Yo !

Désolée pour ce retard, c'est entièrement ma faute (la partie d'Auroreborale était déjà rédigée depuis longtemps), j'ai eu quelques problèmes personnels qui ont fait que je n'ai pas eu le temps, ni l'envie d'écrire. Mais revoilà la suite aujourd'hui ! J'avais hâte de poster de nouveau et c'est avec cette fic que je reprends !

Merci à Guest (merci ! On espère que tu apprécieras la suite) et à Vicky-x3 (super contente que tu aimes ce premier chapitre. J'habite pas vraiment à Paris, ni Auroreborale, on est plutôt en banlieue. J'avoue que ça aide, mais c'est la première fic que j'écris qui se passe à Paris. Et on a beaucoup réfléchi, et la suite sera un yaoi !) pour leur review.

Salut ! On est une en retard sur le programme mais nous sommes là, n'est-ce pas l'essentiel ? Encore merci à K.K. de corriger les affreuses fautes d'orthographes.

Bonne lecture !

Enjoy !


Cela faisait maintenant une semaine que Naruto avait débuté les cours à l'université, et ses professeurs lui avaient déjà donné une montagne de devoirs. Il était actuellement en train de lire, enfin d'essayer de lire, le livre que leur professeur de français avait donné, les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

Naruto avait déjà eu du mal à suivre le cours du professeur sur ce personnage de la littérature. Son seul souvenir était que Baudelaire voulait peindre la boue en or, et que donc, le titre du recueil voulait en quelques sortes dire que les fleurs sont des êtres fragiles et jolies qui peuvent poussées à la racine du mal. Ainsi il était en train de lire « Une charogne ». Dans ce poème, le poète relatait le fait que la femme qui l'accompagnait ce jour-là serait semblable à ce cadavre, mais que comme il avait parlé de sa beauté dans le poème, alors elle deviendrait immortelle. Ce fut avec un violent mal de crâne qu'il arrêta sa lecture pour aller chercher une aspirine.

Le blond constata que l'heure avait tourné pendant sa lecture. C'était déjà l'heure du déjeuner. Il n'avait pas envie de faire la cuisine. Heureusement qu'on était jeudi, la cantine du campus était ouverte. Il prit son sac avec ses cours pour l'après-midi avant de quitter l'appartement.

Une fois sur le campus, Naruto se dirigea vers le self où il y avait la queue, mais comme il était tôt, la queue n'atteignait pas sa longueur maximale. L'odeur de nourriture lui donna l'eau à la bouche. Le jeune homme attendit patiemment son tour.

Il pris une portion de pâtes avant d'aller s'asseoir. La salle du réfectoire était immense, déjà plusieurs tables étaient prises par des groupes d'amis. Naruto préféra ne pas se mêler aux autres, n'ayant pas sympathisé avec personnes pour le moment. Ce fut comme ça qu'il se retrouva à la première table libre, où il s'assit en prenant ses aises, sans remarqué que la table n'était pas vraiment dénuée de toute présence humaine. En effet, deux yeux perçants le regardaient de travers à l'autre bout de la table.

Quand Naruto s'en aperçut, il regarda le jeune homme et reconnu la personne qu'il avait bousculée à la bibliothèque. Il avait un bouquin à la main devant son plateau où le plat était à peine entamé. Ce mec était vraiment bizarre, il préférait lire au lieu de manger. Cela était inconcevable pour Naruto. Cependant, avant que ce dernier ne puisse parler, le jeune homme avait pris son plateau pour changer de place loin de lui.

Visiblement, Naruto le dérangeait.

- Il est pas bien lui ! D'abord il lit avant de bouffer et en plus il change de place juste parce que je me suis assis à sa table. Je supporte pas ce mec ! grommela Naruto sans cesser de fixer cet étrange jeune homme.

Sans s'en rendre compte, Naruto détailla ce jeune homme, essayant inconsciemment de graver son visage dans sa mémoire. Il avait les cheveux noirs relevés à l'arrière de son crâne, ses yeux étaient tout aussi noirs que ses cheveux et les traits de son visage était fin. Ses vêtements allaient parfaitement au personnage, des vêtements distingués collant parfaitement avec son air hautain.

Comme s'il se croyait supérieur au reste du monde.

Naruto finit ces pâtes et sorti du réfectoire pour aller se balader dans le parc du campus. Les allées étaient plutôt agréables, mais le mieux restait de s'allonger dans l'herbe sous l'ombre d'un arbre. Les étudiants étaient nombreux à profiter du parc les jours de beau temps, trouvant plus agréable de travailler à l'extérieur que d'être enfermé entre quatre murs.

Le blond put voir plusieurs groupes d'amis en train de bosser ou de se prélasser au soleil allongé dans l'herbe fraîchement coupée avant de retourner en cours. Il y avait également plusieurs étudiants seuls dans leur coin. Il décida de faire de même en allant s'installer dans un coin un peu à l'écart, sous les branches d'un chêne visiblement là depuis des années.

Il sortit de son sac son livre pour finir de le lire le plus vite possible. De toute façon, il devait le lire pour ne pas se planter après en cours, et il lui restait une bonne heure pour avancer sa lecture qu'il devait finir pour la semaine prochaine. Cela devait bien faire un bon quart d'heure que Naruto lisait, il avait fini la première, « Spleen et Idéal ». Soudain, une main prit son livre et tira, lui arrachant des mains pour le monter à hauteur de visage :

- Les Fleurs du Mal… fit une voix dont Naruto reconnu instantanément le timbre.

- Shikamaru, déconne pas ! Rends-moi le livre. Il est déjà suffisamment chiant comme ça.

- …

Sans un mot Shikamaru rendit le livre à Naruto avant de s'allonger à côté de ce dernier pour observer les nuages à travers les branches de l'arbre. Naruto ne se formalisa pas plus que ça de la présence de son colocataire et reprit sa lecture. Après avoir finie une nouvelle partie du recueil, le jeune homme s'autorisa une pause. Il quitta le tronc du chêne, qui lui servait de dossier pour s'allonger dans l'herbe avant que le début des cours ne sonne. Il commençait à s'endormir quand la sonnerie retentit. Il se leva lentement pour ensuite s'étirer. Il constata que son colocataire était toujours là, et qu'il l'attendait. Naruto attrapa son sac avant de suivre Shikamaru. Quand ils arrivèrent aux niveaux des bâtiments Shikamaru tourna à droite :

- Euuuh, j'ai cours par-là, dit Naruto.

- Okay… à plus…

- À plus.

Il se rendit à sa salle de cours. En entrant, il faillit rentrer dans quelqu'un car il était encore une fois dans la lune. À la dernière seconde, il s'écarta et reconnut le mec du réfectoire, qui le regardait de haut et sortait de sa salle de cours. Naruto plissa le nez face à l'habitude du garçon et alla s'asseoir à sa place avec une mine renfrognée.

- Non, mais sérieux, c'est quoi son problème à celui-là…? marmonna-t-il.

La voix du professeur le ramena à la réalité. C'était partit pour ses deux heures d'anglais de la semaine.


Cela faisait une semaine que les cours avaient repris. Les températures avaient légèrement baissées, mais pas dans le RER. En cette fin de journée, Sasuke était littéralement en train de mourir de chaud. Les heures de pointe, ce n'était définitivement pas pour lui. Il ne s'y ferait jamais. Il y avait beaucoup trop de gens.

Le train s'arrêta et le brun s'empressa d'en sortir. Il se fraya un chemin parmi la foule compacte qui se bousculait sur le quai de la Gare de Lyon. Il se dirigea avec hâte vers la ligne quatorze. Il avait enfin le temps de se poser à la bibliothèque, alors il allait en profiter. Il avait eu le temps de finir de lire les Fleurs du Mal entre les cours et deux conneries d'Itachi.

Sasuke était venu pour rendre le recueil de Baudelaire et emprunter un autre. Il voulait le recueil du poète à qui Baudelaire avait dédicacé son œuvre. Il passa de rayon en rayon et finit par tomber sur ce qu'il cherchait : Émaux et Camées de Théophile Gautier. Il s'en saisit et alla s'installer à une table vide. Il posa le livre sur le table, et jeta un coup d'œil à droite et à gauche pour être sûr que personne ne viendrait le déranger. Pas comme ce crétin de blond ce midi et qui avait encore faillit le percuter.

Qu'avait-il fait pour mériter de croiser ce blond carrément bien foutu deux fois dans la même journée…?

Le brun soupira d'agacement en ouvrant le recueil pour débuter sa lecture. C'était la première fois depuis an qu'il voyait autant la même personne en si peu de temps, son frère et ces quelques rares amis mis à part. Il ne connaissait personne à l'université. Les seules personnes qu'il considérait comme des amis, Karin, Jūgo et Suigetsu, étaient tous dans des formations différentes de la sienne.

Le jeune homme abandonna l'idée de lire quand ses pensée se dirigèrent une nouvelle fois vers cet abrutis de blond. Il décida d'emprunter le livre et de rentrer chez en priant pour que les transports soient moins remplis.

Quand il poussa le porte de chez lui, il fut soulager de voir qu'il n'y avait personne. Ses parents étaient toujours en voyage d'affaires et Itachi travaillait. Il alla dans sa chambre où il déposa ses affaires avant de se rendre dans la cuisine.

Sasuke fit quelque chose dont il n'avait pas spécialement l'habitude.

Il partit se faire un sandwich avec ce qu'il y avait dans le frigo, pris de quoi boire avant d'aller dans le salon où il alluma la télévision, et mit Netflix pour regarder The Walking Dead. Il ne suivait pas vraiment la série mais Itachi était fan, alors il connaissait à peu près toute l'histoire. Et puis, il n'avait rien d 'autre à faire et c'était la meilleure façon de ne penser à rien.

Sasuke papillonna des yeux quand quelqu'un le secoua doucement pour le réveiller. Il se redressa en baillant et avisa Itachi qui avait un sourire moqueur sur le visage.

- … quoi…? grogna Sasuke.

- Je ne savais pas que tu aimais The Walking Dead. Ou alors, tu vas t'enfermer tôt dans ta chambre pour regarder des séries toutes la nuit. Ce qui expliquerait pourquoi tu ressembles à un zombi tous les matins. Tout est lié.

- T'es con.

- Merci, p'tit-frère. Ça me va droit au cœur.

- Bonne nuit.

Il monta dans sa chambre sous le rire insupportable de son frère. Un jour, il fera payer à Itachi toutes ses conneries. Il en faisait une affaire personnelle.


Naruto marchait distraitement dans les couloirs de l'université en fredonnant Bad and Boujee de Migos qui résonnait dans ses écouteurs. Il était nul en anglais mais dès qu'il était question de musique, il avait l'impression de devenir bilingue.

Il percuta quelqu'un, lui faisant perdre ses écouteurs. Il se baissa pour les ramasser et prit le livre qui jonchait à ses pieds pour le rendre à son propriétaire. Il redressa les yeux et tomba dans un regard d'un noir profond. Il s'exclama quand il reconnut la personne face à lui :

- Encore toi !

- C'est plutôt à moi de dire ça, cracha le jeune homme brun en arrachant le livre des mains de Naruto. Ça t'arrives de regarder devant toi quand tu marches ?

- C'est toi qui parles ? Tu dois pas plus regarder moi que pour qu'on se rentre dedans à chaque fois. C'est quoi ton problème, sérieux ? Je t'ai absolument rien fait pour que tu m'agresses.

- Si. Tu empiètes mon espace vital.

Le brun tourna les talons, laissant Naruto abasourdie derrière-lui. Quel toupet il avait celui-là.

Les quelques personnes qui s'étaient arrêtées dans le couloir pour les regarder, reprirent leur route. Il soupira alors qu'une jeune fille aux cheveux roses se dirigeait vers lui.

- Ça va ? lui demanda-t-elle.

- Oui, merci.

- Haruno Sakura, enchantée.

- Uzumaki Naruto.

- Ce gars-là, c'est Sasuke Uchiwa. Il est en deuxième année de LEA anglais et allemand. Faut pas lui en vouloir, il est un peu bizarre. Il parle jamais à personne, il a toujours la tête dans les bouquins, et il a mis des râteaux à toutes les filles qui lui ont demandé de sortir avec elles. Qu'est-ce que tu lui as fait pour qu'il te parles ? C'était la première fois que j'entendais le son de sa voix.

- On se percute un peu trop souvent au détour d'un couloir. Sauf que pourquoi ce serait uniquement ma faute ? Lui aussi, il peut regarder où il va.

Sakura éclata de rire et attrapa le bras de Naruto pour qu'il la suive.

- Au fait, j'ai vu que tu écoutais de la musique. C'était quoi ?

- Migos, tu connais ?

- Haaaan ! Bien sûr que je connais ! J'adore la musique. Je joue même du piano.

- Moi aussi, mais de la guitare.

- Ton chanteur préféré ?

- Chester Bennington.

Sakura lui tendit son téléphone, en larmes. Naruto s'en saisit, tout aussi ému.

- Donne-moi ton numéro ! s'exclama la jeune fille.


« De là naissent ces sympathies
Aux impérieuses douceurs,
Par qui les âmes averties
Partout se reconnaissent sœurs. »

Théophile Gautier – Affinités secrètes, Émaux et Camées (1852 – 1872)