Bonsoir à toutes et à tous! Désolé de pas avoir poster hier soir mais j'étais à l'arrache et mon cerveau m'as dit merde. Donc après un sain petit ctrl z, voici le ou l'un des chapitres finaux de cette première année d'Antares à Poudlard! Enjoy!


Chapitre 21 : Duel avec la mort

« Ne t'inquiète de rien, en tant que Régente de Black, je peux m'occuper de ces affaires en ton nom. Non ce n'était pas une insulte, te considérer sous une Maison Anglaise pour un héritage Français aurait été de moins bon goût encore. Cette théorie est corroborée par le fait que le Président de la Banque en personne t'a envoyé ta lettre, alors voici ce que nous allons faire… »

La première réponse de Narcissa avait été tellement technique qu'il avait fallu deux rendez-vous avec elle pour Res comprenne à peu près tous les tenant et aboutissant de la procédure… et encore il avait eu du mal à faire un topo clair à Hermione lorsqu'ils en avaient discuté. Ce qu'il savait c'est que son héritage était assuré, mais que le protocole prendrait une plombe (Narcissa avait parié sur deux ans). Son stress avait fortement diminué à cette nouvelle. Il ne recherchait pas l'argent, il était déjà riche comme crésus, mais il voyait cette affaire comme un lien avec sa mère, et ne voulait surtout pas laisser passer sa chance d'en apprendre plus sur elle et ses origines.

Tous les premières années révisaient maintenant leurs examens de fin d'année et Res se sentait malgré tout dans un forme olympique, cette fois rien ne l'arrêterait dans sa quête de la première place. Étonnamment, il se sentait moins serein face à ses compères habituels, Draco et Harry que face à Hermione. Ces derniers s'étaient en effet drastiquement améliorés, ou peut-être se rendait-il compte un peu tard de leur niveau. Tracey elle s'était donnée pour mission de vérifier que tous ses amis visant le panthéon auraient suffisamment de sommeil et de temps pour décompresser par jour. Bien qu'elle soit assidue (au vu de la passion tant des garçons que de Daphné pour les prouesses académiques faire autrement lui était impossible) mais elle se rendait bien compte que des fois certains (souvent Res) avaient juste un besoin vital de se prendre des reliures sur la tête.

Les Querelles avec les troisièmes années se firent quasi-inexistantes, en effet ces derniers étaient surveillés de près par les sixièmes et septièmes années.

Les Serpentards remportèrent la coupe de Quidditch et Harry eu même la chance de jouer ses premières minutes pour leur Maison car Higgs avait pris un cognard de Fred Weasley dans le menton, ce qui l'avait mis hors d'état de jouer. Il avait vu sa position de titulaire devenir indiscutable quand les serpents le portèrent sur leur épaule pour avoir attrapé le vif d'or. Même le commentateur, Lee Jordan, bien connu pour casser les Serpentards avait dû reconnaître le talent de sa dernière manœuvre.

Tout allait bien.


Juin

- Res, Res, Res ! Fit Harry en déboulant dans le nid comme un ouragan.

- Potter ! Mets-la en sourdine firent-en cœur plusieurs cinquième et septième années qui révisaient leurs examens.

- Pardon, pardon…

Res le regarda d'un air amusé par-dessus son livre intitulé « Us et coutumes de la Noblesse Française » que Narcissa l'obligeait à ingurgiter.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Le lac brûle ?

- Tu t'es rendu compte qu'il y avait un programme en Défense ? Ajouta Draco, à ses côtés.

- Dumbledore est à la session estivale du Magenmagot !

Ils haussèrent les sourcils

- Sans blague.

- Lucius et Narcissa aussi, Ry…

- Mais bordel pourquoi je l'apprends que maintenant ?!

- Bah…

- Bref. Ce qui importe c'est que les Ducondor sont persuadés que « Rogue » va agir cette nuit !

- ...

- Merde.

- Langage Draco. On va voir Rogue du coup ? Il va gérer ça, fit Res en se levant.

- Euh… tu penses ? Je doute qu'il se mette en travers du Seign…

- Chuuuut ! Le coupa Harry en lui collant les mains sur la bouche. Allez, on bouge !


- Vous en êtes certain Potter ?

- Weasley et Londubat sont venus interrompre Granger et MacDougal à la bibliothèque, au lieu de les engueuler Granger a rangé ses affaires avec un soin digne de Gregory Goyle, donc oui, je suis sûr Professeur.

- Très bien, je vais prévenir les Professeurs Dumbledore, Chourave, McGonagall et Flitwick. Retournez dans vos dortoirs.

- Mais… Monsieur ! S'insurgea Antares.

- Vous ne faites pas le poids contre Quirrell, Mr Black, alors ce n'est pas la peine d'évoquer le cas du Seigneur des ténèbres.

- Mais… et vous ?

- Je viens de vous expliquer comment se déroulerais cette affaire, retournez dans la salle commune, je n'ai nul besoin de me justifier devant des élèves de onze ans. Répondit sèchement Rogue.

- Agir vous empêcherais d'espionner pour Dumbledore par la suite, fit Draco, plus pâle que jamais.

Rogue lui jeta un regard insondable, mais ne répondit pas.

- Très bien Monsieur, fit Res, vaincu, à la surprise des deux autres. Draco parut très soulagé.

Une fois sortis du bureau de Rogue, Res se jeta vers le couloir du grand Hall.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?! Glapit Drake, courant à sa suite.

- Le Seigneur… Voldemort. Se reprit-il au grand dam du blond qui sursauta (en courant cela lui donna un air de poule bizarre). Il va les tuer Draco, il est hors de question que je reste sans rien faire.

- Je suis… d'accord, fit Harry, déterminé (mais essoufflé).

- Mais… vous êtes… complètement… fous !

Ils s'arrêtèrent dans l'escalier, le laissant flotter jusqu'au troisième étage.

- Retourne au nid si tu veux Drake, fit tranquillement Res.

- On comprendra.

- Pfft ! Et vous laissez tous seuls ?! Vous allez vous vautrer dès l'entrée si je ne suis pas là pour vous surveiller.

- Ok, ok, acceptèrent les deux autres avec un sourire satisfait.

L'escalier arriva au troisième étage.

Ils hésitèrent un instant devant la porte, puis Harry la poussa, révélant le couloir précédant le fameux cerbère au nom de peluche.

- Vous n'avez rien à faire ici, pépia une voix bien plus dure que d'ordinaire.

Le Professeur Flitwick arrivait depuis le quatrième étage, dans une tenue de duel brodée d'étranges runes et leur lançait un regard réprobateur.

- Nos… amies sont en danger Professeur, fit Res. Nous allons les aider.

- Vous faire tuer ne leur apporteras rien Mr Black.

- Vous allez affronter quelqu'un de très dangereux professeur ! Nous ne comptons pas nous mettre en travers… juste, on pourrait mettre nos amis en sécurité pendant que vous vous occupez de lui.

- S'il vous plait professeur, laissez nous aider !

- Non. C'est trop dangereux.

- Alors il faudra nous stupéfixer professeur.

- Mr Black, cela suffit ! 50 point de moins pour Serpentard ! Retournez dans vos dortoirs ! Vous n'êtes que des enfants, il est hors de question que vous vous approchiez d'un tel danger !

- J'ai passé un semestre de retenue professeur, et je suis prêt à recommencer, rétorqua Antares, têtu.

- Nous aussi !

Flitwick posa une main sur l'épaule du brun.

- Antares écoutez-moi. Les pièges que recèlent ces couloirs sont très dangereux. Je ne peux pas vous laisser m'accompagner.

- Si vous ne nous laisser pas vous accompagner, nous allons attendre cinq minutes et ensuite vous rejoindre, ce qui, au final risque plus de vous déconcentrer qu'autre chose et nous mettra probablement encore plus en danger, laissez-nous venir, nous nous plierons à la moindre de vos instructions et comme ça nous aurons le sentiment d'être utiles professeur, qui sait ? Cela pourrait même augmenter vos chances de réussite, fit raisonnablement Draco.

- Vraiment Messieurs ? La moindre de mes instructions ?

Ils hochèrent vivement la tête.

Se souvenant qu'il avait affaire à des Serpentard, il ajouta :

- Au mot près ?

- Oui, répondirent-ils en cœur.

- Si je vous dis de vous mettre à terre vous le ferez ?

- Oui !

- Si je vous dis de prendre vos amis et de partir vous le ferez ?

- Oui !

- Si je vous dis que vous ne pouvez plus rien faire, de fuir en me laissant derrière vous le ferez ?

- Euh...

Flitwick haussa un sourcil.

- Oui professeur, marmonnèrent-ils.

- Bien. Alors allons-y, nous avons assez perdu de temps. Restez derrière moi.

- D'accord !


Arrivés devant la porte, Filius leur intima de rester en arrière.

- Pourquoi Professeur, il suffit de chanter pour que Touffu s'endorme, intervint Harry.

- Vraiment ?

- Hagrid a du mal à tenir sa langue, haussa des épaules le garçon.

- Je vois… en avant alors.

Il agita gracieusement sa baguette et une douce mélodie, vite supplantée par un énorme ronflement, agita l'air. Ils pénétrèrent la pièce, l'un après l'autre. L'énorme cerbère dormait comme une pierre, ce qui était une bonne chose car comme ils s'en rendirent très vite compte, une seule de ses pattes était plus grande que n'importe lequel d'entre eux. Ils durent en léviter une pour libérer une trappe qui, d'après le professeur les conduiraient à la suite du chemin.

- Bien, attendez que je vous dise de sauter pour le faire, ordonna-t-il.

- Vous… allez nous appelez n'est-ce pas professeur ? Demanda Harry.

Flitwick émis un petit rire, avant de sauter dans le trou béant qui s'offrait à lui.

Après quelques instants ils entendirent un : Allez-y !

Ils s'élancèrent en même temps et tombèrent lourdement sur une sorte de sol mou. Ils se rendirent bien vite compte que c'était en fait une plante qui commençait bien vite à vouloir tous les étrangler.

- Vous êtes tous ici ?

- Oui Professeur, répondirent-ils du mieux qu'ils purent.

- Bien. Fermez les yeux.

Ils eurent le bon réflexe d'obéir car une violente lumière envahit la pièce, faisant fuir le filet de vigne qui les retenait. Ils churent au sol un bon mètre en dessous.

- C'était un filet du Diable ! Glapit Draco.

- Tout à fait Mr Malfoy, cinq points pour Serpentard.

- Filet du diable, à l'ombre est vivace mais au soleil grimace, fit Res, essoufflé, vous attendiez que nous soyons hors de portée de Touffu pour lancer le sort ?

- C'est exact, c'est le problème de sortilèges simples comme le sonata, on ne peut pas lancer d'autre sorts en même temps. Continuons.

- Ah ! Fit joyeusement Filius, en entrant dans une pièce à l'ambiance bleutée. C'est ma pièce, vos talents seront mis à contribution messieurs, fit-il en montrant des balais du doigt.

- Professeur ?

- Il vous faut attraper la clef volante correspondant à la porte de l'autre côté de la pièce.

- La clef.. ? Ils levèrent le regard et virent plusieurs centaines de clefs avec des ailes paresser dans les airs.

- Il y en a beaucoup trop ! Fit Res.

- Nan, regarde, la grosse clef près de l'arcade là-bas, pointa Harry, elle a les ailes toutes abîmées, Quirell et les autres ont dû le faire en l'attrapant.

- Mmmh, le style correspond à la porte, ça devrait être ça, ajouta Draco.

- Bravo Messieurs ! C'est tout à fait ça !

- Mais vous ne pouvez pas simplement attirer la clef à vous professeur.

Le Directeur de Serdaigle eut un sourire malin.

- La plupart des sorciers négligent leurs capacité physique, afin de pouvoir faire de ce principe simple une épreuve, vous vous doutez bien qu'il est tout à fait impossible de faire autrement qu'en utilisant ce balais.

- Bon ben Ry c'est pour toi alors.

- Ouaip.

- Ok…

- Oh, autre chose Mr Potter, les clefs ne resterons pas en dilettante bien longtemps, et risquent de vous attaquer dès que vous aurez posé la main sur le balais, alors bonne chance !

- Euh… quoi ?

- On t'attend devant la porte, Ry, fit Antares avec un grand sourire.

- Tu es meilleur sur un balais après tout, ajouta son cousin.

- Le meilleur… vous avez juste pas envie de le faire, marmonna Harry.

- Eh ! Je t'avais désigné en toute bonne foi avant que le professeur ajoute les clefs !

- En même temps on se doutait bien qu'il y aurait un piège, fit Draco

- Oh, vraiment ? Fit innocemment Res.

- Non tu as raison peut être pas, rigola le blond en regardant le garçon aux yeux verts complètement déconfit devant son balais.

A l'instant où Harry posa la main sur le balai toutes les clefs se figèrent… puis lui foncèrent dessus. Entouré par le nuage semblable à un essaim de moustiques l'héritier Potter pris un pénible départ puis donna toute la puissance du vieux bout de bois pour semer ses assaillants. Après avoir pris ses repères, il vira sec et fonça sur la vieille clef tant convoitée. Il l'attrapa avec aisance et en redescendant la jeta dans les mains de Res qui réussit à l'attraper avant qu'elle ne se ré-envole. Bizarrement le nuage de clefs continua à suivre le balai.

- C'est bon c'est ouvert ! Cria Draco.

- Ok ! J'arrive !

Le jeune Serpentard fit un salto enchaîné d'un piqué qui lui donna une bonne longueur d'avance sur les bouts de métal ailés et put traverser la porte que le professeur Flitwick referma d'un coup de baguette.

- Bien volé Ry ! Sourit Antares.

- Plus… Jamais ça !

- Rhoolala… bientôt tu vas essayer de nous faire croire que tu as eu du mal... fit Draco, joueur.

- Reconcentrez-vous les garçons, ordonna Flitwick.

Ils arrivèrent dans une pièce sombre, emplie de statues détruites, ils avancèrent lentement dans ce cimetière de pierre, en restant sur leur garde. Ils grimpèrent sur une sorte d'estrade, ce qui alluma des feux aux quatre coins de la pièce. Ils contemplèrent les ruines d'un échiquier version Sorcier grandeur nature, il semblait qu'il ne restait que bien peu de pièce encore intactes et à leur place, ce qui leur laissait un passage découvert jusqu'à la porte du fond. Sans un bruit ni un mot, Filius prit la tête et avança doucement jusqu'à leur but, sans rencontrer de chausse-trappe. Une fois assuré que la menace de cette pièce n'était plus, il fit signe à ses élèves de le rejoindre.

- C'était l'épreuve du Professeur McGonagall Monsieur ? Demanda Antares.

- C'est exact Mr Black, il semble cependant qu'elle n'était pas pensée pour être vaincue plusieurs fois. Répondit le professeur concentré sur les difficultés à venir, il leur intima le silence d'un fin doigt sur ses lèvre.

La pièce d'après, bien que remplie de l'odeur âcre d'un troll assommé contre un mur ne consistait pas de danger qui ne soit pas déjà hors service.

Ils traversèrent ensuite une série de deux salles dévastées, suintant encore de magie, à un niveau suffisant pour rendre les enfants très inconfortables.

- Une magie très sombre a été utilisée ici, chuchota Draco.

Antares hocha doucement la tête.

- Qu'est-ce que c'était professeur ?

- Des pièges runiques puis une voûte d'arithmagie. Ce sont des pièges qui reposent sur une logique et une connaissance avancée, seul un maître de ces arts aurait du pouvoir passer au travers.

- Visiblement un puissant mage noir pouvait tout simplement forcer le chemin, grommela Antares.

- Je n'imaginais pas Quirinus aussi fort, je dois l'admettre… Quoi qu'il en soit cet effort a lui a probablement coûté plus qu'il ne l'aurait voulu, réfléchit Filius à voix haute.

Ils débouchèrent enfin sur une pièce circulaire de pierre blanche. Au milieu trônait une table noire, sur laquelle reposaient plusieurs flacons de tailles et formes diverses, ainsi qu'un parchemin.

Une fois qu'ils eurent rejoints la table de hautes flammes noires s'élevèrent devant eux et des flammes bleues coupèrent leur retraite.

- C'est des flammes sans chaleur ? Fit Res en voyant les flammes bleues, si semblables à celle qu'Hermione affectionnait.

- Non ! C'est de la magie noire, reconnu Draco, j'ai déjà vu Oncle… Le professeur Rogue émettre ce genre de flammes fit-il en pointant les flammes du doigt.

Harry et Flitwick se dirigèrent vers le parchemin.

- C'est une énigme, lut Filius.

- Pas besoin de se prendre la tête professeur, nous avons simplement besoin de chercher le flacon qui a été le plus utilisé, remarqua Harry.

Le Directeur de la Maison la plus studieuse de Poudlard le regarda avec des yeux ronds.

- Quoi ? J'ai dit une bêtise ?

- Non. C'était… tout à fait pertinent Mr Potter.

- Le truc c'est qu'elle est quasiment vide cette fiole, fit Res en agitant le plus petit flacon de la tablée.

- Posez-le sur la table Mr Black. Fit Filius en sortant de nouveau sa baguette.

- Bien Professeur.

Après un mouvement de torsion sec du poignet, sa baguette s'illumina d'une lueur dorée et le flacon commença à se remplir.

- On peut reremplir des flacons de potion !? S'exclama Antares.

- C'est…difficile, fit Filius, essoufflé. Il est souvent plus simple et moins coûteux de refaire une potion.

- Mais sur une potion rare…

- Plus la potion est puissante, moins les sortilèges de cette sorte ont d'efficacité Mr Black.

- Oh. C'est pour ça que vous êtes fatigué.

- Oui. Nous allons attendre une minute avant de traverser, la dernière épreuve est celle d'Albus, et comme l'entrée de ce parcours en est également la sortie, tout le monde doit s'y trouver maintenant.

Sachant que leur survie dépendait entièrement des capacités de leur professeur, les trois Serpentard obéirent sans rechigner.

Après une courte pause, Filius demanda aux serpents de se rassembler autour de lui. Une fois en cercle il leur tapa chacun une fois sur la tête avec sa baguette. Une sensation de froid se déversa sur leurs échines avec la viscosité d'un œuf cru.

- C'est un charme de désillusion. Il vous rendra invisible tant que vous ne bougerez pas trop. Il but la potion pour avancer avant de se rendre invisible par un procédé différent. Le flacon paru flotter en cercle le temps que chacun puisse prendre la gorgée réglementaire.

- Restez derrière, j'attirerais vos camarades, et vous les aiderez à sortir pendant que je m'occuperais de Quirinus, c'est bien compris ?

Ils hochèrent la tête.

Filius soupira.

- Vous êtes invisibles messieurs, je vais avoir besoin d'une réponse orale.

- Oh.

- Désolés.

- On fera comme vous avez dit professeur.


Minerva McGonagall fit irruption dans l'atrium du Ministère de la magie dans une gerbe de flammes vertes. Elle regarda sa montre à gousset, la session était bien commencée mais le premier entracte arriverait bientôt. Elle pressa le pas, afin de pouvoir attirer l'attention de son Directeur le plus vite possible. La réunion estivale de Magenmagot rassemblant les Lords selon leurs rangs, les officiels du ministère ainsi que certains ordres de Merlin, elle devait se rendre le plus près de la tribune des Lords. Elle arriva bientôt devant la porte de l'entrée gardée par une demi-douzaine de Sorciers d'intervention d'élite.

- Professeur McGonagall ?! La reconnu l'un d'entre eux.

- Mr Graywater, j'aurais besoin de parler à Albus Dumbledore de toute urgence, dit-elle, pressée.

- Je suis désolé professeur mais la salle est scellé pendant les périodes actives de la session. Les protections se rouvrirons d'ici 15 minutes… nous ne pouvons pas faire plus. Fit-il d'un air sincère, malgré son professionnalisme.

- Je me doutais que ce serais le cas… Patientons dans ce cas, fit-elle en commençant les cents pas les plus longs de toute sa vie.


Le cœur battant, Antares, Draco et Harry suivirent leur professeur de Sortilège à travers les flammes. Ils firent peu cas de la beauté de la pièce, accaparés par la situation dans laquelle les Gryffondors se trouvaient. Weasley, MacDougal et Londubat étaient maintenus au sol par d'épaisses chaines de fonte. Quirrell forçait Hermione à regarder dans le miroir du Risèd.

- Alors petite idiote ?! Que vois-tu ?! Vois-tu la pierre ?!

- Non… s'il vous plait… gémit-elle.

De rage, Quirrell la jeta au sol, Filius en profita pour lui lancer un puissant sort de bannissement qui le toucha au sternum et l'envoya violemment contre une colonne. Quirell s'écrasa contre la pierre dans un bruit sourd. Sans perdre de temps, l'ancien champion de duel attira les Gryffondors à lui tout en faisant s'évaporer les chaines qui les retenaient jusqu'alors. Sa série de sortilège le rendirent visible et les élèves eurent un grand soupir de soulagement à sa vue, mis à part Neville qui reprenait son souffle avec difficulté.

- Messieurs, aidez vos camarades, fit doucement mais fermement Flitwick.

Après un instant de panique, les Gryffondors se laissèrent entraîner par les silhouettes transparentes derrière une colonne.

- Filius… c'est gentil à toi de venir m'aider à régler mon problème, fit Quirrell, avec un sourire vicieux.

Harry comprit avec horreur que les bégaiements du professeur avaient été un simple jeu d'acteur.

- Mais quelle enflure.. !

- Harry ? Reconnu Hermione

- Chut !

- S'en prendre à des élèves est le pire déshonneur qu'un professeur de Poudlard puisse porter Quirinus, fit Flitwick en s'approchant lentement de son adversaire, un air de dégoût plâtré sur le visage.

Avant que son ex-comparse ne puisse répondre, le Directeur des Serdaigles lança une chaîne de maléfices coupant/perçant/coupant/désarmant. Sans prendre le temps de vérifier si Quirrell avait réussi à parer (ce qu'il réussit in extremis), il sauta de colonnes en colonnes esquivant les maigres répliques de son opposant et le doucha d'une pluie de sorts tous les plus inconnus les uns que les autres des élèves.

Les Serpentards étaient tellement subjugués par la danse élégante et sauvage que leur offrait leur professeur qu'ils en oublièrent de fuir ou de continuer à se cacher derrière leur abri de pierre blanche.

Au bout de quelques minutes d'une défense hachée, le professeur renégat se fit surprendre par une explosion d'air comprimé qui lui balaya les jambes, Flitwick l'acheva d'un sort de flammes violettes lancé au milieu d'un saut périeux.

Il regarda les élèves d'un air réprobateur en annulant son sort de désillusion.

- Malfoy ?! Mais qu'est-ce que tu fous là ? S'écria Weasley

- Bah te sauver les fesses puisque vous aviez besoin d'aide Weasmoche.

Avant que la rivalité Gryffondor/Serpentard ne reprenne ses droits, Flitwick intervint avec un air réprobateur :

- Ne vous avais-je pas ordonné de partir messieurs ?

- Pas en ces termes précis professeur ! Répondit Antares avec un grand sourire.

Flitwick soupira. Les autres serpents rigolèrent.

- Et la pierre ? Fit Harry.

- Hein ? Comment vous êtes au courant ?!

Les Serpentards haussèrent un sourcil.

- On a fait un compte rendu de vos avancées au professeur Rogue toute l'année, vous êtes assez lents à connecter les bouts, sourit Draco.

- Peut-être, répondit Hermione, mais j'ai la pierre, sourit-elle en la sortant de sa poche.

- Paaaaarfait. Fit une voix glacée. Donnes-la moi petite sang-de-bourbe…

Ils se retournèrent pour voir Quirrell se mouvoir lentement, malgré son corps brûlé, tel un pantin. Un craquement répugnant se fit entendre et la tête de l'ancien professeur, se retourna, les restes de son turban tombant au sol pour découvrir un visage immonde. Les yeux rouges, la peau d'une pâleur de mort, un nez inexistant, tel un serpent, tout jusqu'à la magie noire que dégageait par volutes épaisse le corps meurtri de Quirrell respirait la malfaisance.

- Voldemort… Souffla Harry.

- Harry Potter… Répondit le mage noir, comme se délectant de chacune des syllabes.

- Vous ne toucherez pas à mes élèves, nécromancien ! Fit Filius, prêt au combat.

- Tu ne m'intéresse pas créature… Il agita vivement sa baguette et une masse de flammes dotée d'une vie propre se jeta sur le professeur de sortilège. Conjurant le bouclier le plus puissant de sa connaissance, Filius ne put que se laisser engloutir par les formes voraces qui tentaient de le consumer. Les élèves effrayés virent la lueur argentée de leur professeur disparaître derrière le rideau de flammes.

- Je dois admettre que recourir à une telle magie manque de goût, fit Voldemort en désignant le corps de Quirrell, vois ce que je suis devenu… Il prit le temps d'observer les enfants qui tentaient bravement et inutilement de lui faire face.

- Je suis étonné de voir des Serpentards se liguer contre moi… Après tout… j'en suis l'héritier.

- Pfft. Si c'était le cas on vous appellerait Lord Serpentard, pas un mix ridicule de français à deux ronds. Rétorqua Res dans un élan de courage ou plus simplement de débilité profonde.

- Un Black…tu mourras pour ton insulte, s'amusa Voldemort, et un Malfoy… quel honte que de telles Maison abritent des traîtres à leur sang…Mais assez discuté, changea-t-il vite d'humeur. Il est temps pour vous de mourir et pour moi de récupérer cette pierre.

Il agita négligemment sa baguette et Hermione dut s'accrocher de toutes ses forces à la pierre pour qu'elle ne lui échappe pas des mains, Harry essaya lui de retenir sa camarade mais ils se firent tous les deux tracter par le sortilège d'attraction et tombèrent aux pieds du plus grand Mage Noir de son temps. Ce dernier lança un sort d'un jaune souffre sur Hermione qui n'eut que le temps de le recevoir avant de s'évanouir de douleur.

Harry tenta tant bien que mal de reculer au sol pour lui échapper.

- Le garçon qui a survécu… tu vas mourir Harry. Plus personne, ne douteras encore un jour de mes pouvoirs, sourit presque gentiment Voldemort.

- SALOPARD ! LAISSE-LES ! Cria Res, désespéré. Pardonne moi tante Cissa… pensa-t-il très fort.

[nigro ignem intrat consilium, redigendum, ut favilla hostibus meis]

Voldemort regarda d'un air intéressé la totalité de la magie de l'Héritier de Black former une puissante lance de flammes noires lancée à grande vitesse vers lui. Il donna un bref et puissant revers de sa baguette dans le bout de la masse de flamme. La noirceur de la magie ancestrale diminua grandement sous le choc et fut renvoyée à un rythme encore plus soutenu droit dans le sternum d'Antares, ce qui l'envoya se jeter contre la porte d'entrée, inconscient, le torse noir et calciné en plusieurs endroits.

- Bel essai, commenta le Mage Noir.

- RES ! s'écrièrent ses deux amis.

Draco vit le regard du Seigneur des ténèbres se poser sur lui. A cet instant il sut. Il allait mourir. D'abord lui, le traître, puis Longdubat pour ses parents, puis Weasley le gêneur, puis le Professeur Flitwick pour enfin, avoir le symbole, le plaisir, de tuer Harry Potter.

La pièce lui apparaissait maintenant d'une clarté totale. Harry, pleurant, choqué, le visage plein de poussière, Granger à ses côté, inconsciente, la face tournée vers le sol, des flammes, mugissantes, s'entre-dévorant toujours autour du bouclier engloutit de leur professeur, Londubat, pâle comme un linge, ses cheveux blonds salit par la chaleur des flammes nuit de son cousin, son cousin, prostré comme une poupée brisée contre le mur, la poitrine fumante de noirceur, Weasley, apeuré, ses yeux bleus reflétant un désespoir pareil au sien…Puis il vit Harry bouger. Le jeune Potter se trouvait derrière le mage noir et dans un élan de colère et de révolte profond se jeta sur le Seigneur des Ténèbres. Et il le brûla !

Se rendant compte de son avantage incompréhensible, Harry plaqua ses mains sur le visage de Voldemort, les faisant crier tous deux de douleur, et très vite, le corps en lambeau de Quirell s'effrita sous ses doigts et redevint poussière.

Les flammes du Feuxdeymon perdirent soudain en ordre, en puissance et commencèrent à attaquer le sol et les alentours directs.

Filius put relâcher suffisamment son bouclier pour crier le contre sort et renvoyer les créatures ignées dans leur plan d'origine.

Le silence se fit assourdissant.

- Professeur ! Vous allez bien !? Demanda Harry, qui pensait déjà avoir perdu le Directeur des Serdaigles.

- Mr Potter ! Derrière vous !

Sans lui laisser le temps de réagir, un spectre au visage de Voldemort le traversa de part en part. Il retomba au sol, inconscient.


Lucius Malfoy était dans son élément. Présidant officieusement son groupe d'alliés pendant l'heure de césure de la session. Un simple regard, un simple positionnement de son corps lui permettait d'influencer son auditoire.

Pourtant, un malaise profond lui enserrait les tripes.

Les votes étaient favorables, l'assemblée suivrait le sens de l'Alliance Noire et pourtant… Narcissa n'était toujours pas revenue du cabinet d'aisances. Il avait entraperçu le Professeur McGonagall… Et maintenant Albus Dumbledore, le Président de l'Assemblée s'approchait de lui, faisant fi de toutes les coutumes habituelles, quelque chose, s'était produit. Un grave événement.

- Lord Malfoy, Lord Rowle, Lord Nott, Lord Crabbe, Lord Goyle, Lord Parkinson, Lord Selwynn, les salua-t-il. Lord Malfoy, j'aurais besoin de quelques minutes de votre temps, pour une affaire urgente.

- Il est tard, pour essayer d'interférer dans les votes, Dumbledore, vous êtes au moins plus subtil que cela d'habitude. Pas plus efficace, certes, mais tout de même.

- Ceci n'a rien à voir avec le Magenmagot Lucius. Fit le vieux sorcier.

- Vraiment ? Son sentiment de mal être se renforçait. Visiblement Dumbledore était dans un état de stress incroyable et le laissait voir à ses plus puissants ennemis politiques…

- Très bien. Quelques minutes.

Dumbledore jeta rapidement des sorts d'intimité.

- Alors ?

- Un incident est survenu à Poudlard. Un grave incident. Certains élèves ont été impliqués, notamment votre fils et votre neveu.

Lucius perdit le peu de couleur qu'il avait habituellement.

- Comment !?

- Nous n'avons pas plus de détails pour l'instant, Minerva a dû attendre l'heure de césure, ce qui explique notre retard d'informations.

- Je vois… Fronça des sourcils le Lord de Malfoy.

Dumbledore hésita. Il n'avait cependant pas le choix.

- … Vous, ainsi que votre compagne, êtes donc invités à nous rejoindre afin de pouvoir être aux côtés des jeunes Draco et Antares.

Pour la première fois de sa vie, Lucius Abraxas Malfoy eut peur, peur pour son fils.


Les Malfoys, Dame Londubat et les professeurs McGonagall et Dumbledore arrivèrent d'un pas preste dans l'infirmerie.

- Poppy ! Que s'est-il passé !? Severus n'a pu me communiquer que certaines informations sur Mr Black…

Mais ni l'infirmière, ni Severus ni le professeur Chourave ne leur prêtèrent la moindre attention. Mme Pomfresh s'occupait d'Harry et Filius (ce dernier c'était évanoui d'épuisement magique) pendant que Severus tentait de son mieux de stabiliser Antares, Pomona Chourave elle avait administré les premiers soins aux autres élèves et surveillait attentivement les constantes d'Hermione (qui s'était réveillée) depuis que Severus avait réussi à contrer le sort que lui avait infligé Voldemort.

Les autres élèves s'étaient rassemblés sur des lits, en regardant la scène avec un air effaré.

- Draco !

- Neville !

- Père ? Mère ? Fit le premier blond, qu'est-ce que… Il ne put finir, étouffé par l'embrassade exceptionnelle de sa mère.

- Tu as l'air d'aller bien mon fils, que s'est-il passé ? Draco leva les yeux vers son père et ce dernier pu y lire une terreur absolue faisant écho à la sienne.

Narcissa prit du recul, remarqua Severus et demanda vivement ce qu'il lui était arrivé.

- Des… flammes noires, fut la réponse concise.

La régente de Black pâlit et se jeta aux côtés du Maître des Potions. Elle conjura des rideaux, mis en place toute une panoplie de sorts d'insonorisation et d'intimité qui laissa même Albus pantois.

Severus sortit, quelques instants plus tard, l'air épuisé et tremblant de colère.

- Professeur ? Demanda faiblement Hermione, comment va-t-il ? Que fais-t-elle ?

- Cela ne vous regarde pas.

- Mais…

- Etes-vous une fille de la Maison de Black ?

- Euh, non mais…

- Alors taisez-vous car personne n'aura plus d'information, fit-il sèchement.

- Allons Severus n'accablez pas Miss Granger, fit Dumbledore en lui tendant une potion calmante.

- Buvez cela vous-même Albus ! Fit Rogue en jetant la fiole au sol, j'ai deux élèves dans un état critique à cause de leur stupidité, ne me demandez pas d'être calme !

- Que s'est-il passé ?

Rogue ignora la question.

- Minerva, vous devriez allez prévenir les parents de Mr Weasley et Miss MacDougal. Il hésita puis regarda Hermione, je suis au… regret de vous informer que nous ne contacterons pas vos parents… pour l'instant. Etant moldus, ils ne pourront pas pénétrer dans Poudlard, et comme votre état n'est pas critique… peut être vaux-t-il mieux ne pas les inquiéter.

Elle hocha doucement la tête.

- Je comprends Professeur, répondit-elle, la voix serrée.

- Pourrions-nous avoir une explication ? Intervint Dame Londubat après qu'elle se soit assuré que Neville allait bien.

Severus se lança dans une explication monocorde après avoir conjuré des fauteuils et une bouteille de whisky-pur-feu.

- Messieurs Black, Malfoy et Potter sont venus me prévenir que des Gryffondors… avaient décidés de protéger un artefact de l'école.

Ron fusilla Draco du regard.

- Bande de balances !

- Désolé que mes actions aient pu te sauver la vie Weasley, je regrette sincèrement.

- Espèce de…

Mary lui baffa l'arrière de la tête.

- Eh !

- Tais-toi, ils ont eu raison de faire ça. Imagine ce que ça aurait donné si le professeur Flitwick ne s'était jamais pointé ?

Le rouge monta aux oreilles du roux.

Rogue reprit donc son récit, expliquant que le professeur Chourave s'était rendu avec lui dans le cœur du château pour le mettre en quarantaine pendant que Filius s'était rendu au troisième étage pour sauver les Gryffondors. Il entreprit de d'expliquer les pièges mis en places par les professeurs en passant sous silence le nom de l'artéfact tant recherché.

En aparté Lucius tenta de mettre certaines choses au clair.

- Pourquoi y être allé Draco ?

- L'artefact en question était la pierre philosophale, Père, et contrairement aux Gryffondors nous savions que le Professeur Quirell voulait la voler.

- Qui pensaient-t-ils rencontrer?

- Severus, renifla Draco.

- Je vois… Où est ce Quirrell maintenant ?

- Il est mort.

Lucius fronça légèrement des sourcils.

- Pourquoi… t'a-t-il paru si dangereux ? Ce n'était qu'un incompétent d'après tes lettres.

Le blond eu un regard vers le lit d'Harry puis la zone cachée ou se trouvait Antares.

- Je t'ai posé une question Draco, rappela Lucius à son fils, non sans douceur.

- Parce que nous savions qu'il… LE servait.

Son père pâlit encore plus, si cela était possible.

- Harry ne supportait pas de rester sans rien faire et Antares devenait fou à l'idée que Granger puisse être blessée ou ne reçoive pas d'aide…donc voilà.

- Qu'est-ce que tu as fait... ?

- « Les Serpentards se doivent de choisir précieusement leurs alliés, des égaux, une fois fait, ils se protègent les uns les autres, risquant vie et réputation si nécessaire » cita Draco ses propres paroles à son père.

Se souvenant du seul vrai conseil qu'il n'ait donné à son fils avant de le voir partir pour Poudlard, Lucius ne put qu'hocher doucement la tête avec fierté. Geste imité par Severus qui avait écouté discrètement d'un peu plus loin.


Quelques heures plus tard, Mary et Ron avaient été renvoyés vers leurs dortoirs par leurs parents avec un philtre calmant dans le sang. Neville cependant avait refusé tout net de bouger tant qu'Hermione n'irait pas mieux et qu'il n'aurait pas d'information sur l'état d'Antares. Le garçon se sentait redevable et fut pour une fois inflexible, même lorsque sa grand-mère haussa le ton. La née-moldue dormait, assommée par les potions pour réparer ses os et l'anesthésier que lui avait données Mme Pomfresh.

Cette dernière annonça que Filius et Harry allaient s'en tirer même si le jeune Potter mettrait sans doute plusieurs jours à refaire surface.

Lucius, lui n'avait même pas essayé de raisonner son fils, tant Narcissa ne ressortirait pas du chevet de son neveu, ni son fils, ni lui s'il l'admettait, ne seraient véritablement tranquille. Il ressassait les implications des actes de son fils de la soirée. Si le Seigneur des Ténèbres était en vie et prenait pour cible son fils… Se faire pardonner semblait impossible, de plus, il tenait une position de premier plan au sein de la politique de la Grande Bretagne Sorcière et il n'était pas prêt à la laisser tomber. Mais d'un autre côté, comment se regarder en face en reniant ses idéaux ? Ceux de son père avant lui ? Comment un Malfoy pourrait-il devenir un traître à son sang ? L'idée même semblait d'une idiotie folle.

Lord Malfoy continua son ruminement intérieur, en écoutant d'une oreille distraite Dumbledore discuter avec Lady Londubat des répercussions des évènements sur les protections de l'école.


Tout était noir. Res flottait dans un étrange réseau de tiges de roses, il sentait les épines lui pénétrer lentement la peau, telles de vicieuses caresses. Il ne pouvait se diriger mais avançait jusqu'à son but, quel était-t-il ? Il n'en avait aucune idée, mais la clarté que procurait la douleur lui permettait de savoir que son épreuve avait une fin. Alors il patienta, secondes après secondes, heures après heures. Il entendit le chant d'un corbeau. Pour la première fois depuis le début de son calvaire, il put se mouvoir. Saisissant sa chance, il se mit à ramper lentement à travers les branches. Ses muscles se renforçaient à chaque chant de l'oiseau, mais il savait avoir perdu trop de sang. Au bout d'un effort qui lui parut infini, il arriva, épuisé, dans une clairière de marbre froid. La fraicheur de la pierre lui fit regagner un peu ses sens. Il sentait son sang sourdre de ses plaies sur le damier. Il se hissa sur ses genoux afin de pouvoir entrevoir l'endroit où il avait atterrit. Le corbeau qui l'avait guidé jusqu'ici était perché sur un puis. Il se leva difficilement pour le rejoindre. En prenant de la hauteur, il aperçut un chemin s'éloignant du damier vers deux arches, l'une blanche avec à son pied un chien noir affamé, l'autre noire, portant un corbeau dans un sale état à son sommet.

- CROA ! Fit le corbeau du puis, rappelant sa présence à l'enfant.

Res se pencha et vit que l'édifice était remplit à rabord d'une eau pure et claire. Il jeta un regard interrogateur au corbeau qui se pencha et but.

L'imitant, Res prit en bouche l'eau… et tomba profondément dans le puits. La pression se fit intense autour de lui mais la lumière commença à poindre et…

- Huuuuuuuuuun ! Respira-t-il brutalement.

- Doucement Antares, entendit-t-il une femme dire, allez, doucement...

La douleur des épines semblait s'être concentrée sur son sternum et son souffle redevint haché.

Une main fraiche qu'il finit par reconnaître comme étant celle de Narcissa lui massa le torse, faisant refluer la douleur.

- Bois.

Elle lui releva la tête pour l'aider à déglutir, et, sous l'effet du philtre inconnu, il retomba dans un sommeil, cette fois, réparateur.


Voilà ! J'espère que ça vous aura plu! Et oui il faut vraiment pas que Res prenne l'habitude d'utiliser des magies trop dangereuse s'il veux arriver jusqu'à sa septième année en un seul morceau :) Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour la suite ( le but c'est que j'aie un ou deux chapitres d'avance à la rentrée pour ne pas reproduire une coupure aussi longue que la dernière fois) A la prochaine ! :)