Bonsoir à tous, première fiction sur ce fandom, j'espère que cette histoire vous plaira ! Je tiens à préciser que les personnages sont un peu plus vieux, 17-18 ans. Le rating est susceptible de changer, tout dépendra d'où me mène cette histoire ! :) Sur ce bonne lecture !
Chapitre I
Marinette était une jeune femme pleine de créativité et d'originalité , son professeur de Design et Création, monsieur Gantois le lui répétait sans cesse. Pourtant, elle n'avait pas pu échapper au projet découverte mis en place par ce dernier. Se rendre à une réception dans laquelle des mannequins se mêlent aux invités vêtues des plus belles pièces du moment, issues de célèbres stylistes cela va sans dire, n'étaient pas ce qui posait problème. Bien au contraire, elle avait d'abord explosée de joie en apprenant la nouvelle. Juste avant d'apprendre que l'organisatrice de cet événement n'était autre que la charmante fille du Maire de Paris, autrement dit celle-là même qui n'a eu de cesse de l'humilier durant sa scolarité au collège.
La jeune étudiante avait imploré son professeur afin d'échapper au supplice que serait cette rencontre mais rien n'y avait fait. Elle était certes une excellente élève mais aucun traitement de faveur ne pouvait s'appliquer dans cette école. Et même si elle n'en manquait pas, trouver de l'inspiration dans ces modèles ne pourrait qu'être bénéfique.
C'est donc le cœur lourd et la mine renfrognée que Marinette se leva ce matin là pour affronter cette épreuve. Elle soupira longuement, s'étira et parvint à s'extirper de son lit. Enfin, c'était sans compter un drap rose vicieusement enroulé autour de ses chevilles. La jeune femme tomba lourdement sur le parquet de sa chambre dans un glapissement de surprise.
Elle maugréa sans gène en entrant dans la cuisine et un rire franc lui fit écho.
« Allez ne sois pas de si mauvaise humeur, c'est une occasion exceptionnelle !
Marinette lança un regard désespéré à son amie qui ne pu s'empêcher de s'esclaffer à nouveau.
- Avec un peu de chance, peut-être même que tu ne la verras pas !
- Ton optimisme m'impressionne Alya, répondit simplement la jeune femme.
Sa colocataire rousse haussa les épaules, un sourire rieur aux lèvres.
- Je suis certaine que tout se passera pour le mieux ! renchérit-elle. En attendant avale ton bol de céréales et dépêche toi si tu ne veux pas être en retard !
- Humm… Peux-être que si j'arrive en retard on ne me laissera pas entrer et je ne la verrai pas… murmura Marinette pour elle-même.
- T'es vraiment incroyable toi ! Pense à toutes ces créations que tu vas avoir sous les yeux ! Bon je te laisse, je n'ai pas envie d'être en retard, moi ! »
Alya lui adressa un sourire encourageant avant de sortir de leur appartement.
De nouveau seule, Marinette s'installa en baillant sur sa chaise pour déjeuner. Une belle grimace se peignit sur son visage alors qu'elle enfournait une cuillère de céréales dans sa bouche. Les croissants de son père lui manquaient terriblement et ce n'était pas ces malheureux flocons qui l'aidaient à le supporter. Courage : d'ici une dizaine de jours, elle pourrait retourner chez elle, à la boulangerie des Dupain-Cheng.
Elle repensa aux paroles de son amie et se résigna à se diriger vers la salle de bain, délaissant son bol encore à moitié plein. Après tout elle n'avait pas le choix alors autant voir le bon côté des choses, cet événement était une chance pour les élèves de première année et il fallait essayer d'en profiter !
Après une douche revigorante, Marinette se sentait un peu plus légère et optimiste. Elle enfila une jolie robe rouge pour l'occasion, marquée à la taille par une fine ceinture noire et coiffa ses cheveux de jais en un simple chignon haut d'où s'échappaient quelques mèches. Une légère touche de maquillage plus tard, les boucles d'oreilles offertes par sa mère bien en place et des escarpins aux pieds, elle était prête pour le départ. Elle se mordit la lèvre en pensant à ses futures ampoules mais elle n'avait pas vraiment le choix, il fallait être irréprochable.
La jeune femme ignora les regards curieux qui se posaient sur elle alors qu'elle déambulait dans les rues de Paris en ce début de matinée, son portable faisant office de GPS à la main. En vérité, elle ne prêtait pas vraiment attention à ces regards et pour cause : si elle ne trouvait pas rapidement le lieu de la réception, elle allait être en retard. Elle ne connaissait pas bien le quartier et même si elle aurait préféré rester douillettement dans son lit, il fallait qu'elle soit présente pour éviter toute sanction.
Après de longues minutes et de laborieuses recherches, elle finit par arriver devant le bâtiment qui les accueillait. Essoufflée, elle ne prit pas la peine d'observer l'architecture remarquable qu'offrait la façade immaculée et se dirigea prestement vers l'entrée.
« Votre entrée mademoiselle !
La voix grave du veilleur la fit sursauter alors qu'elle approchait de la double porte laissée largement ouverte pour le passage des invités.
- Ou-oui bien sûr, je l'ai probablement dans mon sa-… »
Non. Elle ne pouvait pas avoir oublié ça. Si ? Elle se remémora son départ pour se rendre à l'évidence : elle avait oublié son sac. Ce qui signifiait qu'elle avait tout laissé dans son appartement. Donc ses papiers, ses clefs et bien sûr son invitation.
Rougissant d'embarras, une autre conséquence de cet oubli la percuta soudainement : si son trousseau étaient dans son sac, alors elle n'avait pas fermé la porte à clé…
« Si vous n'avez pas d'entrée je ne peux vous laisser entrer mademoiselle. répliqua le veilleur d'un ton sans appel.
Le visage de Marinette perdit toutes ses couleurs à ses paroles.
- Je suis vraiment désolée mais mon professeur et d'autres élèves de l'école de mode doivent déjà être présents et peuvent confirmer que je suis bien invitée ! Il doit bien y avoir un moyen de-
- Je ne peux vous laisser entrer sans invitation. » répéta alors l'homme en costume noir.
Un rire moqueur interpella la jeune étudiante qui jeta un regard furieux à l'entrée. De son air hautain, Chloé Bourgeois, la célèbre fille adorée du Maire se tenait tranquillement dans l'ouverture de la porte.
« Ne serait-ce pas Marinette Dupain-Cheng ?
Un sourire narquois se dessinait sur son visage alors qu'elle avait prononcé son nom comme s'il s'agissait d'une abomination.
- Mademoiselle connaît cette jeune femme ? questionna le veilleur.
- J'ai bien peur d'avoir eu ce déplaisir, oui ! railla-t-elle de plus belle.
- C'est bien un point sur lequel on peut s'accorder ! » renchérit Marinette.
La jeune femme ajusta dans un geste dédaigneux sa chevelure blonde coiffée de façon fort sophistiquée tout en s'adressant au veilleur :
« En tout cas je la connais, certes, mais je ne veux pas de cette fille ici. » termina-t-elle froidement avant de lui tourner le dos pour entrer.
L'indignation empêcha la brune d'émettre la moindre protestation. Cependant elle reprit rapidement contenance et s'apprêtait à l'interpeller quand une voix la coupa.
« Marinette ! »
Elle se tourna et aperçu Alya à quelques mètres d'elle dans sa voiture, la vitre baissée.
« J'avais oublié mon carnet de notes à l'appart' alors j'y suis retournée et j'ai trouvé ça ! expliqua-t-elle avec un sourire malicieux.
Son amie lui tendit alors son précieux sac qu'elle agrippa presque trop fortement en soupirant de soulagement.
- Merci infiniment Alya, tu es vraiment géniale !
- Je sais, plaisanta la rousse, et toi tu devrais faire plus attention ! Tu n'avais même pas fermé la porte !
Marinette ne su que répondre, après tout elle avait raison. Elle baissa la tête honteusement, sincèrement désolée pour cette maladresse.
- Tire pas cette tête ! reprit Alya avec un regard indulgent. Je sais bien que tu es préoccupée, mais essaie de faire attention ! » finit-elle simplement.
La jeune femme acquiesça et son amie partit après un rapide clin d'œil, probablement en retard pour son premier cours.
Marinette prit une grande inspiration. Elle avait maintenant son sac, donc son entrée et Alya avait fermé cette fameuse porte. Tout allait pour le mieux, n'est-ce pas ?
Lorsqu'elle pénétra dans la salle, la jeune étudiante sentit sa curiosité piquée à vif. Parmi les invités se mêlaient des mannequins dans des tenues des plus originales et colorées qui firent vite oublier à Marinette tous ses ennuis. Après tout, ça n'allait peut-être pas être si catastrophique ! Certes il y avait toujours le paramètre Chloé Bourgeois mais avec un peu de chance, elle serait trop occupée à se pavaner auprès des invités et de son père.
Les yeux plein d'admiration, Marinette enregistrait méticuleusement chaque détail, chaque motif, chaque texture, chaque forme dans un coin de sa tête. Toutes les associations d'étoffes et de couleurs lui semblaient judicieusement choisies et respiraient l'originalité et la passion.
« Vous voilà enfin Marinette !
C'était la voix de monsieur Gantois à n'en point douter.
- Excusez-moi, j'ai eu quelques petits contretemps ! répondit-elle avec un sourire nerveux.
Son professeur lui rendit son sourire et hocha la tête d'un air résigné. Après tout on ne la changerait sûrement jamais !
- Et bien maintenant que vous êtes là, venez donc avec nous ! l'invita-t-il.
.
Cela faisait une petite heure qu'elle était là et la jeune femme se régalait. Elle profitait de chaque minute passée auprès des experts présents pour l'occasion et ne manquait pas de poser les questions qui lui brûlaient les lèvres.
Commençant à bouillonner de l'intérieur, elle se mit en quête des toilettes afin de s'y rafraîchir. Alors qu'elle y arrivait presque, elle aperçut Chloé en sortir, toujours aussi impeccable dans sa robe écrue à dorures. Le regard azuré de la brune tomba dans celui d'un bleu polaire de la fille du maire. Elles se méprisaient du regard et ne se détachaient pas des yeux l'une de l'autre tout en avançant. Tellement qu'elles faillirent se percuter.
Marinette recula précipitamment alors que Chloé s'était arrêtée juste avant le choc.
La jeune étudiante s'excusait auprès des personnes qu'elle venait d' heurter alors que dans son dos, Chloé reprenait ses remarques acerbes.
« Marinette ! Est-ce que tu m'écoutes au moins ! » s'énerva-t-elle.
La jeune femme se retourna alors dans un geste rageur et un malheur arriva.
Un serveur. Des coupes remplies. Un plateau déstabilisé. Chloé Bourgeois complètement trempée.
« MARINETTE ! » hurla la blonde, furibonde.
La jeune femme frémit. De nombreuses personnes s'étaient tournées vers elles, notamment son professeur. Mais surtout, le regard haineux que lui portait Chloé en disait long sur ses pensées, vraisemblablement meurtrières.
Voyant qu'elle ne sortirait pas de cette situation sans une crise dont elle se souviendrait longtemps, Marinette observa rapidement les alentours dans l'espoir de trouver un échappatoire.
Un ascenseur là, vite.
Elle se précipita vers la cabine, Chloé sur ses traces, s'y jeta presque et appuya désespérément sur n'importe quel bouton. Les portes se fermèrent sur le visage coléreux de la blonde et la jeune femme se laissa glisser contre la paroi de l'ascenseur. Marinette soupira, cette fois sa bêtise allait peut-être avoir de lourdes conséquences. Que dirait son professeur ? Et tous ces stylistes qui l'avaient vu, que penseraient-ils ?
Le bip précédant l'ouverture des portes la ramena à la réalité, et dans le cas présent, aux cris qu'elle pouvait entendre non loin d'elle. Son prénom, rageusement énoncé par la propriétaire de cette furieuse voix provenait des escaliers. Chloé semblait vraiment lui en vouloir cette fois-ci.
Elle était dans le parking souterrain et il fallait trouver rapidement une solution. Il y avait bien de nombreuses voitures derrières lesquelles elle aurait pu se cacher mais la jeune femme l'aurait rapidement retrouvée. La brune n'eut d'autre choix que de se précipiter vers la porte la plus proche, s'enfermant juste à temps dans un local plongé dans le noir. Tout contre la porte, elle entendait les talons de la fille du maire battre le béton. Marinette utilisa son téléphone pour s'orienter et surtout trouver n'importe quoi qui puisse la masquer si Chloé arrivait. De multiples balais et autres ustensiles de nettoyage se partageaient l'espace avec quelques meubles de rangement et divers objets en tout genre.
Dans un coin de la pièce sous un drap poussiéreux, se tenait un coffre. Au vu de la taille de l'objet en question, elle se dit qu'elle passait largement à l'intérieur et s'attela à l'ouvrir. Il était massif et recouvert d'ornements métalliques curieusement enroulés et dessinés. Si elle n'était pas pressée par le temps, Marinette s'y serait sûrement attardée mais elle préféra insister sur l'ouverture du verrou, un peu trop rouillé à son goût. Enfin, il céda.
Stupéfaite, elle écarquilla ses grands yeux bleus pour observer le contenu pour le moins hors du commun de ce coffre. En effet, celui-ci n'avait pas de fond, ou plutôt, à la place du fond se trouvait une première marche, suivit par quelques autres puis le noir complet. L'obscurité de la pièce empêchait la jeune femme d'y voir plus loin. Mais elle n'eut pas le loisir de contempler cet étrange spectacle longtemps : la voix de Chloé qui hélait toujours son nom se rapprochait dangereusement.
Sans prendre le temps de réfléchir, Marinette introduisit une jambe, puis deux et s'engouffra dans le coffre avant de disparaître en fermant le couvercle sur elle.
Devant elle s'étendait maintenant à la lueur de son téléphone, un escalier en colimaçon visiblement profond. Curieuse et troublée par cette découverte, elle entreprit sa descente en prenant appui sur les mûrs de pierres partiellement recouverts de mousse et laissa derrière elle ses escarpins afin de ne pas provoquer une nouvelle catastrophe.
Le trajet était long et le souffle chaud de Marinette se perdait dans la froideur des lieux. Elle frissonna dans sa courte robe rouge. Ses pieds au contact de la pierre glacée, elle continuait sa descente laborieuse. Sa curiosité l'empêchait cependant de s'en formaliser et la poussait à avancer.
Après un certain temps, une lueur attira la jeune femme, elle arrivait au bout. Lorsqu'elle descendit la dernière marche, elle se tenait devant un spectacle bien plus étrange encore qu'un coffre pourvu d'un escalier. Face à elle se dressait une sorte de portail empli de lumière.
Ça y est elle comprenait : Chloé Bourgeois l'avait probablement rattrapé et elle était au bord de la mort. Ça ne pouvait être que ça, n'est-ce pas ?
Chassant cette idée folle, elle secoua la tête et s'avança plus prêt encore jusqu'à tendre la main, lentement, irrésistiblement envoutée par cette curieuse porte. Elle s'attendait à une quelconque résistance mais il n'y en eut pas : sa main plongea dans la lumière comme on la plonge dans l'eau, laissant autour d'elle une légère ondulation se propager paresseusement. Frémissant à la fois d'inquiétude et d'une pointe d'excitation, elle déglutit difficilement et y plongea sa deuxième main.
Elle hésita longuement, se surprenant elle-même par son audace et finit par juger qu'après tout, maintenant qu'elle y était, autant aller jusqu'au bout. Et puis, quelque chose l'attirait irrépressiblement dans cette lumière. La jeune femme franchit l'espace qui la séparait encore de cette étrange porte et se laissa emporter à l'intérieur.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Marinette se trouvait de l'autre côté du portail et resta sans voix face au paysage. Elle se trouvait à l'orée d'une forêt sombre et dense, sur ce qui semblait être un chemin de terre et derrière elle flamboyait toujours la porte, gravée de symboles qui lui étaient impossible à déchiffrer.
Une sensation étrange l'envahit, elle se sentait différente et pleine d'une énergie nouvelle. Elle observa ses main et s'aperçut qu'elles étaient enveloppées d'un tissu rouge à pois noirs semblant fort résistant. En y regardant de plus prêt, elle se rendit compte avec effarement que son corps entier était recouvert de ce curieux costume, alors que ses propres vêtements ainsi que ses affaires avaient complètement disparu. Telle une seconde peau, il protégeait chaque parcelle de son corps jusqu'au haut de son cou. Elle sentait également quelque chose recouvrir partiellement son visage. Un masque semblait-il.
Marinette commençait à regretter d'avoir trouvé ce mystérieux coffre. Elle n'aurait peut-être pas du franchir cette porte non plus d'ailleurs. Elle se sentait seule et perdue.
Désorientée face à ce paysage complètement inédit, un sentiment de désarroi commençait lentement à la gagner et son effroi ne fut que plus important lorsqu'elle vit plusieurs soldats d'un autre temps se diriger vers elle de façon hostile.
« C'est une miraculeuse ! Saisissez-là ! »