COUCOU! :) Après une bonne année d'absence, je reviens avec une toute nouvelle fiction intitulée FOREVER YOUNG!

Avant toute chose, je précise que cette fiction est bel et bien terminée. En effet, les chapitres n'attendent qu'à être publiés et lus! Donc je n'abandonnerai pas cette fiction comme je l'ai déjà pour d'autres, et je fais la promesse de faire de mon mieux pour poster le plus régulièrement possible ;)

ENSUITE, c'est une histoire assez loufoque et WTF, et les personnages sont hauts en couleurs et parfois un peu cinglés...

J'avais commencé à l'écrire sur un coup de tête, juste pour m'amuser, et je ne m'attendais pas du tout moi-même à ce que ça aille aussi loin..

L'histoire va probablement vous paraître complètement folle, mais j'espère néanmoins que vous l'apprécierez!

ENJOY!


L'appartement était meublé de façon trop recherchée. Une odeur pointue de cire flottait dans l'air.

Le studio tout entier pourrait passer pour un pub Ikea. C'était splendide, bien sûr, avec le plancher couleur miel, les murs immaculés recouverts de diverses oeuvres d'art, les fenêtres pittoresques parsemant les murs et les meubles somptueux disposés harmonieusement dans chaque pièce.

La cuisine, ouverte sur le salon, était en bois naturel et apportait une touche d'authenticité contrebalancée par la modernité du lino. Elle était équipée par les derniers robots disponibles sur le marché. L'espace détente et le salon étaient occupés par un énorme canapé moelleux noir et blanc placé devant une table basse contemporaine en verre et blanc laqué. Le tout reposait sur un immense et épais tapis gris anthracite. Sur le canapé se trouvaient des dizaines de coussins invitant les résidants à venir se relaxer dessus. Mais Newt ignorait s'il pourrait un jour s'y sentir à l'aise. Pour l'instant, il ne faisait que subir la pression de tout ce luxe opulent.

C'était luxueux et chic. Tout ce que détestait Newt.

Pas parce que ce n'était pas beau. Bien sûr que c'était beau, il n'était pas aveugle. Mais plutôt à cause de ce que tout cela représentait. Il n'était pas un enfant issu de ce type de milieu. En grandissant, il avait appris à gérer ses économies avec un soin tout particulier, et même lorsqu'il avait de gros problèmes financiers (ou plutôt lorsque sa mère avait de gros problèmes financiers), sa fierté l'avait toujours amené à refuser les chèques que son père lui envoyait.

Depuis ce satané divorce qui avait bouleversé sa vie quelques années plus tôt, son très cher géniteur s'était arrangé pour que son fils aîné étudie à l'université la plus prestigieuse de l'Angleterre. Il avait passé un accord avec son ex-femme pour s'occuper financièrement des études de Newt. Et bien sûr, le blondinet n'avait jamais eu son mot à dire.

Mieux encore, son cher père ne lui avait pas loué une simple chambre universitaire, comme tout étudiant normal; non, en fait, il avait obligé Newt à prendre une énorme suite de luxe. En colocation, bien sûr.

Non seulement Newt était forcé à étudier dans une école qui ne lui correspondait absolument pas (flâner en cours était plus dans son domain d'expertise…), mais en plus il était désormais obligé de partager SON espace vital avec un petit con prétentieux qui chiait des lingots d'or et qui souffrait sans doute d'un sérieux complexe d'infériorité (non, il n'avait pas encore rencontré ledit colocataire, et non, il n'avait pas besoin de le rencontrer pour déjà commencer à le juger et le critiquer).

Newt n'était pas doué pour gérer ce genre de situation. Sa mère disait toujours que sa langue bien pendue causerait un jour sa perte s'il ne trouvait pas un moyen de la contrôler. Et « contrôler » était un terme qui ne faisait pas partie du vocabulaire de Newt.

Dans un bruit qui trancha avec le cadre raffiné du salon, le blond laissa tomber tous ses sacs au sol dans avec un soupir dramatique avant d'inspecter les alentours. D'un pas traînant, il s'avança jusqu'à la fenêtre et jeta un oeil à l'extérieur, balayant du regard les bâtiments anciens recouverts de lierre et encerclés de pelouse. Sa chambre se trouvait au rez-de-chaussée. Il n'y avait que des porte-fenêtres, bien sûr, ce qui offrait la possibilité à n'importe quelle tête de con d'intrus de pénétrer dans l'appartement sans la moindre difficulté. N'importe qui pourrait rentrer à l'intérieur.

« Oh mon Dieu, fit une voix impressionnée depuis le pas de la porte. »

Newt se retourna vers sa mère qui, bouche bée, détaillait l'appartement avec stupeur.

« Tu l'as dit…, marmonna Newt, les mains dans les poches.

- C'est…quelque chose, souffla-t-elle à voix basse, le ton plein d'amertume. Mais ça ne m'étonne pas. Ton père a toujours été du genre à vouloir se faire remarquer. »

Newt arqua un sourcil.

« Ouaip. Janson a un truc pour ça, répondit-il en insistant particulièrement sur le nom. »

Il ne s'était jamais sentit à l'aise à l'idée d'appeler son père « papa ».

Après un dernier regard peu impressionné vers la fenêtre du salon, il poussa un petit soupir et se dirigea vers la porte d'entrée.

« Allez, allons décharger la voiture. »

-X-

La mère de Newt repartit chez elle après avoir aidé son fils à transporter toutes ses affaires toutes ses affaires dans sa nouvelle demeure. Les cartons sombres et déchirés contrastaient avec les cadres dorés et l'ébène vernis des meuble (qui n'avaient absolument pas leur place dans une chambre universitaire du XXIème siècle).

Sérieusement, putain pourquoi est-ce que tout était en or ? On était à la fac, ici, pas à Versailles.

« On se revoit bientôt ? Demanda sa mère, la voix tremblante. »

Newt hocha la tête en se retenant de lever les yeux au ciel. Il n'était pas quelqu'un de mauvais ou de méchant - il ouvrait les portes aux petites vieilles, et tout ça - mais il commençait à ne plus supporter de voir sa mère toujours exagérer les situations et verser dans le pathétique, de toujours devoir encaisser ses angoisses.

« Bien sûr maman. Je reviendrai aussi vite que possible. Un matin, tu te réveilleras et je serais là, assis dans la cuisine à prendre mon petit déj' avec les filles.

- Je pourrai te rendre visite, aussi ? Murmura-t-elle. »

Un éclat d'espoir puéril brillait au fond de ses prunelles.

« Maman, soupira Newt en détachant ses mots avec une patience forcée. Le semestre n'a même pas encore commencé. Je te tiendrai au courant, d'accord ? »

Elle hocha la tête, ses yeux tristes et implorants plantés dans les siens.

Bon. Il était temps d'y aller.

Sans attendre plus longtemps, le jeune homme prit brièvement sa mère dans ses bras.

« Merci pour tout, maman. Au revoir. Je t'aime, chuchota-t-il à son oreille en déposant un bref baiser sur sa joue. Dis aux filles qu'elles vont me manquer. Et vire-les de ma chambre si elles essaient de fouiner dedans. Et veille bien sur elles, d'accord ? Ne les oublie pas. »

Elle acquiesça, les larmes aux yeux.

« Au revoir. Tu vas me manquer, mon chéri. »

Newt la regarda s'installer dans sa voiture et mettre le contact avant de s'éloigner, puis il reporta son attention sur la montagne de valises et de cartons qui jonchait la parquet brillant.

« Bon, marmonna-t-il en examinant avec désespoir son nouvel appartement. Je suppose que c'est ici que l'aventure commence. »

Il ne croyait pas si bien dire. Une nouvelle vie s'offrait à lui.


VOILAAA! Merci d'avoir lu ce prologue, et n'hésitez pas à me donner vos avis :D