Les Combats d'une Vie

Disclamer : Rien n'est à moi à part l'idée de l'histoire.

Couple : Harry/Charlie principalement. James/Alice. Neville/Hermione. Luna/Sirius. Lily/Severus. Le reste : Surprise ! :D C'est un rating M

Thème : UA Sans magie - Armée - Famille - Romance - Drame

Parution : Un peu compliquée en ce moment...

Histoire : Histoire finie.

Blabla de moi :

Bonjour, bonsoir,

Ouah. Plus d'un an. Cela fait plus d'un an que je n'ai rien publié. Depuis le 19 Janvier 2019, je vous laisse en attente alors que cette histoire est finie. Je n'ai aucune excuse si ce n'est que je ne me connectais plus du tout sur mon ordinateur. J'aurai pu publier pendant le confinement, certains se disent, mais faisant partie du corps médical, c'était la pire période pour moi. Ces derniers mois ont été très dur. Puis je me suis posée et je me suis dis que je ne voulais pas avoir de regret. Alors me voici, à reprendre la publication.

Je dois vous avouer que je n'ai absolument pas corriger ce chapitre. Je le publie comme ça, alors je m'excuse tout de suite de mes quelques fautes. De mes erreurs. J'espère que vous ne m'en voudrez pas.

Maintenant un petit message de la soignante fatiguée que je suis. Je sais que le confinement est levé. Je sais que vous avez le droit de sortir, mais par pitié, protégez-vous. Le virus est toujours là, prêt à attaquer. Si vous ne le faites pas pour nous, faites le pour vous. On a vécu des choses terrible, on sort enfin la tête de l'eau, on aimerait essayer de sortir tout notre corps de cette galère alors s'il vous plait, s'il vous plait. Faites attention.

Je ne vous embête pas plus.

Enjoy.

Miss Khay.


Chapitre 20

My Dear Friend.

« Luna a la preuve, » murmura Susan à l'oreille de son commandant.

Voilà trop longtemps qu'ils étaient à la recherche de cette maudite preuve pour pouvoir continuer leur enquête. Cela faisait maintenant plus de sept jours qu'ils avaient informé les policiers de l'identité de Voldemort. Si au départ, la jeune rousse avait imaginé que leur mission irait plus vite, elle avait eu tort. Entre les mandats, les juges et la mise en place du piège, il leur avait fallut une semaine et demi pour pouvoir enfin faire leur travail.

Oh, Susan Bones avait longuement su que les inspecteurs avaient un grand nombre de protocoles à respecter, contrairement à eux, les militaires. Lors de leurs missions, qui étaient les trois quarts du temps classées confidentielles et à l'étranger, il n'y avait pas ce si grand respect de la loi. Bien sûr, il y avait quelques règles. Mais vu la rigueur imposée aux policiers, elle commençait presque à les plaindre. Cela devait être dur de ne pas pouvoir suivre une personne ou la mettre sur écoute, alors qu'elle est coupable, seulement par manque de preuve.

Bien sûr, elle acceptait la présomption d'innocence et trouvait qu'elle avait plus que sa place. Il valait mieux ne pas tirer des conclusions hâtives avant de mettre en prison. Mais, Seigneur, parfois cela se voyait sur la tête des gens leur culpabilité. Et puis, elle n'était pas naïve, des innocents étaient sûrement en prison, accusé à torts alors que les véritables criminels étaient en liberté. Mais honnêtement, comment quelqu'un pouvait douter de la culpabilité des Malfoy ? Cela faisait bien trop longtemps que des preuves indirectes les liaient à l'organisation terroriste de Voldemort. C'était juste injuste.

Et s'il y avait bien une chose que Susan connaissait, c'était bien l'injustice. Elle avait, dès son plus jeune âge, grandit avec ce symbole de Justice qui caractérisait sa famille. Contrairement à Harry ou Drago qui avaient trouvé en l'armée un moyen de fuite, ou encore en Ron qui avait vu un moyen financier, elle avait compris très tôt qu'elle n'aurait pas d'autre choix que de se lancer dans un métier relatif à cette maudite justice.

Depuis des générations, sa famille avait servi ce domaine de justice. Que ce soit en étant procureur comme sa Tante, ou encore militaire comme l'un de ses oncles ou bien comme son père ou son grand-père bien avant. Dès qu'elle avait apprit à marcher, sa mère qui était procureur aussi avait fait en sorte de donner à sa fille une éducation très stricte et si … juste. Elle lui avait appris à faire la part entre le bien et le mal. Entre ce qu'il fallait faire et ne pas faire. Mais surtout, elle lui avait appris très tôt qu'elle ne pouvait imaginer autre avenir que dans ce domaine familial.

Elle qui aimait tant la peinture et le dessin avait vraiment eu le cœur brisé. Mais elle n'avait pas pu s'apitoyer sur son sort. Personne ne lui permettait. Elle n'avait pas eu d'autre choix. Studieuse, elle avait toujours fait en sorte d'amener des bonnes notes, en espérant amadouer ses parents et peut-être lui permettre de décider d'elle-même de son avenir. Mais elle avait eu tort. Toute sa famille lui avait fait comprendre qu'elle n'aurait pas d'autre choix. Ses notes étaient même devenues ses pires ennemis. Ses parents l'imaginaient tant s'élever socialement, encore plus que sa Tante qui commençait à se faire un nom.

Mais le destin eut raison d'eux. A ses treize ans, alors qu'elle était avec eux dans la voiture, ses parents n'avaient pas fait attention à la route. Elle ne se rappelait plus très bien l'accident. Les médecins avaient pensé que cela venait d'un traumatisme. Mais les faits s'étaient présentés à elle à son réveil.

Elle était orpheline.

Pendant des mois, elle avait essayé d'accepter la mort de ses parents. Sa garde transférée à sa tante Amélia, la femme ne lui avait pas tant que ça accordé de temps. Peut-être était-ce par là qu'elle s'était forgée son caractère si calme. Elle avait appris très tôt que cela ne servait à rien de s'énerver contre le monde entier, que ça ne lui apporterait rien de bon. Que rien n'en ressortirait. C'était inutile.

Malgré tout, elle avait continué à travailler à l'école, à ramener des bonnes notes, silencieusement. A l'écart de ses amis, elle s'était inscrite dans une école de karaté. Ce fut son seul passe-temps pendant des années. Elle n'avait aucune envie de faire autre chose. Bien que sa tante ou ses grands-parents aient tenté de la motiver, elle ne s'y était pas résolu. Elle ne voulait qu'être tranquille. Elle l'avait été. Pendant des années.

Peut-être que sa famille avait pensé qu'elle suivrait les traces des femmes de la famille en devenant à son tour Procureur. Mais elle avait décidé de briser cette maudite lignée. Elle avait décidé à ses dix-huit de s'inscrire à l'armée. De son nom, Bones, elle n'avait jamais eu de problèmes. Avoir un Grand-père qui fut Général lui permit très facilement de se faire des connaissances ainsi que des relations au sein de l'armée.

Si cela avait vraiment dérangé sa famille, ils n'en avaient rien dit. Ils étaient restés silencieux. Lui demandant juste de revenir à chaque permission. Ce que bien sur elle avait fait. Elle n'était pas aussi en froid avec sa famille que Drago ou Harry.

Quoique les deux garçons avaient été froids avec un peu tout le monde. Particulièrement avec elle. Elle avait été plutôt étonnée quand cinq ans auparavant, on l'avait muté sous la garde d'Harry Potter. Elle n'avait auparavant jamais entendu parler de l'homme. Ni chez les hauts-gradés, ni ailleurs. Elle avait vraiment pensé que le militaire n'était qu'un garde caserne. Quelle erreur. Dès qu'elle l'avait vu, lui et les trois autres personnes de son équipe, elle avait très bien compris que ce n'était pas une simple équipe. Elle s'en était trop vite rendu compte. Surtout lorsqu'on lui refusa l'accès aux dossiers des missions.

Alors, elle avait tenté de leur poser des questions. Mais si pour Luna, ça avait été plus simple, elle s'était heurtée à un véritable mur en discutant avec les garçons. Une sorte de lien d'amitié-fraternelle avait été formée entre eux. Et elle doutait réussi à rentrer dans leur monde. Pas quand il la faisait sentir comme une moins que rien.

Elle avait mis du temps, mais elle avait compris. Si le lien entre Harry et Ron s'était formé tôt, Drago avait réussi à gagner la confiance des deux hommes alors que Luna avait été prise sous leurs ailes. C'était juste une suite logique. Par contre elle, elle leur avait été imposée durement. Susan n'avait jamais douté que la décision venait d'un membre de sa famille. Et elle avait toujours su que les garçons s'en doutaient aussi. C'était totalement logique qu'ils se méfient d'elle.

La rousse avait mis beaucoup de temps avant de réussir à les pousser à lui faire confiance. Pendant plus d'un an et malgré les diverses missions, aucun d'entre eux ne s'étaient ouverts à elle. Elle avait de nombreuses fois pensé à demander sa mutation, mais elle avait refusé de donner raison aux garçons. Oh, quelque part, ils n'étaient pas si … méchants. Quand Harry se contentait de la regardait de son regard si vert, la jaugeant silencieusement, Ron préférait l'ignorer. Le seul qui l'avait vraiment poussé à bout, fut Drago. Le sourire narquois, le regard hautain, elle avait souvent imaginé se débarrasser du blond pour être en paix.

Cela faisait à peine trois ans et demi que le Malfoy ne la regardait plus ainsi. En fait, ils l'avaient tous accepté dans leur équipe le jour où elle avait tenu tête à un membre de la famille Bones qui avait pensé qu'il serait bien que sa fille prenne la tête de l'équipe. Si la conversation avait été privée, elle n'avait eu aucun doute que les militaires l'avaient appris. Ayant refusé, après tout, malgré l'ignorance d'Harry, il n'avait jamais rien fait pour la mettre en danger, bien au contraire, il l'avait toujours protégé et conseillé. Alors elle n'avait aucune raison de prendre sa place.

Peut-être était-ce cet état de fait qui lui avait permis de rester dans l'équipe. Savoir que même si elle n'était pas la bienvenue, elle était protégée. Et heureusement qu'elle ne l'avait pas quittée. Elle avait vraiment pris plaisir ses dernières années à interagir avec ses collègues et apprendre à les connaître. Une fois qu'ils l'avaient accepté, elle s'était vraiment sentie bien. Elle avait réussi à lier leur vie. Elle ne savait pas si leur équipe durerait longtemps mais elle avait grand espoir. C'était stupide de les séparer alors qu'il faisait du bon boulot.

« Super, merci Susan, » sourit Harry.

Enfin. Enfin il allait avoir de l'action ! Depuis la maison de Slughorn, il avait dû se contenter de s'entraîner avec Drago ou encore Ron, parfois Luna venait. Mais c'était tout. Il avait aussi donné quelques cours à certains policiers qui lui avait demandé. Sauf que voilà, son corps n'était pas autant habitué à rester aussi « inactif ». C'était étrange. Reposant mais si spécial. Peut-être pouvait-il en profiter pour une fois ?

« Harry ? »

Se tournant, le brun posa son regard sur Cédric Diggory. Il était plutôt rare que l'homme vienne lui parler. En fait, à part son père et son parrain, la plupart des inspecteurs préféraient discuter avec Luna, qui semblait plus accessible que lui ou Drago. Ron, étant toujours de repos, il faisait appel à lui que lorsqu'ils avaient besoin de ses compétences.

« Oui ? »

L'homme semblait hésiter avant de soupirer et d'attraper une chaise. Assis face à lui, Harry le regarda jeter des coups d'oeil en coin, comme pour s'assurer que personne n'écoutait.

« Je ne sais pas vraiment à qui en parler, mais étant donné que tu es leur Chef, je pense qu'il vaut mieux que j'en discute avec toi. »

Se redressant sur sa chaise, le brun aborda une expression un peu plus sérieuse. Pour que l'homme vienne à lui mais surtout qu'il soit si inquiet, cela ne pouvait pas être bon.

« J'ai eu l'impression depuis quelques jours d'être suivi. Je sais que ça peut paraître stupide, mais j'ai cette impression que quelqu'un me surveille. »

Les sourcils froncés, Harry regarda l'inspecteur. Malgré sa jeunesse et sa probable grosse tête, il n'en restait pas moins un membre des forces de l'ordre. Et presque tous avaient cet instinct. Le même que lui avait. Celui qui avertissait quand quelque chose n'allait pas.

« As-tu remarqué autre chose lors de cette impression ? Un lieu ? Une voiture ou même une personne ? »

Cédric se mit à réfléchir. Il avait vraiment hésité à venir à en parler avec le militaire. Même s'il avait plus d'affinité avec Luna, il savait en lui, que le brun était plus amène à le comprendre. Cela faisait une petite semaine qu'il avait cette sensation. Et il n'aimait pas ça.

« Pas forcément. Je ne suis pas sûr que ce soit lié à notre affaire, mais je préférais en parler avec toi. Pour que tu saches. »

Hochant la tête, Harry regarda les yeux bleus légèrement inquiets.

« Très bien, à partir de maintenant, je pense qu'il vaut mieux que quelqu'un te raccompagne. Que ce soit lié à l'affaire ou pas, cela dissuadera peut-être notre homme. Par la suite, je ne peux que te conseiller de garder ton arme à portée, à chaque instant. »

Le militaire ne put s'empêcher de sourire alors que l'inspecteur le remerciait. Bien malgré lui, il avait commencé à s'attacher à cette bande de policier, assez hors norme. Même s'il n'avait pas eu autant de contact que prévu, il aimait l'ambiance qu'il y avait entre eux. C'était quelque chose d'assez naturelle. Peut-être aurait-il dû devenir policier, lui aussi ?

Une main se posa sur son épaule, l'interpellant à nouveau. Ses yeux se levèrent vers la personne qui venait d'arriver. Drago Malfoy était debout, un simple sourire triste aux lèvres. Dans ses mains se trouvaient un rouleau de papier ainsi qu'un dossier. Il n'avait aucun doute sur l'utilisation des deux objets. Cela faisait un petit moment que lui et Drago en parlait. Ils n'avaient pas encore eu le temps de se trouver tous les deux pour vraiment en discuter. Même si cette semaine avait été relativement calme, autant lui que le blond s'était trouvé à devoir faire tant de chose pour l'armée. Certains dossiers traînaient depuis trop longtemps.

Le brun savait que ses supérieurs ne disaient rien face au temps que prenait cette enquête, ils n'oseraient pas en faire part à Alastor. L'homme était définitivement un glaçon. Alors, ils avaient trouvé cela bon de leur fourrer quelques dossiers sous le coude à remplir. Et même s'ils n'aimaient pas ça, Harry les complétait pour avoir la paix.

« Tiens le dossier, » lui tendit le blond, « je n'ai … je n'ai pas encore osé l'ouvrir. »

Tirant une chaise à côté de lui, il invita son ami à s'installer près de lui. Avec une certaine lenteur il ouvrit le dossier. Il avait promis à Drago d'y jeter un œil et de lui dire ce qui n'allait pas. Arès tout, il savait très bien qu'il y avait un problème dès le moment où Katie Bell en avait parlé. Elle n'aurait jamais dû le savoir. La relation entre Drago et Padma était plus gardée qu'un secret d'État.

Affaire n°571-349-18

Victime : Padma Patil – Suspect : Marcus Flint.

Charge : Homicide Involontaire, Conduite en Etat d'Ivresse.

Ses yeux parcoururent le dossier silencieusement, lisant chaque information pouvait lui donner un indice. Autant sur l'homme que sur la victime. Le regard de Drago sur lui, il soupira avant de lui donner les brèves conclusions qu'il avait.

« Marcus a l'air d'être un enfant terrible. Enfance et adolescence violente, il est noté dans le dossier qu'il faisait partie d'un gang, le gang Serpentard. D'après ce que j'ai compris, c'est un immense gang qui sévit dans le Nord. Trafic de drogue, trafic d'armes, meurtres, et j'en passe. »

Un soupir aux lèvres, il se leva et fit un signe de tête à son ami de le suivre, jusqu'à l'endroit où son parrain, son père et Kingsley étaient en train de discuter. D'un simple mouvement, ils s'installèrent à leur côté. Harry ne voulait pas mentir à Drago, mais il avait besoin de plus d'information.

« Est-ce que vous connaissez un peu le gang qui se fait appeler Serpentard ? »

Si les trois policiers furent surpris par la question, ils n'en montrèrent rien. Au contraire, ce fut Kingsley qui parla le premier.

« Avant de faire partie de cette unité, j'ai passé quelque temps avec ceux qui s'occupent des Gangs. Et celui de Serpentard était le plus gros morceau ! Ils sont si différents des autres groupes. Comment t'expliquer ? C'est un groupe qui n'a aucun but, que ce soit économique ou politique. Ils sont juste réunis pour montrer leur suprématie sur les autres. »

« Est-ce que ce sont des Latinos ? Des Skinheads ? »

« C'est justement là le problème, » répondit James, en fronçant les sourcils. « Il y a eu un coup de filet, il y a un petit moment contre eux, et il n'y avait pas qu'une seule ethnie. Je me rappelle que ça avait mobiliser tout le commissariat. »

« D'accord, je vois, » reprit Harry, une main dans ses cheveux, « Quels sont leurs activités ? Le meurtre, la drogue, les armes, d'autres choses ? »

Les trois hommes échangèrent un regard surpris. Ils ne voyaient pas ce que le gang venait faire dans leur affaire. Après tout, ils doutaient que Tom Jedusor accepte des personnes qu'il jugeait impur.

« Si je ne me trompe pas, » réfléchit Kingsley, « ils ont souvent été payés pour certains crimes. Ils ont aussi essayé d'occuper des territoires. Racketter les commerces pour avoir leur protection. »

Un silence s'installa alors qu'Harry rassembla toutes les informations. S'en prêter attention à ce qu'il se passait, il ouvrit le dossier à nouveau et le parcourut. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose clochait.

« Est-ce que Titchfield Street est sous leur contrôle ? »

« Laisse-moi réfléchir, » un silence s'installa de quelques secondes, avant que le policier au crâne rasé ne lui réponde. « Oui. Oui, elle était même totalement sous leur contrôle. »

« Harry ? » Appela Drago.

Les yeux verts rencontrèrent les gris. Alors qu'aucun bruit ne leur parvenait, les deux hommes essayèrent de se faire passer un message. Est-ce qu'en lui avouant la vérité, le blond irait mieux ? Ou cela serait pire ? Pouvait-il en parler devant les autres policiers ? Quelque part en lui, Harry le savait. S'il ne le faisait pas aujourd'hui, il le ferait un jour prochain. Parce qu'il n'avait aucun doute. Absolument aucun face à cette enquête.

« Très bien, » soupira-t-il, après un regard pressant de Drago. « Voilà mes conclusions. Comme je te l'ai dit, Marcus Flint fait partie d'un Gang, plutôt malfamé. La violence il connaît. L'alcool aussi. Il est impossible qu'il ne soit pas un consommateur d'alcool. Tu sais tout aussi bien que moi que dans les gangs ainsi, ça coule à flot. »

Déposant une fiche devant lui, Harry la montra au blond.

« Il est marqué ici que lors du relevé du taux d'alcool, il n'était qu'à 0,8 grammes. C'est à peine un verre et demi. Les hommes comme lui apprennent très vite à supporter l'alcool. Je doute qu'un verre suffit à lui faire perdre l'esprit. »

Harry inspira, alors que tous les regards se portaient à lui, à nouveau, attentifs.

« Une autre chose. Deux, en fait. La première, la rue où l'accident a eu lieu leur appartient. Cela signifie que les commerçants, les habitants subissent une pression immense de la part du Gang. Un mot de travers et c'est la mort pour eux et leurs familles. Ce qui sous-entends : pas de témoins viables. Or, regarde ici, il y a deux témoins. Chacun d'entre eux, est là pour dire que Flint a perdu le contrôle de son véhicule lors que la voiture de Padma est apparue et qu'il l'a percuté. »

Le brun se redressa et laissa son regard vaguer sur Charlie qui venait d'entrer et se dirigeait vers eux.

« Cela ne peut dire qu'une chose, ils n'ont pas eu d'autre choix que de témoigner ainsi. Le second problème est ce que Kingsley vient de nous dire. L'argent est dominant ici. Pour un certain paquet, je suis sûr qu'ils n'hésiteraient pas à envoyer l'un des leurs en prison si ça leur permettait d'en avoir. »

« Tu penses que c'est commandité ? » Questionna doucement Drago, son regard ne quittant pas son ami.

Dans un subtil mécanisme de réflexion, Harry passa sa main dans nuque, la faisant craquer. Peu importe à quel point il voyait le dossier, certains éléments ne lui semblaient pas clairs. Peut-être qu'il avait tort, ou bien peut-être avait-il tout simplement raison.

« Je le pense. A 90 %. »

« Et les 10 autres pourcents ? » Demanda étonnamment Sirius.

« Que faisait Padma à cet endroit et à ce moment précis ? »

Un petit silence s'installa entre les hommes alors que Charlie se penchait pour voir le dossier à son tour. Son fiancé le regardait un petit sourire aux lèvres. Ils n'avaient pas eu le temps de se voir de toute la semaine. Il avait été convoqué par ses supérieurs pour avoir quelques informations et après remplir lui aussi certains dossiers. Après la merveilleuse nuit qu'il avait passé avec Harry, il aurait beaucoup aimé la faire perdurer toute la semaine mais c'était impossible.

« Le problème dans ces affaires sont à la fois les habitants mais aussi les policiers, » le roux leva sa main alors qu'il voyait Sirius prêt à crier son désaccord. « Je ne critique en aucun cas le travail des policiers, contrairement à ce que vous semblez croire. »

Sa main leva une des feuilles du dossier.

« L'affaire a été résolu en deux jours. Entre les témoins et le coupable qui n'a opposé aucune résistance, je peux comprendre. Mais le suspect faisait partie d'un Gang. Ils auraient dû creuser plus loin. Mais cela les aurait mis face à la menace et aux répercussions. Je comprends tout à faire pourquoi ils ont préféré boucler l'affaire aussi vite. Je ne veux pas le sous-entendre, mais certains travaillent en accord avec des gangs, vous savez ? Alors il est dur pour divers inspecteurs de bien mener une enquête comme celle-ci. Surtout s'ils ne font pas partie de l'antigang. »

Récupérant toutes les feuilles, il ferma le dossier, alors que le silence se faisait dans la pièce. Tout le monde avait bien sûr entendu la fin de la conservation. Les policiers n'étaient pas naïfs. Ils savaient très bien qu'il y avait des flics pourris dans tous les services. Mais voir les erreurs de leurs collègues et savoir qu'un homme purgeait une peine de prison bien inférieure à ce qu'il aurait dû, les rendait fou furieux. C'était juste inadmissible pour eux.

« Tu penses comme moi ? » Murmura Drago, à son ami, alors que Charlie récupérait le rouleau de papier qui cachait un plan et le posait sur l'immense table. Tous les policiers s'étaient éloignés d'eux, leur permettant d'avoir une certaine intimité.

« Par rapport au commanditaire ? »

« Oui. »

Un simple coup d'œil vers lui permit à Drago de savoir qu'Harry était totalement d'accord avec lui. Si leurs intuitions étaient bonnes, et avec les années elles ne les avaient jamais trompés, il n'y avait aucun doute. Il ne pouvait y avoir qu'eux.

« C'est juste … c'était facile non ? Ta mission au sein de ta famille ? Le fait qu'il ne t'ait jamais rien demandé sur tes anciennes conquêtes ? »

« J'ai souvent pensé que c'était parce qu'ils voulaient vraiment me voir leur revenir. Je le savais, tu sais, » reprit doucement le blond, « qu'ils étaient des monstres. Qu'ils avaient fait beaucoup de malheur. Mais je n'aurai jamais cru qu'ils m'en feraient à moi. Je suis leur fils. Bordel ! Je suis leur sang ! »

Sa main dans ses cheveux, Harry regarda les policiers blaguaient doucement entre eux, tout en prenant un café. Ils attendaient probablement de voir ce qu'ils allaient faire. Mais honnêtement, la seule chose à laquelle le brun pouvait penser était le plan d'action qu'il allait mettre pour envahir le manoir Malfoy.

« Je te l'ai déjà dit, Drago. Le sang ne signifie rien. »

« Tu dis ça parce que tu es chanceux ! Regarde-toi, tu as récupéré ton père, il n'a plus que de yeux pour toi ! Ta mère t'a toujours aimé, tu n'as eu aucun souci à te faire pour ça ! Ne parlons même pas de Charlie ou encore de ton petit-frère ! »

Le blond se savait déraisonnable. Il savait que c'était idiot de s'en prendre à Harry ainsi après qu'il ait autant souffert. Il connaissait très bien le passé du brun. Lui reprocher ce bonheur auquel il avait le droit était juste stupide. Et il s'en voulait. Vraiment.

Mais il n'arrivait pas à exprimer sa peine et sa colère autrement. Il avait toujours eu ce stupide espoir que comme pour Harry ses parents changent. Seulement, après avoir appris qu'il y avait une infime possibilité qu'ils aient commandité l'assassinat de sa compagne était insoutenable. Il avait vraiment l'impression de mourir broyer. Il ne pouvait plus se permettre d'espérer. C'était juste … Seigneur. Il n'arrivait plus à penser. Ses yeux luttèrent alors que quelques larmes apparaissaient.

Ne voulant pas que les autres le voient ainsi, il allait se tourner et leur montrer son dos, lorsqu'il vit Harry se mettre entre lui et les policiers. Debout, il le poussa à se rasseoir et croisa les bras autour de son torse, le regardant simplement. Drago savait très bien ce que le brun attendait. Il voulait qu'il le reconnaisse une bonne fois pour toute. Il le savait, il avait toujours repoussé l'échéance, mais maintenant, il était trop tard. Dès demain, il le serait.

Il serait orphelin.

Il ne savait pas si ses parents se rendraient aussi facilement. Il ne savait pas s'ils survivraient. Mais il était sûr d'une chose. Dès l'assaut lancé, ils ne pourraient en revoir aucun d'entre eux. Pas sans avoir l'envie de les tuer.

Une main se posa sur ses cheveux, les décoiffant et le sortant de ses pensées sombres. De magnifiques yeux verts se fixèrent sur lui, un simple sourire aux lèvres.

« J'ai oublié de t'en parler, mais Charlie m'a demandé de l'épouser, » Drago sursauta surpris, « j'ai commencé à regarder les démarches, et j'ai besoin de deux témoins. »

Le blond regarda le brun s'accroupir devant lui.

« J'ai pensé à toi et à Neville. Je pense que ça serait super d'avoir mes deux frères à côté de moi, tu sais, pour me féliciter et menacer Charlie. »

Bien malgré lui, Drago éclata de rire alors qu'un sourire espiègle apparut sur les lèvres d'Harry. Peut-être avait-il tort finalement. Il n'était pas si orphelin que ça. Bien au contraire. Il avait un super frère qui venait de lui faire l'un des plus beaux cadeaux.

« Comme si j'avais besoin d'être ton témoin pour le menacer … enfin, j'imagine que cela me donne le droit de le torturer un peu, n'est-ce pas ? »

Oui, peu importe ce qui se passerait demain.

Il ira bien.


Fin du chapitre.

Voilà, j'essaierai de publier un autre chapitre à la fin de la semaine.

N'hésitez pas à me dire si vous êtes toujours présents et ce que vous en avez pensé.

A très vite.

Khay.