Si ça va mal à cet instant,

il n'en sera pas toujours ainsi plus tard :

parfois Apollon, au son de sa cithare,

réveille la muse endormie et

il ne tend pas toujours son arc.

Horace, Odes, II, 10*


Chapitre 8 : Le mystérieux hôte…

POV inconnu

La jeune femme aux longs cheveux bruns dont une partie de ceux-ci étaient retenus en arrière dans un chignon élaboré. Elle portait sur son front un diadème en or massif avec un spinelle bleu* au centre. C'était son meilleur ami qui lui avait ramené de l'un de ses nombreux voyages autour du monde. Durant ceux-ci, il ramassait et obtenait le plus souvent sur le marché noir des ingrédients illégaux et extrêmement rares pour la confession de ses potions, philtres, poisons et antidotes.

La jeune lady intimidante et immortelle regardait dans sa pensine personnelle les visions qu'elles avaient eues au sujet de l'enfant que son plus proche ami avait recueilli. Elle ne cherchait non pas à savoir ce que les dieux lui réservaient, mais ce qui c'était passé dans la vie de l'enfant, qui a été fortement malmené sur terre par la cruauté des hommes malgré la protection des dieux, et l'avenir que ces mêmes dieux lui autorisaient à voir afin de le mener dans la bonne voie et qu'il réalise son destin. En effet, il vaut mieux accepter tout ce qui arrivera et ne pas essayer d'y échapper car la vie est courte. Il le vaut mieux ! C'est pourquoi, elle profite du présent, en pensant le moins possible à demain et au passé tout en ne se berçant plus d'illusions à la suite nombreuses déceptions comme sa fille unique et seule héritière, morte il y a de ça plusieurs siècles. Elle pensa alors à un poème antique « Thaliarque » de Leconte de Liste qui résume bien ses pensées à propos de vivre le moment présent et d'en profiter car l'avenir est incertain.

Thaliarque

Ne crains pas de puiser aux réduits du cellier

Le vin scellé quatre ans dans l'amphore rustique

Laisse aux dieux d'apaiser la mer et l'orme antique,

Thaliarque ! qu'un beau feu s'égaye en ton foyer !

Pour toi, mets à profit la vieillesse tardive :

Il est plus d'une rose aux buissons du chemin.

Cueille ton jour fleuri sans croire au lendemain

Prends en souci l'amour et l'heure fugitive.

Les entretiens sont doux sous le portique ami

Dans les bois où Phoebe glisse ses lueurs pures,

Il est doux d'effleurer les flottantes ceintures

Et de baiser des mains rebelles à demi.

Après avoir tout examiné et sorti de ses pensées, la sorcière au sourire énigmatique se leva pour rejoindre son ami d'enfance qui doit être en cet instant encore en train de râler face à certains problèmes récurrents. Bien qu'il dise souvent que dans les difficultés, il faut se montrer fort et courageux, la sagesse reste primordiale comme elle lui rappelle souvent afin de réduire les voiles gonflés par un vent trop favorable. *


POV Harrison

Une fois arrivé devant la porte majestueuse en saule du salon de Tiberius, il hésita quelques instants avant d'oser frapper de peur de déranger l'homme qui l'a accueilli aussi gentiment, mais il se décida bien vite et osa le faire. Après un coup timide, une voix grave et autoritaire l'autorisa à rentrer. Il poussa doucement et la referma directement derrière lui. Une fois cela fait, il regarda les yeux écarquillés la splendeur de la pièce. Les murs étaient recouverts d'une tapisserie sur laquelle était représenté à ce qu'il lui semblerait des scènes historiques concernant un traité de paix entre les créatures magiques. Toutes les espèces étaient représentées sauf les sorciers et les moldus, ceux-ci étaient hais parce qu'ils détruisaient leurs habitats et ceux-là par ce qu'ils se disaient supérieur à eux et venaient à les chasser et parfois à les tuer. Il trouva cela horrible car des scènes représentées sur la tapisserie évoquaient ces massacres barbares. Un raclement de gorge le fit sortir de ses pensées. Son regard se tourna vers un homme, sûrement un Lord, qui possédait de longs cheveux et barbe noirs, des yeux onyx qui pouvaient souder la profondeur de ton âme et qui pourraient lire la moindre de tes pensées. Il était grand, élancé et charismatique.

« Je vous souhaite la bienvenue dans ma noble maison, jeune sorcier. »

« Merci mon Lord, je tiens à vous remercier pour votre hospitalité. »

« C'est avec plaisir. Je n'allais quand même pas vous laisser errer seul dans la nature. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver. Au fait, je me nomme Salazar Serpentard. Et vous, jeune sorcier ? »

« Harrison Potter, mon seigneur. C'est un honneur. »

« Tutoie-moi pour commencer et appelles moi Salazar, cela m'empêchera de me sentir encore plus vieux que je le suis. »

Harrison acquiesça pour signifier son accord

« Je te propose de commencer à manger. » dit-il en souriant après avoir entendu son ventre gargouiller.

« Merci »

Il commença à manger son petit déjeuner anglais : du lard, des œufs, du pain, du jus d'orange avec deux tranches de cake à la fleur d'oranger. Après avoir déguster ce plat qu'il n'avait plus du tout 'habitude de manger depuis des années, il se sentit rassasié et rempli pour la première fois de sa vie.

« Merci beaucoup pour ce petit déjeuner »

« C'est tout normal. » dit-il en lui faisant un clin d'œil. « Maintenant que tu es réveillé et que tu as fini de manger, peux-tu me raconter pourquoi un enfant comme toi se retrouve dans cette forêt maudite et seul en plus. »

C'est là que Harrison lui raconta toute sa vie depuis sa naissance jusque son arrivée ici, il n'oublie pas de mentionner la négligence, les abus et le viol subi par sa propre famille ainsi que son arrivée dans la forêt grâce à son protecteur. L'homme l'écouta attentivement sans l'interrompre bien que l'envie fût bien présente. Il le voyait serrer les poings et ses jointures en étaient devenues ensanglantés sous ce qui lui semblait être de la rage et de la colère.

« Je suis sincèrement désolé pour ce que tu as vécu. Ils ne te méritent pas. Je te promets que tu ne retourneras jamais là-bas, il leur faudra passer sur mon corps. Je te propose de venir habiter ici, cela fait bien longtemps que ce manoir ne fit remplit de joies enfantins et de jeunesse. »

« Vous me le promettez » dit-il remplit de joie.

« Bien entendu, mais ne t'ai-je pas déjà dis de me tutoyer »

« Pardon » dit-il en baissant la tête.

« Ne t'en veux pas, il te faudra le temps pour oublier les mauvaises habitudes que t'on inculquer tes géniteurs. » dit-il d'un ton rassurant.


Notes :

* Un spinelle bleu est une pierre précieuse faite d'oxyde d'aluminium et de magnésium.

* extraits traduit par moi-même des Odes, II, 10 d'Horace.


~Ce chapitre vous-a-t-il plu ?

Qu'en pensez-vous ?

Des choses à améliorer ?

Qui est cette mystérieuse femme dotée de la vue ?

Aimez-vous ce Salazar Serpentard ?

Que va-t-il se passer ensuite?

Une idée...

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Je remercie tous ceux qui ont lus mes chapitres ainsi que ceux qui m'ont laissé des jolis commentaires, ajoutés à leurs favoris ou suivis.

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