harry semblait soucieux mais Draco le rassura : « Si jamais ça te fait mal, j'arrête tout, d'accord ? »
Il enduisit ses doigts du produit et prépara son compagnon. Il alla au rythme d'Harry, réfrénant ses envies. Il enfourna les doigts un à un dans son anus, attendant qu'il s'habitue à la nouvelle présence.
Il sentit qu'il se détendait de plus en plus sur ses doigts et il commença à le faire gémir ainsi. Sentant Harry presque totalement à l'aise, il retira ses doigts. Le brun fit la moue mais Draco était trop occupé à se préparer personnellement pour y faire attention.
Il enduit son propre pénis de lubrifiant et petit à petit, s'introduisit dans Harry. Une sensation de plénitude et de désir intense l'envahit alors que Harry se crispait autour de lui. Bien que cela soit dur, il se contrôla et il lui laissa le temps de s'habituer à sa présence. Sentant les parois se détendre, il commença à bouger lentement, ce qui fit gémir Harry de nouveau.
Il commença à faire des vas et vient lents. Pour aider son compagnon à se détendre, il prit son pénis et commença à le branler, détournant son attention.
Il se déplaçait de plus en plus vite et il sentait que son intrusion était de mieux en mieux supportée. Il lâcha le pénis de son partenaire et commença à mettre toute sa force dans ses mouvements de bassin. Harry gémissait fortement ce qui l'excitait plus que tout.
Arrivant à un point de non-retour, il se déversa à l'intérieur d'Harry tandis qu'il se contractait, laissant échapper sa jouissance quelques secondes après lui.
Il tomba dans les bras de son partenaire, son sexe toujours à l'intérieur et ils attendirent ainsi, reprenant leur souffle. Après un long moment, Draco se leva, attrapa sa baguette et lança un sortilège de nettoyage.
Il s'assit sur le bord du lit et remit son caleçon.
« On doit parler n'est ce pas ? » Demanda Harry, qui avait compris la raison pour laquelle Draco ne restait pas nu allongé à côté de lui.
« Oui. » Répondit simplement Draco en ramassant leurs affaires.
Ils se rhabillèrent et, ce fut assis sur le lit, qu'ils commencèrent leur conversation.
« Si l'on ne se montre pas en tant que couple maintenant, on n'aura jamais le courage de le faire après Poudlard. » Prononça Harry.
« Oui je sais mais… J'ai peur du regard des autres. » Annonça Draco, mortifié à l'idée d'avoir des railleries dans son dos.
« Les gens t'adorent Draco ! Tu as sauvé leur monde ! Et tu sors avec la seconde personne qui a sauvé leur monde, rien ne peut nous arriver de mal… »
Draco acquiesça. Il était conscient que sa peur était irrationnelle et que l'homosexualité n'était pas un péché capital dans le monde sorcier. Mais s'afficher au monde entier lui faisait peur.
« Les gens te définissent pour bien plus que ça. Tu es un élève de Poudlard, préfet, joueur dans l'équipe de quidditch, tu as d'excellents résultats, tu es l'héritier d'une des familles les plus influentes de Grande-Bretagne et tu as vaincu Voldemort. Alors que tu préfères les culs aux vagins, je crois que tout le monde s'en tape. » Formula-t-il, convaincu.
Draco ne l'avait pas réalisé jusque-là mais il devait avouer que sa position était plutôt enviable.
« Imagine si en plus tu es quelqu'un qui s'assume totalement et qui se fiche du regard des autres ? Tu auras le respect de tout le monde, même si c'est déjà le cas ! Tu le… nouveau Dumbledore ! »
Le blond sourit, Harry avait toujours compris comment lui remonter le moral depuis qu'ils étaient ensemble.
« Bon très bien ! » S'exclama-t-il. « Demain, plus de cachoteries ! »
Draco mit beaucoup de temps à s'endormir cette nuit-là. Il était resté dans la Salle sur Demande pour dormir en compagnie de son petit ami, mais des scénarios plus extravagants les uns que les autres sur le déroulement du lendemain s'étaient formés dans sa tête, tant et si bien qu'il n'avait trouvé le sommeil qu'après de longues heures.
Ils furent réveillés par une sonnerie magique et Draco se leva en sursaut. Le souffle court, il observa Harry encore à moitié réveillé qui se passait négligemment la main sur le visage.
« Harry, c'est l'heure. » Murmura Draco en le poussant pour qu'il se réveille.
« Quoi, tu es si pressé de faire ton coming out ? »
« Sois heureux que j'en aie encore envie ! » Fit remarquer Draco.
Ils se mirent en tenue de sorcier, faisant leur nœud de cravate avec précaution.
« Prêt ? » Demanda Harry, un peu moins confiant que la veille.
« Prêt ! » S'exclama Draco, se donnant du courage.
Ils se donnèrent la main et descendirent les étages qui les séparaient de la Grande Salle. Ils croisèrent quelques élèves encore peu réveillés qui ne firent pas attention à eux.
Au moment de passer les portes de l'immense salle à manger, Draco resserra la poigne autour de la main d'Harry.
« Ça va aller. » Murmura le brun.
Et comme par magie, Draco se détendit instantanément. Il toisa la salle qui n'avait pas remarqué leur entrée et il suivit Harry jusqu'à la table des Gryffondors.
Ils s'assirent en face de Ron et Hermione qui semblaient avoir retrouvé leur complicité passée. Ron fit de gros yeux en les voyant s'asseoir ensemble tandis qu'Hermione arborait un grand sourire.
« Ron, Hermione. Voici Draco mon petit ami. »
Une dizaine de têtes se retournèrent vers eux. Draco fit un grand sourire et tandis la main vers Ron.
« J'espère que nous pourrons être amis malgré nos conflits passés. »
Ron jugea la main tendue, regarda Harry pour confirmation, puis, hésitant, serra la main de Draco. Le blond la tendit à Hermione, qui n'hésita pas à serrer.
Draco sut que tout irait pour le mieux, si les meilleurs amis d'Harry l'acceptaient, alors il n'y avait pas de raison pour que le reste du monde se plaigne de lui. Il ne savait pourquoi mais il avait le sentiment que cette relation était partie pour durer.
Il entama son petit déjeuner, bavardant avec ses nouveaux amis, le cœur léger sous le plafond magique sans nuages.