Titre : J'aurai mon indépendance

Résumé : Lorsque Harry avait 8 huit ans, la maison des Dursley fut attaqué par des Mangemorts malgré la prétendue protection de sang. Sa seule famille fut donc torturée, tuée alors que Harry se trouvait sous les lattes du salon, enfermé quelques heures avant par son cousin, en train de pleurer. Cependant, la magie du survivant se manifesta... DRARRY

Personnages principaux : Harry Potter, Severus Snape, Lucius Malfoy, Draco Malfoy

Relation(s) : Harry Potter/Severus Snape/Lucius Malfoy (Family) ; Harry Potter/Draco Malfoy (Romance)

Nombre de chapitres espérés : 20

Nombre de chapitres écrits et corrigés : 3

Bêta : Je ne sais pas vraiment qui a corrigé ce chapitre, mais je sais que plusieurs personnes ont passé du temps dessus et je les remercie ! (D'ailleurs, n'hésitez pas à vous manifester !)

Adressé aux lecteurs : Alors, je reviens avec une nouvelle histoire qui sera une longue fanfiction. Seulement, cela ne sera pas une fanfiction banale. L'histoire est issue du topic Un chapitre par personne (forum : La gazette des bonbons aux citrons) où plusieurs personnes se sont proposées pour écrire une fanfiction. Surtout, n'hésitez pas à passer si vous êtes intéressé. Ce premier chapitre a été écrit par Noyr Desyre (n'hésitez pas à aller voir son profil !).


Chapitre 1

Les pleurs de l'enfant résonnaient dans la bâtisse en ruine.

Forts, entêtants, déchirants, ils sortaient de son petit corps en le secouant violemment.

Il était effrayé, il avait froid, peur, et il était tout seul. Personne ne se précipitait pour le rassurer comme ses parents le faisaient habituellement.

Non, il n'y avait que le noir qui l'entourait, des débris qui tombaient autour de lui suite à l'explosion de magie qui avait eu lieu. Pas de figure rassurante à l'horizon.

Juste des murmures loin, très loin hors de son champ de vision, des voix qui ne s'intéressaient pas à lui malgré sa peur évidente. Cela le poussait à crier d'autant plus fort juste pour être rassuré, entouré de chaleur.

- Que faisons-nous Albus ? Que faisons-nous de l'enfant ? Il ne fait plus aucun doute qu'il est l'élu.

- Il est sûr que nous ne pouvons l'emmener à une quelconque famille sorcière. Nous ne pouvons permettre que l'enfant soit gâté. Qu'arrivera-t-il à notre Monde si l'enfant devenait hautain ?

- Et si vous l'éleviez ?

- Vous n'y pensez pas Minerva ? Cela serait encore pire s'il grandissait en se sachant protégé grâce à mon statut. Non, il doit grandir dans une famille totalement neutre.

- Lily Evans n'avait-elle pas une sœur ?

- Oui, une Moldue. Elle disait que celle-ci voulait fonder une petite famille mais qu'elle détestait les sorciers.

- Pourquoi ne pas mettre l'enfant chez eux ? Grandir en se battant pour se faire aimer et se faire une place dans sa propre famille pourrait forger un peu cet enfant.

Albus se lissa la barbe alors qu'il étudiait la proposition de sa Sous-Directrice. Elle n'était pas mauvaise. Ainsi l'élu ne sera pas pourri gâté et aura déjà appris que l'on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. Et quand il rejoindra le Monde Sorcier il sera heureux de se voir adoré et fera tout pour que cela continu.

C'était une bonne solution.

- Faisons ainsi dans ce cas.

Et enfin, ils se dirigèrent vers l'enfant qui avait fini par s'endormir en grelottant, tant il avait pleuré.

Ce fut cette nuit que le destin de Harry Potter changea du tout au tout.

Cette nuit où il expérimenta pour la première fois la peur, mais surtout la désagréable sensation de la solitude. La première, mais pas la dernière.

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Le Monstre leva les yeux vers Tante Pétunia alors qu'elle tirait sur ses cheveux pour l'obliger à la regarder. Il ne savait pas ce qu'il avait pu mal faire pour que sa Tante l'arrête dans ses tâches mais il savait qu'il valait mieux se taire et écouter.

- Écoute-moi Monstre. Nous sommes dans l'obligation de t'envoyer à l'école car cela commence à jaser dans le quartier. Tu feras tes corvées le matin et le soir, ne vas pas croire que nous te laisserons paresser, tu as intérêt à ne pas te faire remarquer où Oncle Vernon te le fera regretter est-ce claire ?

Le Monstre hocha la tête, sachant que s'il parlait il passerait les deux prochains jours dans la cave sans manger. Un Monstre n'avait pas le droit de parler, il savait que son Oncle et sa Tante étaient déjà généreux d'accepter de le nourrir et de lui offrir une place dans le cagibi sous l'escalier. Il était reconnaissant de tout ce qu'ils faisaient pour lui.

- Autre chose, nous ne voulons pas que notre réputation en pâtisse si nous te présentons en tant que Monstre, ils n'ont pas à savoir que nous sommes si généreux que nous acceptons d'héberger quelqu'un comme toi chez-nous. Aussi tu seras Harry Potter pour les gens de dehors. M'as-tu compris Monstre ?

«Ne lui donne pas satisfaction, reste silencieux,» murmura sa compagne la voix.

Mais le Monstre ne pouvait plus se retenir, il avait l'impression que l'on tentait de lui arracher la tête tant sa Tante tirait sur ses cheveux.

Un gémissement de douleur échappa des lèvres du Monstre. Il n'eut pas le temps de s'en vouloir que déjà il se retrouvait à terre, une main sur sa joue brûlante de la claque qu'il venait de recevoir.

- Ne pense pas qu'avoir un nom comme les honnêtes gens te laissent le droit d'agir comme eux. Retourne à tes tâches à présent, tu ne mangeras pas ce soir pour la peine.

Le monstre se dépêcha de filer, retournant encore et encore dans sa tête le nom que Tante Pétunia avait bien voulu donné au Monstre qu'il était : Harry Potter.

Cette nuit-là le jeune Potter s'endormit pour la première fois en cinq ans en connaissant son prénom.

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Le monstre tentait de se débattre, de respirer et de s'échapper, le tout, le plus silencieusement possible, alors que son cousin le traînait dans le salon en rigolant. Un cri lui échappa alors que Dudley lui donnait un violent coup dans les côtes pour l'encourager à se laisser faire.

«Tout va bien se passer.»

Le monstre en eut le souffle coupé assez longtemps pour que l'immonde gamin qu'était son cousin ne réussisse à le mener près du trou qu'il avait fait en retirant méticuleusement les lattes du salon. Dudley en avait eu l'idée après avoir vu un reportage sur la Seconde Guerre Mondiale avec son père, il avait vu les gens se cacher ainsi des méchants. Il avait entendu des témoignages qui attestait de la peur de se trouver dans de si petits espaces. Et dans sa tête d'enfant de huit ans le reportage n'avait eu de cesse de tourner encore et encore.

Il n'avait eu qu'à insister un peu auprès de son père pour que celui-ci l'aide à regarder sous le plancher du salon. Et sa mère n'avait qu'approuvé quand il lui avait dit qu'après tout, Monstre prenait trop de place dans le cagibi sous l'escalier. Ils étaient vraiment trop généreux.

C'est pourquoi Dudley se trouvait présentement à pousser le Monstre dans le minuscule trou sous le regard affectueux de ses parents. Oncle Vernon alla même aider son enfant à faire tenir tranquille le Monstre, le tout à l'aide d'un coup de poing bien placé qui laissa celui-ci assommé. Ils purent enfin voir leur fils bien aimé replacer soigneusement le plancher déplacé.

- Tu avais raison Duldinetchou, il est tellement plus agréable de ne plus le voir, furent les seules paroles prononcées alors qu'ils se dirigeaient tous vers la cuisine.

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Le Monstre fut réveillé par des cris, des pas précipités, des supplications.

Il ouvrit brutalement les yeux alors qu'il ne parvenait pas à faire le moindre mouvement, coincé comme il était par le plancher contre le sol sous lui.

Un vent de panique le parcourut alors qu'il se rendait compte qu'il était bloqué dans un espace si restreint qu'il avait du mal à respirer. Sa respiration se fit sifflante alors que son cœur battait de façon précipitée. Seule l'habitude et le minuscule trou qui lui donnait vu sur le plafond du salon l'empêchèrent de crier.

Au-dessus de lui il y eut à nouveau des cris, des pleurs. Des murmures bien trop bas pour qu'il ne les comprenne. Une ombre passa juste au-dessus, lui bloquant un bref instant la lumière, puis quelque chose tomba, appuyant un peu plus les lattes du plancher sur son petit corps. Il vit un liquide goutter petit à petit, tombant sur son visage, ses joues, ses lèvres. Il ne put s'empêcher de lécher, tant il avait soif, et cela manqua de le faire vomir quand il reconnut le goût du sang.

Des larmes s'accumulèrent au bord de ses yeux, alors qu'il commençait à comprendre ce qu'étaient les sons qu'il entendait. Un reniflement un peu plus fort de sa part sembla faire taire un bref instant les voix au-dessus de lui avant que les cris ne recommencent.

Le Monstre ferma fortement les yeux, tentant de se persuader que tout cela n'était pas réel, que son Oncle et sa Tante si généreux avec lui n'étaient pas mort là au-dessus de lui.

«Ferme-là, reste silencieux ou il nous arrivera la même chose…» murmura la petite voix qui le conseillait si souvent quand il avait trop mal pour se concentrer réellement sur ses devoirs. «Tu ne peux rien pour eux, rester en vie est le principal,» continua-t-elle dans un souffle. «Respires, respires lentement.»

Tremblant, effrayé, barbouillé de sang, le Monstre s'évanouit.

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Le Monstre était assis au milieu du salon. Les yeux écarquillés il regardait tout ce rouge qui maculait le sol et les murs. Son regard s'arrêta quelques secondes sur Oncle Vernon et Tante Pétunia, tous deux toujours attachés sur une chaise, les yeux vides, les corps difficilement reconnaissables.

Puis il reprit son inspection, totalement déconnecté, incapable de réellement comprendre ce qui se passait.

Lorsqu'il s'était éveillé, il était à demi sortit du petit trou ou Dudley l'avait mis, le corps de son cousin un peu plus loin, les lattes de plancher éparpillées en morceaux juste à côté. Le monstre ne comprenait pas ce qui s'était passé, il ne savait pas ce qu'il devait faire.

Était-ce de sa faute ? Des gens honnêtes avaient-ils compris que la famille Dursley hébergeait gentiment le Monstre qu'il était ?

«Nous ne pouvons rester-là. C'est dangereux. Changes tes habits, prends de quoi manger et partons,» le guida la voix.

Mécaniquement le Monstre obéit, s'empressant de se débarbouiller. Et bien qu'il eut un bref instant d'hésitation, il prit des habits dans la chambre de son cousin.

Quelques minutes plus tard il sortait par la porte de derrière, se perdant dans les rues, s'enfonçant dans les bas quartiers, toujours plus loin de ce qui fut sa «maison».

Quand ses petites jambes ne réussir plus à le porter et que les encouragements de la voix ne suffirent plus à le pousser à aller plus loin, le monstre se laisser tomber contre un mur. Et ce fut seulement à ce moment que des larmes tombèrent sur le sol, coulant le long de ses joues avec lenteur. Il ne savait pas si c'était de tristesse, de peur ou même de soulagement.

«C'est bien, à présent tu n'auras plus à les écouter, à leur obéir. Tu n'es plus Monstre, tu n'es plus Harry Potter. Tu seras Samaël, juste Samaël. »


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