Bonjour à tous ! Voici une nouvelle fanfiction toute neuve ! Ça fait des lustres que je n'ai pas postés ici et ça me fait super plaisir d'avoir cette histoire à vous proposer. Malheureusement je n'avais pas réussi à mener la fiction « Janus's End » à son terme, et je suis désolée pour ceux qui la suivaient. J'espère pouvoir avoir la motivation de la terminer même si ce ne sera pas demain la veille.

En attendant, me revoilà pour une nouvelle histoire. Et la bonne nouvelle, c'est que l'histoire est entièrement écrite, il ne manque plus qu'une correction. Je vais alors pouvoir assurer une parution rapide, donc gardez bien cette histoire dans vos alertes si elle vous intéresse. Vous aurez la fin, ne vous en faites pas !

Disclaimers : Fic rated M (vous avez l'habitude avec moi), slash, relations entre hommes, bref, homophobes s'abstenir, vous connaissez la chanson.

L'univers et les personnages sont à J. , je ne fais que les emprunter pour leur faire du mal (et du bien parfois).

N'hésitez pas à lâcher vos reviews, elles m'encouragent énormément et me font très plaisir ! (J'adore avoir votre avis même si vous avez des questions ou des interrogations, je réponds à tous les messages.) Merci d'être ici et je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 1 : Longues nuits et parchemins froissés

Harry Potter se baladait dans les couloirs déserts à une heure tardive remplissant sa mission de préfet. Il était déjà près de deux heures du matin et sa ronde allait presque prendre fin. Durant cette tâche, il adorait réprimer les jeunes élèves (en particulier les Serpentards) qui s'égaraient hors de leurs dortoirs. Ce dont les autres ne se doutaient pas, c'est que bien avant eux, Harry était sorti de bonnes dizaines de fois de son propre dortoir à des heures interdites. Il savait donc parfaitement, tous les passages, soi-disant secrets, que pouvaient emprunter les élèves. Il était même étonné de trouver des élèves très jeunes dans la salle sur demande. Pour sa part, il n'avait appris son existence qu'en cinquième année et éprouvait une once de jalousie à cet égard. Si cela avait été le cas auparavant, ses plans auraient pu prendre des tournures beaucoup plus intéressantes…

Cependant, cette nuit avait été assez calme. Il avait seulement raccompagné quelques premières années en début de nuit (ceux qui n'avaient pas le sens l'orientation assez développée pour retrouver leur chemin jusqu'à leur dortoir). Puis il n'avait croisé que Rusard une ou deux fois, et même en sachant qu'il était en son plein droit, et même en son devoir d'être ici, il éprouvait toujours une certaines crainte à se retrouver face à lui. De vieux réflexes sans doute. Où cela devait être juste le fait qu'il était parfaitement effrayant.

Alors qu'il allait faire demi-tour pour enfin aller se coucher, il entendit des chuchotements derrière une statue. Il ne pouvait voir qui s'y trouvait et de ceux fait, eux non plus. Il se rapprocha alors à pas de loup, afin de ne pas se faire remarquer et pouvoir entendre leur conversation.

« Voilà, tu prononces cette formule magique et puis tu écris avec ta plume. » Fit une voix masculine.

« Et tout le monde pourra le voir ? » Lui répondit une voix, cette fois-ci, féminine.

« Tous ceux qui ont le même parchemin, oui. »

Intrigué, Harry se rapprocha de plus près, il ne reconnaissait pas les deux voix, elles ne devaient de ce fait pas appartenir à des personnes proches.

« Et avec ça je pourrai voir tout ce qu'écrit Andrew ? » Questionna la voix féminine.

« Oui, tu pourras lire toutes ses conversations avec des filles. »

« Bon très bien… Je le prends… » Répondit la fille, mal assurée.

« Ça fera 50 mornilles ! »

Cela fit tilt dans la tête d'Harry. Il n'était pas tenu de contrôler tous les transits d'objets entre les élèves, mais il avait clairement à faire ici à une entourloupe. Il décida d'intervenir.

« Hum hum ! » Fit-il en se raclant la gorge.

Les deux autres sursautaient et se turent. Harry fit alors le tour de la statue et découvrir deux jeunes élèves devant être en troisième ou quatrième année. La fille aux cheveux longs et châtains, légèrement potelée portait l'uniforme de Serdaigle tandis que le garçon blond et fluet portait celui de Serpentard.

« Je peux savoir ce que vous faites hors des couloirs à cette heure-ci ? » Harry adorait répéter cette phrase alors qu'il connaissait souvent très bien la réponse.

« Désolé monsieur, je ne voulais pas enfreindre le règlement, je ne veux pas faire perdre des points à ma maison. Fit la jeune fille alors que le garçon restait stoïque. »

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda Harry désignant le morceau de parchemin.

« C'est un Opuscule. » S'exclama la jeune fille.

« Tais-toi enfin ! » S'énerva le jeune homme, jusque-là silencieux.

« Ha oui, et pourquoi je ne devrais pas savoir ? » Questionna Harry, soudain très curieux.

« Ce ne sont pas tes affaires ! S'emporta le Serpentard. »

La rancoeur d'Harry envers les Serpentard ressortie d'un coup.

« Si ce ne sont pas mes affaires alors je ne vois pas pourquoi je te parle encore. Moins 20 points pour Serpentard pour outrage sur préfet. Maintenant retourne dans ta maison, si jamais je te vois trainer dans les couloirs c'est 20 points supplémentaires en moins. C'est bien compris ? »

Sans répondre, le Serpentard s'éloigna. De dos, ne pouvant remarquer de sa tête que ses cheveux blonds, il avait l'impression d'avoir renvoyé Malfoy, la démarche princière en moins. Ce qui lui fit particulièrement plaisir.

La jeune fille tenait toujours le bout de parchemin à la main et n'osait plus bouger d'un pouce. Harry se calma et reprit la parole.

« Bien, maintenant qu'il est parti tu vas pouvoir m'expliquer ce qu'est ce bout de parchemin. »

La jeune fille hésita quelques instants mais se mit à parler.

« Il s'agit d'un Opuscule. Je ne sais pas qui l'a créé mais il existe une bonne vingtaine au sein de Poudlard. Ce n'est pas un parchemin ordinaire, il permet d'envoyer des messages à tous les possesseurs de ce parchemin. Toi qui connais le monde des moldus tu as surement entendu parler du réseau social Snapchat ? »

Harry fit non de la tête.

« Bon je t'explique. C'est un outil pour téléphone portable. Tu envoies des photos qui ne peuvent être vues qu'une fois et un temps limité. »

« Mais quel est l'intérêt ? Si l'on ne peut pas conserver les photos. »

« Justement tout l'intérêt est là. Tu peux envoyer n'importe quoi, la personne ne pourra la montrer à personne d'autre. Tu peux envoyer des photos que seraient gênantes si elles étaient conservées mais amusantes si elles ne sont vues que quelques secondes. »

Harry commence alors à entrevoir le champ des possibilités que cela impliquait.

« Mais ce parchemin fait la même chose ? »

« Pas exactement. Évidemment, l'Opuscule ne peut pas envoyer de photos. Mais il permet d'envoyer des textes et des dessins. Il devient bien pratique pour des conversations privées qui ne doivent pas laisser de traces. Beaucoup de personnes s'en servent en cours pour se parler, comme les phrases disparaissent à chaque fois, les profs ne se rendent compte de rien. »

La jeune fille devenait un peu rouge en s'apercevant de ce qu'elle venait de dire. Elle ne devrait pas déroger au règlement bien souvent.

Harry, quand à lui, trouva le principe absolument génial et n'eut absolument aucune envie de passer à côté.

« Bon, j'ai compris. Tu comprends bien que je ne peux pas te laisser en possession d'un tel objet. Mais grâce à lui je vais pouvoir remonter à son potentiel inventeur. Mais pour cela tu dois me dire comment le déverrouiller. »

La jeune fille lui tendit l'Opuscule à regret. « Tu dois prononcer la formule Patentibus pour qu'il s'ouvre. Au moment de s'ouvrir, tous les messages que tu auras ratés vont s'afficher puis vont disparaître petit à petit. Pour répondre, tu n'as qu'à écrire comme sur un parchemin normal. À la première utilisation, l'Opuscule va te demander ton nom, ne met pas ton vrai prénom, personne n'utilise le sien. Tu peux donner des indices sur qui tu es mais surtout n'utilises pas le vrai. Le réseau est quasiment anonyme, si jamais quelqu'un se fait attraper, ils ne pourront pas remonter à toi. Voilà, j'ai tout dit, je peux y aller maintenant ? »

Harry restait fixé sur le morceau de parchemin et murmura un « oui, oui » distrait. Il laissa le reste de sa tournée pour un autre jour. Il retourna comme une flèche dans la salle commune, s'installa auprès du feu et attrapa un encrier.

La salle commune était déserte, il put alors se concentrer sur l'Opuscule sans prendre gare s'il allait y avoir quelqu'un zieutant au dessus de son épaule.

Il ouvrit le parchemin et prononça la formule requise.

Des lettres apparurent alors. Les formules utilisées pour fabriquer l'objet devaient être proches de celles qui avaient servies à créer la carte du maraudeur.

« Écrivez votre nom. »

Harry avait réfléchi durant tout le trajet au nom qu'il pouvait utiliser et s'empressa d'écrire : LionFougueux, en fière représentation de sa maison.

Après quelques secondes les lettres disparurent et furent remplacées par des nouvelles. « Bienvenue sur l'Opuscule. »

Un frisson le parcourut. Le procédé lui rappelait à s'y méprendre le journal de Tom Jedusor. Il chassa rapidement cette image de son esprit tandis que de nouvelles lettres apparaissaient.

« Instructions :

À son ouverture, l'Opuscule fera apparaître tous les nouveaux messages. Vous aurez 10 secondes pour lire chacun d'entre eux puis vous ne pourrez plus jamais les revoir.

Quand vous écrivez un message, il sera visible de tous. Si vous souhaitez ne l'envoyer qu'à une personne, précédez votre message par : « À [nom de la personne] : »

Nous vous conseillons de ne pas utiliser l'Opuscule en cours afin que le corps enseignant ne découvre pas cet objet. Même si j'imagine que ce sera l'endroit où il sera le plus utilisé.

Si jamais vous êtes à deux doigts de vous faire prendre, écrivez le message « Finite », cela mettra en veille l'Opuscule. Vous pourrez le redémarrer grâce à la formule « Patentibus ». Pensez toujours à mettre en veille votre Opuscule. Sinon vous risquez de rater nombre de messages intéressants.

Bonne utilisation et bonne rigolade. »

Harry mémorisa consciencieusement les deux formules avant que les mots ne s'effacent de nouveau.

Puis, ce ne sont pas des lignes, mais des paragraphes qui apparaissent en bloc. Harry se précipite pour les lire. Il ne veut pas en rater une miette. Ce qu'il lit le fait littéralement exploser de rire. En effet, peu d'élèves respectent les consignes écrites au préalable et nombre des messages qu'il lit sont des remarques ou des caricatures sur les professeurs. Il voit passer Rogue habillé en grand-mère comme l'épouvantard sur lequel il s'était exercé en troisième année, ou encore Chourave et McGonnagal en petite tenue et bien sûr Dumbledore en pervers sexuel.

Rattrapant des semaines de conversation, Harry s'attache surtout aux dessins plutôt qu'aux textes.

Et enfin, au bout d'un très long moment, les pages redevinrent vierges, laissant Harry seul de nouveau. Ne pouvant y résister, il attrape de nouveau sa plume qu'il ne se souvenait même plus avoir lâcher et commence à griffonner sur le papier granuleux.

LionFougueux : Bonsoir, est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Son texte disparaît, puis le temps passait, les secondes s'allongeant. Alors qu'il s'apprêtait à refermer le parchemin et enfin aller se coucher, des lettres apparaissent.

ChatCorsaire : Tiens, un nouvel oiseau de nuit ! Bienvenue dans la communauté.

Harry est alors repris d'une vague d'excitation et s'empresse de répondre.

LionFougueux : Merci ! Cela fait longtemps que tu écris là-dessus ? Combien vous êtes ?

ChatCorsaire : Presque deux semaines pour moi, mais l'Opuscule existe depuis le début de l'année quasiment. Nous en sommes à vingt-quatre membres avec toi.

LionFougueux : Ha je vois ! Bonjour tout le monde alors, j'espère que l'on passera de bons moments ensemble.

ChatCorsaire : Bon il est un peu tard, personnellement je vais me coucher, tu as quoi comme cours demain ?

LionFougueux : Potion ! Je sens que ça va être drôle !

ChatCorsaire : Ha tu l'as dit ! J'ai hâte de voir tes futures remarques sur Rogue. Allez passe une bonne nuit.

LionFougueux : Merci, toi aussi.

La conversation fut courte mais Harry était parcourut d'une joie toute nouvelle. Il écrivit « Finite » sur l'Opuscule, le plia et alla se coucher.

En entrant dans la chambre, les quatre autres garçons dormaient à poings fermés, ne se préoccupant pas de lui. Harry venait donc de parler à quelqu'un d'inconnu se trouvant dans l'école sans savoir qui cela était. C'est sur qu'avec cela, il allait choper des meufs, ou des mecs, vraiment il était tellement désespéré qu'il pouvait choper n'importe qui (et non pas n'importe quoi, il y a des limites).

Il enleva son T-shirt et son pantalon et se glissa dans son lit en caleçon, pour un mois de novembre il faisait agréablement doux. De toute façon, il avait beaucoup trop sommeil pour se mettre en pyjama.

Sa nuit fut particulièrement courte mais particulièrement agréable. Il avait rêvé qu'il parlait à une belle jeune fille dont il ne distinguait que la silhouette derrière un drap. Puis, sans avoir pu distinguer son visage, leurs relations étaient devenues charnelles, et si cela avait été réel, elle aurait été un super bon coup.

Quand le réveil sonna, Harry sauta du lit, en pleine forme. Il n'avait dormi que quatre heures mais l'excitation de la nouvelle journée était telle qu'il n'avait plus du tout envie de dormir. Il attrapa ses lunettes ainsi que l'Opuscule et sa baguette et se rua dans la salle de bain. Laissant les autres encore à moitié en train de dormir derrière lui.

Il activa l'Opuscule et découvrit les nouveaux messages.

MagicienSuper : Bienvenue à toi LionFougeux !

RapaceToxique : Bienvenue !

TournesolRose : Bienvenue jeune padawan !

BertieCrochue : Salut !

MerlinTheBest : Hey !

BlaiReau : Bienvenue le nouveau !

RapaceToxique : Au fait, bonne chance avec Rogue, on a hâte de voir tes superbes caricatures.

BarbeBleue : Bienvenue ! Oui envoie des messages, ce matin j'ai histoire de la magie, j'aurai besoin de toi.

MerlinTheBest : Ha mon pauvre ! Courage !

RougeOr : Bienvenue le lion !

PrinceVipère : Bienvenue !

Les messages lui firent chaud au cœur, presque tous les membres lui avaient souhaité la bienvenue et il ne comptait pas les décevoir. Il murmura la formule pour mettre en veille l'Opuscule, s'habilla et sortit de la salle de bain.

Il ne savait pas combien de temps il avait passé dans la salle de bain mais aucun des garçons ne semblait avoir bougé depuis. Assez dépité, Harry descendit les marches quatre à quatre et se dirigea vers la Grande Salle. Peu d'élèves étaient déjà présents et il n'avait qu'Hermione à qui parler à la table des Gryffondors. Cependant, il n'écoutait les dires de son amie que d'une oreille distraite. Il était bien plus affairé à toiser toutes les personnes de la salle pour tenter de deviner qui pouvait être ChatCorsaire ou encore RapaceToxique.

À force de toiser les autres et tenter de deviner qui avait bien pu choisir un nom comme TournesolRose, il faillit presque partir en retard pour le cours de potion. Fort heureusement, il arriva in extremis et s'installa à côté de Ron qui ne semblait toujours pas très bien dans son assiette.

Il murmura le sortilège pour ouvrir l'Opuscule et lut les derniers messages de bienvenue qui lui était destinée avant que le professeur Rogue ne rentre dans la salle avant de claquer la porte. Celle-ci fit un bouquant monstre ce qui permit à Ron de se réveiller pour de bon.

Harry s'empressa alors d'écrire sur le parchemin :

« Si Rogue claque aussi fort les portes c'est qu'il n'a pas mis assez de fessés à des femmes dans sa vie. Je pense qu'il est en état de manque. »

Content de lui, Harry laissa juste dépasser un morceau de l'Opuscule sous une pile d'autres papiers afin de voir les réponses des autres.

Le professeur Rogue habillé de sa longue cape noire se posta sur son estrade, les mains sur le bureau, les épaules en avant. Et, de sa voix trainante, il commença à déblatérer les mêmes jérémiades habituelles. Vous êtes des ratés, vous avez tous raté votre potion la dernière fois, si vous deviez vous soigner, vous vous tueriez à la place et blablabla.

Pendant ce temps, Harry écrivait :

« En fait, si Rogue parle d'une voix si trainante, c'est parce qu'il a du mal à se concentrer car un elfe de maison lui taille une pipe en permanence sous sa combinaison noire. »

Harry releva les yeux le sourire aux lèvres. Le professeur Rogue était en train de le fixer de son regard noir. En temps normal, Harry aurait directement perdu son sourire mais l'image qu'il s'était mise en tête était tellement drôle qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire. Au moins, il arrivait à s'empêcher de rire.

« Je peux savoir ce qui vous rend si heureux ce matin Monsieur Potter. » Et il accentua sur le « P » de Potter ce qui manqua de faire exploser de rire Harry. Mais dans sa débilité, il eut une idée.

« Ho rien Monsieur, je me disais juste que votre rabâchage est vain vu qu'aujourd'hui je vais faire une potion si parfaite que vous ne pourrez me mettre qu'un Optimal. »

Rogue leva les sourcils, se redressa, croisa les bras et afficha un sourire sadique.

« Bien, si vous êtes si sur de vous, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je retire 50 points à Gryffondor pour excès de zèle si jamais vous vous trompez. »

« Dans le seul cas où vous en rajouterez 50 si j'ai raison. »

Toute la classe se mis à regarder Harry avec effarement. Les Serpentards commençaient à rire dans leur coin tandis que les Gryffondors commençaient littéralement à se décomposer. Tout le monde savait qu'Harry n'était clairement pas le meilleur de la classe en potion et il était quasiment impossible que le professeur Rogue mette un O à un élève, encore plus s'il s'agit d'un Gryffondor et je vous laisse imaginer s'il s'agit d'un Potter.

« Bien vu que Monsieur Potter est si pressé de commencer, nous allons aujourd'hui préparer un filtre d'armortensia. Les ingrédients sont au tableau, vu votre niveau vous devez être censé pouvoir préparer la potion sans explications. Vous m'écrirez un rapport en même temps que vous ferez votre préparation pour m'expliquer vos différentes étapes et leurs raisons. » Expliqua le professeur Rogue.

Tout est si facile, pensa Harry.

Il attrapa ses parchemins, recopia la liste des ingrédients puis s'empara de l'Opuscule.

LionFougueux : HELP ! Qui n'a rien à faire et est très fort en potion ?

Ça passe ou ça casse.

Et là, Harry Potter se sent très seul.

Cinq minutes passent.

Dix minutes passent.

Alors que tout le monde est en train de s'affairer derrière son chaudron, Harry reste assis à espérer que quelqu'un lui réponde. Il regarde dans toute la salle mais tout le monde semble vraiment affairé à sa potion et personne ne semble en position de l'aider.

LionFougueux : on pourrait partager un chocogrenouille…

« Alors Monsieur Potter, on est en panne d'inspiration ? On a perdu de sa confiance ? »

« J'analyse la situation, c'est différent. Réponds Harry en tentant de garder un minimum de consistant. »

Rogue s'éloigne avec un sourire mauvais laissant un Harry chancelant à deux doigts de l'évanouissement.

Dans un dernier espoir, Harry regarde l'Opuscule et y lit :

« SexySnake : De quoi tu as besoin ? »

Harry est parcouru d'un sursaut d'espoir et écrit une réponse à la vitesse de la lumière.

LionFougueux : La potion d'Armortensia, tu saurais faire ?

Il garde les yeux rivés sur le parchemin en quête d'une réponse.

SexySnake : Commence à broyer une corne de Bicorne, pendant ce temps je t'écris ce qu'il faut faire.

Harry attrape son pilon, un bol et la corne de bicorne, puis met toute sa force pour réduire la corne en poudre. Il entrecoupe son action pour recopier les indications de SexySnake, peu importe qu'elles soient justes ou non, ce sera toujours mieux que de ne rien faire.

Après avoir tout recopié, il s'affaire devant son chaudron durant les 1h47 restantes. Et c'est in extremis, après avoir mis toute son énergie, qu'il peut enfin se laisser un peu aller. Il rend sa potion au professeur Rogue en le regardant à peine, le regard presque trouble, sans faire attention aux remarques ou aux expressions du professeur.

Il sort de la salle et toute la fatigue qu'il a pu accumuler ces dernières heures retombe sur ses épaules. Il se traine jusqu'au cours de métamorphose et se laisse tomber lourdement sur sa chaise. Il sort l'Opuscule et écrit :

LionFougueux : Merci.

Il hésite, mais rajoute :

Lion Fougueux : Je t'en dois une.

Hermione s'assoit à côté de lui et le toise.

« Harry… tout va bien ? » Lui demande-t-elle, visiblement inquiète.

C'est vrai que son comportement des dernières heures était plus que suspect.

« Oui, oui, je pense. » Répondit-il les yeux dans le vague.

« Harry, ça fait six ans que l'on se connaît. Je sais quand quelque chose ne va pas. Ce qui s'est passé en cours de potion n'était pas naturel. Je ne t'aurai jamais imaginé défier le professeur Rogue sur son propre terrain. » Elle marque un temps d'arrêt puis se dépêche d'embrailler. « Je te rassure, de ce que j'ai pu en voir de loin ta potion avait l'air tout à fait correcte, elle avait même la bonne couleur pour une fois. »

Sa propre phrase l'étonnât.

« D'ailleurs… Comment ça se fait ? Je veux dire… Je ne doute pas de tes capacités mais les potions et toi…C'est comme Ron et le ménage… Ou Ron et un peigne… Ou Ron et un godemichet… »

« Hermione, je n'ai pas besoin de ces détails-là ! » S'exclama Harry, ne voulant absolument pas imaginer ses deux meilleurs amis dans des positions douteuses.

« Ce que je veux dire, c'est que ça ne fonctionne pas ensemble. Alors comment as-tu fait pour réaliser cette potion ? »

À ça, Harry n'avait pas d'idée de réponse.

« J'ai juste été… inspiré. » Dit-il ne se convainquant pas lui-même. Il était tellement fatigué qu'il ne se souvenait plus s'il avait mis trois ou six scarabées moulus dans sa préparation.

Heureusement, Hermione ne lui posa pas davantage de questions. Cependant, elle lui lança son fameux regard « Je ne sais pas ce qui se trame mais je finirai pas le savoir ».

Et Harry savait pertinemment qu'elle allait finir par le savoir, la seule chose à faire était que cela soit dans le plus de temps possible.

Non seulement il avait triché à un exercice noté, mais en plus il était en détention d'un objet interdit. Il voyait déjà Hermione le prier d'aller remettre l'Opuscule au professeur McGonnagal.

Cependant, est-ce que cet objet était vraiment interdit ? Aucun article du règlement de l'école ne mentionnait un objet tel que celui-ci. Mais il se fit la réflexion que s'il tombait dans les mains d'un professeur il serait très rapidement inscrit dans la liste des objets indésirables au même titre que les bavboules et les pétards moldus.

Il n'utilisa donc pas le parchemin du reste de la journée, afin de ne pas attirer l'attention d'Hermione ou de quiconque d'autres, il pensait l'avoir déjà bien assez utilisé pour aujourd'hui.

Ce n'est que le soir, rideaux tirés, au fond de son lit, qu'il ouvrit de nouveau le bout de parchemin et le déverrouilla.

Il du alors lire plus d'une centaine de messages. Beaucoup de personnes s'étaient plains de la conversation qu'il avait eue avec SexySnake. En effet, ils auraient très bien pu avoir cette conversation en privé afin de ne pas polluer le fil d'actualité. Mais dans la précipitation, Harry avait totalement oublié cette fonction du parchemin.

Les messages revendicateurs passés, les conversations avaient repris leur cour. À nouveau beaucoup de blagues avaient circulées et Harry du se retenir d'exploser de rire en voyant les citations de Trelawney.

Le parchemin ayant retrouvé sa couleur d'origine il vérifia l'heure et fut surpris du fait qu'il n'était pas encore 23 h.

Il attrapa une plume et commença à écrire :

(Privé) LionFougueux : Salut.

Il vit les mots disparaître, il attendit quelques minutes puis d'autres mots apparurent.

(Privé) SexySnake : Salut

Ravi que l'autre personne soit encore debout, il démarra la conversation.

(P) LF : Je voulais te remercier de nouveau pour tout à l'heure, tu m'as vraiment sauvé la mise.

(P) SS : Je n'avais rien de mieux à faire de toute manière.

(P) SS : Content d'avoir pu aider.

(P) LF : Si jamais tu as besoin d'aide à ton tour…

(P) SS : Je n'ai pas fait ça pour avoir un retour de service mais j'en prends bonnes notes.

Ce SexySnake n'était vraiment pas très communicatif, pensa Harry.

(P) LF : On pourrait s'entraider, au-delà d'être un objet pour partager des blagues, ça peut être un super outil pour s'entraider. Toi tu as l'air calé en potion, moi je suis plutôt bon en DCFM, on peux se donner un coup de main.

La réponse mis du temps à venir mais les lettres suivantes finirent par apparaître.

(P) SS : Ca me va. Dans quoi d'autre tu es bon ?

Harry sourit puis répondit.

(P) LF : Comme j'ai dit en DCFM mais aussi en Sortilèges, je suis aussi pas trop mauvais en Métamorphose et en Botanique. Par contre ne compte pas sur moi pour la Divination ou l'Histoire de la Magie. Ha oui, j'ai un bon niveau en quidditch aussi.

Il avait failli mettre qu'il faisait partie d'une équipe mais cela aurait donné trop d'indices sur qui il était vraiment.

(P) SS : Moi je suis très fort en Sortilèges, Potions, Arithmancie, Métamorphose et Botanique. Je n'ai jamais tenté la Divination mais je pense qu'être fort en Divination ne signifie rien de bon. J'ai un bon niveau en Histoire de la Magie également. Par contre je n'ai jamais rien compris au soin aux créatures magiques. Et moi aussi je fais du quidditch.

(P) LF : Whaou, tu dois être un très bon élève ! Bonne élève ? Au final, j'ai l'impression que j'ai plus à apprendre de toi que tu n'as à en apprendre de moi.

(P) SS : Bon élève ira bien. Peut-être que tu ne pourras pas trop m'aider dans les matières scolaires mais plutôt dans l'extra-scolaire.

Harry lu plusieurs fois la fin de la phrase avant qu'elle ne s'efface. Qu'est-ce qu'il entendait par là ?

(P) LF : Heu. Je ne suis pas sûr de comprendre.

(P) SS : Non je ne fais qu'évoquer des propositions. Sur ce, moi je vais me coucher, je veux être en forme pour demain.

(P) LF : Déjà ? Bonne nuit alors ! Et à demain.

(P) SS : Bonne nuit également, à la revoyure!

Harry resta encre quelques instants le nez dans le parchemin avant de le verrouiller et de le poser avec ses lunettes et sa plume.

Cette nuit il eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Il essayait de réunir tous les indices qui pouvaient indiquer la personne se trouvant derrière SexySnake.

Tout d'abord, s'il était parti de la même réflexion que lui, il s'agirait surement d'un Serpentard. Mais le fait d'avoir une relation de confiance avec un Serpentard ne l'enchantait guère alors il conserva l'idée qu'il pouvait s'agir d'un Serdaigle car il semblait très intelligent et presque doué en tout. Une sorte d'Hermione en fait. Mais la manière d'écrire et de procéder ne lui ressemblait en rien, il écarta facilement cette possibilité. Il raya d'ailleurs toute la maison Gryffondor, personne dans sa maison ne voudrait se faire passer pour un Serpentard.

Après le fait qu'un Serpentard aide un Gryffondor restait assez suspect. Il pensait bien que son interlocuteur avait compris à quelle maison il appartenait. Et dans le cas où son interlocuteur était bel et bien un Serpentard, quelque chose de pas très net devait se tramer derrière tout cela. La fin de la conversation semblait d'ailleurs très suspicieuse aux yeux d'Harry.

Au-delà de sa maison, SexySnake semblait être un homme. Harry en avait presque eu la preuve quelques minutes auparavant, même si une fille aurait très bien pu mentir. Mais Harry avait bel et bien la sensation qu'il s'agissait d'un garçon.

Enfin, la personne l'avait aidé à préparer un filtre d'Armortensia, ce qui était d'un niveau au-dessus des BUSEs. Donc de sixième ou septième année.

Harry conclu donc qu'il connaissait probablement la personne de près ou de loin et bizarrement cela l'excita terriblement. Il se demandait si son correspondant avait lui aussi une vague idée de qui il pouvait être.

Il prolongea sa réflexion sans arriver à de plus amples conclusions et sans prendre gare il finit par s'endormir.

Une review ? Un chocolat ?