Série : Harry Potter par JK Rowling

Titre : Un furet pour Patronus

Disclaimer : (c'est la vieille école mais on change pas les bonnes habitudes)

Auteur : Shik-Aya-Chan

Beta-reader : Desiderata-Girl

Rating : M (une bonne partie lemon/smutt à la fin)

Statut : Terminée

Chapitre : 1 sur 2

Genre : Romance, Humour

Couples : Harry Potter/Draco Malfoy (aussi connu sous le nom de Drarry ou HPDM)

Ron/Hermione en personnages secondaires

Résumé :

Le patronus d'Harry est soudainement devenu un furet et Harry pense qu'il y a une erreur.

Contexte : Post-Guerre, dans un futur ou l'épilogue n'a pas eu lieu (et n'aura jamais lieu)

Notes :

L'idée originale vient de ce post .com - post - 147978023043 sur tumblr. J'ai bien aimé et ça m'a inspiré. Desiderata-girl a eu la primeur de l'histoire, c'est grâce à elle que j'ai pu la finir.

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Partie 1

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« - Il doit y avoir une erreur, dit Harry, la voix aiguë de panique. »

Il venait de faire apparaître son patronus pour prévenir Molly qu'ils rentraient.

Mais le patronus n'était pas un cerf, comme il l'avait toujours été.

C'était un furet blanc scintillant, d'une cinquantaine de centimètres, aux yeux bleus intelligents.

« - Quelqu'un a dû me maudire, continua-t-il, le cœur battant à tout allure. »

La chose – parce que ce n'était clairement pas son patronus – le regardait, attendant les ordres.

« - Harry, commença Ron.

- Harry, il n'existe aucun sort qui change le patronus de quelqu'un, coupa Hermione. »

Le couple était adossé à leur moto. Ils aimaient rouler sur les routes de campagne tous les trois. Bizarrement, Hermione trouvait le deux-roues plus sécurisant que le balai.

« - De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien vouloir signifier ? Je veux dire, les patronus expliquent la personnalité ou les désirs profond de la personne, qu'est-ce qu'un furet peut bien avoir à faire avec moi ?

- Harry, tu sais très bien pourquoi un furet, répondit Ron, qui avait l'air un peu excédé maintenant. »

La moto d'Harry, noire comme celle de Sirius et Hagrid, fumait sur le côté. Celle de Ron et d'Hermione était brune et rouge. Ils avaient commencé à sortir un gouter du coffre sous le siège passager pendant qu'Harry faisait sa crise identitaire.

« - Je n'ai jamais eu de contact avec un furet de toute ma vie ! »

Il commença à tourner en rond autour de l'invocation. Le patronus ne bougeait pas d'un poil, attendant l'ordre ou la révocation.

« - Il y a bien eu cette fois ou Croupton Jr déguisé en Maugrey a transformé Malfoy en furet devant tout le monde, mais qu'est-ce que ça à voir avec moi ? »

Hermione paraissait vaguement ennuyée, et Ron fronçait franchement les sourcils.

« - Je ne veux rien avoir à faire ta future dragouille de blondinet pourri gâté, c'est clair ? lança Ron à Harry qui ne l'écoutait pas. »

Hermione grignotait négligemment une tartelette au citron en créant de légères brises avec sa baguette pour faire bouger gracieusement les fleurs des champs autour d'elle.

« - Il y a bien eu cette fois ou le patronus de Tonks a changé parce qu'elle était amoureuse de Remus, mais cette situation n'a rien de semblable ! »

Ron prit lui aussi des tartelettes dans le panier de provisions. Il se mettait des miettes partout autour de la bouche et sur la veste de moto.

« - En plus je n'ai vu Malfoy que trois fois cette semaine, et on ne s'est insultés qu'une seule fois. Ça montre bien à quel point je me fiche de Malfoy. »

Harry s'arrêta de tourner. Il fit disparaitre le furet et leva la tête, déterminé.

« - Oui, c'est ça, je n'en ai rien à faire de Malfoy. Mais il doit m'avoir jeté un sort pour se venger. Il n'a pas dû aimer que je le lui dise que ses parents avaient tout misé sur sa beauté et rien sur son intelligence. Il a réussi à me jeter un sort pour me punir. Voilà, tout est parfaitement logique. »

Hermione leva les yeux au ciel et convoqua son propre patronus pour prévenir Molly. Ils enfourchèrent leurs bolides et repartirent vers la maison.

Quelques semaines plus tard, le problème n'était toujours pas réglé. Il n'y avait en effet aucun sort qui permettait de changer le patronus de quelqu'un d'autre. De toute façon, Harry utilisait rarement son patronus, alors il avait tendance à oublier cette histoire. Sauf quand il voyait Malfoy. C'est-à-dire tous les deux jours dans les couloirs du ministère.

Un jour pourtant, Harry vit Malfoy de loin dans le hall. Il allait venir le voir pour se moquer de lui – il trouverait un motif une fois devant lui – quand il vit Malfoy sortir sa baguette et dire :

« - Expecto Patronum ! »

Dans un nuage blanc pailleté, un cerf majestueux avec une cicatrice en travers du front sorti.

Estomaqué, Harry courut vers Malfoy alors que le cerf disparaissait.

« - Tu m'as volé mon patronus ! s'écria Harry, essoufflé et en rage.

- Je te demande pardon ? fit Malfoy, très surpris.

( *NDA* J'aurais voulu mettre "I beg your pardon ?" comme un vrai british, mais cette fic est en français alors bon )

- Tu m'as jeté un sort qui a remplacé mon patronus pour me prendre le mien !

- Je ne comprends rien de ce que tu racontes, Potter, je n'ai jeté aucun sort et mon patronus a cette forme depuis que j'ai appris à en produire des complets, c'est-à-dire après la fin de la guerre, il y a deux ans.

- Alors pourquoi mon patronus a soudainement pris cette forme ?! cria Harry en faisant apparaitre le sien. »

Certains peuvent se demander comment faire apparaitre un patronus complet quand on est vert de rage alors qu'il faut un souvenir extrêmement heureux pour réussir le sortilège. Certains disent, comme Albus Dumbledore en son temps, qu'il est parfois suffisant d'être en présence et de parler à la personne qu'on aime de tout son cœur.

Le furet était toujours aussi blanc, les yeux toujours aussi bleus.

« - Mon patronus était un cerf jusqu'à date récente ! Et il s'est transformé en toi ! Je veux dire ça ! »

Le furet se tourna vers Malfoy, puis à nouveau vers Harry.

« - Comment ça il s'est transformé en moi ? demanda Malfoy, qui faisait celui qui n'était pas intéressé.

- J'ai pas dit toi, j'ai dit ça.

- Tu as dit toi. Mais répond à la question, pourquoi tu crois que j'ai remplacé ton patronus avec un furet ?

- Tu le sais très bien, répliqua Harry entre ses dents. »

Il commençait à y avoir un attroupement autour d'eux. Harry fit disparaitre le patronus.

« - Tu entendras parler de moi Malfoy !

- Comme toujours Potter ! »

Ils partirent chacun de leur côté.

En effet le lendemain, Draco Malfoy reçu par Hibou une convocation. Elle avait lieu au mémorial de la seconde guerre, à Poudlard. Cet endroit particulier était un lieu public à présent, et on pouvait y accéder même si on n'était ni étudiant, ni professeur.

Elle était prévue pour le samedi suivant à 10h.

Draco s'y rendit sans aucune seconde pensée à propos de cette histoire. Potter le convoquait, pour se battre selon toute vraisemblance, alors il venait. Il n'y avait rien à débattre.

Potter l'y attendait déjà quand il arriva.

« - Je veux que tu me rendes mon patronus, déclara Harry, solennel.

- Encore une fois, je n'ai rien à voir avec cette histoire. Mon patronus a toujours été un cerf, et je ne suis un furet que dans ta tête.

- Mon patronus n'a pas changé de sa simple initiative !

- Tu sais Potter, je me suis aussi toujours demandé pourquoi mon patronus était un cerf. J'espère juste que ça n'a aucun lien romantique avec Severus.

- Que veux-tu dire ? demanda Harry, suspect.

- Et bien, le patronus de Severus était une biche tu vois ? J'espère que je ne porte pas un amour impossible pour Severus. Il est mort, ça va être difficile de s'expliquer.

- Est-ce que tu sais pourquoi mon patronus était un cerf Malfoy ?

- Non Potter. Je ne suis même pas sûr de savoir que ton patronus était un cerf avant que tu ne m'accuses l'autre jour.

- Bien sûr que si tu le savais, tu l'as vu pendant la guerre. Mon patronus était un cerf parce que mon père avait une forme animagus de cerf. Il représente ma famille. C'est pour ça que je suis énervé qu'il ait changé.

- Est-ce que tu es en train de dire que ton patronus me représente, et que le mien te représente ? »

Il se regardèrent en chien de faïence, silencieusement, pendant une bonne minute.

« - Ridicule, s'exclama Draco.

- Parfaitement aberrant, fit Harry sur le même ton. »

Sans échanger un mot de plus, ils transplannèrent vers une destination différente.

Suite à cela, quelques jours après, Draco se rendit chez Pansy.

« - Et tu vois Pansy, j'ai toujours pensé que le cerf referait à Severus …

- Je t'ai toujours dit que c'était Potter, répliqua Pansy en buvant sa tasse de thé fumante.

- Mais tu vois, le père de Potter était un animagus cerf alors... continua Draco qui n'écoutait rien de ce que disait sa meilleure amie.

- Et c'est son patronus aussi, dit Pansy sur le ton de la conversation, bien qu'elle ait parfaitement conscience que Draco monologuait.

- Mais c'est pas comme si on avait des liens tous les deux ! tempêta Draco.

- Si on parle de lien, est-ce que je peux te bâillonner ? lâcha Pansy, qui avait fini par craquer.

Harry quant à lui allait se rassurer auprès de la figure maternelle la plus proche.

« - Mais Molly, il est impossible que ce changement de patronus soit de mon fait ! pesta Harry en essuyant la vaisselle. »

Un sort très habile la nettoyait, mais Harry avait du mal avec les sorts ménagers et préférait le faire à la main. Il avait donc attrapé un torchon et astiquait ce que la magie posait sur l'égouttoir.

« - Il y a beaucoup d'histoires d'amour qui commencent pas un changement de patronus mon chéri.

- Une histoire d'amour, n'importe quoi. Une histoire de haine je veux bien. Peut-être que cela le désigne comme mon ennemi éternel ?

- J'ai déjà lu des romans où les protagonistes n'osaient pas s'avouer leur passion et le faisait par patronus interposé, fit Molly, qui avait décidé que cette conversation seraient deux monologues qui coïncidaient à peu près.

- Maintenant que Voldemort est mort, il me faut peut-être un autre grand ennemi ? Qui mieux que Malfoy pour ce rôle ? Par contre c'est dommage que le destin considère cette saine haine franche et sincère comme un élément important de ma vie.

- Ils finissent généralement par se tomber dans les bras et vivre une vie très heureuse, finit Molly.

- Mais il faut avouer que insulter Malfoy prend une bonne partie de mes pensées.

- Si tu as fini Harry, tu peux ranger les assiettes dans le buffet ? demanda Molly qui trouvait qu'on avait faire le tour du sujet "Ennemi – Amant secrets". »

Draco, qui n'avait pas obtenu un soutien suffisant avec Pansy, alla voir son ami et partenaire commercial Blaise.

« - On a passé notre jeunesse à s'envoyer des sorts.

- Je sais, j'étais là, répondit Blaise.

- Si ça se trouve Potter a raison, et je suis sous l'emprise d'un sortilège depuis longtemps.

- Potter n'a raison que pour justifier que tu n'as pas tort, Draco.

- Si un des sorts avaient mal tourné ? Je suis sûr que c'est Sectum Sempra. Après tout, c'était un sort expérimental. Même si c'était Severus qui l'avait conçu, il peut y avoir des effets secondaires inconnus.

- Tu veux pas me parler d'autre chose que de Potter pour une fois ? supplia Blaise.

- Comme celui d'échanger les patronus. Tout s'explique. C'est évident que c'est la réponse.

- Tu sais Draco, bien que je te sois reconnaissant de diverger un peu dans ton obsession, le patronus de Potter et les mauvais sorts de Potter sont toujours des sujets de discussion à propos de Potter. Tu veux pas me parler de tes collègue pour une fois ? Je ne connais même pas leur nom ! »

Draco renifla bruyamment en marmonnant qu'il n'était pas obsédé par Potter et qu'il ne parlait quasiment jamais de lui.

Harry avait choisi de consulter la personne qui connaissait le mieux la magie, même avant Hermione. Il s'était donc réfugié dans le bureau de la Directrice de Poudlard, Minerva McGonagall.

« - … et alors Malfoy a volé mon patronus et …

- Monsieur Potter, coupa la Professeure, il est impossible de faire une chose pareille vous êtes simplement …

- Bon alors, répondit rapidement Harry, il m'a ensorcelé pour que je ne sois plus capable de le transformer en cerf et …

- Par quels procédés miraculeux aurait-il réussi une chose pareille Monsieur Potter ?

- Il doit y avoir de la magie noire oublié. Il dément même formellement avoir fait quelque chose alors que je sais que c'est lui !

- Merlin pourquoi moi ? demanda Minerva aux tableaux autour d'elle. »

Ils prirent tous un air concerné. Severus Rogue fut le premier à partir de son cadre, suivi rapidement par tous les personnages de tableau de la pièce. Il ne resta qu'un Albus Dumbledore aux yeux pétillants, ce qui n'était pas un réconfort pour la Directrice.

Il y eut beaucoup d'échange de hibou dans les jours qui suivirent. Minerva avait été la première à lancer une volée de lettre à l'entourage des deux jeunes gens. Il avait été convenu, d'un commun accord entre toutes les personnes qui devaient subir le radotage constant du Sauveur du Monde Sorcier et de l'Héritier de la Maison Malfoy, qu'il fallait qu'ils soient très saouls au même endroit au même moment pour que quelque chose se passe. Cette situation ne pouvait plus durer.

Le lieu fut la salle de bal du ministère de la magie, et la date la troisième commémoration de la seconde guerre. Il était convenu qu'ils commenceraient à boire chacun de leur côté, et que passé un certain seuil, qu'il adviendrait à Hermione et Pansy de juger, on pourrait les réunir.

En réalité, les deux femmes trouvèrent, chacune de leur côté et sans rien se dire, que tout se passait un peu trop parfaitement. Ils n'avaient fait aucune histoire pour assister à cette soirée. Ils avaient gentiment accepté un verre avant de partir de chez eux, puis immédiatement en arrivant. Ils vidaient leur coupe quand on la remplissait, et Draco n'avait fait aucun commentaire sur la qualité de l'alcool.

Bien sûr, ils parlaient toujours beaucoup de l'autre, pour dire ce qu'ils pensaient être des méchancetés, et qui étaient en fait des louanges déguisées, mais le plan se déroulaient parfaitement.

Tellement parfaitement que le seuil fut atteint de manière synchrone par le blond et le brun. Un petit signe de Hermione à Ron et de Pansy à Blaise, et les deux hommes se retransmirent le signal. Pansy et Hermione les amenèrent dans un coin reculé pour les y laisser, prétextant n'importe quoi – de toute façon ils n'entendaient rien, alors Pansy aurait pu dire qu'elle manquait de poudre à canon et Hermione qu'elle devait dire bonjour au Magicien d'Oz, il n'y aurait pas eu plus de réaction.

Dès qu'ils s'aperçurent, ils se dirigèrent en titubant l'un vers l'autre.

« Malfoooy, tu as un teint horrible. Tu es plus blanc que la lune. Heureusement elle, elle se, elle se cache la journée !

- J'ai toujours trouvé que ton éloquence n'avait d'égale que celle d'un veracrasse Potter et pourtant Goyle était un de mes amis !

- Moiii, je ne sais pas parler ? Écoute donc ça :

Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;

Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.

Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.

Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l'on apercevrait à travers un cristal. »

Malfoy n'en revenait pas. Le poème avait dit parfaitement, sans buter sur aucun mot, en faisant attention à respecter les pieds.

« - C'est le Recueil : La comédie de la mort (1838) de Théophile Gautier (1811-1872). Et tu me dis que je ne sais pas me servir de ma langue, Dracooo ? En parlant de langue, je, je parie que tu embrasses aussi mal que tu te bats.

- Et si tu venais le vérifier, dégonflé ? Il te faut une preuve que tu perds ton pari. »

Draco enroula maladroitement ses bars autour du coup de Harry. Ils avaient tous les deux une haleine de vin, mais cela ne les gêna pas.

Draco posa sa bouche sur la joue de Harry en premier, parce qu'il n'arrivait pas à viser ses lèvres. Mais il les trouva en semant des petits bisous jusqu'à son objectif. Harry ne bougeait pas, il attendait de voir. Il n'était pas très sûr de ce qu'il voulait. Draco pouvait revenir sur sa décision et ne pas l'embrasser, ça l'embêtait un peu comme hypothèse. Draco pouvait aussi embrasser mal, comme il venait de le dire – et encore, pas si mal parce que Draco n'était pas le dernier en bagarre – et Harry était déçu d'avance. Ou alors Draco pouvait embrasser super bien et enfin faire connaitre à Harry les papillons dans le ventre dont tout le monde parlait.

Draco posa d'abord un smack sur les lèvre d'Harry, qui eut peur que ce soit tout. Mais après il lécha la levre supérieure et prit l'inferieur entre les siennes. Harry ouvrit naturellement la bouche, ce qui permit à Draco de sucer sa lèvre au mieux.

Harry n'y tenait déjà plus, il glissa lui-même sa langue dans la bouche de Draco. Draco se colla contre Harry et resserra l'emprise de ses bras pour être plus proche de lui – et pour éviter de tomber alors que sa tête tournait. Harry s'adossa contre le mur le plus proche pour s'assurer lui aussi un bon appui.

Ils s'embrassèrent langoureusement, ne s'arrêtant que pour respirer et avaler leur salive mélangée qui coulait.

Harry poussa doucement Draco pour pouvoir parler.

« - Il nous faut un lit.

- J'ai un petit appartement meublé mais vide à Londres. Je nous transplanne. »

Avant même qu'ils ne pensent qu'il était dangereux de transplanner complètement ivres, ils atterrirent sur un tapis de fausse fourrure. Harry n'eut pas le temps de d'admirer la décoration que déjà Draco reprenait possession de sa bouche.

Ils réussirent à se lever et à aller jusqu'au lit – ils étaient juste à son pied en réalité – sans terminer leur baiser.

Ils se déshabillèrent l'un l'autre avec gaucherie faisant sauter des boutons de chemise fragiles.

Bien qu'ils soient très excités, ils s'aperçurent vite que leur demies érections n'en deviendraient pas des complètes ce soir-là, ils avaient bien trop d'alcool dans le sang. Ils parlèrent pendant un temps indéterminé avant de s'endormir enlacés.

Le lendemain, ils se réveillèrent nu dans le même lit, perplexes. Les deux parchemins sur la table de nuit n'arrangèrent rien, le contenu était encore plus abracadabrant que leurs souvenirs.

« - Moi, Harry James Potter, ivre et excité,

Promet une fellation royale à Draco Lilium Malfoy,

Qui en retour me devra la faveur sexuelle stipulée dans son document. »

Il y avait la date de la veille et des taches d'encres. Celle de Malfoy était pire.

« - Moi, Draco Lilium Malfoy,

Complètement enivré de vin de qualité moyenne, et victime du syndrome des balles bleues,

Exige de Harry James Potter l'annulingus le plus long de l'histoire du sexe,

Et la sodomie qui sera sa conséquence directe. »

Le document était aussi daté de la veille mais il y avait l sceau de cire avec le blason des Malfoy qui sortait de nulle part.

« - Je remarque, commença Harry, que tu exiges des trucs sur ton document, alors que je t'en promets. Tu connais le plaisir de donner Malfoy ?

- Oh la barbe. Ça m'étonne déjà que j'ai pu écrire quelque chose, j'étais plus soul qu'un marin lors de sa première soirée à terre depuis six mois. Et rhabille-toi, Potter, je n'ai pas envie de te voir nu !

- Apparemment tu n'étais pas de cet avis hier soir.

- La barbe j'ai dit. Je rentre chez moi. Au déplaisir de te croiser et en espérant ne plus jamais te revoir ! »

Draco, qui s'était rhabillé en vitesse, transplanna, laissant Harry seul dans un appartement inconnu.

Il ne se croisèrent pas pendant plusieurs semaines, car ils prenaient grand soin de ne pas être dans des endroits susceptible d'être fréquenté par l'autre.

La situation était assez stressante pour Harry et Draco. Ils avaient décidé sans se consulter de ne surtout rien dire à personne de ce qui s'était passé ce soir-là. Ils ne pouvaient donc pas se plaindre d'avoir été drogués et kidnappés, enlevés de leurs vêtements contre leur grès, été sous l'emprise d'un filtre particulièrement efficace mais ôtant toute volonté, ou autres mensonges qu'ils voudraient bien inventer. Ils devaient être particulièrement normal, et demander avec étonnement ce qu'il s'était passée à la soirée, puisqu'ils n'avaient aucuns souvenirs dû à l'abus d'alcool, soi-disant.

Cela frustra leur entourage, mais puisqu'ils ne pouvaient pas parler de leur tentative avortée de coucher ensemble, ils parlaient beaucoup moins de l'autre, ce qui soulagea tout le monde, mais ne résolvait aucunement le problème. Ils regardaient néanmoins leur patronus - qu'ils invoquaient le moins possible – avec irritation, comme si tout était de leur faute et de leur volonté propre.

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Suite la prochaine fois !

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Publié le 4 Juillet 2017