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Quelques mois après, Terry monta sur scène sous les traits d'Hamlet, ce fut un gros succès, la presse et le public le consacra meilleur acteur de l'année. Candy exerça quelques mois comme infirmière pédiatrique dans une clinique de Brooklyn. Puis elle cessa son activité pour mener à terme sa première grossesse. Une petite fille naquit, prénommée Rose. Quelques mois encore après, le duc de Grandchester traversa l'atlantique pour voir son fils, sa bru et sa petite fille. Réconcilié enfin avec ses deux parents, Terry publia aussi un recueil de poèmes qui se vendit très bien. Enfin à l'aise financièrement, il offrit une jolie maison à sa famille et monta une nouvelle pièce avec Robert Hattaway, un tout nouveau challenge : « la mégère apprivoisée ». Le succès fut égal à Hamlet mais comme il avait en plus participé de moitié à la mise en scène, Robert lui proposa de diriger le théâtre Stratford dans deux ans, lorsqu'il prendrait sa retraite. Il lui apprit jusque là tout ce qu'il savait et monta encore avec lui : « Jules César » en faisant incarner à Terry un Brutus encore encensé du public. Candy était très fière de lui et fut autant heureuse de lui annoncer le soir de la première qu'elle était à nouveau enceinte. Un fils naquit, un petit Alban, en hommage à Albert et Anthony, un mélange combiné des deux. Le duc revint voir son petit fils et lui offrit pour son baptême la médaille que lui avait offert son grand père. Il demanda aussi à Terry et Candy d'accepter de venir passer quelques mois à Londres avec les enfants quand ce serait possible. La duchesse de Grandchester était morte l'an dernier et ne serait plus un problème pour Terry.

Albert finit par se marier l'année de ses trente-cinq ans et put donner un fils héritier à la dynastie André un an après. Elroy en fut soulagée mais s'éteignit avant de le voir naître. Candy eut aussi énormément de peine lorsque mademoiselle Pony partit aussi cette même année. Sœur Maria poursuivit son œuvre avec une autre sœur, Albert versait régulièrement des fonds, l'orphelinat s'était agrandi et modernisé. Candy resta trois mois là-bas pour apaiser sa tristesse, aider les sœurs et faire profiter ses enfants de l'expérience de vivre en communauté. Terry était parti en tournée sur la côte ouest avec « Jules César », sa mère jouait aussi dans la pièce et donc ils étaient ensemble.

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Alors qu'elle se promenait à Chicago seule, Candy rencontra Philip Spencer. Ils ne s'étaient jamais revus depuis qu'il était reparti de New York mais il lui avait écrit quelques fois et elle lui avait toujours répondu. Il lui confirma être toujours célibataire et heureux ainsi. Il avait trente ans, n'avait guère changé, juste un peu vieilli mais restait séduisant et serviable. Elle ne lui refusa pas un dîner mais fut troublée lorsqu'il lui vola un baiser avant de se quitter. Il lui dit que c'était juste pour avoir un souvenir mais ça la contraria les jours suivants. Lorsque Terry l'appela de Los Angeles deux jours après, elle avait encore ce goût de trahison en elle. Elle n'avait pas voulu ce baiser bien sûr mais elle n'avait pas repoussé Philip et n'avait pas trouvé ça désagréable. Terry, comme toujours, lui répéta qu'il l'aimait et qu'elle lui manquait, mais cette fois, Candy n'éprouva que honte et culpabilité en lui répondant pareil. En raccrochant, elle se jura de ne plus jamais le trahir ainsi et de lui avouer sa faiblesse à son retour car elle ne le pouvait au téléphone. Quand Philip la rappela la semaine suivante pour se revoir encore, elle refusa, paniquée. Il insista, elle lui dit qu'elle ne pouvait pas lui offrir autre chose que de l'amitié encore, il rit en lui disant qu'il le savait, qu'il était évident qu'elle aimait toujours autant son acteur vedette mais que Terrence lui même lui avait dit accepter une amitié entre eux. Candy se laissa donc persuader et accepta d'aller avec lui au cinématographe. Ils virent un film de Charlot, ils rirent beaucoup et après, il réussit à la convaincre d'aller danser au cabaret. Il se montra ce soir chevaleresque et raisonnable alors elle oublia de se méfier. Le samedi suivant, il l'invita chez lui pour déjeuner, il devait y avoir un couple d'amis aussi. Seulement, il était seul, ses amis s'étaient paraît-il désistés mais elle comprit après qu'il l'ait prise dans ses bras, qu'elle s'était faite piégée. Il l'embrassa encore, elle le gifla et essaya de s'enfuir. Il lui courut après, s'excusa mais lui avoua qu'il l'aimait toujours et la désirait encore plus qu'avant. Elle se débattit, il réussit à l'embrasser encore mais en la voyant ensuite totalement inerte dans ses bras et inondée de larmes, il réalisa enfin quelle souffrance elle vivait de sa faute. Il lui demanda pardon, jura de ne plus jamais recommencer et la ramena à Lakewood. Elle pleura longtemps en ne comprenant pas pourquoi Philip n'arrivait pas à aimer quelqu'un d'autre. Il était comme Terry, fidèle à son cœur, constant, hélas. En plus de sa tristesse de ce constat, sa culpabilité grandit encore et lorsque Terry l'appela et lui annonça qu'il était trop en manque d'elle et avait demandé une semaine de congé pour venir passer le prochain week-end à Chicago, elle paniqua. Elle lui dit de ne pas le faire, que ce serait un trop long voyage pour bien peu car les enfants seraient triste de le voir si peu de temps. Il dut bien sentir qu'elle n'était pas tranquille, il la connaissait si bien, pourtant il ne fit pas de remarque, n'insista pas et répéta encore qu'il l'aimait avant de raccrocher. Elle eut encore plus honte, au fond de son cœur, elle savait pourtant qu'elle l'aimait aussi toujours autant, même plus encore. Elle ne dormit pas de la nuit et au matin, elle avait décidé que c'était à elle de faire ce long voyage pour lui avouer tout ça. Sœur Maria accepta de veiller sur ses enfants, Annie devait aussi les prendre chez elle le week-end, elle en avait eu deux aussi avec Archibald.

C'est après trois jours de voyage éreintant qu'elle arriva à Los Angeles. L'hôtel où résidait Terry était près de la plage, il faisait un grand soleil, très chaud. Le réceptionniste lui dit que monsieur Grandchester était parti au théâtre depuis une demi-heure, elle repartit en taxi jusque là. Le concierge du théâtre ne crut pas bon de vérifier son identité, elle avait toujours réussi à éviter les journalistes mais elle semblait correspondre à l'idée d'épouse seyant à cet homme. Elle suivit donc ses instructions et chercha sa loge. Elle frappa trois fois en vain puis essaya celle d'Eléonore mais elle était aussi vide. Enfin, un autre acteur lui dit que Terence était probablement encore sur le toit à jouer de l'harmonica. Elle sourit en entendant ça, il était décidément incroyablement fidèle son inimitable mari. Elle suivit le chemin qu'il lui indiqua, grimpa l'échelle pour monter sur le toit et se laissa guider par la mélodie. Encore une fois, il jouait « ce n'est qu'un au revoir ». Elle se cacha derrière une cheminée pour l'écouter en laissant ses larmes couler puis quand la musique cessa, elle le contempla. Il fixait la mer au loin, il ne semblait pas triste, il souriait en coin mais quand elle le vit allumer une cigarette, elle pâlit. S'il avait recommencé à fumer, c'est qu'il avait forcément un souci. Elle essuya ses yeux, inspira fortement puis se montra à lui. Il fut si surpris que sa cigarette tomba et il resta la bouche ouverte.

- Bonjour Terry.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Et les enfants ?

- Ils sont à la maison Pony, Annie s'en occupe aussi, ne t'inquiète pas, tout va bien. Je voulais te faire une surprise, tu me manques aussi tellement !

Il soupira alors de soulagement puis rit et se leva pour venir la prendre dans ses bras, l'embrasser avec hâte et passion. Elle sentit en elle tout de suite la même hâte et passion, cette évidence ne l'avait pas quittée.

- Mon amour ! Comme je t'aime ! Comme je t'aime ! répéta-t-elle en pleurant dans sa poitrine ! Dis-moi que tu me crois Terry ! Je t'en prie ! Pourquoi as-tu besoin de fumer à nouveau ? Il ne suffit plus ?

Elle parlait de l'harmonica, il pâlit un peu.

- Je suis désolé, j'ai recommencé à fumer c'est vrai mais ce n'est pas parce que je suis malheureux, c'est juste que j'ai accepté qu'un type m'en offre une et je croyais que je ne serais plus accro pour une ou deux cigarettes de temps en temps ! Mais ce n'est jamais simple avec moi, je fume quand je viens ici seulement mais oui, l'absence est trop longue pour que l'harmonica suffise à l'apaiser.

- Oh ! Terry ! Ce n'est pas grave si tu n'en fumes qu'une de temps en temps ! Je préfère ça à autre chose.

- Tu as l'air fatiguée ma chérie, et toi, comment vas-tu ?

- Je vais bien mon cœur, c'est juste le voyage qui a été fatiguant ! Mais… je dois te dire quelque chose qui me pèse, c'est aussi pour ça que je suis venue, ça ne pouvait attendre et doit être dit face à face.

- Oh ! C'est donc grave ?

- Oui Terry, pour moi c'est très grave mais pas dans le sens tragique et ne concerne ni les enfants ni la santé de personne. C'est juste en moi Terry, je me sens coupable envers toi, j'ai laissé faire quelque chose sans l'avoir voulu qui depuis me fait culpabiliser.

Il plissa le front en la regardant puis lui prit la main.

- J'avoue ne pas voir de quoi tu parles Candy mais quoi que ce soit, tu sais que je t'aime assez pour supporter une erreur, une maladresse, surtout si tu me dis que tu ne l'as pas voulue et me le dis si franchement.

- Oui je sais que tu m'aimes assez Terry, tu m'aimes plus qu'assez, tu m'aimes tout court et depuis cinq ans que nous sommes mariés je n'ai jamais rien eu à te reprocher tant tu es toujours aussi parfait. Mais… moi je ne le suis pas autant que toi, même si je t'aime toujours autant aussi.

- Allons, ne sois pas aussi dure avec toi mon ange, je n'ai moi non plus pas un seul reproche à te faire depuis cinq ans. Je parie que tu vas m'avouer une toute petite bêtise de rien du tout !

- Non Terry, ce n'est pas une petite bêtise, c'est une grosse. A Chicago, j'ai revu… Philip.

- Philip ?

- Oui, Philip Spencer. Il est toujours directeur de l'usine de jouets, il n'a pas changé et comme il a voulu m'inviter à dîner, j'ai accepté.

Terry comprit tout de suite le dilemme mais comme il se souvenait avoir dit à Philip que s'il voulait rester l'ami de Candy, il pouvait, il ne se sentit pas furieux. Mais la suite l'inquiéta un peu.

- Tout s'est bien passé, il a été charmant, on a beaucoup parlé et je n'avais vraiment pas deviné que… qu'il allait vouloir m'embrasser avant de rentrer chacun chez nous.

- Il a voulu t'embrasser ?

- Oui Terry. Il m'a dit après que c'était juste pour avoir un souvenir de moi et… je l'ai cru.

- Tu ne l'as pas giflé ?

Elle pâlit en lisant dans ses yeux bleus son questionnement mais fit non de la tête.

- Ah ! Alors qu'as-tu fait ?

- Rien Terry, je l'ai laissé faire mais je te jure que je n'ai pas ressenti ce que je ressens quand c'est toi qui m'embrasse.

- Je te crois mais j'ai besoin de savoir pourquoi tu l'as laissé faire ?

- Par… incapacité à réagir, parce qu'il m'avait avoué avant ce dîner qu'il était toujours célibataire et m'aimait toujours autant, parce que ça m'a fait de la peine qu'il soit aussi fidèle en son cœur que toi, parce j'ai eu envie de lui offrir au moins ça. Mais c'était stupide, dangereux et ignoble vis à vis de toi.

- Ne me dis pas que tu as…

- Non Terry, je n'ai pas couché avec lui, je te le jure !

Il soupira puis la laissa alors poursuivre.

- Non, je lui ai dit qu'on ne pouvait plus se voir mais quand il m'a rappelé en me disant qu'il ne recommencerait plus, qu'il se contenterait juste de mon amitié et comme tu lui avais dit pouvoir l'accepter, j'ai accepté aussi qu'on essaie encore. Nous sommes allés au cinéma puis au cabaret, on a dansé mais il a été très correct. Ensuite il m'a invité à déjeuner chez lui avec un couple d'amis, seulement, il n'avait invité que moi et… il a voulu encore m'embrasser et cette fois, je l'ai giflé. Il a réessayé quand même mais il a heureusement repris le contrôle de lui en constatant que je pleurais et me bloquais. Il m'a demandé pardon à genoux, m'a ramenée à Lakewood et je ne l'ai plus revu. Voilà Terry, je t'ai dit toute la vérité, pardonne-moi s'il te plait, je sais que c'est grave mais je suis sincère, je t'aime et ne veux pas te blesser ni te perdre !

Il la fixa, essuya ses larmes sur ses joues puis la prit dans ses bras.

- Je te pardonne Candy, je te connais bien, dans tout ce que tu m'as dit, je ne vois nulle trahison envers moi. Par contre, je me sens furieux envers cet homme et même si je peux comprendre sa fidélité, je ne peux pas accepter qu'il t'ait embrassée plus d'une fois sans ton consentement ! C'est un acte de violence, ça mérite mon poing dans sa figure !

- Tu veux aller lui casser la figure ?

- S'il était ici, j'irais sûrement le faire mais vu la distance ! Mais si je le revois, ça arrivera forcément.

- Je suis désolée Terry, je ne le reverrai plus de toutes façons, nous ne pouvons pas être que des amis.

- J'ai moi aussi eu tort de le croire mais je n'avais pas le droit d'interdire d'essayer.

- Dis-moi que tu n'es pas blessé, que tu ne seras pas secrètement déçu, malheureux ?

- Non Candy. Tu es venue exprès jusqu'ici pour me dire la vérité, tu es toujours aussi intègre, tu ne m'as pas déçu. Mais peut-être que c'est aussi arrivé parce que tu étais un peu perdue par la perte de mademoiselle Pony et mon absence !

- Peut-être, je ne sais pas. Je n'ai pas d'excuse valable à te donner, je t'aime et je ne veux pas vivre d'aventures avec un autre, quel qu'il soit. Je n'ai pas envie de ça, je ne veux que toi encore !

- Alors oublie cette petite erreur et embrasse-moi encore mon ange !

Elle ne se le fit pas dire deux fois et se sentit mieux après. Puis il la fit asseoir près de lui sur la cheminée et ils contemplèrent ensemble la mer au loin. Il rompit le silence un peu après.

- Je crois qu'après cette tournée, je vais prendre quelques vacances. Et si on allait enfin voir mon père à Londres ?

- Ce serait formidable Terry.

- Alors c'est décidé, on partira en septembre et on passera même peut être les fêtes de fin d'année là bas. Il sera content de voir les petits et nous nous permettrons une petite virée en Ecosse, à Paris et à Venise. Je ne t'ai pas offert de voyage de noces, c'est un peu tard mais mieux vaut tard que jamais.

- Je trouve cette idée merveilleuse mais je n'étais pas frustrée, nous avons toujours été heureux, je le suis toujours. Tu n'as rien à te faire pardonner mon amour !

- On a toujours besoin de se remettre en question Candy. Même si je n'ai rien à me faire pardonner, je veux que tu sois toujours heureuse et épanouie et pour ça il faut aussi un peu de voyages, de nouveautés, de souvenirs. J'ai beaucoup travaillé pour arriver à vivre confortablement de ce métier mais aujourd'hui on a de quoi voir venir. Souviens-toi d'où je suis parti ! Robert comprendra qu'il me faut un peu de vacances avant de prendre sa succession, sinon, tant pi, je trouverai une autre voie. C'est vrai que j'aime mon métier Candy, c'est une passion mais ce n'est pas ma raison de vivre. Toi et nos enfants êtes ma raison de vivre, sans vous je retournerai vite tout au fond, ça ne changera jamais.

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Ce Noël à Londres dans le château des Grandchester, Terry et Candy apprirent qu'ils auraient un troisième enfant l'été prochain. Le duc de Grandchester attendit que ses petits enfants aient ouvert tous leurs cadeaux pour présenter à son fils aîné et sa belle-fille une proposition d'avenir. Souhaitant que Terry devienne le prochain duc de Grandchester à son décès, il lui suggéra d'ouvrir une nouvelle école et troupe théâtrale à Londres ainsi qu'une clinique pédiatrique que pourrait diriger Candy. Il voulait aussi leur offrir le manoir d'Ecosse ainsi qu'une propriété où ils vivraient avec leurs enfants dans la campagne londonienne avec une écurie de chevaux et un bois privé. Terry refusa pourtant vu qu'il avait accepté la proposition de succéder à Robert Hattaway à la troupe Stratford de New York. Enfin, il ne refusa pas complètement, il demanda à son père d'attendre dix ans maximum pour revenir et accepter ce destin. Candy fut heureuse de cette accord qui sembla lier les deux hommes plus solidement.

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En février ils repartirent pour les Etats-Unis, Terry reprit le travail mais en gardant plus de temps qu'avant pour sa famille. Candy accoucha en juillet d'un autre garçon, ils le baptisèrent Floris.

Quand Terry monta sa première pièce seul en tant que metteur en scène uniquement, sur « La nuit des rois », il fut reconnu par la critique et le public fut nombreux. En huit ans, il monta sept pièces, sept succès et une sensation d'accomplissement succéda. Candy avait ouvert une clinique pédiatrique à Harlem, qui pouvait maintenant exister sans elle et elle se sentait aussi prête pour une nouvelle vie. Elle était à nouveau enceinte de deux mois, elle voulait accoucher à Londres, ils se préparèrent donc à partir. Ils passèrent par Chicago pour voir Albert, sa femme et leur fils. Mais aussi Archibald, Annie et leurs trois enfants puis Sœur Maria à la maison Pony et d'autres amis. Enfin en juin, ils partirent pour l'Angleterre. Le duc avait vieilli, il fut heureux de pouvoir se reposer. Il eut encore le temps de voir sa nouvelle petite fille naître, Isabelle. De voir son deuxième fils, Edouard, partir pour une école militaire prestigieuse, de fêter le quatorzième anniversaire de Rose puis de célébrer par une distinction honorable l'école de Terrence classée la meilleure école de théâtre britannique. Comblé et fier, il sut qu'il pouvait maintenant mourir en paix.

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Terrence Graham Grandchester devint le dixième duc de Grandchester l'automne 1933 à l'âge de 36 ans. Quand l'Angleterre et la France entrèrent en guerre contre l'Allemagne en 1939, le château servit d'hôtel à l'armée de Churchill et le front de résistance français du Général De Gaule. Terrence, Candy et Edouard s'impliquèrent activement à cette cause. Edouard souhaita partir avec les troupes au débarquement en Normandie en 1944. Candy avait ouvert un foyer où de nombreux réfugiés purent être sauvés des barbares nazis et Terrence s'occupait de trouver des fonds pour aider le plus de monde. A la fin de la guerre, les Grandchester partirent en Amérique avec un convoi de juifs miraculeusement sauvés des camps de la mort. Ensuite, ils revirent Eléonore Baker, la famille André et sœur Maria. Ils repartirent un an après et reprirent le cours normal de leur vie sans jamais s'aimer moins ni oublier comme la vie est fragile et précieuse.

FIN

Voilà c'est la fin, j'espère que cette histoire vous a plu, merci d'avoir été au bout, merci à celles qui m'ont laissé des commentaires et à un de ces jours peut-être pour une autre aventure, Diogène!