DISCLAIMER : La saga Harry Potter appartient à J. K. Rowling. Seule l'histoire m'appartient. Aucun bénéfice n'est fait dessus.
La vie rêvée d'un héros
Le jeune homme rentra enfin chez lui. La journée ne s'était pas si mal passée mais depuis le matin, il n'avait qu'une hâte, c'était de rentrer chez lui.
-Bonsoir, maître Harry, s'inclina Rani, l'Elfe de maison principal du manoir.
-Bonsoir, Rani, sourit Harry. Tout s'est bien passé ?
-Oui, maître Harry, répondit Rani en prenant son manteau et en plaçant à ses côtés une paire de pantoufles pendant qu'il se déchaussait. Voulez-vous que je porte vos affaires dans votre bureau ?
-S'il te plait, accepta Harry. Tout le monde est là ?
-Non, maître Rani, répondit Rani.
-Merci, Rani, fit Harry. Je n'ai plus besoin de toi pour le moment.
Tandis que l'Elfe de maison disparaissait, Harry monta les escaliers et entendit des éclats de rires. Ce fut à ce moment-là qu'il sentit qu'il laissait tout ce qu'il lui avait pris la tête dans la journée pour se concentrer sur ce qu'il voulait absolument retrouver.
-PAPA !
A peine qu'il eut fait un pas dans la salle d'eau qu'Harry fut pris d'assaut par deux boulets vaguement humains mais complètement trempés. Il les serra dans ses bras, ne se préoccupant pas de ses vêtements mouillés, avant de les déposer à terre.
-Vous devriez vous habiller avant d'attraper froid, conseilla Harry en souriant.
-Oui, papa ! firent les boulets humains
Le Sorcier avisa les serviettes et les pyjamas sur une chaise et les aida à se sécher puis à s'habiller.
Nicolas et Alexandre étaient ses fils âgés de cinq et trois ans. Avec leur sœur Léa, un an, ils étaient les trésors d'Harry. Cela se voyait qu'il les aimait plus que tout au monde et gare à celui qui voudrait s'en prendre à eux ! Les trois enfants aimaient en retour tendrement leur père et faisaient tout pour lui plaire et lui faire plaisir.
-Bonsoir, Elisabeth, sourit Harry en entrant dans la nursery. Je te ramène deux petits monstres !
-Eh ! protestèrent Nick et Alex
-Bonsoir, monsieur Potter, sourit la jeune fille. Je pensais que vous rentriez plus tard.
-J'ai pu m'arranger, assura Harry. Tout s'est bien passé ?
-Parfaitement, monsieur Potter, déclara Elisabeth. Tenez.
Et elle lui tendit Léa qu'elle venait de terminer de préparer pour la nuit qu'Harry s'empressa de prendre dans ses bras. La petite dernière gazouilla gaiement dans les bras de son père avant de lui tirer les cheveux en guise d'accueil.
-J'imagine qu'ils n'ont pas encore mangé, songea Harry.
-Pas encore, confirma Elisabeth. Au menu, il y a des haricots verts avec du veau. Et s'ils mangent tout, il se pourrait qu'il y ait de la mousse au chocolat. Mais ça, c'est Rani qui décide.
-OUAIS ! crièrent Nick et Alex
Tout le monde descendit dans la salle à manger où le repas attendait les enfants. Harry fit manger Léa tandis qu'Elisabeth faisait manger Alex, Nick étant assez grand pour manger seul. Livny, l'Elfe de maison chargé de la cuisine, apporta la fameuse mousse au chocolat que les enfants dévorèrent et ces derniers furent raccompagnés dans leur salle de jeu pour attendre l'heure du coucher.
-Es-tu sûre de ne pas vouloir manger avant de partir ? demanda Harry
-Mes amis m'attendent, sourit Elisabeth. Nous devions dîner ensemble ce soir.
-Encore désolé de t'avoir fait rester plus tard, s'excusa Harry.
-C'est votre métier qui veut ça, sourit Elisabeth. Et puis, vous êtes arrivé plus tôt que ce que vous aviez prévu donc ça va.
-Je te dis donc à lundi, sourit Harry.
-Bon weekend, monsieur Potter, salua Elisabeth en quittant la maison.
Quand la jeune fille de seize ans eut passé le portail, Harry retourna dans la nursery où il joua avec ses enfants et les coucha quand ce fut l'heure.
Elisabeth était une aide précieuse pour Harry. Il avait rencontré la jeune fille quand elle n'avait que treize ans alors qu'il venait de perdre Nick dans la foule de Diagon Alley. Elle l'avait retrouvé et l'avait mené dans le magasin le plus proche pour que les propriétaires puissent envoyer un message d'alerte pour les parents du petit garçon.
Car la jeune fille était une Cracmol. Pour l'une des seules fois où elle devait se rendre dans l'allée magique, elle n'en avait pas cru ses yeux quand était apparu devant elle ni plus ni moins que le Sauveur de l'Angleterre Sorcière, Harry Potter. Ce dernier avait soupiré lourdement avant de prendre son fils dans ses bras et de le gronder doucement. Nick, âgé de trois ans à l'époque, avait fondu en larmes quand il avait compris qu'il avait fait peur à son papa. D'un geste de la main, le Sorcier avait agrandi la poussette et avait créé une place pour que Nick puisse prendre place aux côtés de son frère Alex, un an. Reconnaissant, Harry avait d'abord remercié Georges Weasley, le propriétaire de la boutique, avant de proposer à la jeune fille de la raccompagner chez elle en remerciement. Elisabeth avait rougi et avant qu'elle n'ait pu comprendre comment, quelques semaines plus tard, Harry avait réussi à convaincre ses parents qu'il allait faire d'elle la nounou officielle des enfants Potter. Alléchés par la réputation qu'ils allaient avoir grâce à leur fille inutile, ses parents avaient signé immédiatement et sans le lire le contrat qu'Harry leur avait présenté une semaine plus tard. Mais le sourire d'Harry avait alerté la jeune fille et cette impression s'était renforcée quand il avait voulu lui parler seul à seul.
Flash-Back
Inquiète malgré tout, Elisabeth conduisit Harry sur la terrasse. Ce dernier examina rapidement les lieux avant de les entourer d'une bulle de Silence.
-Puis-je être honnête avec vous ? demanda Elisabeth, prenant son courage à deux mains
-Bien sûr, sourit Harry.
-Je ne sais pas pourquoi, j'ai confiance en vous, avoua Elisabeth. Mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche.
-Effectivement, sourit Harry. Le contrat que tes parents ont signé en ton nom n'est pas tout à fait le même que celui qui lie un employé à son patron.
-Qu'est-ce que vous avait fait ? fronça des sourcils Elisabeth
-Lis par toi-même, fit Harry en lui tendant le contrat.
Dix minutes plus tard, Elisabeth releva les yeux pleins de larmes.
-Vous … vous l'avez vraiment fait ? balbutia Elisabeth
-Je ne pouvais pas faire autrement, déclara Harry. Si je t'ai choisi pour t'occuper de mes enfants, ce n'est pas sur un coup de tête. Tu ne vas pas aimer mais j'ai dû mener une enquête minutieuse sur toi, ce qui m'a conforté dans mon choix. A toi de me prouver que je ne me suis pas trompé.
Dans le contrat que tenait la jeune fille, il était stipulé qu'outre le fait que personne ne devait savoir qu'Elisabeth était la nouvelle nurse des Potter, ses parents ne pouvaient plus la maltraiter que ce soit de manière physique ou psychologique, ne pourront jamais toucher l'argent qu'elle gagnerait pour son travail et surtout, ce qui avait été le plus important aux yeux de la jeune fille, c'était qu'Harry Potter venait de prendre en charge ses études jusqu'à la fin de son contrat. Etudes qu'elle avait dû arrêter sur ordre de ses parents qui ne voulaient pas s'occuper d'une Cracmol qui leur feraient honte.
Fin Flash-Back
Soit, de retour chez lui, on avait longuement reproché cette décision à Harry mais ce dernier avait tenu bon.
Harry s'enferma dans son bureau et Rani, comme d'habitude, lui apporta son repas. C'était triste à dire mais jamais le jeune homme n'aurait pensé que sa vie serait ainsi une fois Voldemort définitivement mort.
Après avoir récupéré de ses blessures, Harry avait accepté de faire sa dernière année avec Hermione, Ginny, Ron, Neville et beaucoup d'autres. Au plus grand ravissement d'Hermione, il s'était plongé corps et âme dans ses études pour réussir à terminer avec les honneurs. Ensuite, il avait restauré de fond en comble le manoir Black puis était entré avec Ron dans le programme des Aurors. Ses amis avaient bien tenté de venir y habiter avec lui mais ce dernier avait refusé, souhaitant un peu de solitude pour travailler sereinement. Harry sortait régulièrement avec ses amis, les anciens comme les nouveaux qu'il s'était fait dans le programme et très vite, tous surent que le jeune homme ne buvait qu'un verre d'alcool en soirée et jamais plus. Malgré cela, l'impensable arriva. Alors qu'il était en deuxième année à l'école des Aurors, pendant une soirée, il sembla que les quelques cocktails qu'il s'était commandé contenaient beaucoup trop d'alcool et il s'était retrouvé à suivre une fille - qu'il voyait dans ses souvenirs blonde - pour passer une nuit torride.
Deux mois plus tard, Ginny lui annonçait qu'elle était enceinte de lui.
Harry n'aimait plus Ginny depuis longtemps mais cette dernière avait continué à tenter sa chance. Alors apprendre qu'il allait être parent avec elle l'avait ravi autant que ça l'avait révulsé. Il avait demandé conseil à Neville et ce dernier avait été très clair, il n'y avait pas de Sang Pur qui naissait hors mariage si on voulait qu'il soit reconnu aux yeux de la société. Le brun avait dû se résoudre à préparer très vite son mariage. Heureusement, Molly s'était proposée pour l'organiser et il avait accepté, surtout parce qu'il ne connaissait pas les coutumes Sorcières. Ainsi, trois mois après qu'Harry ait su qu'il allait être père, il se mariait avec Ginny en très grande pompe et tous les deux s'installaient ensemble.
Moins de deux mois plus tard, Ginny perdit subitement le bébé.
Harry était triste, vraiment, mais il savait aussi qu'il ne comptait pas faire sa vie avec la rousse. S'il s'était marié, c'était uniquement pour l'enfant à naître, rien d'autre. Donc il avait pris contact avec son avocat pour connaître les démarches à entreprendre pour obtenir un divorce.
Me Mickaël Lawrence, avocat de la famille Potter, ne lui avait pas annoncé que des bonnes nouvelles. Outre le fait qu'il n'avait pas pu contacter le jeune homme depuis qu'il avait mis les pieds dans le monde Sorcier, il lui avait annoncé que le contrat de mariage qu'il avait signé avait été fait à l'encontre de tous les intérêts des Potter.
Flash-Back
-Que voulez-vous dire ? fronça des sourcils Harry
-Comment m'avez-vous trouvé ? demanda simplement Mickaël
-En rangeant les affaires de mon père, j'ai trouvé un contrat qui vous désignait comme étant l'avocat des Potter, répondit Harry. Et je vous ai contacté.
-N'avez-vous pas trouvé étrange que quand vous vous êtes marié avec un contrat, je ne sois pas venu ? fit Mickaël
-Molly m'avait dit que c'était normal … fit Harry, comprenant que quelque chose clochait.
-Et ne saviez-vous pas que tout contrat devait être examiné par un avocat ? pointa Mickaël
-Je l'ai signé parce que je pensais qu'il n'y avait que des choses pour assurer l'avenir du bébé ! déclara Harry. C'était ce que Molly m'avait dit !
-Vous avez été trompé, monsieur Potter, gronda Mickaël. J'imagine que vous n'avez pas eu l'occasion de lire en détail ce fameux contrat, n'est-ce pas ?
-Molly l'avait rangé avant que je ne puisse le faire, avoua Harry, honteux de ne pas avoir vérifié.
-Heureusement pour vous, tout contrat que vous signez a une copie qui arrive dans mon étude, grinça Mickaël. C'est tout à votre honneur que vous ayez fait confiance à des personnes que vous connaissiez depuis des années mais il semble clair qu'elles ne vous aiment pas autant que vous.
-Pourquoi ? demanda Harry
-Dès le moment où vous avez épousé Ginny Weasley, vous lui avez ouvert tout le patrimoine Potter, annonça Mickaël. Elle a accès sans restriction à tous vos coffres, toutes vos demeures et peut même conclure des contrats en votre nom. Quant à vos enfants …
-Mais nous n'en avons pas ! protesta Harry
-Le contrat stipule qu'elle doit vous donner au moins un héritier et une fille, annonça Mickaël. Si elle prend exemple sur sa mère ...
Harry écarquilla des yeux. Molly et Ginny avaient fait en sorte qu'il soit coincé avec la jeune femme pendant très longtemps !
-Je sais comment limiter les dégâts, assura Mickaël. Mais dès à présent, il est temps que vous vous repreniez. Vous ne serez pas une victime toute votre vie !
-J'y compte bien, fit Harry.
Fin Flash-Back
Ça n'avait été que la première d'une longue liste de trahisons. Il avait caché sa visite à son avocat aux deux femmes et avait commencé à les observer attentivement. Les choses avaient drastiquement changé après la perte de cet enfant, dont il avait rapidement commencé à douter de l'existence et surtout, de la paternité. Tout d'abord, Ginny et Harry avaient fait chambre à part, parce que la rousse voulait faire son deuil avant de pouvoir reprendre la vie conjugale. Ensuite, comme c'était un accident de Quiddicht qui lui avait fait perdre son bébé, Ginny avait arrêté ce sport pour se consacrer au journalisme. En y réfléchissant à tête reposée, Harry avait trouvé aberrant qu'en se sachant enceinte, elle ait tenu à remonter sur un balai pour faire un concours de voltige ! Elle était rapidement entrée au Daily Prophet dans la rubrique Sport et semblait faire des merveilles. Mais Harry n'était pas dupe et avait eu l'occasion de lire ses articles. Lui pensait plutôt qu'elle reprenait avec brio le style de Rita Skeeter et ce n'était pas un compliment. Soi-disant pour travailler, elle restait travailler de plus en plus tard, quand elle ne découchait pas carrément. Dans ces cas-là, elle lui disait qu'elle avait préféré dormir chez sa mère pour ne pas le réveiller en plein milieu de la nuit. Mais après vérification innocente auprès d'Arthur, ce dernier ne voyait plus sa fille qu'aux repas familiaux où elle daignait se présenter, une fois par mois. A cause de cet emploi du temps plus dur que celui d'un Auror, s'il vous plait, Ginny et Harry partageaient le même lit qu'une seule fois par semaine, et une fois l'affaire faite, elle jetait son époux hors du lit, arguant qu'elle avait du travail pour le lendemain.
Pour une personne qui disait qu'elle l'aimait de tout son être, elle pouvait repasser.
Ce comportement n'avait pas cessé quand elle fut de nouveau enceinte. Harry se montrant plus protecteur, Ginny avait légèrement ralenti le rythme et avait accouché d'un beau garçon. Elle s'était reposé le strict minimum – un mois – avant de reprendre son rythme effréné. Et elle avait fait la même chose pour ses trois enfants. Ce qui fit qu'Harry se retrouva avec trois enfants à charge comme s'il était père célibataire. Et ça ne lui avait absolument pas plu. Il avait rapidement compris que Ginny n'avait pas la fibre maternelle et que pire que tout, elle ne voulait pas d'enfants. Pourquoi elle en avait donné trois à Harry était un grand mystère mais le résoudre n'était pas la priorité du jeune homme. Il avait réorganisé sa vie autour de ses enfants et heureusement pour lui, son patron avait été extrêmement compréhensif et avait accepté de changer ses horaires. Elisabeth avait été une aide précieuse après la naissance de son deuxième et encore plus quand sa troisième était née. Et les Elfes de maison étaient toujours prêts à pouponner.
-Oh, tu es rentré, fit une voix, le sortant de ses pensées.
Harry leva les yeux pour découvrir sur le pas de la porte Ginny, habillée pour sortir une nouvelle fois. Le jeune homme tiqua devant sa tenue. Soit, ils étaient encore jeunes, mais il y avait un certain équilibre à avoir, surtout quand on était parent ! Or, Ginny ressemblait plus à une gamine qui voulait absolument se faire sauter par tout ce qui bougeait plutôt qu'à une jeune mère de trois enfants. Harry lui avait déjà fait la remarque plusieurs fois mais ça entrait dans une oreille et ça ressortait de l'autre.
-Tu avais dit que tu rentrais tard, accusa Ginny.
-J'ai pu me libérer plus tôt, répondit Harry, passant outre le ton accusateur. Tu sors ?
-Un collègue qui vient d'avoir une promotion, sourit faussement Ginny. Je dormirai chez maman. J'embrasse les enfants et j'y vais. Bonne nuit.
-Bonne nuit, répondit Harry.
Mais il était conscient qu'elle allait directement prendre la porte. Ginny ne regardait plus ses enfants, sauf quand certains de ses employeurs étaient invités à la maison pour prendre le thé et qu'elle voulait montrer qu'elle conciliait parfaitement sa vie professionnelle avec sa vie de famille. Dans ces cas-là, il donnait congé à Elisabeth et s'arrangeait pour rentrer dès que les derniers invités partis. Oui, il avait épousé Ginny mais n'avait pas signé pour faire partie de son grand mensonge. Qu'elle se débrouille seule ! Heureusement, les enfants aimaient autant Elisabeth que Rani et ne faisaient pas d'histoire quand c'était l'Elfe de maison qui s'occupait d'eux.
-Rani ? fit Harry
-Oui, maître Harry, fit Rani en apparaissant.
-Qui suit Ginny ce soir ? demanda Harry
-Nansi, répondit Rani.
-Merci, sourit Harry. Nous faisons comme d'habitude.
-Bien, maître Harry, s'inclina Rani.
-Tu peux aller te coucher, j'ai fini ma journée, congédia Harry.
-Si Rani peut se permettre … fit Rani.
-Je t'écoute, fit Harry.
-Maître Harry devrait se renseigner du côté du département de l'Enfance, conseilla Rani. Ginny Weasley Madame vient d'y envoyer une lettre avant de venir dans votre bureau. La voici.
L'Elfe de maison déposa une enveloppe avant de disparaître. Ce que Ginny ne savait pas, c'était qu'Harry surveillait tout courrier qui partait du manoir. Quand il avait été clair qu'on l'avait piégé, le brun avait voulu savoir jusqu'où la trahison allait.
Après quelques sorts de vérification, Harry ouvrit la lettre et la lut rapidement pour la déposer, dégoûté.
Ginny tentait une nouvelle fois d'avoir accès au patrimoine Black au nom de ses enfants. Les différents noms de famille des enfants permettaient à ceux qui avaient l'autorité parentale d'avoir accès aux possessions de la famille à laquelle les enfants appartenaient. Quand Ginny lui avait présenté son premier, il avait décidé de l'appeler Nicolas. Mais quand il était parti au ministère pour déclarer sa naissance, il avait été surpris de voir que Molly était passé avant lui pour appeler son fils James Sirius Prewett Potter-Black ! Après avoir fermement rappelé au représentant du département de l'Enfance que le père était encore lui et non Molly Weasley, il avait changé dans le plus grand secret le nom de son fils. Ou plutôt, il l'avait arrangé. Oui, l'idée lui plaisait de donner les prénoms de son père et de son parrain mais il aurait aimé avoir eu le choix ! Sur les papiers officiels, donc, son premier fils s'appelait Nicolas James Sirius Potter. Bien qu'il ait repris la maison Black, il n'avait jamais été question que ses enfants en héritent, et ça, Ginny le savait parfaitement. Mais comme toujours, elle avait voulu lui forcer la main. Elle avait recommencé avec leur deuxième enfant qu'elle avait nommé Albus Severus Prewett Potter-Black qu'il avait changé en Alexandre Albus Severus Potter et aussi avec leur troisième enfant qu'elle avait appelé Lily Luna Prewett Potter-Black et qu'il avait changé en Léa Lilian Luna Potter. Pour Harry, ses enfants s'appelaient Nick, Alex et Léa mais pour Ginny, ils s'appelaient James Sirius, Albus Severus et Lily Luna. Et elle faisait toujours exprès d'utiliser les deux prénoms. Harry rongeait son frein quand elle faisait ça mais maintenant que certaines conditions du contrat avaient été remplies, il n'attendait que le moment où tous ses liens avec Ginny seraient définitivement coupés pour lui cracher ses quatre vérités.
Dix ans après avoir vaincu Voldemort et sept après avoir épousé Ginny, Harry ne pensait pas que sa vie pouvait être plus merdique.