Mot de l'auteur:
Bonjour, Bonjour chers futurs lecteurs!
Alors là je suis censée vous séduire pour que vous vouliez bien lire mon truc. Alors on va jouer au jeu des questions-réponses (seule, certes) pour vous retirer toutes les craintes que vous avez pu avoir en lisant ce résumé bof-bof.
Déjà, je sais ce que vous allez me dire; "Prof mode d'emploi? C'est pas tout pourri comme titre?" Si si vous avez raison (si tant est qui vous ayez vraiment dit ça '-') mais c'est un vieux projet que j'ai remis au bout du jour alors j'ai conservé le titre et j'ai pas de meilleure idée, alors si vous avez une idée bah voilà, dites-moi.
Ensuite, comme la question précédente était un peu nulle, vous allez me dire: "encore une énième fanfiction sur une relation pseudo interdite prof-élève? So 2016!" Eh bien non! Non, ce n'est pas une fanfiction élève-prof comme les autres! Enfin en vrai j'en sais rien, je n'en lis pas d'habitude, je trouve ça glauque (d'où le paradoxe vous voyez). Mais bon, venez lire c'est quand même cool! J'ai tout réécris et dieux sait que ça m'a pris des plombes parce que ma lubie d'écrire des trucs dix fois trop longs ne date pas d'hier...
D'ailleurs, là vous allez être du genre "encore une fanfiction qui ne va jamais se terminer!" Eh bien là encore faux! Elle est déjà terminée, il faut juste que je réécrive deux trois trucs et ce sera bon (il y a une fin et elle est déjà écrite!).
En tout cas, pour conclure ce long interlude, je suis très contente de vous soumettre ma désormais fanfiction (c'était un two-shot... jusqu'à ce que je me rende compte qu'il y avait 25 000 mots...) que j'avais commencé il y a de cela déjà 4 ans (et j'ai tout réécris du début histoire que ce ne soit pas trop moche, parce que soyons honnêtes, c'était moche).
Bref, trop de blabla, bonne lecture! :)
« -Musset et George Sand se sont rencontré en 1833. Ils se connaissaient déjà de réputation. Cependant, Sand ne voyait en Musset que le dandy et ne cherchait pas vraiment à faire sa connaissance. C'est grâce à Buloz que la rencontre a lieu. S'ensuivent après une relation épistolaire qui... »
Cette jeune femme épiloguant sur la relation entre deux illustres écrivains français s'appelle Lucy Heartfilia, professeure de Littérature au plus grand lycée de la ville, Fairy Tail.
La jeune femme d'à peine vingt-quatre ans s'exprime avec aisance et entrain face à ses élèves; il transparait d'elle non seulement une passion pour son tout nouveau métier mais aussi une grande culture allant, comme vous l'avez compris, plus loin qu'une simple connaissance de son pays, celui du soleil levant. Sa culture et son intérêt s'étendait en effet jusqu'à la France et aux pays anglophones en plus de sa connaissance approfondie des auteurs japonais. Elle parlait également français et anglais avec tout autant d'aisance que sa langue maternelle.
Menant ainsi son bagage culturel avec ardeur, elle arrivait, étant pourtant dans sa première année en tant que professeur, à être intéressante et respectée par ses élèves qui n'étaient pourtant pas connus pour être faciles. Cette femme arrivait immédiatement à trouver son public et brillait non seulement de sa connaissance mais également par ailleurs avec son physique aguicheur grâce à ses courbes biens dessinées, son visage bien équilibré et ses longs cheveux blonds délicatement rassemblés en une queue-de-cheval basse.
En la voyant si sûre d'elle et si passionnée, il est difficile de croire qu'elle avait accueillis avec beaucoup de crainte et d'appréhension, deux mois plus tôt à la rentrée, qu'elle devrait se retrouver à faire cours à une classe de Terminale. Autrement dit faire cours à des gens à peine plus jeune qu'elle... On ne lui a pas bien laissé le choix à vrai dire. Le lycée manquait de professeurs assez énergiques et respectés pour résister aux Terminales célèbres pour leur agitation.
Et à cause de toute cette pression que l'on a posée si vite sur ses épaules, la jeune femme a eu à cœur de se faire immédiatement respecter par ses élèves sans pour autant être détestée. Parce que là est tout le dilemme du professeur être suffisamment stricte pour inspirer l'ordre et assez gentil et avenant pour malgré tout attirer l'attention et la bienveillance. Et bien sûr, dans le tas, mener un programme souvent inintéressant aux yeux des élèves et le rendre passionnant. Jongler entre autant de facettes de ce métier peut rendre les choses extrêmement hardi et particulièrement délicates quand on y pense.
Dans tous les cas, tous les efforts de la jeune femme furent curieusement payants. Son cours était un des plus calmes de toute la promotion des différentes Terminales. Elle s'avouait ainsi très soulagée à l'entente des plaintes de ses collègues d'avoir réussi à s'imposer dès les premiers instants. Sa classe n'était pourtant pas pleine d'enfants de cœurs de nombreux élèves avaient les cheveux décolorés (et dieu sait que cela est mal vu au Japon), certains portaient des piercings, plusieurs étaient redoublants et d'autres encore séchaient régulièrement les cours. Il y en avait même un qu'elle n'avait jamais vu seulement en photo, mais il ne lui inspirait pas grand-chose non plus cheveux bleus, tatouage sur l'œil… de quel gang de yakusas venait-il encore celui-là ? Enfin, malgré tous ces petits écarts qui l'on un peu surprise au début il faut l'avouer (jeune fille de bonne famille oblige), elle a pu desseller chez cette classe un réel potentiel disséminé chez chacun d'eux. Mais le plus frappant et enthousiasmant était bien sûr la solidarité, et grâce à cela, une nette amélioration avait été constatée ce trimestre qui venait de passer. Cela fut possible grâce à leur solidarité bien sûr mais aussi à la détermination incroyable de la littéraire qui, avec la fougue de la jeunesse, refusait d'abandonner qui que ce soit de la barque.
Cependant, il reste toujours des cas isolés... Des élèves qui, malgré tous les efforts qu'elle puisse faire restaient à la traine, des éternels derniers, en sommes des élèves avec qui elle n'arrivait à rien.
C'est le cas de Natsu Dragneel, lycéen ayant redoublé deux fois redoublant, et âgé donc de dix-neuf ans. Ce jeune homme cumulait tous les a priori que la jeune femme a eu au départ à savoir look étrange, cheveux décolorés et redoublant. Pour le look étrange, il y avait cette écharpe très imposante qu'il portait toujours, par froid glaciale comme lors des canicules, pour la couleur des cheveux, il s'agissait de rose (tous les gouts sont dans la nature…) et il était donc effectivement redoublant… deux fois. Merveilleux. Heureusement, Natsu, une fois ces caractéristiques passées était un garçon d'une grande gentillesse que l'on ne pouvait lui nier. D'ailleurs, son large sourire en disait long sur sa personnalité un boute-en-train, quelqu'un qui brille par sa bonne humeur, sa générosité et son enthousiasme, une sorte de petit rayon de soleil en somme. Seulement voilà, gentil, adorable, mais extrêmement naïf et désintéressé des cours le pauvre. Malgré ses échecs scolaire et sa position de bon dernier de la classe, rien ne le raisonnait à se ressaisir et à essayer de réussir ses examens de fin d'année. Lucy était complètement désespérée de ce cas il passait ses cours à dormir, gribouiller sur sa feuille et faire des avions en papier qu'il lançait dans les cheveux de son meilleur ami pour que cela finisse en bagarre. Et on ne pouvait même pas essayer de le raisonner le bougre ! Il était totalement hermétique à toute discussion sérieuse à propos de son avenir, détournant constamment le sujet et affichant de grands sourires idiots. Cela avait le don d'insupporter Lucy au plus haut point : comment peut-on être aussi indifférent à son avenir ? Comment ne peut-on penser qu'à s'amuser sans jamais avoir le moindre cas de conscience ?
Mais en même temps, comment le détester ce garçon ? Son je-m'en-foutisme constant l'horripilait et pourtant elle ne pouvait pas lui en vouloir, il était tellement toujours heureux. C'était en ce sens le pilier de la classe. Son sourire déterminait l'humeur de l'ensemble des élèves et il arrivait à être un médiateur plus efficace que n'importe quel surveillant ou autorité supérieure. On ne l'avait jamais vu vraiment énervé ou triste, mais Lucy aurait mis sa main à couper que l'ambiance de classe n'aurait absolument plus été pareille. Car Natsu, en dépit de ses notes ne dépassant pas généralement le chiffre 8, c'est quelqu'un que tous les élèves apprécient. De par sa gentillesse et son sens de la sociabilité. Et puis, c'est aussi un grand sportif et ce n'est d'ailleurs qu'en sport qu'il arrive à être dans les premiers.
Et à présent, une fois de plus, le jeune homme se retrouve avachis sur son bureau, visiblement endormis face à Lucy qui ne pouvait plus longtemps ignorer cette marque flagrante de désinvolture et commençait à s'impatienter.
« -Natsu ! Que penses-tu de la relation entre George Sand et Alfred de Musset ? Demanda-t-elle afin de le faire réagir. »
Cet éclat de voix se solda en un échec : il dormait profondément apparemment. Le soupir de Lucy en disait long sur sa lassitude. Elle intima alors à Erza, la déléguée de secouer le petit ignare puisque c'était bien la seule personne à avoir de l'effet sur lui. Erza Scarlett, d'un tempérament très strict et impitoyable était bel et bien la personne sur qui on pouvait compter elle se leva immédiatement, s'approcha du rosé et s'empressa de lui tirer l'oreille et de lui ordonner de se réveiller. Celui-ci, sans attendre, poussa des petits cris interrompus suppliant à la jeune femme aux cheveux rouges s'arrêter le supplice.
« Erza ! Bon sang t'es atroce! S'exclama Natsu en se frottant machinalement son oreille meurtrie »
Erza se rassit, satisfaite, non sans malgré tout jeter un regard noir au pauvre Natsu à cause de son insolence. Regard qui calma immédiatement le garçon qui craignait plus que tout l'ire de la rousse. Lucy remercia tout de même Erza, non sans frissonner quelque peu face à violence dont faisait preuve la jeune femme en toute impunité. Essayons de nous convaincre que c'est pour la bonne cause…
« Bon ! Natsu ! Tu vas pouvoir répondre à ma question !
-Quelle question ? demanda-t-il encore ennuyé
-Celle que t'aurais entendu si tu ne dormais pas comme un con, abrutit ! s'exclama Grey Fullbuster, le meilleur ennemi de Natsu, un autre élève au sang chaud
-D'où t'ose me parler comme ça le nudiste? Répondit le rosé au quart de tour
-Grey-sama, remettez vos vêtements je vous prie ! s'exclama catastrophée une autre élève avec de longs cheveux bleus, Juvia Lockser
-Bordel ! »
Cette altercation est exactement la raison pourquoi cette classe est difficile à gérer. Une véritable gymnastique de l'esprit. Il fallait à chaque fois gérer les sangs chauds et les états d'âmes de chacun et particulièrement des quatre acolytes auxquels nous avons été présentés Natsu le naïf, Grey, celui qui pour une raison obscure se retrouvait une fois sur deux nu, Juvia, folle amoureuse de Grey et Erza l'impitoyable. Et Si le reste de la classe se rajoutait, dieu sait que la situation devenait vite ingérable. Heureusement, ce ne fut pas le cas cette fois et Lucy se dit alors que dans ces cas-là, autant ignorer ces énergumènes et revenir où nous en étions, c'est plus sage.
« -Natsu, déclara calmement Lucy en un soupir, je me répète mais ce sera la dernière fois, que penses-tu de la relation entre George Sand et Alfred de Musset ?
-Eum... Ecoutez, moi je suis pour la diversité, tant mieux s'ils vivent bien leur homosexualité»
La classe éclata de rire, et la jeune femme se retint franchement avec force. Mon dieu. Que répondre à cela ? Il fallait oser, ou être particulièrement ignorant. Et c'était le cas de Natsu. Pour information, ils étudiaient depuis déjà plus d'un mois le genre épistolaire.
Faisant un réel effort pour se contenir, elle soupira et s'apprêta à lui expliquer mais la sonnerie fut plus rapide qu'elle. A l'entente de celle-ci, les élèves se levèrent tous dans un même ensemble déconcertant et se dirigèrent vers la sortie sans laisser à Lucy le temps de prononcer le moindre mot. Tous sortirent ainsi sauf un que Lucy retint de justesse par le col avant qu'il ne passe le pas de la porte.
« Ecoute Natsu, je ne sais pas trop si tu as pour objectif dans la vie de devenir amuseur public ou si tu ne l'as vraiment pas fait exprès mais quoiqu'il en soit, je te prierais d'écouter en classe… on sentait une certaine lassitude dans sa voix. Tes résultats sont franchement catastrophiques. Tu ne voudrais pas faire un petit effort ?
-Je voudrais bien, mais ce n'est pas si simple, je n'arrive pas franchement à me concentrer, faut dire que ça ne m'intéresse pas vraiment répondit-il franchement en regardant à droite à gauche avec désinvolture puis droit dans les yeux, très sérieusement : Comme si on te demandait à toi de t'intéresser à un cours de physique ! Tu vois le genre ?
-Combien de fois faut-il que je te le dise ? le rappela-t-elle à l'ordre, agacée, Appelle-moi Mlle. Heartfilia et vouvoie-moi s'il te plait.
-Sans vouloir t'offenser, comme tu as presque mon âge et que je fais une tête de plus, j'ai un peu de mal, faut pas m'en vouloir ! Rit-il légèrement »
Le regard vitreux, Lucy renonça à appliquer à ce fauteur de trouble ignorant un semblant de remontrance, comprenant bien que cela serait absolument inutile. Elle soupira et se frottant légèrement les tempes aborda son idée de départ à laquelle elle songeait depuis un temps pour lui faire remonter la pente :
« -Est-ce que ça te dirais des cours particulier ? »
Natsu s'arrêta net et se retourna vers Lucy étonné :
«Pourquoi vous feriez ça?
-Tu es mon élève, ça me tiens à cœur de te voir réussir, même si ton cas semble un peu désespéré (elle prononça ces derniers mots plus doucement mais il les entendit tout de même) »
Il rit, surtout aux derniers mots, et accepta sans hésitation, prévoyant que cela pouvait finalement être drôle, et pensant bien dans un éclair de lucidité que cela lui serait profitable.
-Ah et Natsu une dernière petite chose »
Ce dernier se retourna alors qu'il franchissait le pas de la porte
« -... George Sand est une femme. Souviens-t-en. »