Et voici la deuxième partie !

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Enjoy !

Tout c'était passé très vite. Je courrais, avec Oikawa devant, pour fuir les deux connards qui nous avaient cherchés quelques minutes plus tôt.

Et tout bascula très vite.

La voiture, les coups de klaxons, les cris.

Et toute ma vie me passa sous les yeux. Mes premières années, mes conneries. Mattsun.

Ma première rencontre avec lui, notre premier baiser, et ce goût si fabuleux qu'avait ses lèvres.

Je ne sentais que le goût du sang emplissant ma bouche, et mon cœur faisant trembler ma poitrine. Boum, boum.

Et j'avais froid, et mon corps me semblait irréel. Et mon corps percuta le goudron, ma tête en premier, et tout devint noir.

XoXoX

Une mer. La surface était si proche, et des poissons nageaient autour de moi. Et mon corps était si lourd. Je ne sentais rien, et je n'arrivais pas à nager.

Je me noyais, je suffoquais, et je souriais.

XoXoX

Ma première rencontre avec Mattsun s'était passée entre deux couloirs, alors qu'Iwaizumi et Oikawa nous présentait entre nous.

Et j'avais su qu'on allait bien s'entendre, et déjà, on prévoyait des plans machiavéliques pour embêter nos deux amis.

Ce n'est qu'en dernière année qu'on s'avoua enfin nos sentiments, malgré notre jeu de drague qui s'était placé en deuxième année.

On s'était embrassé derrière le gymnase, on venait à peine de se changer, et l'air frais de novembre nous caressait la peau.

Et ses lèvres avaient un goût légèrement fruité, de la grenade, et son odeur me rappelait le caramel.

Il était si parfait, ainsi que les baisers qui avaient suivi.

Et on s'aimera, toujours.

XoXoX

Je crois que je ne me noie plus, je ne nage plus. Mais je crois que je vole. Et le ciel est beau, bleu, splendide et infinie.

Et j'ai peur, car je suis seul. Alors je vole à ta recherche, et je m'essouffle. Je tombe, encore et encore, je n'en peux plus, mes ailes s'effrite, et je rejoins la mer, l'infinie de son bleu océan, et je me noie encore.

XoXoX

On avait emménagé ensemble juste après notre dernière année de lycée. Et on était heureux. Enfin notre petit chez nous, avec notre chat, et nos amis quand on le voulait. Plus de parents semi-homophobes, plus de contrainte pour dormir, plus de « pas de parents chez moi, on peut faire ce qu'on veut », car maintenant, on pouvait faire ce qu'on voulait quand on voulait.

Et j'existais.

Et je vivais.

J'étais heureux, et je t'aimais.

XoXoX

Pourquoi il n'y a pas de phare, de bateau, ou d'île ? Je me noie encore, je suffoque, je me meurs.

XoXoX

Je t'entendais.

Je t'entends.

Mais j'ai si mal, Mattsun.

Je me noie, et je sens la mer m'envelopper.

Tu es un phare, magnifique, imposant et fier, mais il n'y a pas de bouée de sauvetage.

Tu sais à quoi j'ai pensé avant de me noyer une dernière fois, que le noir m'enveloppe ?

A toi.